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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 21 janvier 2021

La revue « Socialter » invite à « renouer avec le vivant »

Par    Publié le 15 janvier 2021

Dans son hors-série d’hiver, la revue « Socialter » appelle à réenchanter l’écologie et à transformer radicalement nos relations avec les « autres-qu’humains ».

La revue des revues. Bimestriel qui entend favoriser l’évolution de nos sociétés vers plus de justice et de démocratie, Socialterconsacre son dernier hors-série à la question des relations entre l’homme et « les autres-qu’humains », à savoir l’ensemble des vivants qui habitent et donnent vie à la planète – des microbes aux plantes ou aux animaux.

Si l’écologie s’avère souvent être un sujet clivant, « il ne s’agit pas d’en appeler au grand soir, à la révolution, mais à quelque chose de plus bruissant et de plus drôle », explique le philosophe Baptiste Morizot, rédacteur en chef invité de ce numéro. Et de proposer une « écologie joyeuse, au sens spinoziste, désirable, qui accepte de regarder en face qu’il y a des raisons de lutter, non pas seulement contre un “système”, mais pour quelque chose, pour le vivant ».

LE PEINTRE AU CONCOMBRE : ÉROTISME OU MAGIE ?

LES 400 CULS

Par Agnès Giard    — 19 janvier 2021

Au XVe siècle, l’Italien Crivelli orne ses œuvres religieuses de détails incongrus, pudiquement désignés comme des «points de singularité». Or, voici que le mystère est (peut-être) enfin résolu, grâce à l’historien de l'art Thomas Golsenne.

Carlo Crivelli, «Vierge à l'enfant», vers 1480. The Jules Bache Collection, 1949, The Metropolitan Museum of Art.
Carlo Crivelli, «Vierge à l'enfant», vers 1480. The Jules Bache Collection, 1949, The Metropolitan Museum of Art. Photo The Met

Inclassable, dérangeant, Crivelli reste le grand absent de l’histoire de l’art de la Renaissance. Dans ses tableaux bizarres, les débauches de dorure contrastent avec l’hyperréalisme de détails mystérieux : Crivelli aime peindre des mouches en trompe-l’œil sur la toile et puis, surtout, il a cette manie de placer des concombres dans ses portraits de la Madone ou de martyrs…

Idéale pour le poste

Publié le 23/01/2021

C’est ainsi que concernant le ministère de la Santé, les tergiversations sont nombreuses pour déterminer si oui ou non un médecin est forcément idéal pour assumer ce portefeuille, car le fait de connaître les différentes difficultés de la carrière médicale ne font pas automatiquement de vous l’élu parfait pour diriger une lourde administration. Ainsi, si l’on veut considérer qu’être médecin est sans doute un indice favorable d’une future réussite, ce n’est pas un critère suffisant. D’autres expériences sont attendues. Et en la matière, Rachel Levine, qui vient d’être désignée par Joe Biden, ministre adjointe à la Santé, n’en manque pas. D’abord, pédiatre dans l’hôpital universitaire Penn State Hershey Medical Center à partir de 1993, elle a bientôt gravi les échelons pour devenir co-directrice du département de pédiatrie. Mais surtout, elle a mis en place des innovations importantes pour la santé des plus jeunes, telle l’instauration d’un service spécifiquement dédié à la prise en charge des troubles de l’alimentation.

