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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 17 septembre 2020

La fin du monde, la vraie, la bonne ?

 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine

Sven Ortoli publié le  

La supernova 1987a, la plus puissante explosion stellaire que la Terre ait décelée en quatre-cents ans. Détectée le 23 février 1987, cette explosion titanesque a libéré pendant plusieurs mois une énergie équivalente à cent millions de soleils. © NASA Goddard

Comment notre Univers va-t-il disparaître ? Et quand ? Dans The End of Everything (Scribner, 2020), sous-titré “astrophysically speaking” (comprenez : “la fin de tout”), vu du bout de son télescope, l’astrophysicienne Katie Mack, spécialiste reconnue de la matière noire et assistant professor à l’université d’État de Caroline du Nord, a soigneusement répertorié les futurs possibles de notre Univers. Dans tous les cas, l’histoire finit mal – et nous savons désormais que même les univers sont mortels.
Le sort de notre planète, on le sait depuis longtemps, est (scientifiquement) scellé : dans cinq milliards d'années (environ, précisent les puristes qui ont le sens de l'humour), notre soleil deviendra une géante rouge qui absorbera Mercure, peut-être Vénus, et fera de la Terre un caillou de lave solidifiée. Mais peut-être – Avatar nous voilà – aurons-nous essaimé depuis longtemps vers des cieux plus cléments ? La mort de l’Univers est plus problématique. Et Katie Mack nous projette de cinq manières différentes dans ces temps aussi étranges que très lointains, probablement plus de 200 milliards d’années, où tout doit disparaître. Y-aura-t-il rien plutôt que quelque chose ?
The End of Everything témoigne des spéculations vertigineuses de la cosmologie contemporaine en détaillant les cinq morts possibles qui forment l’éventail des hypothèses acceptées aujourd’hui par les astrophysiciens. Et ici, tout est Big !
  • Le Big Crunch (littéralement la « grande contraction », mais plus couramment nommé « l’effondrement terminal ») est probablement la plus connue d’entre toutes : après une phase glorieuse d'expansion depuis le Big Bang, l'Univers se ratatinerait brutalement comme un ballon de fête foraine se vidant de son air. Un Big Bang à l'envers, en somme, re-concentrant notre cosmos dans une singularité dotée d’une densité et d’une température titanesques où seraient annulés l'espace et le temps. Ayant connu son apogée dans les années 1990, cette théorie est aujourd’hui largement remise en cause par l’accélération (à notre niveau confirmée) de l’expansion de l’Univers.
  • Dans le scénario dit du Big Freeze (en français, la « mort thermique »), l’univers continuerait son expansion sans fin, les galaxies s'éloignant les unes des autres, jusqu'à ce que cesse toute circulation d’énergie et que règne partout une température constante, le zéro absolu, sans aucun flux entre le chaud et le froid. La mort est tiède en thermodynamique.
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Rentrée parlementaire : L’ADMD interpelle les Parlementaires et la Défenseure des droits au sujet de la fin de vie


LE JEUDI 10 SEPTEMBRE 2020

ADMD
Alors que les Parlementaires français font leur rentrée, le constat du mal-mourir en France ne cesse de revenir au premier plan des débats avec l’apparition chaque jour de nouveaux drames de la fin de vie. Dans un tel contexte, il apparait évident qu’en France, l’accompagnement actuel de la fin de vie trahit les valeurs fondamentales de notre République : la liberté, l’égalité et la fraternité.

Liberté, d’abord. La loi Claeys-Leonetti du 2 février 2016 prive les Français de la possibilité de choisir librement, en toute conscience, les conditions de leur propre mort, lorsque la vie n’est plus que de la survie. Pourtant, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, citée en préambule de la Constitution du 4 octobre 1958, consacre cette valeur de liberté tant qu’elle « ne nuit pas à autrui ». Ce qui n’empêche pas les médecins d’ignorer, bien souvent arbitrairement, les directives anticipées de leurs patients. Cette entrave grave au principe constitutionnel de liberté n’est plus acceptable pour une écrasante majorité de Français.

Jul et Baptiste Morizot en bande organisée

 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine

Hannah Attar publié le  


Capture d’écran du clip de la chanson Bande organisée sur YouTube. Clip réalisé par William Thomas.

