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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 23 novembre 2015

Psychiatrie 3.0

e-alsace.net 23 novembre 2015 |

Brumath : psychiatrie 3.0


Lors d'un colloque consacré à la psychiatrie qui se déroulait à Brumath (67), les intervenants se sont intéressés à l'apport des nouvelles technologies dans leur domaine.

Le "Colloque soignant 2015" avait choisi le thème "Qu'est-ce qui bouge en psychiatrie. Innovation, évolution, révolution". Les organisateurs auraient même voulu le nommer "Psychiatre 3.0", pour inviter à imaginer la psychiatrie de demain.

Psyche : un tee-shirt connecté

Hervé Javelot, référent recherche pour l’EPSAN (Etablissement public de santé Alsace Nord), pharmacien et docteur en neurosciences, a parlé d'un projet européen baptisé "Psyche" auquel il participe. Le projet européen Psyche a pour objet l’évaluation de la capacité d’un système de monitoring à détecter et à prédire les changements d’humeur chez des patients cyclothymiques ou présentant un trouble bipolaire à cycles rapides.

Handicap et protection de l’enfance : des droits pour des enfants invisibles

20 Novembre 2015


A l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, le 20 novembre, le Défenseur des droits et la Défenseure des enfants, son adjointe,  rendent public leur rapport annuel sur les droits de l’enfant.

Saisi de multiples réclamations provenant de parents, d’associations ou de professionnels, le Défenseur des droits a voulu consacrer son rapport sur un sujet peu connu et peu traité : les enfants en situation de handicap et pris en charge par les services de la protection de l’enfance.


L’absence de droits nuit gravement à la santé mentale des personnes étrangères

Le 12 octobre 2015, l'Observatoire de l'enfermement des étrangers lance un débat sur la santé mentale des personnes étrangères, avec la participation d'Antoine Lazarus, vice-président du Centre Primo Levi.

De nombreuses personnes exilées souffrent d'altération de leur santé mentale (troubles mentaux, troubles du comportement, troubles psychiatriques, détresse psychologiques…) notamment en raison du parcours migratoire, des violences et persécutions parfois subies dans le pays d'origine ou au long du chemin vers l'exil, de la séparation familiale, de la perte des repères culturels et linguistiques… 

Ces souffrances sont souvent aggravées par un contexte de précarité, d'incertitude dans la pérennité de leur séjour en France et dans l’avenir en général. A ce contexte s’ajoutent la menace voire l’expérience d’un enfermement administratif ou carcéral, et le risque permanent d’un éloignement forcé.


Pénurie de psychiatres et pédopsychiatres

QUEBEC  VALÉRIE BIDÉGARÉ 22 novembre 2015

L’AMPQ ne « fait que combler les départs à la retraite » et reste craintive face à l’avenir


Amorcée depuis un moment déjà, la pénurie de main-d’œuvre en psychiatrie et pédopsychiatrie est loin de s’apaiser, mettant en situation de crainte l’Association des médecins psychiatres du Québec, qui parvient tout juste à combler les départs à la retraite.
La présidente de l’Association des médecins psychiatres du Québec (AMPQ) parle d’une pénurie «relative» de psychiatres puisque leur nombre devrait s’élever à 15 par 100 000 de population alors que le ratio est de 14 pour 100 000.
«Le nombre de psychiatres au Québec depuis 10 ans a augmenté de 1 % ou 2 %, mais pas de façon significative. On a peut-être 50 psychiatres de plus à travers la province qu’il y a 10 ans. [...] On ne fait que combler les départs à la retraite», a déploré Karine Iguartua.

dimanche 22 novembre 2015

La psychothérapie offerte à distance dans le cadre d'un projet universitaire

RADIO-CANADA  21 novembre 2015
Daniella DaPonteDaniella DaPonte, doctorante en psychologie à l'Université de Moncton  Photo :  ICI Radio-Canada/Pierre
Daniella DaPonte, doctorante à l'Université de Moncton, travaille sur un projet dont le but est de tenter de combler le manque de ressources par endroits au pays pour les personnes atteintes de troubles d'anxiété ou de dépression.
De nombreux Canadiens vivent en milieu rural loin des grands centres urbains. Au Nouveau-Brunswick par exemple, l'accès à des psychothérapeutes est souvent plus difficile en milieu rural qu'urbain.

