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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 2 septembre 2016

Avec son roman "Lettre morte", la romancière Nathalie Garance vole au-dessus d'un nid de coucou

 
S.P.A.B
Avant que vous ne sachiez plus où donner de la tête en cette période de "rentrée littéraire", Info-Chalon.com vous conseille la lecture d'un excellent roman, édité par une maison d'édition locale, et paru en juillet : "Lettre morte", de Nathalie Garance.
Vol au-dessus d’un nid de coucou. Les moins de vingt ans ne connaissent sans doute ni le roman de Ken Kesey (1), ni le film qu’en a tiré Milos Forman en 1975 (2). Ils préfèrent pour la plupart débusquer des Pikachu derrière un fourré, une statue de Lamartine ou, avant que certains ne s’en émeuvent à juste titre, sur une plaque commémorative d’Auschwitz (3)… C’est bien dommage.

jeudi 1 septembre 2016

L’hôpital expérimente le qi gong pour soulager des effets secondaires du cancer

LE MONDE  | Par Juliette Harau
Nathalie, opérée récemment d’une tumeur, pratique quotidiennement le qi gong dans un parc près de chez elle.
Nathalie, opérée récemment d’une tumeur, pratique quotidiennement le qi gong dans un parc près de chez elle. Karim El Hadj / Le Monde
Sereine, imprégnée, Nathalie répète avec soin les gestes qu’elle a appris. Balayer l’air d’un mouvement large, prendre une grande inspiration, genoux légèrement pliés, regard vers l’horizon. Greffière, originaire de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), en proche banlieue parisienne, Nathalie a subi des traitements très lourds – plusieurs chimiothérapies, une radiothérapie et une curiethérapie – qui ont eu raison de sa tumeur. Parallèlement, elle s’est appuyée sur une gymnastique de santé chinoise, le qi gong, suivant les conseils du Pr Liu Bingkai, diplômé en médecine traditionnelle chinoise de l’université de Nankin, qui mène des essais cliniques à l’hôpital universitaire de la Pitié-Salpêtrière, à Paris.
« Je ne peux pas dire si mon état aurait été différent si je n’avais pas pratiqué le qi gong, je n’ai pas de point de comparaison. Mais ça me fait du bien », dit Nathalie. A plusieurs niveaux, son traitement lui a paru moins douloureux que prévu : « A part la perte de cheveux, je n’ai eu presque aucun des effets secondaires habituels – vomissements, maux de tête, ongles noircis… Les patients à côté desquels je recevais ma chimiothérapie me paraissaient dans un état plus pénible que le mien. »
Nathalie s’était vu prescrire une kyrielle de médicaments pour affronter les différents protocoles. « J’étais une pharmacie ambulante, se souvient-elle, alors que je ne suis pas très médicaments. » Mais exception faite d’un épisode particulièrement critique du traitement, pendant lequel elle recevait des injections pour augmenter son taux de globules blancs, les boîtes d’antidouleur sont restées intactes. En revanche, chaque jour pendant deux heures, cette mère de trois enfants se rendait dans un parc pour effectuer les mouvements de qi gong qui devaient lui procurer du mieux-être.

Spécial hôpitaux - Psychiatrie : les dérives de l'isolement thérapeutique

Trop souvent, des malades sont privés de liberté. Les établissements de soins psychiatriques affichent des taux d'isolement étrangement hétéroclites.

