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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 8 septembre 2017

En Grande-Bretagne, l'hypocondrie coûterait 61 millions d'euros par an

08.09.2017

L'hypocondrie coûterait au système public de santé britannique, le National Health Service (NHS), près de 61 millions d'euros par an (en rendez-vous médicaux inutiles et examens supplémentaires invasifs et coûteux), affirme une étude publiée le 7 septembre dans le journal « National Institute for Health Research Journal ».
Si l'hypocondrie n'est pas une maladie récente, elle semble prendre une nouvelle envergure avec le développement d'internet.
Les excès de Docteur Google
« Lorsqu'ils consultent leur généraliste, les patients arrivent avec une liste de quatre pages de possibles maladies qu'ils ont trouvées sur Internet et le pauvre généraliste se retrouve à devoir la lire en moins de cinq minutes », a expliqué le Pr Peter Tyrer, professeur émérite à l'Imperial College de Londres, lors d'une conférence de presse. « Docteur Google est une vraie mine d'information mais il ne remet pas les choses dans leurs proportions », a-t-il ajouté.

M. Décimo, Des fous et des hommes avant l’art brut, suivi de Marcel Réja : L’Art chez les fous. Le dessin, la prose, la poésie (1907)

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M. Décimo, Des fous et des hommes avant l’art brut, suivi de Marcel Réja : L’Art chez les fous. Le dessin, la prose, la poésie (1907)
Un essai introductif sur l'art asilaire, depuis la belle époque jusqu'à la théorisation de l'art brut, suivi d'une réédition critique et augmentée de la célèbre étude de l'aliéniste français du début du XXe siècle Marcel Réja sur la production artistique chez les « fous ».
Quand Jean Dubuffet cristallise l'art brut, André Breton rappelle la gêne croissante qu'avaient les aliénistes à s'accorder autour de l'art des fous. Cette quête – à la fois esthétique et médicale – trouve, autour du Musée de la folie du docteur Marie et du livre-phare de Marcel Réja, une réflexion nouvelle qui vient interroger le sens commun à propos des limites de l'art et de la folie, question qui va hanter le XXe siècle.

La marchandisation de la santé (suite)

L'Orient-Le Jour

LIBAN

LA PSYCHANALYSE, NI ANGE NI DÉMON


Il est évident dans un tel contexte de marchandisation de la santé (voir L'OLJ des 27/07/ et 3/08 2017) que la psychanalyse ne pouvait plus avoir sa place dans les soins possibles pour les troubles psychiques. Nous avons vu dans les précédentes rubriques comment la psychiatrie américaine a fait pour effacer même le nom de « psychanalyse » des outils de références psychiatriques mondiaux, le DSM IV et le DSM V, au profit d'une nomenclature, d'une nosologie basée sur le neuronal et le biologique. Le règne du « biopouvoir » trouvait un aboutissement comme l'avertissait Michel Foucault. Pour Foucault, le biopouvoir est un ensemble de techniques qui s'exerce sur les corps individuels et sur les populations.
Nous avons vu précédemment deux exemples des ravages de ce biopouvoir moderne, le procès des grands laboratoires contre l'Afrique du Sud en 2001, procès que rend possible l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et l'exemple du médicament Vioxx, commercialisé en l'an 2000 avec une publicité inimaginable qui vante son absence d'effets secondaires et retiré en 2004 après une hécatombe due à d'autres effets secondaires.
Le meilleur exemple
« Avant il y avait une pilule pour chaque maladie, maintenant il y a une maladie pour chaque pilule. »
Cette phrase du psychiatre Christopher Lane résume bien ce qu'il en est de la marchandisation de la santé. Le Zoloft, antidépresseur pour enfants fabriqué par Pfizer en est le meilleur excellent exemple.

Projet territorial de santé mentale : quelle place pour les collectivités ?

Territoires - Informer et conseiller
 

L’hôpital de Windsor renforce ses règles de sécurité, une première en Ontario

Radio-Canada.ca
8 SEPTEMBRE 2017

Un gardien de sécurité montre un détecteur de métaux manuel
Patients et visiteurs de l'unité de santé mentale de l'Hôpital régional de Windsor seront contrôlés.   Photo : CBC/Dale Molnar


L'hôpital régional de Windsor rehaussera ses mesures de sécurité à partir de cette fin de semaine. Les visiteurs et certains patients seront soumis à des fouilles systématiques avec des détecteurs de métaux, une première en Ontario.
Les patients atteints de maladies mentales seront notamment surveillés de près par les services de sécurité de l'Hôpital régional de Windsor lorsqu'ils reviendront d'un congé.
Ces personnes devront notamment se plier à des contrôles dès le stationnement situé à l'extérieur du campus Ouellette. Ils seront ensuite « escortés de manière sécurisée dans le bâtiment ».
Les visiteurs devront également même laisser leurs effets personnels à l'entrée de l'institution et de l'aile de santé mentale. Même les cadeaux amenés aux patients devront être vérifiés par la sécurité, puisque la direction affirme que des substances illicites sont parfois apportées c aux malades.