Des atouts multiples

Son engagement dans ce projet lui vaut d’être repérée par le gouverneur de Pennsylvanie, Tom Wolf, qui lui propose d’intégrer le département Santé de l’État. Sans hésiter Rachel Lévine relève le défi et en deviendra la directrice deux ans plus tard. C’est en exerçant ces fonctions qu’elle a va démontrer posséder plusieurs qualités indispensables pour faire un bon ministre de la Santé. D’abord, elle sait créer le consensus en étant systématiquement confirmée dans ses fonctions par les élus pennsylvaniens. Par ailleurs, elle connaît d’importants succès : des évaluations indépendantes considèrent ainsi que son programme de prise en charge de la dépendance aux opioïdes a permis d’éviter la mort de près d’un millier de personnes en Pennsylvanie. Enfin, alors que la lutte contre l’épidémie de Covid-19 est une des priorités de Joe Biden, l’engagement de Rachel Lévine en la matière ne pouvait être que remarquée par le nouveau Président. Difficile ainsi de ne pas reconnaître que la pédiatre multiplie les atouts pour conduire une politique de santé dynamique et efficace aux côtés de Xavier Becerra secrétaire d’État en titre.



Crise sanitaire et liberté d’expression : laissons les Trump de l’épidémie parler !

Paris, le samedi 16 janvier 2021 – Parmi ceux qui ont défilé il y a six ans quasiment jour pour jour, beaucoup aujourd’hui sur Twitter se félicitent. Ils étaient Charlie et désormais ils n’ont aucun d’état d’âme à approuver que Twitter ait banni Donald Trump. La liberté d’expression de journalistes assassinés qu’ils exaltaient hier ne semble pas devoir bénéficier à un président des Etats-Unis désespéré de voir échapper son pouvoir. Bien sûr, la comparaison pourrait être discutée : les caricatures des uns ne sont pas les appels à la sédition de l’autre. Les dessinateurs d’un petit journal n’ont pas la même responsabilité que l’homme le plus puissant du monde. Les bulles de Charlie parlaient d’un monde que beaucoup considèrent comme imaginaire, quand les tweet de Trump avaient un impact direct sur la réalité. Oui, mais la liberté d’expression peut-elle pourtant souffrir d’exception ?

Outre les appels directs au meurtre, peut-on souhaiter une liberté d’expression à géométrie variable, uniquement parce que certaines idées nous semblent plus défendables que d’autres (ce qui est bien sûr parfaitement subjectif).

Des débats loin d’être tranchés

On nous rétorquera que dans les domaines qui nous occupent, la science et la médecine, l’objectivité est plus facile. Il serait plus aisé d’affirmer que certaines affirmations sont fausses et délétères et donc de prétendre vouloir les « sanctionner ». Pourtant, les preuves scientifiques appuyant les décisions médicales sont sans cesse en construction et ce qui est considéré comme vrai aujourd’hui pourrait se révéler faux demain : faut-il donc risquer de censurer ceux qui pourraient juste avoir raison trop tôt ? Surtout, de nombreuses décisions politiques liées au champ médical sont loin d’être parfaitement étayées scientifiquement et peuvent donc être l’objet de débats. Enfin, d’une manière générale, la défense de la liberté d’expression, la cruciale défense de la liberté d’expression comme nous l’ont rappelé plusieurs évènements tragiques dans notre pays ces derniers mois, doit-elle s’arrêter quand on parle de santé ou de médecine ? Peut-on sans sourciller, sans s’inquiéter des dérives, sereinement accepter de priver d’antenne tel ou tel médecin ou expert au prétexte qu’il s’éloigne de la doxa ?


Ce bracelet connecté permet à une entreprise d'évaluer le moral de ses salariés

FUTURA TECH

Fabrice Auclert  Publié le 23/01/2021

Pandémie oblige, les employés sont plus stressés, et ce bracelet permet à un patron de jauger le moral de ses troupes. Conçu initialement pour les enfants ou les personnes âgées, le bracelet Moodbeam est aussi utilisé en entreprise.

Parce que le moral des salariés n'est pas au mieux avec la crise du Covid-19, conséquence d'un sentiment provoqué à la fois par la crainte de perdre son emploi mais aussi à cause du danger d'aller au bureau ou en raison du sentiment d'isolement en télétravail, une entreprise a décidé de lancer un bracelet qui lie chaque employé à son patron.