Par François Malye et Jérôme Vincent
Publié le 
Enfermement. Chambre d'isolement thérapeutique avec
Enfermement. Chambre d'isolement thérapeutique avec "contention mécanique" au centre hospitalier des Pyrénées, à Pau, où cette pratique est très rare. © Louise Oligny
Ça devrait être une pratique de dernier recours. Et pourtant, 26 676 patients, au sein des établissements de soins psychiatriques français, ont connu en 2014 un enfermement, plus ou moins long, dans une chambre d'isolement thérapeutique, souvent avec une « contention mécanique », c'est-à-dire sanglés par des courroies. Bien sûr, cette privation des droits fondamentaux est parfois nécessaire pour calmer une crise et protéger le patient, souvent contre lui-même. « Mais il faut des raisons cliniques très détaillées, explique le Dr Thierry Della, du centre hospitalier des Pyrénées, à Pau, il s'agit d'une prescription médicale. Le médecin doit donner son avis quotidiennement, et tout doit être inscrit dans un registre avec un protocole précis. Si on suit ces règles, le taux d'isolement thérapeutique est bas. » C'est le cas dans ce CH, où il s'élève à 0,44 % pour une moyenne nationale de 1,9 %, selon les données du RIM-P 2014, base statistique qui regroupe les données d'hospitalisation anonymes des patients séjournant dans les établissements qui prennent en charge les troubles mentaux en France. Le problème est que cette pratique se répand. En 2013, ce taux d'isolement était de 1,76 %. La durée moyenne d'enfermement augmente également : elle était de 13,8 jours en 2013, elle passe à 14,3 jours en 2014. En réalité, la mise à l'isolement s'est banalisée. Pis, elle est souvent pratiquée de façon anarchique, parfois au détriment de patients vulnérables. C'est le constat qu'a dressé le contrôleur général des lieux de privations de liberté (CGLPL), Adeline Hazan, dans un rapport qui fait froid dans le dos. Il a été publié en mai, résultat de 120 visites dans 112 établissements de soins psychiatriques, soit 40 % du parc. « La manière dont ces mesures sont mises en oeuvre est souvent humiliante, indigne, parfois dangereuse et [...] s'apparente, dans certaines conditions, à des traitements inhumains et dégradants. » Et de citer des cas de patients abandonnés au long cours à l'isolement, parfois pendant plusieurs mois, une prise en charge médicale « approximative », c'est-à-dire des médecins qui ne passent pas toujours pour actualiser le traitement, voire qui laissent au personnel soignant des ordonnances antidatées, et même des patients enfermés à titre de punition. Comme dans ce centre hospitalier où bon nombre d'entre eux avaient avoué aux contrôleurs que, s'ils refusaient de prendre leurs médicaments, « cela entraînait systématiquement la menace d'un placement en isolement avec contention et injection ». Une menace selon eux régulièrement mise à exécution.
Il y a surtout une forte hétérogénéité au sein des équipes. Certains pratiquent beaucoup l'isolement, d'autres pas du tout ou presque. – Denys Robiliard, député PS

mercredi 31 août 2016

Un clitoris en 3D pour «expliquer le plaisir aux élèves»

Par Juliette Deborde — 31 août 2016 à 18:14

Des professeurs de sciences de collège et lycée utiliseront à partir de cette rentrée un modèle de cet organe pas ou mal représenté dans les manuels scolaires. Un modèle développé par une chercheuse française.

Méconnu, oublié, parfois mutilé : le clitoris est aussi le grand absent des manuels de sciences et vie de la terre, en collège et lycée. Mais pour la première fois cette rentrée, certains élèves pourront manier en cours de SVT un modèle imprimé en trois dimensions de l’organe, le seul du corps humain uniquement dévolu au plaisir. On doit le petit objet de dix centimètres (la taille moyenne de l’organe, dont seule une petite partie est visible de l’extérieur) en plastique biodégradable, le premier modélisé à échelle réelle et en 3D, à Odile Fillod. La chercheuse française indépendante, également auteure d’un blog de vulgarisation scientifique, veut en faire un outil d’éducation sexuelle, et familiariser les élèves avec l’organe. Ce n’est pas gagné, car si l’on en croit un rapport sur l’éducation sexuelle remis en juin par le Haut Conseil à l’égalité (HCE), un quart des filles de 15 ans ne savent pas qu’elles ont un clitoris, et 83 % des collégiennes de 4e et de 3e ignorent sa fonction.
Le modèle, libre de droit, est téléchargeable en ligne, pour que n’importe qui ayant accès une imprimante 3D, professeurs et éducateurs sexuels en tête, puisse fabriquer son propre exemplaire. L’impression peut aussi se faire dans un fab lab, un espace qui met à disposition des imprimantes 3D ou en ligne. Le premier modèle a lui-même été réalisé par le soutien duCarrefour numérique de la Cité des sciences. Conçu sur un logiciel libre, il a été un peu stylisé, l’organe étant évidemment «moins régulier, moins symétrique, moins joli en vrai», précise par mail à Libération Odile Fillod. Les étapes de la conception ont été documentées dans une vidéo. On y aperçoit les brouillons de schémas en 2D griffonnés par la chercheuse, qui a dû définir la forme et décider d’une dimension moyenne de l’organe, bien moins documenté dans la littérature scientifique que ses équivalents masculins.

Allemagne : les mères d'enfants nés d'un adultère contraintes à lever le secret ?


Elles devront livrer le nom de leurs amants pendant la période de gestation, pour permettre un remboursement par le véritable géniteur des frais d'éducation avancés par le «père berné». Du moins si un projet de loi présenté en Conseil des ministres mercredi par le gouvernement fédéral est adopté.

