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jeudi 17 septembre 2020

De tous temps et en tous lieux, médecine et religion ont bridé le plaisir solitaire des femmes

Slate.fr

Au XIXe siècle, la masturbation féminine est associée à de nombreuses pathologies. Dénigrée voire diabolisée, cette pratique est longtemps restée taboue. Jusqu'à aujourd'hui.


Il était une fois, John Harvey Kellogg. Inscrit en lettres rouges sur fond blanc, son patronyme barre la moitié de nos boîtes de céréales. Mais l'héritage du médecin américain ne s'arrête pas à l'invention des corn flakes. Au milieu du XIXe siècle, l'idéologue mène une croisade violente contre la masturbation.
D'après le docteur en philosophie David Simard, qu'il soit féminin ou masculin, l'onanisme a longtemps été prohibé. Mais les manœuvres pour empêcher les femmes de toucher leur sexe ont fait couler beaucoup d'encre et c'est pour ça qu'on s'intéresse au docteur Kellogg.
Dans l'histoire des femmes, son nom est associé à une pratique terrible: la prescription d'acide carbolique (phénol) sur le clitoris afin de calmer les ardeurs des femmes. «Depuis les années 1860, cet acide fait office d'antiseptique lors des opérations chirurgicales», indique le chercheur. Mais pourquoi empêcher les femmes de se donner du plaisir?
Installé dans le Michigan, le médecin tient la masturbation féminine comme responsable de tous les maux: cancer de l'utérus, crise d'épilepsie, folie. Dans la bande dessinée L'origine du monde (parue en 2016), l'autrice Liv Strömquist le hisse à la septième place du classement intitulé «Ces hommes qui se sont un peu trop intéressés à ce qu'on appelle les organes féminins».

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