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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 12 décembre 2016

« PSYCHOPHOBIA » REMPORTE LE PRIX ARTS-CONVERGENCES

Nils Borowski, 19 ans, étudiant à l'Ecole supérieure de l'image et du son, a remporté le Prix Arts-Convergences, pour sa vidéo intitulée Psychophobia.Proposé par l'association Arts-Convergences, ce prix récompense des vidéos sur le thème du « Rapport au monde de personnes souffrant de maladies psychiques ».Filmé avec un portable, ce film évoque, la vulnérabilité, la maladie et l'amour, d'un voix chuchotée : « La maladie est une vulnérabilité et nous vivons dans un monde vulnérable. Tout ce dont vous avez besoin, c'est du courage d'accepter l'imperfection, la vulnérabilité. »  « Je voulais surtout porter un message de tolérance et de paix », a indiqué le jeune homme en recevant son prix, soulignant comme d'autres participants à cette cérémonie la violence des regards stigmatisants dont souffrent les personnes avec un trouble psychique. Cette remise des prix Arts-Convergences a eu lieu le 9 décembre au musée du Quai Branly-Jacques Chirac, à l'issue d'une table-ronde consacrée aux Pratiques artistiques de personnes en situation de handicap mental ou psychique : nouvvelles approches, dans le cadre de la semaine de l'accessibilté (3-11 décembre 2016).

Présidentielle : le Pr Grimaldi a l'initiative d'une pétition pour préserver la Séc

12.12.2016



grimaldi
Plus de 300 personnes, essentiellement des médecins, avaient signé ce lundi une pétition appelant les candidats à la présidentielle à préserver le « niveau actuel de remboursement des soins » par la Sécurité sociale, remis en cause dans le programme de François Fillon.  
« Nous demandons au futur président de la République de garantir pour le prochain quinquennat le niveau actuel de remboursement des soins par la Sécurité sociale », écrivent les signataires de la pétition mise en ligne dimanche sur le site change.org et intitulée « Pour la Sécurité sociale ».

Quand le FN avance masqué parmi les fonctionnaires

Résultat de recherche d'images pour "france info télé" 
Un fonctionnaire sur cinq se dit prêt à voter Marine Le Pen à l'élection présidentielle de 2017. La proportion monte à un sur quatre au sein de la fonction publique hospitalière. Ce chiffre a quasiment doublé en cinq ans.
À l\'hôpital d\'Avignon, les questions religieuses sont de plus en plus souvent source de débat parmi les soignants.
À l'hôpital d'Avignon, les questions religieuses sont de plus en plus souvent source de débat parmi les soignants. (ESPOSITO ANGE / MAXPPP)
C'est l'un des grands enjeux de l'élection présidentielle : pour qui vont voter les quelque 5,3 millions de fonctionnaires ? En 2012, près de 14% d'entre eux avaient voté pour le Front national au premier tour. Cinq ans plus tard, selon les enquêtes du Cevipof, le Centre d'études de la vie politique française de Sciences Po, plus d'un agent de l'État sur cinq a l'intention de voter Front National en 2017. À l'hôpital, c'est près d'un agent sur quatre qui pourrait choisir Marine Le Pen, soit quasiment le double par rapport à l'élection de 2012.
Les agents hospitaliers sensibles à la thèse de l'"immigration sanitaire"
La progression du vote Front national concerne en majorité les agents de catégorie C, comme les aides-soignants. Mais pas seulement : "Toutes les lois de santé qui ont été faites depuis des années vont à l'envers du bon sens, n'hésite pas à répondre le docteur Christelle Dehaye, urgentiste à l'hôpital de Toulon. Le personnel s'épuise. Nous n'avons plus les moyens de travailler correctement. Bientôt, il y aura plus de personnels administratifs que de soignants dans les hôpitaux." 
Le FN est le seul qui prend en compte cette volonté d'arrêter de détruire notre système social. C'est le programme qui se rapproche le plus de la vérité.
Christelle Dehaye
médecin urgentiste
Quand on interroge les ténors du FN, ils mettent leur priorité dans la préférence nationale. Autrement dit : pour sauver l'hôpital et préserver les emplois, sans augmenter les impôts, il faudrait d'abord soigner les personnes qui cotisent et sont françaises. Une manière de lutter contre ce que le parti appelle l'"immigration sanitaire".
La religion, un débat de plus en plus récurrent à l'hôpital
À l'hôpital d'Avignon, les fonctionnaires syndiqués sont témoins de la tentation de leurs collègues à voter FN. Une tentation qui ne s'explique par seulement par la dégradation des conditions de travail et le manque de moyen. "Le côté religieux entre aussi à l'hôpital", souligne Rémi Aon, un infirmier. Le phénomène crée des tensions dans les services, au point de devenir invivable pour certains.

