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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 27 novembre 2017

Les médecins se disent épuisés, plus de la moitié en burn-out

Stephane Lancelot
| 29.11.2017

S.O.S, les médecins ont le moral en berne ! Et le mal est profond, selon les résultats dévoilés mercredi d'un baromètre sur le moral des professionnels et étudiants de santé, commandé par 360 medics* et réalisé auprès de 8 789 professionnels de santé, parmi lesquels près de 1 800 médecins.
Un épuisement physique et moral
Les chiffres sont inquiétants : 100 % des médecins sondés affirment être épuisés. Dans plus de 6 cas sur 10 (63 %), l'épuisement est physique et moral. 21 % des praticiens disent être épuisés seulement moralement et 16 % uniquement physiquement. Les deux principales raisons, selon les intéressés, sont l'organisation et la charge de travail. Conséquence : plus de la moitié (56 %) des médecins affirment être ou avoir déjà été en burn-out.

Dépassements d’honoraires : quelles spécialités médicales sont les plus concernées ?

Parmi les médecins en secteur 2, c’est à Paris que les dépassements sont les plus élevés. Par spécialité, ce sont les gynécologues médicaux et les gériatres qui facturent le plus au-delà du tarif « Sécu ».

LE MONDE  | Par 

La Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) a annoncé, mercredi 29 novembre, que la moyenne des dépassements pratiqués par les médecins en secteur 2 – non conventionnés – a baissé de 3,5 points entre 2011 et 2016. Au total néanmoins, en valeur brute, ces dépassements ont augmenté, passant de 2,35 milliards en 2011 à 2,66 milliards d’euros en 2016.


Parmi les spécialités qui « dépassent » le plus, on trouve les gynécologues (médicaux), avec des consultations en moyenne 98,2 % plus chères (contre 70,8 % chez les gynécologues obstétriciens), puis les gériatres (+ 92,9 %). Enfin, les psychiatres arrivent sur la troisième marche du podium (+ 73,2 %).

La CNAM insiste toutefois sur l’évolution, avec une tendance à la baisse : la part des actes réalisés sans dépassement chez les médecins de secteur 2 a augmenté de 5,4 points entre 2011 et 2016, passant de 32,9 % à 37,5 %.


Quatrième semaine de grève dans un hôpital psychiatrique de Rennes

 27 novembre 2017



Quatrième semaine de grève dans un hôpital psychiatrique de Rennes
Des mouvements de grève semblables à celui de Rennes ont eu lieu ces derniers mois dans plusieurs hôpitaux psychiatriques.@ JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Le personnel du centre hospitalier Guillaume-Régnier de Rennes déplore la dégradation de ses conditions de travail et de l'accueil des patients en raison d'une politique budgétaire d'austérité.

Le mouvement de grève au centre hospitalier Guillaume-Régnier de Rennes, spécialisé en psychiatrie, est entré lundi dans sa quatrième semaine, selon le syndicat Sud-Santé. Les grévistes protestent contre "la dégradation des conditions de travail" du personnel et des "conditions d'accueil des patients". Depuis le 7 novembre, ils se relaient jour et nuit, du lundi au vendredi, sous une tente dressée devant l'accueil de l'établissement, pour dénoncer une "situation inacceptable" à leurs yeux.

La conscience, un phénomène historique ?

Par Rémi Sussan    09/11/2017


La conscience de soi nous apparaît comme une donnée essentielle de notre humanité, comme le fait d’avoir des bras et des jambes. Et si c’était un phénomène culturel, changeant ? Et si la conception du « soi » avait fluctué selon les époques ?
Dans The Atlantic, la journaliste Sigal Samuel interroge le spécialiste de la bible James Kugel, qui dans son dernier livre The Great Shift s’interroge sur la notion que les anciens Hébreux avaient des limites de leur individualité – et comment cela pourrait expliquer un phénomène comme le prophétisme.
Pour Kugel en effet, le moi des personnages de la Bible était « semi-perméable » autrement dit, il était en mesure d’être « envahi » par des entités extérieures (Dieu, dans le cas des prophètes, mais il y avait aussi des anges et des démons), et ils pouvaient alors « entendre des voix » leur disant quels actes accomplir. « Ainsi, quand la Bible dit que Dieu est apparu à Abraham en dehors de sa tente ou a parlé à Moïse depuis un buisson ardent, nous sommes portés à rejeter ces choses comme une sorte de langage figuratif, ou bien nous les ignorons. De telles choses se sont produites dans le passé, mais ne le font plus aujourd’hui. »

Les anciens avaient-ils deux esprits ?



