L'hypocondrie coûterait au système public de santé britannique, le National Health Service (NHS), près de 61 millions d'euros par an (en rendez-vous médicaux inutiles et examens supplémentaires invasifs et coûteux), affirme une étude publiée le 7 septembre dans le journal « National Institute for Health Research Journal ».
Si l'hypocondrie n'est pas une maladie récente, elle semble prendre une nouvelle envergure avec le développement d'internet.
Les excès de Docteur Google
« Lorsqu'ils consultent leur généraliste, les patients arrivent avec une liste de quatre pages de possibles maladies qu'ils ont trouvées sur Internet et le pauvre généraliste se retrouve à devoir la lire en moins de cinq minutes », a expliqué le Pr Peter Tyrer, professeur émérite à l'Imperial College de Londres, lors d'une conférence de presse. « Docteur Google est une vraie mine d'information mais il ne remet pas les choses dans leurs proportions », a-t-il ajouté.
L'étude insiste sur l'importance du diagnostic et conseille aux médecins généralistes de demander aux patients s'ils sont stressés par leur état de santé. Les résultats de l'étude plaident également pour le développement de thérapies cognitives pour aider à la gestion du stress lié à la peur de contracter des maladies.
444 patients atteints d'hypocondrie ont suivi une thérapie cognitive menée dans cinq hôpitaux d'Angleterre par des médecins, infirmières et psychologues. Les résultats se sont révélés prometteurs avec une baisse de l’anxiété chez les patients, note l'étude qui recommande sa mise en œuvre dans les hôpitaux du pays.
Avec AFP
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