Sommes-nous tous fous ? 1/4 Erasme, Eloge de la folie

12.12.2016

Les Nouveaux chemins de la connaissance 

Dans notre monde qui manque de folie, Erasme nous en rappelle les vertus - et c'est Jean-Michel Besnier qui nous y initie.

Portrait d'Erasme
Portrait d'Erasme Crédits : Quentin Matsys
Ce matin, la parole est à la Folie. Non pas la démence, mais bien plutôt une "folie heureuse". Pensez : n'est-il pas plus agréable de vivre auprès d'un vieillard sans mémoire, qui ne regrette rien de la vie, plutôt qu'un vieillard riche d'expériences ?

Le texte du jour

« Tout le monde dit du mal de la Folie. Cependant, moi seule parviens à amuser tant les dieux que les hommes. Il me suffit d’apparaître pour que votre visage s’éclaire. Je me montre et aussitôt je chasse l’ennui de votre âme.
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Intervenant

"Patrick Dewaere est une figure de la fêlure"

12.12.2016

Paso doble, le grand entretien de l'actualité culturelle 
Tewfik Hakem

Dans son dernier livre, le romancier Enguerrand Guépy rejoue le dernier jour de la vie de Patrick Dewaere, qui s'est suicidé le 16 juillet 1982. On déambule dans le spleen de l'acteur...

L'acteur français, Patrick Dewaere, porte un toast lors de la remise du prix Louis Delluc au réalisateur Yves Boisset pour son film "Le juge Fayard, dit le Sherif" dont il est le héros, le 14 janvier 1977, au Fouquet's à Paris.
L'acteur français, Patrick Dewaere, porte un toast lors de la remise du prix Louis Delluc au réalisateur Yves Boisset pour son film "Le juge Fayard, dit le Sherif" dont il est le héros, le 14 janvier 1977, au Fouquet's à Paris. Crédits : STAFF / AFP -AFP
Lire la suite et écouter la conférence ...


Intervenants

ÉTHIQUE Émile Zuccarelli livre ses pistes pour atténuer l'angoisse du fait religieux chez les fonctionnaires

 - HOSPIMEDIA
Brigitte Girardin s'est vu remettre ce 9 décembre le rapport de la commission laïcité et fonction publique. Une vingtaine de mesures y sont listées sur un sujet qui, s'il ne suscite dans les faits que très rarement des problèmes à l'hôpital comme en Ehpad, génère en revanche majoritairement de l'"inconfort", du malaise" voire même de l"angoisse".

L’art français du sourire

Résultat de recherche d'images pour "books l'actualité par les livres du monde"    Publié dans le magazine Books, décembre 2014. Par John Brewer

À la fin du XVIIIe siècle, les progrès de la dentisterie parisienne permettent enfin de sourire en montrant ses dents. Une avancée porteuse de bouleversements sociaux et politiques majeurs, mais aussi d’une nouvelle conception de l’émotion.



Comment les Parisiens ont appris à sourire


Le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, a appelé les Français à témoigner leur reconnaissance aux forces de l’ordre en leur adressant un mot, un remerciement ou… un sourire. Naturel ? Que nenni ! Paris a appris à sourire au XVIIIe siècle seulement, rappelle l’historien Colin Jones dans The Smile Revolution in Eighteenth Century Paris. Auparavant, ce petit mouvement de la bouche avait assez mauvaise réputation. Comme le bâillement ou le pet, il était considéré comme un rappel inopiné, et indésirable en société, des choses du corps. Seuls les sourires pincés étaient acceptables, et même nécessaires à la survie d’un courtisan à Versailles. S’afficher la bouche ouverte appartenait en propre aux fous et aux mal élevés. On ne trouve d’ailleurs aucun portrait de nobles toutes dents dehors avant cette période, soutient Jones. Le mot « sourire » lui-même apparaît rarement dans la littérature, et toujours sur le mode de la réprobation. « Mais à compter de 1740, explique Jones, son utilisation se répand et le contexte change. Le sourire devient positif. » Le culte de la sensibilité gagne alors la bourgeoisie parisienne, puis l’aristocratie. Les spectacles et les romans d’une grande intensité émotionnelle, signés Samuel Richardson ou Jean-Jacques Rousseau, rendent acceptable le sourire charmant et tendre. Plus : il est désormais à la mode.