Comme le souligne Deric Bownds dans son court post de blog sur cette interview, à aucun moment ni le journaliste ni Kugel ne mentionnent les théories de Julian Jaynes. Ce qui est étonnant, car Julian Jaynes, depuis la sortie de son livre en 1976, The Origin of Consciousness in the Breakdown of the Bicameral Mind(traduit en 1994 en français sous le titre La naissance de la conscience dans l’effondrement de l’esprit, la suppression du mot « bicaméral » rendant le titre incompréhensible), est considéré comme le géniteur de cette théorie du caractère historique de la conscience de soi.




Au CHS de Sevrey, un colloque pour penser plus loin que l'actuel ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb

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En raison d'un agenda chargé, info-chalon.com n'a pu suivre que la matinée du colloque "Psychiatrie et radicalisation", organisée au Centre hospitalier spécialisé (CHS) de Sevrey. Votre site d'information en ligne n'a en tout cas pas perdu son temps. Retour sur une conférence de qualité : celle de Chems Akrouf et de Patrice Schoendorff.
C’était au mois d’août, juste après les attentats de Barcelone, au micro de RTL : tout en révélant des statistiques inconnues jusqu’alors, Gérard Collomb dévoilait un projet de lutte contre le terrorisme, fondé sur la volonté de « mobiliser les hôpitaux psychiatriques, et les psychiatres libéraux », les gens se radicalisant brutalement étant selon lui des gens « avec souvent des profils psychologiques extrêmement troublés ».

Un accord trouvé sur le prix d’un anticancéreux innovant

Voté jeudi, l’accord vise à limiter les dépenses de l’assurance-maladie pour l’anticancéreux Keytruda, tout en le rendant accessible à davantage de patients.

Le Monde.fr avec AFP | 

Les traitements contre le cancer seraient-ils en voie de démocratisation ? Le laboratoire américain MSD (Merck) et le comité interministériel chargé de fixer les prix des médicaments remboursés par la Sécurité sociale ont trouvé un accord sur celui d’un anticancéreux innovant, le Keytruda, révèle le quotidien Les Echos dans son édition de lundi 27 novembre. Contacté par l’Agence France-Presse, le ministère de la santé a confirmé qu’il avait été voté jeudi, « après six mois de négociations », selon le quotidien. Il vise à limiter les dépenses de l’assurance-maladie pour ce traitement très onéreux, tout en le rendant accessible à davantage de patients.

« Keytruda était déjà disponible pour les patients français depuis août 2014, mais de façon dérogatoire, donc pour un nombre d’indications limitées », comme le mélanome, le cancer du poumon ou du rein. Il sera désormais également recommandé pour le carcinome bronchique, selon le ministère.


Pourquoi Internet est-il obsédé par l'autisme ?

MOTHERBOARD     Sébastien Wesolowski    nov. 22 2017



Les troubles du spectre de l'autisme n'ont jamais été aussi visibles et cool sur le réseau. Mais pourquoi ?



samedi 25 novembre 2017

Internat : les spécialités que les femmes préfèrent, celles que les hommes fuient

Stéphane Long 25.11.2017



7 978 étudiants ont choisi leur spécialité d’internat en 2017. Les femmes sont une fois encore largement majoritaires (4 545 femmes et 3 433 hommes). Elles représentent 57 % des effectifs, contre 55 % en 2016 et 59 % en 2014. Quelles spécialités ont-elles choisi ? Quelles sont celles prisées par les hommes ? Pour le savoir, « le Quotidien » a disséqué la liste des affectations des candidats aux dernières épreuves classantes nationales informatisées (ECNi), publiée au « Journal Officiel » en octobre dernier.
Verdict : les jeunes femmes sont largement sur-représentées en gynécologie, pédiatrie, endocrinologie-diabétologie-nutrition et dermatologie. Dans ces spécialités, le pourcentage de femmes dépasse 75 %. Il atteint même 98,4 % en gynécologie médicale : sur les 64 postes pourvus, 63 l’ont été par des femmes !
À l’inverse, les jeunes hommes sont sur-représentés dans les spécialités chirurgicales. Les effectifs de ces disciplines sont restreints mais la différence est marquée : la neurochirurgie arrive en tête (76,2 % d’hommes), suivie par la chirurgie orale, orthopédique et vasculaire. Avec 450 postes ouverts, l’anesthésie-réanimation attire également davantage d’hommes (63,1 %).
 