  • On les appelle en Allemagne «les enfants du coucou»  – les Kuckuckskindern –, du nom de cet oiseau qui «parasite» le nid des autres en y pondant ses œufs à l’insu du locataire officiel. Selon les estimations, de 1 à 10% des enfants allemands naîtraient chaque année d’une relation extraconjugale, et seraient élevés par un «père» ignorant qu’il n’est en fait pas le géniteur de son enfant. «Ça représente jusqu’à 80 000 naissances par an environ», souligne le magazine Focus. Chaque année, plusieurs centaines de cas occupent les tribunaux germaniques. La justice allemande n’était jusqu’à présent guère favorable à ces pères «bernés», qui ont élevé pendant des mois ou des années un enfant qui n’était pas le leur. En cas de séparation, obligés à verser de lourdes pensions alimentaires, ils disposaient de peu de recours pour faire valoir leurs droits.

  • Pas de détricotage 
Condamné en 2015 par la Cour Constitutionnelle à renforcer les droits des pères doutant de leur paternité, le gouvernement fédéral présentera mercredi en Conseil des ministres un projet de loi déjà contesté. Le texte, concocté par le ministre de la Justice, le social-démocrate Heiko Maas, permettra en effet de contraindre une femme infidèle à avouer le nom des hommes qu’elle a fréquentés au moment de la conception, afin d’obliger le véritable géniteur à prendre en charge les frais d’éducation de l’enfant.

mardi 30 août 2016

Suicides infirmiers… deux nouvelles victimes à Reims

 par .
Nous l'apprenions hier, lundi 29 août 2016, de nos confrères de France Bleu Champagne-Ardennes deux infirmières de santé au travail sur les cinq que compte le service médical Interprofessionnel de la Région de Reims (SMIRR) se sont suicidées à moins de 3 semaines d'intervalle cet été. Les conditions de travail seraient, une fois encore, pointées du doigt, alors que la profession infirmière est durement touchée par une vague de suicides depuis le mois de juin. Pas moins de trois soignants s'étant déjà suicidés. Glaçant.
Le 13 juin à Toulouse un infirmier se suicide sur son lieu de travail. Le 24 juin, c'est uneinfirmière de nuit du Groupe hospitalier du Havre qui met fin à ses jours. Le 30 juin, un cadre de santé, tout juste diplômé, commettait également cet acte irréparable. Il voulait continuer à exercer en Ehpad, alors qu'on lui proposait un service à très fortes difficultés, celui des soins de suite longue durée.
Le 23 juillet l'une des cinq infirmières du service médical Interprofessionnel de la Région de Reims (SMIRR) âgée de 51 ans, se donne la mort chez elle. Le 13 août une deuxième infirmière de ce service , 46 ans et mère de deux enfants, est retrouvée morte à son domicile… Ces deux nouveaux suicides viennent à nouveau questionner - dénoncer - des conditions de travail de plus en plus dégradées, des cadences et organisations en rupture avec les valeurs soignantes, des managements « sauvages »… Les tutelles restent sourdes à ces tragiques disparitions, la communauté infirmière s'en émeut et s'insurge alors que dans le même temps un rapport de l'Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) publié le 5 août 2016 pointe ce chiffre tout aussi alarmant que révoltant : 5 703 infirmiers ont été victimes de violences en 2014, soit 15 par jour…  et l'on ne parle même pas du secteur libéral qui est loin d'être exempt en la matière !

« Dans notre hôpital, le refus du Groupement Hospitalier de Territoire était à tous les niveaux »

« Dans notre hôpital, le refus du Groupement Hospitalier de Territoire était à tous les niveaux »
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Marguerite Jamgotchian, conseillère SUD Santé sociaux 13, membre du conseil fédéral du syndicat, est assistante sociale à l’hôpital psychiatrique Edouard-Toulouse à Marseille. Selon elle, « les GHT sont une manière de produire un changement d’échelle des décisions, au plus loin de la prise en charge clinique avec une perte de sens de la sectorisation »

Quel est le climat social actuel à Edouard-Toulouse ?