Cette révolution n’aurait certainement pas vu le jour sans un progrès prosaïque, dans le domaine des soins dentaires. Gâtées par le sucre et une mauvaise hygiène, les dents blanches (voire les dents tout court) n’étaient qu’un souvenir pour de nombreux aristocrates, à commencer par Louis XIV lui-même. Et à l’époque, la seule solution consistait à tout arracher. Mais à la fin du XVIIIe siècle, Pierre Fauchard, le père de la chirurgie dentaire, inventait le fraisage, les plombages et les bains de bouche, notamment avec de l’urine. Les premiers dentiers en porcelaine voyaient le jour et on arrachait volontiers des quenottes à des sujets sains pour les implanter sur des édentés. Surtout, on apprend alors à utiliser une brosse à dents. Après les ravages de la Révolution, cependant, Parisiens et aristocrates retrouvent leur moue affectée. Il faudra attendre 1920, avec la démocratisation du portrait photographique, la publicité et Hollywood, pour que le sourire s’affiche de nouveau sur tous les visages. 


Du mythe de la maîtrise de soi, à celui du bien-être et de la réussite individuelle

Par Hubert Guillaud

Sur Vox, le journaliste Brian Resnick revient sur le mythe, oh combien persistant, de la maîtrise de soi. Pourtant, rappelle-t-il, pour les psychologues il est clairement établi que notre volonté n’est pas suffisante pour atteindre les objectifs que l’on se fixe. Cela ne nous empêche pas, depuis Adam et Eve, de baigner dans la culpabilisation de l’échec moral que produit la tentation qui surpasse la volonté.
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Nombre d’études montre que résister à la tentation est la plupart du temps un échec total voire au mieux apporte quelques rares gains à court terme. Pour Resnick, il serait temps d’accepter que la volonté brute ne fonctionne pas, ce qui nous permettrait de moins culpabiliser quand nous succombons à la tentation et d’aider vraiment les gens à atteindre leurs objectifs. En fait, les gens qui arrivent à bien se contrôler sont d’abord des gens qui sont moins tentés. Une étude de 2011 a montré que les gens qui parvenaient le mieux à se contrôler étaient ceux qui avaient le moins à utiliser cette maîtrise de soi.
Le contrôle de soi n’est pas une question de volonté individuelle
Les psychologues Marina Milyavskaya (@marinamilyav) du Laboratoire de la poursuite de ses objectifs et de l’auto-contrôle de l’université Carleton à Ottawa et Michael Inzlicht du Laboratoire des neurosciences sociales de l’université de Toronto ont récemment confirmé et développé cette idée. Dans leur étude à paraître dans la revue Social Psychological and Personality Science, ils ont montré que les étudiants qui avaient exercé la plus grande maîtrise de soi n’avaient pas réussi à atteindre leurs objectifs et étaient les plus épuisés mentalement. Ce sont les étudiants qui ont connu le moins de tentations qui ont été les plus efficaces. En fait, expliquent les psychologues, les gens qui parviennent le mieux à se contrôler sont ceux qui prennent du plaisir à se contrôler, comme à manger sainement ou à faire du sport. Les activités que vous appréciez sont plus susceptibles d’être répétées que celles que vous détestez. En fait, les gens qui savent bien se maîtriser ont de meilleures habitudes : ils se nourrissent convenablement, font du sport, dorment comme il faut… « Les gens qui maîtrisent bien le contrôle de soi… semblent structurer leur vie de manière à éviter d’avoir à prendre des décisions difficiles » : ils structurent leur vie autour de « bonnes » habitudes et de routines qui les rendent plus faciles à accomplir. Ainsi, pour ne pas avoir de problème de réveil, tout l’enjeu n’est pas de se battre avec son réveil, mais par exemple de l’éloigner de soi pour être obligé de se lever pour l’éteindre, c’est-à-dire d’éloigner l’enjeu de volonté en améliorant la planification.
C’est ce que montraient déjà les travaux de Walter Mischel et son fameux test du Marshmallow qui pointait le fait que le secret de la maîtrise de soi n’était pas dans la volonté, mais dans la distraction, c’est-à-dire dans la capacité à modifier sa perception. En fait, soulignent les chercheurs, certaines personnes sont moins tentées que d’autres et les raisons à cela puisent à la fois dans la loterie génétique et dans l’apprentissage social. Pour le psychologue du Laboratoire de neurosciences sociales et affectives de l’université de l’OregonElliot Berkman, les personnes qui grandissent dans la pauvreté sont plus susceptibles de se concentrer sur les récompenses immédiates que les récompenses à long terme, mais cela ne signifie pas pour autant qu’ils ont moins de capacité à s’auto-contrôler.

Les textos antisuicide sont envoyés à 13 heures

Une étude nationale est en cours sur la prévention, par SMS, de la récidive chez les patients hospitalisés pour une tentative de suicide. Un jeune médecin la coordonne depuis le CHU de Brest. Reportage.