De prime abord, il s'agit d'un simple bracelet en silicone, comme on pouvait en voir il y a une dizaine d'années, mais on distingue deux boutons sur le dessus : un jaune et un bleu. Ce bracelet est relié à une application installée sur son smartphone, et toute la semaine, le salarié peut ainsi indiquer à son supérieur son « état émotionnel ». S'il appuie sur le bouton jaune, c'est qu'il est heureux. S'il appuie sur le bouton bleu, c'est qu'il n'est pas au mieux.

Matin, après-midi ou soir, l'utilisateur indique avec le bouton bleu ou jaune de son bracelet comment il se sent dans son travail. © Moodbeam

Covid-19 : Pr Chakali explique l’impact psychologique de le pandémie 

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Par Nour.C   23 janvier 2021

Le professeur Mohamed Chakali, spécialiste en psychiatrie, est revenu sur les séquelles et les retombées psychologiques de le pandémie de Coronavirus (Covid-19), notamment sur le lien de causalité entre le confinement et l’atteinte psychique. 

Dans un entretien accordé à nos confrères de liberté, le professeur Mohamed Chakali, spécialiste en psychiatrie, a expliqué qu’ « après chaque épidémie, marquée pas l’augmentation les cas de conaminations, s’ensuit une vague psychosociale », rajoutant que « cette pandémie a aussi un impact psychologique dû à les raisons sociales, économiques et politiques ».

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Pour ne pas déprimer, bougez. Et si vous l’êtes, bougez quand même !


Pascale Santi  Publié le 20 janvier 2021

CHRONIQUE

En temps de Covid-19, propice à la morosité, il n’est pas facile de maintenir une activité physique régulière. Or, celle-ci prévient et combat la dépression. 

C’est une évidence : le sport, c’est bon pour le moral. Marcher en forêt, faire une séance de yoga, dévaler une piste de ski… goûter ces plaisirs fait du bien. L’universitaire anglais Robert Burton n’écrivait-il pas dans son livre Anatomie de la mélancolie, publié en 1621, que le manque d’activité constituait l’une des causes de celle-ci ? « Il est impossible de préserver sa santé sans exercice physique »,disait-il. Une référence citée dans une étude parue le 5 janvier dans le British Journal of Sports Medicine, qui confirme cette intuition.

mercredi 20 janvier 2021

Epimédicaments : y’a pas que l’ADN dans la vie

LE 13/01/2021

À retrouver dans l'émission

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE

par Nicolas Martin

A quoi sert l’épigénome ? Dans les cas de cancer, quels sont les mécanismes et les acteurs qui viennent perturber l’épigénome ? Quels sont les moyens de diagnostic et de thérapie épigénétiques actuels ?

Que connaît-on des liens qu’il peut y avoir entre la génétique et l’épigénétique dans l’apparition d’un foyer cancéreux ?
Que connaît-on des liens qu’il peut y avoir entre la génétique et l’épigénétique dans l’apparition d’un foyer cancéreux ? Crédits :  MR.Cole_Photographer - Getty

Pendant longtemps, on a pensé que l’ADN, c’était la vie. Que nous étions déterminés uniquement par notre génome, que tout était écrit, dans ces brins, noir sur blanc, en quatre lettre et puis c’est tout. Du coup, les cancers étaient eux aussi, pour beaucoup, liés à notre génome. Comment pouvait-il en être autrement ? Et puis petit à petit, cette forteresse génétique a commencé à se fissurer, à être prise d’assaut. Par quoi ? Par l’environnement. C’est le début de l’épigénétique et avec elle, l’espoir de pouvoir influer, directement, sur le développent épigénétique des cancers. Et s’il était possible de contrer l’influence de l’environnement sur les gènes. Et s’il était possible d’inventer des épimédicaments ?