Comme dans beaucoup d’établissements, on est dans une période d’inquiétude et de pression avec notamment, depuis le 1er juillet, la mise en place des groupements hospitaliers de territoire (GHT). Le personnel, malgré les baisses budgétaires, les contrats de retour à l’équilibre financier, ne se mobilise pas trop, mais là, contre le GHT, il l’a fait. Tout le monde a compris que cela va remettre encore plus en question les conditions de travail. Et, en psychiatrie, il y a en plus le refus d’être dans un GHT généraliste couvrant 2 millions d’habitants et 20 000 personnels. Notre souci c’est de voir le groupement prendre la main sur le devenir de la psychiatrie à Marseille. Les GHT sont une manière de produire un changement d’échelle des décisions, au plus loin de la prise en charge clinique avec en psychiatrie, une perte de sens de la sectorisation.

A Moscou, une émission de radio par et pour des malades psychiatriques


Des animateurs d'une émission de radio atteints de troubles psychiques, le 20 août 2016 à Moscou
Des animateurs d'une émission de radio atteints de troubles psychiques, le 20 août 2016 à Moscou
L'émission doit commencer dans moins d'une minute. Dans le studio, le jingle retentit. Une radio comme une autre, sauf qu'elle émet d'un hôpital psychiatrique à Moscou et que ses présentateurs souffrent tous de schizophrénie.
Chaque samedi, une dizaine de personnes internées ou ayant été internées dans des hôpitaux psychiatriques se retrouvent à l'hôpital moscovite Alexeïev, plus connu sous son ancien nom, Kachtchenko, pour enregistrer cette émission d'une heure.
La plupart vivent chez eux, et pour participer à l'émission, certains n'hésitent pas à faire plus d'une heure trente de trajet.
Avant que ne débute l'émission, certains fument ou bavardent. Et regardent l'aiguille de l'horloge se rapprocher de 15H00, heure à laquelle commence l'émission.

"Bonjour tout le monde, ici +Radio à travers le miroir+. Et comme d'habitude le samedi, nous sommes en direct de Kachtchenko!", lance le présentateur Daniil.

Dépister plus largement la trisomie 21 par le test non invasif : possible économiquement ?

24/08/2016

Le test génétique non invasif de la trisomie 21 (TGNI), reposant sur le séquençage de l’ADN fœtal libre dans le sang maternel, a prouvé son efficacité, avec une sensibilité autour de 99 % et un taux de faux positifs inférieur à 0,1 %, à la fois dans la population générale et chez les femmes à risque. Il peut aussi dépister les trisomies 13 et 18, et les aneuploïdies, avec toutefois de moins bonnes performances. Aux Etats- Unis, la pratique à grande échelle de ce test a considérablement réduit le nombre de tests invasifs, amniocentèses et ponctions de trophoblaste. Ce test est disponible désormais dans de nombreux pays, mais le plus souvent non pris en charge par les assurances maladies.

Si " Le Généraliste " était paru en 1904 Les médecins doivent-ils avoir le droit de tuer leurs malades ?

Alain Létot
| 29.08.2016
Récemment, une grande Association américaine, la New York State medical association, a mis à son ordre du jour l'Assassinat médical,c'est-à-dire le droit pour les médecins de tuer leurs malades : autrement dit de hâter la mort des personnes incurables qui désireraient quitter la vie le plus tôt possible.
Actuellement, aucune nation du monde civilisé n'admet semblable manière de voir (hormis dans l'est de la Sibérie où certaines peuplades tuent encore leurs malades et leurs vieillards), tandis que la dite Association, qui comprend plus de 10 000 membres, la réclame comme un indiscutable droit !

La violence en établissement fait 50 victimes tous les jours

Anne Bayle-Iniguez    29.08.2016

L’Observatoire national des violences de milieu de santé (ONVS, ministère de la Santé) vient de publier son rapport annuel sur les faits de violence hospitalière déclarés pour l’année 2014.
337 établissements de santé ont fait remonter à l'organisme 14 502 signalements, dont les trois quarts (10 638 déclarations) concernent des atteintes aux personnes. Le nombre d'actes de violence signalés est en nette augmentation par rapport à 2013
CHU, centres hospitaliers et hôpitaux psychiatriques sont les plus prompts à jouer le jeu de la déclaration (94 % de l’ensemble). 68 cliniques ont également contacté l’ONVS.
Afin de développer la culture du signalement dans les hôpitaux, l’ONVS – associé à la Fédération hospitalière de France (FHF) – vient de publier une fiche réflexe sur les points clés d’une politique de sécurité en établissement de soins.

lundi 29 août 2016

Comment on fait les bébés ?

LE MONDE  | Par Maïa Mazaurette

Ce n’est pas parce que vous avez décidé de procréer qu’il faut perdre de la légèreté. Tomber enceinte, on le sait, n’est parfois pas si simple, mais les contraintes n’empêchent pas forcément une sexualité plaisante et divertissante.