Ces constatations étaient déjà valables en 2015. La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) relevait dans son étude annuelle que « plus des trois quarts des internes sont des femmes en pédiatrie, gynécologie-obstétrique, gynécologie médicale et dermatologie ». A contrario, elles sont moins de 40 % en médecine nucléaire, neurochirurgie, chirurgie générale, chirurgie orale où les hommes sont sur-représentés.
Et la médecine générale ?
Il se confirme par ailleurs que la médecine générale attire davantage de femmes, ce que la DREES constatait déjà en 2015 et 2016. Elles constituent 62,1 % des effectifs de cette spécialité, soit un peu plus que leur représentativité au sein des étudiants classés aux ECNi (57 %). Elles sont 1 923 à avoir opté pour la médecine générale en 2017 (42,3 % des femmes). Normal puisque c’est la discipline qui offre le plus grand nombre de postes.
La psychiatrie est la seconde spécialité à fort contingent féminin : 6,3 % des femmes l’ont choisi (soit 288 personnes), ce qui représente 57,6 % des effectifs en psychiatrie. Les hommes sont y moins un peu moins nombreux, mais leur représentativité est quasiment la même que dans la population globale des futurs internes (environ 43 %). C’est aussi le cas en hépato-gastro-entérologie, rhumatologie et maladies infectieuses et tropicales, disciplines qui attirent en proportion autant d’hommes que de femmes.
Les hommes sont légèrement sur-représentés en médecine du travail, spécialité habituellement peu prisée par les étudiants (46,1 % d’hommes contre 43 % dans les effectifs globaux). C’est encore plus vrai en santé publique où ils sont près 60,8 %.
Les hommes mieux classés, servis les premiers
L’ophtalmologie, discipline star des internes, est dominée par les hommes qui représentent 59,6 % des effectifs (141 postes pourvus au total). Pour y avoir droit, il fallait impérativement être classé parmi les 2 134 premiers candidats aux résultats des ECNi 2017 (sur 8 372).
Voilà qui peut en partie expliquer la sur-représentation des hommes dans certaines disciplines très demandées, ou très rares, les étudiants les mieux classés étant prioritaires. Si la major des ECNi 2017 est une femme (Anne-Lise Beaumont a opté pour les maladies infectieuses et tropicale), les hommes sont sensiblement mieux classés : ils sont 52,2 % parmi les 1 000 premiers du classement aux ECNi. C’était déjà le cas en 2016 (52,2 % d’hommes dans le top 1 000) alors qu’ils ne représentaient que 44,8 des candidats aux épreuves nationales.
 
Source : Lequotidiendumedecin.fr

vendredi 24 novembre 2017

RENCONTRES VILLE & HANDICAP

Social

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Photo : Erik Damiano / Le petit cowboy

Rendez-vous annuel avec le grand public, les Rencontres Ville & Handicap se déroulent du 8 novembre au 2 décembre 2017 sur le thème "ensemble, écrivons notre histoire". Au programme : expositions, spectacles, projections, visites, rencontres, conférences, animations sportives et ludiques…

Organisées par la Ville de Toulouse, les rencontres annuelles Ville & Handicap sont l'occasion de mettre en valeur les actions de la Ville, ainsi que des entreprises, professionnels, communes et associations partenaires, pour l'inclusion des personnes en situation de handicap dans tous les domaines de la vie sociale, culturelle et de loisirs.