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Cannabis récréatif

Assemblée nationale

Cannabis récréatif - consultation citoyenne

Information sur cette consultation

Période de consultation : du 13 janvier au 28 février 2021

Origine : Mission d’information commune sur la réglementation et l’impact des différents usages du cannabis 

La mission d’information commune sur la réglementation et l’impact des différents usages du cannabis a été créée en janvier 2020. Composée de 33 députés issus de tous les groupes politiques représentés à l’Assemblée et de six commissions permanentes différentes ( voir la composition). Présidée par Robin Reda (Les Républicains), la mission a pour rapporteur général Jean-Baptiste Moreau (La République en Marche).

Objectifs de la consultation

La mission a d’abord consacré ses travaux au cannabis thérapeutique, publiant un premier rapport sur cet enjeu ( disponible ici). Elle a ensuite mené un cycle d’auditions sur chanvre dit « bien-être » (cannabidiol, composé du cannabis sans effet stupéfiant) qui donnera lieu, en janvier 2021, à la publication d’un rapport de Ludovic Mendes, rapporteur thématique sur ce sujet (La République en Marche).  

Depuis novembre 2020, la mission d’information a entamé un cycle d’auditions sur le cannabis « récréatif » – entendu comme l’ensemble des usages actuellement illégaux du cannabis en France – plus particulièrement conduits par la rapporteure thématique, Caroline Janvier (La République en Marche). L’ensemble des auditions a fait l’objet d’une diffusion sur le site de l’Assemblée nationale (consultables ici), dans un objectif de transparence.

[...]

Accéder à la consultation

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Psychologue: une profession en voie d’extinction dans le réseau public

Lundi, 18 janvier 2021

En plus d’observer une augmentation de l’utilisation des antidépresseurs chez les Québécois pendant la pandémie (0, 8 janvier 2021), on note une hausse des symptômes compatibles avec une dépression majeure ou un trouble d’anxiété généralisée dans les derniers mois.  

Un jeune adulte sur deux est maintenant affligé par de tels symptômes. De plus, les idéations suicidaires sérieuses sont plus répandues et les homicides intrafamiliaux plus fréquents depuis la pandémie. Derrière ces chiffres d’une tristesse infinie se trouvent des gens qui souffrent, des gens qui ont souvent essayé plusieurs choses pour aller mieux par eux-mêmes, mais qui n’y arrivent tout simplement pas. Certains prennent leur courage à deux mains et demandent de l’aide psychologique, une aide essentielle à laquelle ils ont droit. Et que leur offre-t-on en retour ? 

[...] Des psychologues désertent la profession 

Au Québec, plusieurs psychologues ont donné leur démission à la suite de l’implantation de ce programme dans leur milieu de travail puisqu’ils n’étaient plus en mesure d’aider les gens comme ils devaient être aidés. Et malheureusement, plusieurs autres psychologues songent à emboîter le pas puisqu’on exige d'eux de terminer une psychothérapie, alors que la personne est encore en souffrance ou d’utiliser une approche spécifique ou des questionnaires qui ne correspondent pas aux besoins de l’individu. 

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Enfants en détresse : «on ne sait plus trop comment les aider»

Lundi, 18 janvier 2021

La santé mentale des enfants et adolescents a été mise à rude épreuve depuis le début de la pandémie, mais les ressources mises à leur disposition sont limitées, particulièrement dans le réseau public. Une situation «alarmante» qui pousse plusieurs professionnels à lever un drapeau rouge. 

«Il y a beaucoup d’enfants qui viennent nous voir pour des problèmes de santé mentale. Il y en avait déjà beaucoup, mais depuis la pandémie, leur nombre a augmenté. Les enfants sont en détresse et leur famille aussi.»

[...] Manque criant de psychologues

C’est justement ce manque de suivi par des psychologues qui inquiète le milieu de la santé mentale jeunesse. Lundi, 904 membres de la Coalition des psychologues du réseau public québécois (CAPP) ont signé une lettre concernant le manque de psychologues dans le réseau public.

