Hors de chez elle, dans les moments de panique, Clara bloque entre deux paliers «l’ascenseur à voix». Et voilà que le vil Kevin, la morveuse Bridgette et tous les autres n’ont plus qu’à tempêter inutilement. L’accès à leur étage de prédilection, la tête de Clara, leur est provisoirement interdit. «Nous les malades mentaux nous sommes comme les réfugiés», dit celle-ci à Daisy, écrivain en convalescence qui ressemble à l’auteur. Poussée par sa psychiatre, la fine Clara a accepté de se glisser dans la peau de Julia, sa sœur, pour contenir tout ce qui échappe en elle, et écrire un roman. Le livre est bon, Daisy accepte de le prendre en charge sous un faux nom pour la publication. C’est l’histoire de Kamar, une jeune Syrienne, que la guerre et l’exil à Toronto vont mener tout droit dans le dérèglement mental, comme Clara elle-même, qui repousse vigoureusement les accusations d’appropriation culturelle.