jeudi 7 septembre 2017

CONGRES DE PSYCHIATRIE FRANCE-AMERIQUE LATINE – 6 octobre 2017

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Psychiatrie et terrorisme : Macron demande aux préfets de se coordonner avec les ARS

Fabienne Rigal
| 06.09.2017


MACRON PREFETS
Crédit Photo : AFP

Dans son discours de rentrée aux préfets, Emmanuel Macron est revenu sur la question des personnes présentant des troubles psychiatriques, et qui pourraient être à risque de radicalisation.
Il a indiqué être particulièrement préoccupé par les individus figurant dans le Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) Et qui « qui présentent des troubles psychologiques ou psychiatriques ». Il est revenu sur la polémique qui avait opposé les psychiatres, le conseil de l’Ordre et le ministre de l’Intérieur, insistant sur le fait qu’il n’était pas question que « la psychiatrie soit annexée au ministère de l’Intérieur », mais que « nul ne peut expliquer à nos concitoyens que lorsqu’un individu a été signalé à tous les services, est identifié comme dangereux, (…) il puisse être libéré d’un hôpital psychiatrique où il se trouve alors même que chacun sait qu’il incarne une menace pour le reste de la collectivité. »
Développer la coordination entre préfets et ARS
« Je veux donc plus de coordination entre vous et les agences régionales de santé et je souhaite que vos propositions, vos initiatives prises à partir du terrain puissent éclairer la décision nationale sur ce point », a insisté le président de la République auprès des préfets. « J’ai aussi demandé à la ministre des Solidarités et de la Santé de proposer pour la fin de l’année une vraie stratégie en matière de psychiatrie et de pédopsychiatrie pour, au-delà de ces symptômes extrêmes que nous observons sur le terrain, qu’on puisse apporter une réponse concrète à ce nouveau fait social. »
Fin août, le ministre de l’Intérieur avait créé la polémique en demandant une collaboration des psychiatres pour repérer les terroristes.

Le « djihadisme » : une maladie mentale ?


6 septembre 2017



Quand Gérard Collomb veut faire de la psychiatrie un auxiliaire de police.
[...] Prévenir pour soigner ou prédire pour surveiller et enfermer ?
Faire de la psychiatrie un outil de maintien de l'ordre, au service de politiques sécuritaires n'est pas nouveau. Gérard Collomb ne fait que reprendre à son compte et étendre à la « lutte contre le terrorisme » le discours et les politiques de Nicolas Sarkozy dites de « prévention de la délinquance ».
Celui ci n'avait cessé d'exploiter les faits divers où étaient impliquées des personnes ayant reçu des soins psychiatriques, et l'émotion légitime qu'ils suscitent, pour attiser les peurs et imposer une législation répressive.
Jouant délibérément sur les mots, les politiques dites de « prévention de la délinquance », ne cherchent pas à prévenir une maladie ou la traiter le plus précocement possible. Elles prétendent « prévenir » un acte délictueux ou criminel, en soumettant à un étroit contrôle, voire en enfermant une partie de la population désignée comme « à risque ».

Suicide assisté: "J'ai prescrit des médicaments qui ont aidé mes patients à se suicider"

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07-09-2017

Suicide assisté : "J'ai prescrit des médicaments qui ont aidé mes patients à se suicider"

Aux Pays-Bas, une association annonce avoir mis au point un produit qui permettrait à ceux qui en font le choix d'obtenir une mort rapide et avec des douleurs limitées. Ce produit est illégal aux Pays-Bas comme il le serait en Belgique. Toutefois, cela relance une question : faut-il développer l'aide au suicide ?

Pierre-Pol Vincke est le papa d'Édith Vincke. À 35 ans, la jeune femme a mis fin à ses jours dans sa chambre d'hôpital psychiatrique. De ses 17 ans à ses 35 ans, elle est passée par de nombreuses phases d'anorexie, de boulimie, d'automutilation et de tentatives de suicide. Elle a demandé à de nombreuses reprises à ses parents de l'aider à mettre fin à ses jours. Aujourd'hui, son papa réalise trop tard que sa fille a subi un double acharnement. De la part du corps médical d'une part et de la part de ses parents d'autre part. Il demande à ce qu'on ait plus d'humilité face à la souffrance psychique. 