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mardi 19 janvier 2021

Sept films qui nous font éprouver le confinement

Publié le 12 janvier 2021

Les salles de cinéma étant (toujours) fermées, voici notre sélection quotidienne de films à voir en replay, VOD ou en streaming.

Dans « Funny games » de Michaël Haneke, deux adolescents en quête de divertissement trouvent leur distraction dans la torture.

LA LISTE DE LA MATINALE

La menace d’un reconfinement plane au dessus de nos têtes épuisées. En langage cinématographique, le confinement s’appelle un huis clos et prend souvent la figure du cauchemar. En voici quelques uns, pour mieux exorciser le nôtre.

« Fenêtre sur cour » (1954) : chef d’œuvre de l’immobilité

En temps de confinement, tout le monde n’a pas la chance de posséder un appareil photo muni d’un puissant téléobjectif et de fréquenter Lisa Fremont, une fille intrépide.

Psychologues et psychothérapeutes

CNESST

QUEBEC

En tant que psychologue ou psychothérapeute, vous intervenez parfois auprès d’une travailleuse ou d’un travailleur qui a un accident du travail ou une maladie professionnelle. Trouvez dans cette section tout ce que vous devez savoir sur la tarification, la facturation et la fourniture de soins de psychologie ou de psychothérapie.

Les rôles et responsabilités liés au traitement et au suivi psychologiques du travailleur qui a subi une lésion professionnelle.
Intervention des psychologues, des psychothérapeutes et des neuropsychologues à la demande d’un médecin dans le cas d’une lésion professionnelle
Intervention des psychologues, des psychothérapeutes et des neuropsychologues à la demande de la CNESST dans le cas d’une lésion professionnelle


Du Covid à l’écologie : "Le confinement est définitif" alerte le penseur Bruno Latour

18/01/2021

Par Frédéric Martel

Entre écologie et humanités numériques, Bruno Latour repense nos vies à l’heure du Covid. Figure atypique venue des sciences, catholique pragmatique, il dénonce à la fois les dérives de la mondialisation comme le retour au "local". Et publie son nouveau livre : "Où suis-je ?"

Bruno Latour
Bruno Latour Crédits :  Manuel Braun

Bruno Latour a le don d’ubiquité. Cet hiver, il est partout à la fois – ce qui veut dire nulle part. Il est le principal curateur de la biennale de Taipei, qui a ouvert ses portes le 21 novembre, mais elle sera, faute de touristes, essentiellement réservée aux Taïwanais. Il co-dirige l’exposition « Zones critiques » au Zentrum für kunst und mediem de Karlsruhe, présentée jusqu’en aout 2021 de manière intermittente, en fonction du confinement allemand. Il enseigne à Sciences Po Paris, où il a créé SPEAP, un enseignement « d’expérimentation en Arts Politiques » – qui n’a plus lieu que sur Zoom. Il est aussi le fondateur du Medialab français, un « laboratoire de recherche interdisciplinaire sur la place du numérique dans nos sociétés », confiné lui aussi.

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Les privations de liberté en raison d’un handicap : causes, freins et leviers

n° 254 - Janvier 2021

Magali Coldefy1, Marieke Podevin2, Stéphanie Wooley3
avec la collaboration de Maria Gomezet Emma Cassagneau2

Les hospitalisations sans consentement en psychiatrie et l’accueil d’adultes en situation de handicap – majoritairement psychique ou mental – dans des structures d’hébergement médico-social recouvrent des situations souvent traumatisantes et douloureuses pour les personnes et leurs familles, mais aussi pour les professionnels. Selon le rapport de l’Orga- nisation des Nations Unies (Onu) sur les droits des personnes handicapées, ces situations peuvent constituer des privations de liberté spécifiques au handicap, contraires à l’article 14 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées. A partir d’entretiens réalisés avec les différents acteurs impliqués dans ces situations (personnes en situation de handicap, proches, représentants d’associations, professionnels de santé, directeurs d’établissements sanitaires et sociaux, décideurs politiques et la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté), cette étude cherche à mieux comprendre les causes de ces situations et les moyens de les éviter.

