16/08/2017
La théorie de l’attachement, importante en psychologie, définit et étudie le type d’attachement que les enfants, puis les adultes, établissent avec leur entourage. On définit les attachements confiants (« secure ») et les attachements non confiants, qui peuvent être anxieux, évitants, ou craintifs.
Les membres de la Société européenne de dermatologie et de psychiatrie ont voulu étudier le type d’attachement des malades dermatologiques, ainsi que deux conséquences importantes des types d’attachement, la réponse aux stress psychologiques et la satisfaction vis-à-vis des soignants, en l’occurrence les dermatologues. L’étude a concerné, dans 13 pays, 3 635 patients adultes et 1 359 témoins, membres du personnel hospitalier, et les résultats sont indiqués globalement, sans distinguer les différents pays.
Plus de confiance, moins de stress
Concernant le style d’attachement, il n’y a pas de différence entre les patients et les témoins : attachement confiant dans 69 % des cas, préoccupé 9 %, rejetant 15 %, craintif 7 %. On note cependant des particularités en fonction de la pathologie : les patients atteints d’ulcère de jambe et de psoriasis ont moins d’attachement confiant que les témoins. Sans doute la chronicité de leur pathologie et les difficultés de traitement expliquent-ils cela. Les patients qui ont un style d’attachement confiant sont ceux qui rapportent le moins d’évènements stressants récents, et sont aussi ceux qui sont le plus satisfaits de leur relation avec leur dermatologue. On sait par d’autres études que ceci est corrélé avec une bonne réponse aux traitements et une bonne qualité de vie.
Les auteurs insistent sur l’importance des considérations psychologiques dans la prise en charge du psoriasis. Plusieurs études ont fait état de l’intérêt de diverses techniques visant à renforcer l’estime de soi, à soutenir et éduquer les patients : thérapies comportementales, biofeedback, entre autres.
Dr Daniel Wallach
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