Dimanche 10 septembre, journée mondiale de la prévention du suicide

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06 SEPT. 2017

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©Fotolia 

Le suicide est à l’origine de plus de 800 000 décès dans le monde chaque année selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé, soit un mort toutes les 40 secondes. Il concerne toutes les catégories d’âges et n’épargne aucune région du monde[1]. En France, 220 000 tentatives de suicide sont prises en charge par les urgences chaque année[2], et 10 500 personnes se donnent la mort.
Plusieurs facteurs à risque augmenteraient les envies suicidaires. Parmi eux les problèmes d’alcool, de drogue, d’identité sexuelle, de forte impulsivité, d’isolement social, d’âge avancé … La dépression représente quant à elle 70% des causes du passage à l’acte. Antoine Pelissolo, chercheur Inserm dans l’Unité 955 « Institut Mondor de recherche biomédicale » (IMRB), a d’ailleurs essayé de comprendre ce lien entre dépression et suicide dans son livre Dépression : s’enfermer ou s’enfuir paru dans les éditions Le muscadier en 2015.
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Avec

Paris Art

07 Sep - 12 Nov 2017
Vernissage le 06 Sep 2017
L’exposition « Avec » à la Maison d’Art Bernard Anthonioz de Nogent-sur-Marne, retrace le parcours de Gérard Paris-Clavel, graphiste engagé depuis plus de quarante ans dans les luttes sociales et solidaires. L’exposition s’intéresse à la question de l’expression et des formes de l’engagement que soulève l’alliance entre poésie et politique.

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L’exposition « Avec » à la Maison d’Art Bernard Anthonioz, à Nogent-sur-Marne, propose une vaste réflexion autour du travail de Gérard Paris-Clavel, graphiste engagé qui depuis plus de quarante ans met la photographie, le dessin, la peinture et les mots au service de causes sociales.

Gérard Paris-Clavel, un graphiste social

Le titre de l’exposition « Avec » souligne de façon simple et efficace le parti-pris de Gérard Paris-Clavel dans son travail graphique : être toujours avec, c’est à dire réaliser des œuvres qui s’inscrivent dans des combats collectifs. La pratique du graphisme défendue depuis les années 1970 est une pratique responsable et engagée dans laquelle les images et les mots sont ses outils.


L’écrivaine Anne Bert raconte son départ pour la Belgique afin d’avoir droit à l’euthanasie

Atteinte d’une maladie neurodégénérative, elle a médiatisé sa fin de vie pour montrer les limites de la loi française et partager les raisons qui font qu’elle ne peut « pas vivre cette agonie qui [lui]est promise ».
LE MONDE 
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L’écrivaine Anne Bert a, lorsqu’on l’entend sur France Inter le 6 septembre, une voix normale. Pourtant, comme le dit la présentatrice, Anne Bert a choisi de mourir.

Elle publie, le 9 octobre, chez Fayard, Le Tout Dernier Eté, consacré à son combat pour le droit à l’euthanasie. Atteinte de la maladie de Charcot, une pathologie neurodégénérative qui entraîne une faiblesse musculaire et une paralysie, Anne Bert, 59 ans, partira bientôt dans un hôpital en Belgique, où la pratique est autorisée.

En France, il existe un droit à la « sédation profonde et continue jusqu’au décès » pour les patients en fin de vie, en vertu de la loi Leonetti votée en 2005. Il s’agit de « dormir avant de mourir pour ne pas souffrir ». Pour les partisans de l’euthanasie, la loi Leonetti n’a pas clos le débat sur le choix de la fin de vie, et c’est bien ce choix qu’Anne Bert a décidé de faire de l’autre côté de la frontière belge, et qu’elle explique dans les médias français où elle est conviée.


« Je ne veux pas vivre cette agonie qui m’est promise »

Sur France Inter, elle raconte son quotidien avec la maladie de Charcot, diagnostiquée chez elle il y a deux ans :


mercredi 6 septembre 2017

Les psychiatres, des lanceurs d’alerte

TRIBUNE. Pour les docteurs Fatma Bouvet de la Maisonneuve et Raphaël Gaillard, les psychiatres sont des vigies qui peuvent aider les hommes politiques à comprendre et même anticiper les crises sociétales.

LE MONDE 
TRIBUNE. L’appel impromptu du ministre de l’intérieur à la mobilisation de la psychiatrie contre le terrorisme illustre les quiproquos dont ­notre métier fait l’objet. La vive polémique qui a fait suite a rapidement permis de dégager deux évidences : les terroristes ne sont pas des malades mentaux, et un tel amalgame est stigmatisant pour nos patients ; seule une infime minorité de nos patients peut s’avérer perméable à la radicalisation, et les filières islamistes les évitent soigneusement tant leur désorganisation peut compromettre la planification d’un acte terroriste. Par ailleurs, en ­dehors de certaines conditions précises de dérogation, le secret professionnel doit être protégé en tant que garant de l’exercice de la médecine. Suivant l’adage de Louis Portes (ancien président du Conseil national de l’ordre des médecins) : « Il n’y a pas de médecine sans confiance, de confiance sans confidence et de confidence sans secret.