USA. New York City. 1942. Salvador Dali, Prenatal Memory.
ussi curieux que cela puisse paraître, tant on l’oublie, la plupart d’entre nous connaîtront au moins une période pendant laquelle ils ne feront pas l’amour pour le plaisir. Ou pas seulement pour le plaisir… ni par ennui, par obligation sociale, pour consoler quelqu’un, pour se consoler soi-même, pour soulager une douleur, par validation narcissique (bref, la myriade de raisons pour laquelle nous faisons l’amour).
Les candidats se rappelleront durant cet épisode que le sexe sert à faire des bébés. Ils retourneront leur échelle de priorités pour revenir à la biologie pure et dure : un rapport sexuel réussi, si vous voulez bien ranger un instant votre matériel en latex, c’est aussi un rapport sexuel fructueux – porteur de fruit.
C’est même pour cela que nos gesticulations font du bien. C’est pour motiver la création de progéniture que nous avons des orgasmes (et que nous portons du latex). J’ai bien conscience d’enfoncer des portes ouvertes, mais cette réalité de la vie de nos grands-parents est aujourd’hui complètement occultée.
Passage du spontané au planifié
Comment faire l’amour pour procréer ? Je laisse les questions de timing aux scientifiques (vous n’avez pas besoin d’un cours sur l’ovulation). Attachons-nous plutôt, non pas au radiateur, mais à des facteurs plus immédiatement humains.

Des ONG pour intégrer des maladies mentales dans les programmes électoraux

H24info.ma - Le portail d'information Marocain
Des ONG pour intégrer des maladies mentales dans les programmes électoraux
A la veille des préparatifs électoraux, les demandes se font nombreuses. Parmi elles, la prise en compte des personnes mentalement atteintes.
Les élections ne sont plus très loin et les associations et personnes engagées tout au long de l’année dans des causes profitent de cette période pour pousser les politiciens à prendre en considération certains sujets dans leurs programmes électoraux. 
C’est le cas d’un collectif d’associations prenant en charge les personnes atteintes d’une maladie mentale. Ils enverront dès demain, mercredi 24 août, une note aux différents partis qui comptent se présenter. Ils espèrent ainsi intégrer la santé mentale aux programmes. Il faut dire que l’heure est grave. Selon le ministère de la Santé, la moitié des Marocains de plus de 15 ans a fait, fait ou fera l’objet d’un trouble mental, qu’il s’agisse d’insomnie ou de psychose. Si un projet de loi se fait toujours attendre, le collectif rassemblant 8 associations réagit à sa manière. 

CE QUE VOS PHOTOS INSTAGRAM DISENT DE VOTRE SANTÉ MENTALE

PAR PAULINE LAFORGUE

Des chercheurs de Harvard et de l’université du Vermont ont découvert que nos photos Instagram pouvaient diagnostiquer une dépression.

Ce que vos photos Instagram disent sur votre santé mentale

©Instagram


La technologie pour déceler les problèmes de santé mentale

Lorsqu’on jette un regard sur l’état du système de santé public, les risques de santé des employés et les programmes offerts dans le cadre des régimes d’avantages sociaux, force est de constater qu’il y a place à l’amélioration. Or, ces dernières années, plusieurs études et sondages ont fait état du manque de ciblage des programmes de santé offerts aux employés, de l’absence de communication et de leurs coûts élevés.
Selon un sondage de GoodLife Fitness publié en janvier 2016, 62 % des employeurs sont d’avis que les programmes de santé et mieux-être ne sont pas adaptés aux besoins des employés. Un pourcentage comparable de ces derniers (61 %) envisagerait une meilleure participation aux programmes si ceux-ci leur convenaient mieux. La question se pose : comment jumeler accessibilité, communication et adaptation à des prix convenables?
La technologie au secours
L’utilisation de la technologie facilite certes l’accessibilité à l’information sur la santé, en plus d’offrir une solution à moindre coût. Les plateformes de « navigation santé » favorisent un modèle de prévention en jumelant la technologie et l’intégration des programmes de santé en un guichet unique. Divers degrés de soutien et d’intervention se retrouvent alors à la portée des employés et de leurs personnes à charge. On parle, entre autres, du contenu statique, des vidéos en ligne, des références vers les services de santé publics ou privés, des demandes de soutien par courriel ou de l’assistance téléphonique, et ce, dans l’objectif d’offrir le degré de soutien nécessaire au moment opportun.

