Agnès Buzyn a précisé mardi le calendrier de la future stratégie nationale de santé, en clôture des universités d'été de la Fédération hospitalière de France (FHF). Une première version de la stratégie nationale de santé sera présentée le 12 septembre puis « ouverte à la concertation », a précisé la ministre de la Santé devant quelque 200 hospitaliers réunis à l'Institut national des jeunes sourds, à Paris. Suivra la publication d'un décret « fin décembre ».
Après les libéraux réunis aux Rencontres URPS de La Baule, Agnès Buzyn a réitéré devant les hospitaliers son intention de placer la prévention au cœur de son action. Un programme national de santé publique sera lancé en mars avril 2018, a-t-elle confirmé.
La lutte contre les inégalités sociales et territoriales d'accès à la santé, la qualité et la pertinence des soins et l'innovation sont ses trois autres grands axes de travail.
L'État, pilote et stratège
« Ma méthode de travail repose sur une très forte concertation et sur une logique de résultats, a assuré la locataire de Ségur. L'État n'a pas à plaquer des solutions uniques sur tous les territoires et structures, ça irrite énormément. Il doit garder son rôle stratégique de pilotage. »
Interrogée sur le contenu du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2018, présenté à la fin du mois par le gouvernement, Agnès Buzyn a précisé qu'il contiendrait « évidemment » des financements pour déployer la télémédecine. Très favorable à l'expérimentation, l'hématologue a poussé les hospitaliers en ce sens. « Il y aura dans ce PLFSS énormément de fonds dédiés aux innovations organisationnelles et tarifaires au parcours. Il n'y aura pas de limite à l'expérimentation. J'attends de la FHF et des autres acteurs du secteur des propositions. »
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