16/09/2020
Une trentaine d’organisations infirmières préparent des États généraux de la profession. L’objectif : élaborer des amendements, les soumettre aux députés et les faire adopter dans la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale.
Dans l’imaginaire français, les États généraux, c’est ce qui précède immédiatement la Révolution. Est-ce ce qui anime les 33 organisations qui tiendront le 1er octobre prochain les États généraux infirmiers ? Peut-être ce collectif regroupant associations et syndicats ne va-t-il pas jusque là : son objectif n’est pas vraiment de renverser la table et d’aboutir à l’équivalent d’une Constituante. Mais la volonté d’influencer le législateur, elle, est bien là.
Cinq grandes thématiques
Concrètement, ces États généraux consisteront en une journée où seront organisées cinq tables rondes sur cinq grandes thématiques intéressant la profession : formation, premier recours, consultation infirmière, e-santé, et prévention. « Le but est de faire ressortir des actions prioritaires pour les soignants, de les traduire en amendements, de les présenter à des députés qui les proposeront à leur tour dans le cadre du prochain Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) », détaille Antoinette Tranchida, présidente de l’Organisation nationale des syndicats d’infirmiers libéraux (Onsil), l’une des structures organisatrices.
Le travail des États généraux s’appuie notamment sur celui qui avait déjà été effectué par le collectif Duquesne, qui réclamait davantage de représentation des infirmières dans le cadre du Ségur de la santé. Celui-ci avait défini des axes de travail que l’on retrouve comme pistes évoquées pour les amendements à proposer aux députés : augmentation du niveau d’autonomie des infirmières, amélioration de la rémunération et des conditions de travail, sortie d’un système jugé « médico-centré »…
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