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vendredi 8 septembre 2017

La marchandisation de la santé (suite)

L'Orient-Le Jour

LIBAN

LA PSYCHANALYSE, NI ANGE NI DÉMON


Il est évident dans un tel contexte de marchandisation de la santé (voir L'OLJ des 27/07/ et 3/08 2017) que la psychanalyse ne pouvait plus avoir sa place dans les soins possibles pour les troubles psychiques. Nous avons vu dans les précédentes rubriques comment la psychiatrie américaine a fait pour effacer même le nom de « psychanalyse » des outils de références psychiatriques mondiaux, le DSM IV et le DSM V, au profit d'une nomenclature, d'une nosologie basée sur le neuronal et le biologique. Le règne du « biopouvoir » trouvait un aboutissement comme l'avertissait Michel Foucault. Pour Foucault, le biopouvoir est un ensemble de techniques qui s'exerce sur les corps individuels et sur les populations.
Nous avons vu précédemment deux exemples des ravages de ce biopouvoir moderne, le procès des grands laboratoires contre l'Afrique du Sud en 2001, procès que rend possible l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et l'exemple du médicament Vioxx, commercialisé en l'an 2000 avec une publicité inimaginable qui vante son absence d'effets secondaires et retiré en 2004 après une hécatombe due à d'autres effets secondaires.
Le meilleur exemple
« Avant il y avait une pilule pour chaque maladie, maintenant il y a une maladie pour chaque pilule. »
Cette phrase du psychiatre Christopher Lane résume bien ce qu'il en est de la marchandisation de la santé. Le Zoloft, antidépresseur pour enfants fabriqué par Pfizer en est le meilleur excellent exemple.

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