En bande organisée a été le tube entêtant de cet été si particulier, passé à arpenter les rues des plus ou moins grandes villes de France – et notamment celles de Marseille, ses calanques, son Vieux-Port –, qui ont connu une fréquentation particulièrement haute cette saison. Et c’est Marseille qui est mise à l’honneur dans le morceau réunissant huit rappeurs de la cité phocéenne à l’initiative du chanteur Jul. Entre son casting de choc pour les aficionados, ses enchaînements frénétiques de vers et des rimes en ping-pong, le single était une réussite commerciale annoncée. Mais la clé de son succès semble toutefois moins musicale qu’existentielle. Si ce morceau soulève les foules, c’est qu’il exprime ce qu’il y a de grisant dans l’expérience du groupe tout en exaltant un motif populaire classique : la fierté de l’enracinement. Ces deux traits – l’empreinte d’un groupe sur un territoire qu’il s’approprie en le parcourant – sont au cœur de la pensée élaborée par le philosophe Baptiste Morizot lors de ses expéditions sur la trace des loups. L’occasion d’un pistage croisé entre sa pensée et la chanson de l’été.

La bande, un être à part entière

« Un message expansif, démonstratif, presque m’as-tu-vu, très détendu, roulant des mécaniques », voici, pour le philosophe Baptiste Morizot, maître de conférences à Aix-en-Provence et auteur de l’essai Manières d’être vivant. Enquête sur la vie à travers nous (Actes Sud, 2020), ce que véhicule la bande, cette forme d’organisation sociale partagée entre plusieurs espèces. La bande est à la fois dissolution de l’individu dans le groupe – un groupe « métamorphique », comme auréolé d’une existence propre mais pourtant sans corporéité – et extension du même individu dans et par le groupe. La bande est un être hybride, protecteur et menaçant : « Du dedans, on est plus fort, analyse-t-il, du dehors, une bande fait peur […], elle est plus bruyante. » Cette défiance affirmée explique alors l’efficacité du refrain des huit chanteurs, qui scandent – en chœur, comme le hurlement des loups à la tombée de la nuit : « En bande organisée, personne ne peut nous canaliser. » 

Dis-moi comment tu dis bonjour…

 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine

Michel Eltchaninoff publié le 

Nous avons dû réinventer nos manières de nous saluer en période de pandémie. Fini la sacro-sainte bise à la française, les serrages de main quotidiens et les accolades amicales. Vive les saluts venus d’Inde, de Chine ou d’Afrique, les checks les plus inattendus. Quel bonjour utilisez-vous ? Ce choix est révélateur de votre vision du monde et du rapport éthique entre les êtres. Les philosophes de l’école phénoménologique nous aident à y voir plus clair…

1/Le signe de la main

© iStockphoto
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Il faut d’abord distinguer deux tribus : ceux qui restent à distance et ceux qui acceptent ou réclament le contact. Ils forment deux écoles différentes. La première est celle du respect absolu de l’altérité. Son principal représentant est le phénoménologue du XXe siècle Emmanuel Levinas. Selon lui, alors que la philosophie occidentale a toujours eu tendance à assimiler l’Autre au Même, il faut pleinement reconnaître que l’autre personne restera distante de moi de manière irréductible. Alors que la prendre dans ses bras ou la couvrir de baisers mime un acte d’absorption, le salut de loin reconnaît pleinement l’altérité. Je ne pourrai jamais t’ingérer, te comprendre complètement, te ramener à moi semble dire le salut de la main. 
Accepter la séparation ne signifie pas prendre de la distance. Quand on secoue les deux mains en même temps de façon un peu trop frénétique, c’est vrai qu’on risque de manifester une certaine répulsion (surtout si votre interlocuteur s’apprête à vous sauter au cou). Mais le salut à distance exprime avant tout un respect pour l’altérité. En ce sens, il n’est pas un geste de rejet. Il est ce que Levinas appelle « un rapport éthique » (Totalité et Infini), en tant que je reconnais l’autre comme quelqu’un de libre : « l’étrangeté d’autrui, sa liberté même ». Il est « l’accueil de front et de face de l’Autre par moi ». Si on l’accompagne de paroles amicales, on peut même dire avec Levinas que « reconnaître Autrui c’est donner ».

