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La supernova 1987a, la plus puissante explosion stellaire que la Terre ait décelée en quatre-cents ans. Détectée le 23 février 1987, cette explosion titanesque a libéré pendant plusieurs mois une énergie équivalente à cent millions de soleils. © NASA Goddard
Comment notre Univers va-t-il disparaître ? Et quand ? Dans The End of Everything (Scribner, 2020), sous-titré “astrophysically speaking” (comprenez : “la fin de tout”), vu du bout de son télescope, l’astrophysicienne Katie Mack, spécialiste reconnue de la matière noire et assistant professor à l’université d’État de Caroline du Nord, a soigneusement répertorié les futurs possibles de notre Univers. Dans tous les cas, l’histoire finit mal – et nous savons désormais que même les univers sont mortels.
Le sort de notre planète, on le sait depuis longtemps, est (scientifiquement) scellé : dans cinq milliards d'années (environ, précisent les puristes qui ont le sens de l'humour), notre soleil deviendra une géante rouge qui absorbera Mercure, peut-être Vénus, et fera de la Terre un caillou de lave solidifiée. Mais peut-être – Avatar nous voilà – aurons-nous essaimé depuis longtemps vers des cieux plus cléments ? La mort de l’Univers est plus problématique. Et Katie Mack nous projette de cinq manières différentes dans ces temps aussi étranges que très lointains, probablement plus de 200 milliards d’années, où tout doit disparaître. Y-aura-t-il rien plutôt que quelque chose ?
The End of Everything témoigne des spéculations vertigineuses de la cosmologie contemporaine en détaillant les cinq morts possibles qui forment l’éventail des hypothèses acceptées aujourd’hui par les astrophysiciens. Et ici, tout est Big !
- Le Big Crunch (littéralement la « grande contraction », mais plus couramment nommé « l’effondrement terminal ») est probablement la plus connue d’entre toutes : après une phase glorieuse d'expansion depuis le Big Bang, l'Univers se ratatinerait brutalement comme un ballon de fête foraine se vidant de son air. Un Big Bang à l'envers, en somme, re-concentrant notre cosmos dans une singularité dotée d’une densité et d’une température titanesques où seraient annulés l'espace et le temps. Ayant connu son apogée dans les années 1990, cette théorie est aujourd’hui largement remise en cause par l’accélération (à notre niveau confirmée) de l’expansion de l’Univers.
- Dans le scénario dit du Big Freeze (en français, la « mort thermique »), l’univers continuerait son expansion sans fin, les galaxies s'éloignant les unes des autres, jusqu'à ce que cesse toute circulation d’énergie et que règne partout une température constante, le zéro absolu, sans aucun flux entre le chaud et le froid. La mort est tiède en thermodynamique.
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