Rapports sexuels : il en faut peu pour être heureux dans un couple...

22.11.2015

Un rapport sexuel par semaine est suffisant pour faire le bonheur des couples hétérosexuels, selon une étude américaine publiée dans la revue Social Psychological and Personality Science. Pour arriver à ce résultat étonnant, les scientifiques se sont appuyés sur des études réalisées auprès de 30.000 Américains au cours des quarante dernières années.

Le café associé à une baisse de la mortalité cardiovasculaire

18.11.2015


Une consommation régulière de café pourrait bien devenir un geste de bonne santé selon une étude qui vient de paraître dans Circulation. Ce travail sur 208 501 patients suivis pendant 30 ans a montré que la consommation de 3 à 5 tasses de café par jour était associé à une réduction du risque de mortalité par maladie cardiovasculaire, neurologique et par suicide.

Méditation pleine conscience et relaxation sont utiles contre la dépression dans la psychose

05/11/2015


Bien que les interventions s’apparentant à la « méditation pleine conscience » [1] ne relèvent pas des stratégies thérapeutiques de première intention dans la psychose, cette approche semble suffisamment prometteuse pour avoir été essayée aussi dans cette problématique particulière. Une étude réalisée en Allemagne a comparé ainsi, dans un groupe de 90 sujets avec une psychose (authentifiée parfois comme une schizophrénie) l’intérêt de la méditation pleine conscience (mindfulness) et de la relaxation musculaire progressive (Progressive Muscle Relaxation) [2] pour réduire une symptomatologie dépressive au décours d’une psychose.

UNE CONVERSATION EN YIDDISH DANS LA PSYCHANALYSE

18 novembre 2015 
La psychanalyse est une conversation, Max Kohn de livre en livre, n’en démord pas. C’est une conversation entre les vivants et les morts, une conversation des langues entre elles. Max Kohn n’hésite pas à penser même qu’il y a dans tout cela du vampirique. Et le yiddish, le jargon comme disaient Freud et la plupart des assimilés, est cette langue créolisée qui fut une des langues qui entoura Freud et qui, s’il devait parfois se la faire traduire en allemand, l’imprégna évidement. Le Mot d’esprit, le Witz, en yiddish, le vits, n’est pas qu’une bonne blague, qui peut être un moment un peu convenu de la conversation entre juifs, il est une des chevilles ouvrières du yiddish. Il fait d’un coup éclater l’habitude en aval et en amont, levant d’un coup la solitude du locuteur. Tout un peuple se masse autour du vrai bon mot, qui est ce petit câlin symbolique que par une langue on peut se donner à soi-même quand, pour se consoler de l’inconsolable, seul un sourire peut d’un coup arracher l’être au tragique. Max Kohn dans ce livre évoque du reste plusieurs théories du mot d’esprit, celle de quelques autres et la sienne.



C'est arrivé le 21 novembre 1914 Naissance d'Henri Laborit

Alain Létot
| 21.11.2015     




































































Le neurobiologiste et chirurgien qui découvrit la chlorpromazine, la première molécule antipsychotique, utilisée notamment pour soigner la schizophrénie, est né à Hanoï le 21 novembre 1914 où son père était officier médecin des troupes coloniales. De retour en France après le décès de son père frappé par le tétanos alors qu'il avait cinq ans, Laborit et sa famille rentrèrent en France. Malgré une tuberculose contractée alors qu'il avait douze ans, le jeune Henri poursuivit ses études au Lycée Carnot, à Paris. Après avoir décroché son bac et obtenu un certificat de sciences physiques, chimiques et naturelles de la Faculté des sciences, Laborit s'inscrivit à l'École principale du service de santé de la Marine, à Bordeaux et fit donc ses premiers pas de médecin dans la Marine nationale. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il servit ainsi sur plusieurs bâtiments dont le " Sirocco " qui fut coulé le 31 mai 1940 lors de l’évacuation de Dunkerque, ainsi que sur l’" Emile-Bertin " lors du débarquement d’Anzio en janvier 1944, ainsi que lors du débarquement en Provence.