2/Le salut à l’indienne

© iStockphoto
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C’est une version orientaliste et appuyée de l’hommage à l’altérité. Reproduisant le namasté (« bonjour » en sanskrit), il nous emmène en Inde. Mais on peut aussi y voir un approfondissement de la pensée de Levinas. Ce dernier, avec son exaltation de l’altérité, nous dirige en effet vers une dimension plus théologique. Ce qu’il appelle la transcendance de l’autre nous renvoie in fine à l’Autre dans sa plus pure acception : Dieu. Avec le geste de joindre les mains comme pour une invocation, avec la légère inclination de la colonne vertébrale, on reconnaît dans l’autre quelque chose qui nous dépasse tous les deux, le Grand Autre, transcendant, « jusqu’à l’absence » écrit Levinas, invisible et pourtant présent en filigrane dans toutes les relations éthiques entre les êtres. Vous l’avez compris : si vous optez pour le namasté, restez souriant et non violent… 

EXCLU - Un infirmier azuréen affirme que du personnel médical positif continue à travailler

France Bleu — Wikipédia


Info France Bleu. À l’hôpital, si un personnel soignant a été en contact et qu''il est asymptomatique, il est maintenu au travail en attendant le résultat du test PCR. C'est la procédure officielle.
PHOTOPQR/LE DAUPHINE/Angélique SUREL ; Avignon ; 14/09/2020 ; Angélique SUREL/ Le Dauphiné Libéré. Avignon le 14 septembre 2020. Covid-19. Service de réanimation de l'hôpital Henri DUFFAUT.
PHOTOPQR/LE DAUPHINE/Angélique SUREL ; Avignon ; 14/09/2020 ; Angélique SUREL/ Le Dauphiné Libéré. Avignon le 14 septembre 2020. Covid-19. Service de réanimation de l'hôpital Henri DUFFAUT. © Maxppp - Angélique SUREL
Normalement, quand on va à l’hôpital, c'est pour être soigné, pas pour tomber malade. Pourtant, France Bleu Azur a recueilli le témoignage d'un infirmier qui affirme que du personnel médical continuerait à travailler en étant positif au coronavirus, mais en étant asymptomatique dans les Alpes-Maritimes.

Plus d’un millier d’infirmiers dans le monde seraient décédés après avoir contracté la Covid-19

17 septembre 2020

Un nouveau rapport du CII (Conseil international des infirmières) estime à plus de mille, le nombre d’infirmiers décédés après avoir contracté la Covid-19, dans 44 pays où des données étaient disponibles.

Le rapport, qui comprend une étude menée auprès d’un certain nombre d’associations internationales d’infirmiers du CII, révèle la hausse constante et « catastrophique » du nombre de décès et des taux d’infection des IDE dus à la Covid-19.
« Sachant que les taux d’infection des agents de santé se situent en moyenne autour de 10% du total des infections dans le monde et que près de 30 millions de personnes ont été infectées par le viris, cela signifie que trois millions d’agents de santé seraient infectés », fait savoir le CII.

L’étude révèle également que moins de la moitié des pays étudiés classent la Covid-19 comme maladie professionnelle, « ce qui a des graves conséquences en matière d’indemnisation, que ce soit en maladie ou en décès. »


La Maestra – Eliminatoires (1/2) Concours de cheffes d’orchestre

arte

181 min

Disponible du 16/09/2020 au 14/03/2021

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Au départ de La Maestra, un triste constat : 4 % seulement des chefs d’orchestre programmés par des institutions culturelles françaises sont des femmes. Pour y remédier, la Philharmonie de Paris et le Paris Mozart Orchestra lancent La Maestra, un concours uniquement dédié aux cheffes d’orchestre. Des sélections à la finale, suivez la compétition comme si vous y étiez !

Douze candidates venues du monde entier participent à la première édition de La Maestra. Mardi et mercredi sont consacrés aux éliminatoires, jeudi à la demi-finale et vendredi à la finale. Ainsi, elles ne seront plus que trois à pouvoir accéder aux titres de lauréates. Pour se départager, ces cheffes de tout âge doivent diriger des œuvres diverses, des classiques du répertoire comme des créations contemporaines.





Conversation : Maxime et sa mère parlent de la bipolarité

Brut  16/09/2020 

Conversation : Maxime et sa mère parlent de la bipolarité | Brut.

Il y a 5 ans, Maxime a appris qu'il était bipolaire. Et s'il va mieux aujourd'hui, c'est grâce à sa mère. Brut les a rencontrés.




Onet-le-Château : amélioration de la prise en charge de la souffrance psychique

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Publié le 

Jacqueline Fraissenet, déléguée de l’Unafam. / repro cpa
L’assemblée annuelle des adhérents qui s’est déroulée dans une salle de réunion de l’hôtellerie de Fontanges, fut riche en informations visant à illustrer l’évolution progressive de la prise en charge des personnes en souffrance psychique.