Lancement d'une mission sur la santé au travail, conclusions attendues fin mars 2018

Marie Foult
24.11.2017
Les ministres de la Santé et du Travail Agnès Buzyn et Muriel Pénicaud ont annoncé ce vendredi 24 novembre le lancement d'une mission sur la santé au travail.
Elle est confiée à Jean-François Naton, conseiller confédéral de la CGT sur le travail, la santé et la protection sociale, à la députée Charlotte Lecocq (LREM, Nord), et à Bruno Dupuis, consultant chez Alixio et ancien conseiller des ministres du Travail Xavier Darcos et Xavier Bertrand.

En France, davantage de lits d'hôpitaux mais moins de médecins qu'ailleurs en Europe !

24.11.2017



La France supprime des lits d'hôpitaux mais… en compte toujours plus que ses voisins, alors que le nombre de médecins, lui, stagne depuis 15 ans et est tombé sous la moyenne européenne, selon une étude publiée jeudi par la Commission européenne.
De 2000 à 2015, « le nombre de lits d'hôpitaux en France a diminué de 15 % », indique la Commission dans son rapport sur l'état de santé du pays, réalisé avec l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). « Tous les types de lits sont concernés par cette baisse » : psychiatrie (-8 %), soins aigus (-12,5 %) et surtout soins de longue durée (-60 %) « du fait de [leur] reconversion […] en maisons de retraite médicalisées », précise l'étude. 

Pour la Psychanalyse La nuit des débats du 23 novembre

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24 NOV. 2017 — Le débat qui s’est déroulé hier soir à l’initiative de la Mairie de Paris sur le thème « Parents ! Attention au diagnostic "hyperactif" à l'école ! » a été très intéressant. La salle était à peu près pleine. Cela nous a permis de rencontrer une vingtaine de personnes que nous ne connaissions pas encore. 

Sont notamment intervenus dans le débat : Laurence Croix, Tristan Garcia-Fons, Françoise Josselin, Gérard Pommier, Louis Sciara, et Dominique Tourres-Landman. Les différentes interventions ont montré de manière toujours plus claire que le pseudo-diagnostic TDA/H est une escroquerie, qui s’impose de plus en plus en France en toute illégalité et grâce à un lobbying intense. Il est clair aussi que - plus ce « diagnostic » arrivera à s’imposer - plus la formation psychanalytique deviendra obsolète. Les étudiants diplômés sur nos formations ne trouveront pas de travail et les enseignants auront travaillé pour rien - avant d’être marginalisés. 


Histoire du traitement des psychoses par la psychanalyse Tome 1 et 2

 Pouquoi dit-on qu'il y a du transfert dans la psychose ?




Présentation de l'ouvrage : Cette question est essentielle pour la psychanalyse des psychoses, quand bien même sa réponse est tenue pour évidente. On peut pourtant avoir l’impression que la problématique n’est souvent qu’effleurée. Il nous a semblé nécessaire de revenir sur l’histoire de ce concept majeur. Une logique se dégage de l’existence même des diverses conceptions qui jalonnent un siècle de traitement des psychoses par la psychanalyse. Les différents courants analytiques amènent des élaborations particulières, des théorisations renouvelées, qui contribuent toutes à appréhender les enjeux. Leurs apports respectifs, au-delà d’un simple intérêt critique, sont tous utiles pour saisir l’ampleur du problème. Ils sont susceptibles d’être repris pour mieux être dépassés. Il est significatif que notre époque soit celle d’une forme de dissolution du concept de transfert lorsqu’il s’applique à la psychose. Cela court le risque de perdre à la fois la spécificité de la psychose et celle de la psychanalyse. Nous montrerons que la conception du transfert est indissociable de son maniement comme la conception de la psychose est directement liée à celle de son traitement. Nous entérinerons l’intérêt de distinguer la relation psychotique du transfert névrotique. Nous verrons comment certaines conceptions ont été amenées à remanier la définition du transfert, parfois à l’affadir et perdre sa valeur et sa teneur. Cela a pu avoir pour conséquence logique de rabattre la psychose sur la névrose et la psychanalyse sur la psychothérapie. Ainsi la question du transfert dans la psychose a une fonction de nouage dans l’histoire de la psychanalyse de sorte qu’elle se pose comme une digue sur quoi ne pas céder.