Le découvreur de la chlorpromazine et de l’hibernation artificielle

La guerre finit, Laborit exerça dans les hôpitaux de Lorient et Bizerte (Tunisie) avant d'être muté en 1949 au laboratoire de physiologie de l'hôpital du Val-de-Grâce où son activité s’orienta vers la recherche. C'est là, en collaboration avec les psychiatres de l'hôpital Sainte-Anne qu'il étudia les phénothiazines avant de découvrir en 1951 la 4 560 RP chlorpromazine, connue aussi sous le nom de Largactil, premier médicament antipsychotique utilisé notamment pour soigner la schizophrénie. Laborit profita aussi de son passage au Val-de-Grâce pour mettre au point la technique de l'hibernation artificielle, qui allait révolutionner la chirurgie.

La face cachée de l’art contemporain ?

 
Avec un parti-pris de distanciation assumé et farouche à l’égard d’un art contemporain jugé trop marchand et impersonnel, la Halle St Pierre semble une forteresse heureusement pleine de surprises et d’initiatives culturelles. Une citadelle de l'art insolite à défendre en ces temps de repli.
«La bête est morte» de Calvo, bande-dessinée mondialement connue sur la seconde guerre mondiale est présentée à l’exposition HEY! modern art & pop culture - ACT III
En 1995, l’exposition Art Brut et Compagnie, la face cachée de l’art contemporain, réunissant les cinq collections francophones majeures d’art brut et singulier, a inauguré le projet culturel de la Halle Saint Pierre. Depuis, plus d’une cinquantaine d’expositions ont poursuivi la recherche et la réflexion sur les formes insolites et hors normes de la création contemporaine.

Ce parti-pris de distanciation à l’égard de l’art contemporain est âprement défendue par sa directrice Martine Lusardy qui cherche à préserver la spécificité de l’art brut. Aussi juge-t-elle toutes tentatives de rapprochements avec l’art contemporain comme autant de compromissions risquant d’indifférencier cette création dans le tout-venant de la communication culturelle. Son respect indéfectible à l’égard des écrits fondateurs de Jean Dubuffet est d’ailleurs à contre courant d’une tendance actuelle au « révisionnisme » généralisé vis-à-vis du concepteur de la notion même d’art brut. Non seulement elle assume avec force l’idée que les créateurs d’art brut sont « indemnes de Culture », mais que ces derniers s’abreuvent, en revanche, à un bouillon de cultures populaires et foutraques comme en témoigne l’exposition actuelle HEY! modern art & pop culture - ACT III.

samedi 21 novembre 2015

PHILOSOPHIE ATELIER D’ÉCRITURE

Par Robert Maggiori— 

Lettres, cours, travaux de jeunesse… le dernier volume des écrits posthumes de Gilles Deleuze

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Du Mas-Revéry, à Saint-Léonard-de-Noblat, Gilles Deleuze, le 13 mai 1969, écrit : «Cher Ami, merci de votre lettre. Moi aussi, sens que nous sommes amis avant de nous connaître.» Le destinataire est un militant politique de gauche, fondateur du Centre d’études, de recherches et de formation institutionnelles (Cerfi), psychanalyste, membre de l’Ecole freudienne de Paris, qui suit l’enseignement de Lacan, et exerce à la clinique de La Borde : Félix Guattari. Treize ans plus tard, début octobre,«Cher Ami» est devenu «Cher Félix», mais le vouvoiement est resté : «J’ai beaucoup lu votre lettre, où vous dites que notre travail commun s’étant estompé, vous ne savez plus bien ni ce qu’il fut pour vous ni où vous en êtes aujourd’hui. Moi, je vois bien. Je crois que vous êtes un prodigieux inventeur de concepts "sauvages".» Entre-temps, ils ont mené à terme leur projet, «Capitalisme et schizophrénie», comprenant l’Anti-Œdipe (1972) et Mille Plateaux (1980), et poursuivront leur «travail à deux»jusqu’en 1991, l’année de Qu’est-ce que la philosophie ?
Lettres et autres textes