L’hôpital La Cavale Blanche, en juillet 2009 à Brest
L’hôpital La Cavale Blanche à Brest - FRED TANNEAU/AFP
(De Brest) L’hôpital de La Cavale blanche se trouve en dehors du centre-ville de Brest, en surplomb. Ce jour-là, il pleut, le fameux crachin, sur des barres d’immeubles blanches. Les urgences psychiatriques se situent au sous-sol de l’établissement, ce n’est pas gai.
L’apparition du Dr Sofian Berrouiguet, 34 ans, cheveux noirs bouclés et démarche agile, un air du chanteur pop Mika, a un effet détonnant.
Différentes études, depuis 2001, ont montré qu’une manifestation chaleureuse de l’équipe médicale (coup de fil, carte postale) permet de réduire le taux de récidive chez les personnes ayant été hospitalisées pour tentative de suicide. Entre autres projets, Sofian Berrouiguet coordonne l’étude en cours sur l’effet d’un contact par SMS.
L’étude « Siam », pour Brest et pour Prévert
Sofian Berrouiguet n’est pas un Breton embrumé, comme on l’avait imaginé (de notre bureau, à Paris). Il est suisse, d’origine algérienne. Ses trucs, ce sont le flamenco, la recherche et les nouvelles technos – il travaille à une appli santé. 

Envie de se confesser ? Une application mobile espagnole permet de trouver le prêtre le plus proche

ESPAGNE    8 déc. 2016
Grâce à Confessor GO, se confesser n'aura jamais été aussi facile
Grâce à Confessor GO, se confesser n'aura jamais été aussi facile Source: Reuters 
Les catholiques qui souhaitent faire absoudre leurs pêchés peuvent désormais recourir à une nouvelle application qui leur permet de localiser le prêtre disponible le plus proche de l'endroit où ils se trouvent. Plusieurs prêtres sont déjà conquis.
On pouvait déjà trouver à peu près tout grâce aux applications mobiles de géolocalisation. Mais jusqu’à aujourd’hui, personne n’avait pensé aux prêtres. C’est dorénavant chose faite avec la mise en service le 8 décembre de Confessor GO.
Originaire d'Espagne, elle permet de visualiser le lieu où se trouve le fidèle qui souhaite recevoir le sacrement de la pénitence et montre les endroits, dans le même secteur géographique, où il peut rencontrer un prêtre disponible. Histoire de rendre service, elle montre également le chemin le plus court pour le rejoindre.

Le cri et le CriOdrome

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criOdrome : [n.m.] [orig. de l’espéranto krio ; suffixe – drome du grec dromos, course mouvement]. Lieu dédié à l’expérience du cri, ouvert à toute personne souhaitant crier.


En occident, dans nos sociétés modernes, l’homme n’est pas autorisé à crier ; dans l’histoire de l’humanité, plus on parle, moins on crie. Après une rapide enquête, force est de constater que nous n’avons pourtant pas moins de raisons de crier, mais les occasions manquent. On crie peu et en groupe. Le cri est organisé, standardisé au match, codé sur les plateaux de télévision, créé dans les manèges à sensations, prévus en manifestations ou caché, pauvre cri ! Même le malade ou le couple d’amoureux hésite à crier pour ne pas déranger. Feutrés, pudiques, nous ne valorisons plus cet excès.

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Le cri est archaïque ; l’être humain crie parce qu’il est vivant. La première chose qu’il fait en naissant est de crier, un geste de survie. Puis nous apprenons à parler. L’Homme crie quand il ne pense plus, quand il ne réfléchit plus, quand le corps ne contient plus l’idée, l’insulte, la douleur, la passion, la révolte, l’amour, la colère.




samedi 10 décembre 2016

SYGNE Revue de Psychanalyse en ligne

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 N 1/2016


SYGNE : …signe que non
L’énigmatique négation qui signe la tragédie moderne, ce tic qui aux yeux de beaucoup défigure et rend méconnaissable le sujet, il revient à l’éthique de la psychanalyse de continuer à le supposer signifiant. Dans cette optique, le CIAP a choisi le nom de Sygne, une manière pour notre groupe, non pas de rendre hommage à son vain sacrifice au nom du Père, mais au contraire de reconnaître sa valeur d’otage dans la tragédie généralisée du Verbe. Fidèles à la filiation freudo-lacanienne et à l’orientation du CIAP, les pages numériques de la revue SYGNE seront dédiées au renouvellement de l’analyse du malaise dans la culture et de ses formes variables d’expressions. Signe que non, nunca es triste la verdad lo que no tiene es remedio….