Architecture et psychiatrie : Approches françaises et internationales

BnF - Bibliothèque nationale de France



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L’âge de la psychopathologie et des traitements de choc

parJacques Hochmann



Que sais-je ? 2017/

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Suicide à l’hôpital psychiatrique d’Evreux. Une famille porte plainte pour négligence


24 Nov 2017

Début août, une patiente s'est jetée par la fenêtre du bâtiment administratif. Sa famille a décidé de porter plainte contre l'établissement pour éviter un nouveau drame.


Les faits remontent au lundi 7 août 2017. « Ma sœur était hospitalisée sous la contrainte car elle était très faible psychologiquement et se mettait en danger chaque jour » raconte le frère de la victime. Autorisée à sortir par son médecin traitant, « alors qu’elle n’était pas en capacité de vivre seule », elle n’a pas tardé à retourner au NHN.


Désert médical, la psychiatrie aussi…

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24/11/2017

L’offre de soins psychiatriques est deux fois moins importante que la moyenne nationale dans l’Ain. Une pénurie de médecins qui a pour conséquence des rendez-vous espacés et des praticiens qui ne prennent plus de nouveaux patients.

Dans les années soixante-dix, les noms des docteurs Flot, Massot, Desmetre ou Rosier faisaient rayonner la psychiatrie libérale jusqu’en dehors des frontières de l’Ain. En 2017, selon l’Atlas de la démographie médicale du Conseil national de l’ordre des médecins, le département compte, en tout, 56 psychiatres parmi lesquels une poignée travaille encore en cabinet. Une offre de soins globale presque trois fois moindre qu’un département comme le Puy-de-Dôme (environ 640 000 habitants en 2013) qui recense 146 spécialistes… Autrement dit une moyenne pour l’Ain de 9 psychiatres pour 100 000 habitants quand la moyenne nationale est de 18.


“El Otro”, fou mais pas trop

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23 novembre 2017

“El otro”, l’autre, la pièce du metteur en scène chilien Luis Guenuel de la compagnie el Niño Proletario propose un regard sur le monde marginal de la folie. Il s’inspire pour cette mise en scène du travail de la photographe Paz Errazuriz qui a réalisé un reportage en hôpital psychiatrique au Chili, clichés réunis dans un ouvrage intitulé “El Infarto del alma”, série de portraits des laissés pour compte de notre société, au delà même de ces “gens qui ne sont rien” comme les dénommait récemment un Président de la République.
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Cette représentation de la maladie mentale est évidemment remarquable par le trouble qu’elle génère chez le spectateur: la finesse de l’observation des comportements et la précision de la gestuelle crée un fort malaise pour un spectateur devenu voyeur de la folie, comme ces foules qui se pressaient dans l’amphithéâtre de Charcot présentant ses hystériques.

Depardon : "Les psychiatres ont-ils seuls le droit de parler de la folie ?"

23/11/2017

1982 |Après "San Clemente" en 1982, Raymond Depardon signe un nouveau documentaire sur l'hôpital psychiatrique intitulé "12 jours". Grâce aux archives de France Culture, réécoutez le cinéaste et photographe en 1982 évoquer le tournage de "San Clemente".
Raymond Depardon, 15 mai 2016
Raymond Depardon, 15 mai 2016  Crédits : Tristan Fewings - Getty
12 jours, c’est le titre du nouveau documentaire de Raymond Depardon qui sort en salles le 29 novembre 2017. Douze jours, c'est aussi, depuis la loi de 2011 sur le consentement en psychiatrie, le laps de temps qui s'écoule entre le moment où un patient entre en hospitalisation sans consentement et le moment et où un juge des libertés et de la détention statue sur la prolongation, ou non, de son hospitalisation. Pour ce documentaire, Depardon s'est rendu, caméra à l'appui, au centre hospitalier Le Vinatier, en région lyonnaise, pour filmer ces audiences. 
"Est-ce qu'il n'y a que les psychiatres qui ont le droit de parler de la folie ?" C'est la question que posait déjà Raymond Depardon en 1982 sur les ondes de France Culture, à l'occasion de la sortie de son film San Clemente, consacré à l'univers psychiatrique. Plus qu'une question, c'est en termes de défi que le cinéaste et photographe évoquait son projet dans l'émission "Le Cinéma des Cinéastes" le 9 mai 1982 :