Après avoir rappelé l’importance d’accueillir la personne dans sa globalité, en explorant les différentes facettes de ses conditions de vie, Mme Fraissenet, déléguée départementale, a donné la parole à chacun des bénévoles, afin qu’il précise ses responsabilités.


«Avec votre ADN, je peux raconter des choses sur l’histoire de l’humanité»

 

Pour la chercheuse Evelyne Heyer, la génétique permet de voyager dans le temps et dans l’espace. Il est en effet possible de retrouver au sein du génome humain les traces des migrations passées et des pratiques culturelles transmises sur plusieurs générations.

Notre ADN est une macromolécule fascinante. Elle contient l’information génétique qui va influer sur nos caractéristiques physiques, notre développement et tant d’autres aspects de notre vie. C’est aussi un héritage, celui de nos parents qui nous transmettent chacun la moitié de leur propre ADN, mais aussi de toutes celles et tous ceux qui étaient là avant, nos ancêtres. «Nous sommes les descendants d’un ensemble de gens qui, sur plein de générations, se sont reproduits.» C’est trivial, certes, mais lorsque c’est Evelyne Heyer qui le dit, cette réalité qui peut sembler basique prend une tout autre dimension.

Apprentissage : vers la fin des quotas pour les infirmiers et les aides-soignants

Par Maxime François Le 15 septembre 2020


 Paris (XIXe), mardi. Le Premier ministre, Jean Castex, et la ministre du Travail, Elisabeth Borne, ont visité le salon de la Grande rentrée de l’apprentissage.
Paris (XIXe), mardi. Le Premier ministre, Jean Castex, et la ministre du Travail, Elisabeth Borne, ont visité le salon de la Grande rentrée de l’apprentissage. LP/M.Fr.

La nouvelle est porteuse d'espoir pour des milliers d'étudiants et de salariés en reconversion dans le domaine de la santé : il n'y aura bientôt plus de quotas, et donc plus de limite à la quantité d'apprentis concernés par les formations d'aide soignant et d'infirmiers.
Interrogé à ce sujet à l'occasion de sa visite à la Grande rentrée de l'apprentissage — un salon étudiant ouvert ce lundi, Porte de la Villette à Paris (XIXe), le Premier ministre, Jean Castex, l'a assuré au Parisien : « Le verrou va sauter! » Historiquement, ces quotas, dans lesquels figurait la quantité d'apprentis, étaient fixés par l'Agence régionale de la santé (ARS) et la région, qui ont des compétences de droit commun en termes de formation sanitaire et de soin.

De tous temps et en tous lieux, médecine et religion ont bridé le plaisir solitaire des femmes

Slate.fr

Au XIXe siècle, la masturbation féminine est associée à de nombreuses pathologies. Dénigrée voire diabolisée, cette pratique est longtemps restée taboue. Jusqu'à aujourd'hui.


Il était une fois, John Harvey Kellogg. Inscrit en lettres rouges sur fond blanc, son patronyme barre la moitié de nos boîtes de céréales. Mais l'héritage du médecin américain ne s'arrête pas à l'invention des corn flakes. Au milieu du XIXe siècle, l'idéologue mène une croisade violente contre la masturbation.
D'après le docteur en philosophie David Simard, qu'il soit féminin ou masculin, l'onanisme a longtemps été prohibé. Mais les manœuvres pour empêcher les femmes de toucher leur sexe ont fait couler beaucoup d'encre et c'est pour ça qu'on s'intéresse au docteur Kellogg.
Dans l'histoire des femmes, son nom est associé à une pratique terrible: la prescription d'acide carbolique (phénol) sur le clitoris afin de calmer les ardeurs des femmes. «Depuis les années 1860, cet acide fait office d'antiseptique lors des opérations chirurgicales», indique le chercheur. Mais pourquoi empêcher les femmes de se donner du plaisir?
Installé dans le Michigan, le médecin tient la masturbation féminine comme responsable de tous les maux: cancer de l'utérus, crise d'épilepsie, folie. Dans la bande dessinée L'origine du monde (parue en 2016), l'autrice Liv Strömquist le hisse à la septième place du classement intitulé «Ces hommes qui se sont un peu trop intéressés à ce qu'on appelle les organes féminins».