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Les premiers pas de la psychiatrie en lien avec les auteurs d'abus

RCF, La Joie se partage

Présentée par Marie-Jo Thiel    

L'Eglise catholique face aux abus sexuels sur mineurs

Avec cette émission, Marie-Jo Thiel acceuille un nouvel invité, Pr J.G. Rohmer, psychiatre au CHU de Strasbourg et responsable du CRAVS. C'est l'occasion d'évoquer la figure des auteurs d'abus (sexuels et autres).

Depuis quelques décennies, les abus sexuels et autres sont mieux reconnus. Les passages à l'acte n'en restent pas moins mystérieux. Cette émission avec un nouvel invité en la personne de J.G. 

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Trois collégiens mis en examen après le suicide d’Evaëlle, victime de harcèlement scolaire


 



Le Monde avec AFP  Publié le 18 janvier 2021

En juin 2019, la collégienne de 11 ans s’est pendue au barreau de son lit. Trois élèves, âgés de 11 ans au moment des faits, sont mis en examen pour harcèlement. 


Des photographies d’Evaëlle, qui s’est suicidée il y a un an et demi.

Un an et demi après le suicide d’Evaëlle, une collégienne de 11 ans, ses parents cherchent toujours des réponses. Trois adolescents de 13 ans ont été mis en examen pour harcèlement, rapporte lundi 18 janvier le parquet de Pontoise, confirmant une information du Parisien.

Les vrais jumeaux, des « doubles » pas tout à fait parfaits


 



Par   Publié le 19 janvier 2021

En moyenne, le génome des jumeaux monozygotes diverge par cinq mutations très précoces, qui peuvent être transmises à leurs descendants, montre une étude dans « Nature Genetics ».

Deux jumeaux participant au Festival Twins Days, à Twinsburg, Ohio (Etats-Unis), en août 2019.

Les « vrais jumeaux », des doubles parfaits ? Pas tout à fait, confirme, chiffres à l’appui, une étude publiée le 7 janvier dans la revue Nature Genetics. Ces « clones naturels », à la ressemblance si troublante qu’on les confond souvent, sont issus de la fécondation d’un seul et même ovule par un seul et même spermatozoïde – comme tout enfant. Sauf qu’ensuite, au moment du développement des cellules embryonnaires, celles-ci vont se scinder pour permettre le développement de deux embryons : les futurs jumeaux. On les dit « monozygotes » (issus d’un même œuf). A priori, ils partagent donc un même génome : celui de l’embryon initial, avant sa division.

Mais il faut nuancer, comme le montre cette étude islandaise dirigée par Kari Stefansson, de l’université de Reykjavik. Pionnier dans l’utilisation de la génétique à l’échelle de la population pour comprendre les variations de séquence du génome humain, il est aussi le fondateur et PDG de la société biopharmaceutique deCODE genetics.

Troubles de l'apprentissage de l'enfant : fait-on trop de diagnostics ? L'avis d'une psy

 Sophie Carquain  

Multidys, TDAH, haut potentiel… de plus en plus d’enfants relèvent de ces troubles de l'apprentissage, selon des bilans effectués par des professionnels. A tort, d’après la psychologue Emmanuelle Piquet, qui, avec son dernier livre, jette un pavé dans la mare.