Malaise à la médecine du travail de Reims après deux suicides

Par Sophie ConstanzerFrance Bleu Champagne-Ardenne 29 août 2016 

Deux infirmières santé au travail de Reims se sont suicidées à 3 semaines d'intervalle seulement. Les suicides ont eu lieu au domicile des deux femmes, mais des salariés de la médecine du travail de Reims dénoncent un malaise dans la structure.
"Ca m'a troublé, ça m'a ému, j'étais en colère...", souligne d'emblée l'une des salariées de la médecine du travail à Reims qui a accepté de témoigner, anonymement. Voilà ce qu'elle a ressenti quand elle a appris le suicide de deux de ses collègues du service médical Interprofessionnel de la Région de Reims (SMIRR). Deux infirmières santé travail -sur les 5 que compte le service- se sont suicidées à moins de 3 semaines d'intervalle cet été. La première âgée de 51 ans s'est donné la mort le 23 juillet, et la seconde âgée de 46 ans a été retrouvée morte le 13 août dernier.

Une étude sur les rentes AI octroyées aux jeunes atteints de troubles psychiques identifie des pistes d’action

SUISSE 

Berne, 25.02.2016 - Il existe plusieurs pistes pour éviter plus souvent une invalidité précoce chez les jeunes. C’est la conclusion à laquelle parvient une étude de l’OFAS publiée aujourd’hui, qui analyse le parcours de jeunes malades psychiques entre 18 et 29 ans. L’étude recommande d’encourager la détection précoce et d’accorder plus souvent des mesures d’ordre professionnel, afin que les jeunes puissent acquérir une qualification professionnelle. Le nombre de jeunes bénéficiant d’une rente AI en raison de maladies psychiques est préoccupant ; c’est d’ailleurs l’un des principaux facteurs à l’origine de la réforme « Développement continu de l’AI », actuellement en consultation.

560 000 curistes en 2015 : le succès du thermalisme malgré les polémiques

22.01.2016


Rhumatismes, asthme, eczéma ou même troubles du sommeil et dépression  : pour soigner les affections chroniques, les cures thermales ont le vent en poupe, dopées par le vieillissement et la défiance grandissante vis-à-vis des médicaments, même si leur efficacité reste discutée.

Souffrir ou laisser mourir

LE MONDE ECONOMIE| Par Paul Seabright (Institut d'études avancées de Toulouse)

Pour la seule tranche d’âge de 45 à 54 ans, l’augmentation de la mortalité depuis 1999 a donné quelque 96 000 décès supplémentaires au total jusqu’à la fin 2013. Un chiffre pas très éloigné des 140 000 décès dus au terrorisme dans le monde entier de 2000 à 2014, selon le rapport « Global Terrorism Index 2015 » de l’ONG Institute for Economics and Peace.
Pour la seule tranche d’âge de 45 à 54 ans, l’augmentation de la mortalité depuis 1999 a donné quelque 96 000 décès supplémentaires au total jusqu’à la fin 2013. Un chiffre pas très éloigné des 140 000 décès dus au terrorisme dans le monde entier de 2000 à 2014, selon le rapport « Global Terrorism Index 2015 » de l’ONG Institute for Economics and Peace. JOE RAEDLE/AFP

En ce début d’année 2016, l’humeur est sombre, et l’attention du monde est tournée vers les risques du terrorisme. Si l’économiste vous livre quelques chiffres montrant que d’autres risques de mortalité sont actuellement bien plus graves, passera-t-il pour un optimiste ou un pessimiste ? Je ne fais pas ici référence aux chiffres bien connus des accidents de voiture, qui font tous les dix jours en France autant de victimes que les auteurs des attentats du 13 novembre.
Ce qui me vient à l’esprit est une étude publiée le 8 décembre 2015 par deux économistes de l’université de Princeton (New Jersey), Anne Case et le Prix Nobel 2015 Angus Deaton :« Rising morbidity and mortality in midlife among white non-Hispanic Americans in the 21st century » (Proceedings of the National Academy of Sciences, novembre 2015).
Dans cette étude, les auteurs montrent que la baisse de la mortalité, historiquement connue dans toutes les tranches d’âge dans les pays industrialisés, s’est inversée aux Etats-Unis depuis 1999, et de manière très importante, pour les personnes blanches et non hispaniques âgées de 45 à 54 ans. La cause est une augmentation des suicides, des décès pour cause d’empoisonnement par les drogues ou par l’alcool, ou pour cause de maladie hépatique. Le phénomène est concentré chez les personnes de faible niveau d’éducation.