vendredi 20 novembre 2015

Après le 13 novembre, tous n’étaient pas traumatisés, mais tous étaient atteints

LE MONDE| Par Anne Rodier et Francine Aizicovici
Une jeune femme en pleurs devant La Belle équipe, à Paris, le 17 novembre.
Une jeune femme en pleurs devant La Belle équipe, à Paris, le 17 novembre. Daniel Ochoa de Olza / AP
La cellule d’écoute psychologique à La Poste a enregistré une centaine d’appels depuis les attentats, le double de l’usage ordinaire. Une équipe de psychologues spécialisés est à disposition chez L’Oréal, un numéro d’appel chez Allianz global assistance, et les médecins du travail accompagnent les salariés d’EDF qui sont sous le choc, après la perte de leur collègue, Juan Alberto Gonzalez Garrido, 29 ans, vendredi 13 novembre au Bataclan. La majorité des grandes entreprises ont un dispositif d’accompagnement psychologique interne ou en partenariat avec des cabinets privés, qu’elles ont activé ces derniers jours.
« Les militaires nous ont appris qu’on ne peut pas vivre normalement après avoir vu mourir quelqu’un sous ses yeux », explique Xavier ALas Luquetas, président du cabinet Eleas, spécialisé dans la prévention des risques psychosociaux. Mais surtout l’employeur est légalement responsable de la santé de ses salariés. Selon l’article L. 4121-1, « l’employeur prend les mesures nécessaires pour (…) protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».

Raconter le travail réel

LE MONDE| Par Gaëlle Picut
La cordée est un espace de co-working qui rassemble indépendant et quelques salariés. Lyon 3. Mardi 9 décembre.
La cordée est un espace de co-working qui rassemble indépendant et quelques salariés. Lyon 3. Mardi 9 décembre. Hugo RIBES / item pour "Le Monde"
Trois médias numériques, lancés en 2014 et 2015, tournent autour du travail. Leur point commun : mettre en valeur les récits des travailleurs eux-mêmes.
Le premier projet éditorial, Raconter la vie (raconterlavie.fr) a été lancé en janvier 2014 par Pierre Rosanvallon, professeur au Collège de France, et soutenu par les Editions du Seuil. Il accueille des textes écrits essentiellement par des anonymes, dont un certain nombre autour de différents métiers.
« Ce projet a l’ambition de répondre au besoin de voir les vies ordinaires racontées, les voix de faible ampleur écoutées, la réalité quotidienne mieux prise en compte », écrivait Pierre Rosanvallon lors du lancement dans un manifeste intitulé « Le parlement des invisibles » :« Donner la parole, rendre visible, c’est aider les personnes à retrouver leur dignité, à résister. C’est leur permettre de rassembler leur vie dans un récit qui fait sens, de l’insérer dans une histoire collective ».
On y trouve des témoignages très variés : un conducteur de métro, une psychologue, une caissière, une conseillère d’orientation, un infirmier, un routier, un boulanger, une employée de fast-food, un directeur d’agence bancaire, un charpentier…

« Après les attentats, vous n’êtes pas obligé d’aller bien »

Le Monde.fr | Propos recueillis par Laura Buratti
Sur la place de la République, à Paris, le 12 novembre 2015. Après le choc des attentats du 13 novembre, mieux vaut ne pas rester seul avec ses angoisses et en parler avec un proche ou un professionnel.
Sur la place de la République, à Paris, le 12 novembre 2015. Après le choc des attentats du 13 novembre, mieux vaut ne pas rester seul avec ses angoisses et en parler avec un proche ou un professionnel. Didier VANDON (CC BY-NC-ND 2.0)
Raphaëlle Badie-Perez, médecin coordinatrice du service universitaire de médecine préventive (SIUMPPS) de l’université Paris-Descartes, a déjà accueilli, écouté et orienté de nombreux étudiants choqués par les attentats du 13 novembre. Voici neuf conseils, fondés sur son expérience auprès d’eux, qui peuvent être utiles à chacun pour prendre soin de soi et commencer doucement à aller mieux.