« En recevant les bulletins de CE2 de Tibo, j’ai pensé qu’il était flemmard et n’avait pas assez travaillé. Mais la professeure m’a convoquée pour me dire qu’il avait un comportement bizarre, agité et fanfaron. Elle a émis l’hypothèse d’un trouble de l’attention. On a consulté un neuropsychologue dans la foulée, qui a confirmé le diagnostic », raconte Coralie. Dyslexie, dyspraxie, précocité, TDA avec hyperactivité ou non : en une petite dizaine d’années, les troubles liés aux difficultés d’apprentissage ont flambé. Alertée par ce phénomène, la psychothérapeute Emmanuelle Piquet publie avec Alessandro Elia, psychologue, Nos enfants sous microscopeTDA/H, hauts potentiels, multi-dys & Cie : comment stopper l’épidémie de diagnostics (Payot). Un livre qui risque de créer la polémique…

Une explication qui peut soulager

« Ce qui pose d’abord problème, analyse Emmanuelle Piquet, c’est le fait que l’on psychiatrise et médicalise les états d’âme. Il suffit de jeter un coup d’œil sur le DSM-5, le catalogue des affections psy, pour y lire de nouvelles “maladies”, comme “trouble oppositionnel”, “hyperphagie incontrôlée” (le fait de manger trop) ou “tristesse pathologique” (quand on continue à pleurer deux mois après un deuil). C’est comme l’horoscope, tout le monde peut s’y retrouver ! ». En outre, selon la psychologue, cette épidémie de diagnostics ne permet pas toujours d’améliorer les troubles. « Dans mon cabinet, confie la psychothérapeute, je vois arriver pléthore d’enfants qui, après avoir été testés, cherchent encore une façon d’aller mieux ».

Un avis que ne partage pas la psychologue Jeanne Siaud­-Facchin, spécialiste des enfants surdoués et en difficulté d’apprentissage. Pour elle, mettre le doigt sur un trouble permet de le soigner. « On a une cartographie nette de ce que l’on est et, au moins, on cesse d’accuser l’enfant d’être “paresseux”, ce qui est la double peine pour lui », souligne­-t-­elle. Nombre de parents peuvent le confirmer. « Adèle était en grande souffrance à l’école, raconte Elyane.Quand nous avons su qu’elle était multidys et souffrait d’un trouble anxieux, on a pu demander une prise en charge. C’est un soulagement énorme ».

Emmanuelle Piquet le reconnaît : « Je ne nie pas du tout que ça puisse être aidant dans certains cas. Comme dans celui de June, qui, à 13 ans, était en grande difficulté dans sa relation avec autrui. Quand elle a su qu’elle était “Asperger”, ça l’a beaucoup aidée. Elle savait qu’elle ne pourrait être comme les autres et qu’il lui faudrait impérativement apprendre certains codes pour pouvoir communiquer avec eux ».

Attention à l’effet Golem

Mais, Emmanuelle Piquet n’en démord pas, souvent, la désignation du trouble ne fait qu’aggraver la situation : « Le diagnostic n’est pas psychodégradable, regrette la psychothérapeute, et poser une étiquette risque de figer un comportement à un moment donné, alors que chez l’enfant tout est en devenir ». Et la psy d’insister : « Le risque est de paralyser l’enfant dans son symptôme. Et de l’empêcher d’évoluer. C’est ce que les spécialistes nomment la prophétie autoréalisatrice. Dites à un enfant qu’il est timide ou anxieux, il peut s’en persuader. On appelle cela l’effet Golem, l’inverse de l’effet Pygmalion », dénonce Emmanuelle Piquet.

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A Sevran, un jardin maraîcher pour allier deux « besoins essentiels » : se nourrir et travailler


Par un matin frais de décembre, à l’heure où la terre givrée crisse encore sous les pas, Samuel bêche et griffe le sol, tandis qu’Angelica s’occupe du monticule de compost et qu’Erdinc surveille les plants de mâche sous serre. A Sevran (Seine-Saint-Denis), à quelques minutes de la gare de RER, entre le stade Jean-Guimier et le quartier du Pont-Blanc, le jardin Aurore est un lieu à part : ici, on produit soixante-dix variétés de légumes bio sur un peu plus de 1,2 hectare. Pas de professionnels du maraîchage, les dix-huit salariés sont en insertion, en contrat aidé sur plusieurs mois, le temps de remettre le pied à l’étrier et de bénéficier d’un accompagnement social.