1. Vous n’êtes pas seul, beaucoup de gens se sentent mal

« Habituellement, nous recevons entre 10 et 30 étudiants par semaine en consultations psychologiques. Depuis les attentats du 13 novembre, nous en recevons plus de quinze par jour, le service est plein du matin au soir. Les troubles des étudiants qui viennent nous trouver vont de l’anxiété au choc post-traumatique, en passant par de fortes angoisses. Les cas les plus graves sont orientés vers le psychiatre du service qui pourra prescrire un traitement ou orienter l’étudiant une structure d’accueil adaptée, en cas de besoin. »

2. Pas besoin d’avoir été touché directement pour être choqué

« Je suis frappée par le nombre d’étudiants qui connaissent quelqu’un qui était sur place ou ont un ami qui y était, ou qui connaît quelqu’un qui, etc. C’est extrêmement tentaculaire. Même sans être touchés directement, certains prennent le choc de plein fouet, cela dépend des gens. Ceux-là ont absolument besoin d’être rassurés et sécurisés. »

Attentats-suicide : l'illusion de la toute-puissance des terroristes

20-11-2015
L'illusion de la toute-puissance et d'accéder à un destin supérieur constitue des ressorts psychologiques qui peuvent conduire un jeune à tuer des inconnus et mourir dans un attentat-suicide, explique Samuel Lepastier, psychiatre, psychanalyste et directeur de recherche à l'Université Paris-Diderot, après les attaques de Paris.  

Pourquoi des jeunes se lancent-ils dans cette aventure sanglante ?

"Pour certains jeunes, c'est une solution, une mauvaise solution, à leur mal-être. Ils pensent que leur sacrifice va donner un sens à leur vie. Mais il n'existe pas une clé pour tout expliquer. Il n'y a pas d'explications univoques, sociale, familiale... Il y a des convertis (au jihadisme) qui n'ont pas connu l'humiliation, la discrimination. Celui qui devient jihadiste trouve un bénéfice à entrer dans un système, dans un groupe : l'illusion d'être puissant. Le délinquant accède à un destin supérieur. Il trouve là une sorte de prothèse, de costume pour cacher sa peur. Il y a notamment le bénéfice du discours langue de bois. On peut se dispenser de penser tout en ayant l'impression d'avoir raison en permanence. Ce prêt-à-penser apporte un soulagement, une restauration narcissique, une réassurance. Mais ce soulagement n'est pas parfait. il ne supprime pas le mal être. Et plus il est refoulé, plus la tentation est grande d'en faire plus : sexe, violences en tout genre."  

Constantine : Ils meurent de maladies organiques dans un hôpital psychiatrique

20.11.2015

Des malades mentaux, admis dans l’établissement hospitalier de Djebel Ouahch, spécialisé en psychiatrie, ont succombé à des maladies organiques qui n’ont pas été diagnostiquées faute de service afférent à ce genre de maladies. Ces derniers temps, trois personnes sont mortes subitement dans cet hôpital, sans que les médecins sachent les raisons de leur décès, d’autant plus que ces médecins n’ont pas été destinataires du rapport d’autopsie.
C’est pourquoi, les médecins psychiatres exerçant à Djebel Ouahch sollicitent des responsables de la Santé de créer des services de médecine générale somatique afin de détecter à temps d’éventuelles pathologies organiques sur des malades hospitalisés pour des troubles mentaux.

Applis, e-consultations, sites de notation... Va-t-on « uberiser » la santé ?

20.11.2015

U-be-ri-sa-tion... Ce néologisme a été popularisé en France par la révolte des taxis et les débats autour de la loi Macron. Les plus inquiets estiment que des pans entiers de l’économie pourraient, à terme, être concernés par cette révolution libéralo-numériquo-consumériste. Et si la médecine était à son tour touchée ? Certains experts s’interrogent. Mais pour l’heure, les verrous qui protègent le système de soins ne semblent pas près de sauter. 

  • ouverture
PhanieZoom
Le terme est sur toutes les lèvres. Galopante, l’ubérisation, enfant naturel de la numérisation et de la déréglementation, n’épargnerait aucun secteur d’activité, des transports à l’hôtellerie en passant par le tourisme… Au point que, dans les colloques et congrès médicaux, il n’est plus rare d’entendre politiques, économistes ou médecins évoquer l’avènement de l’uberisation dans la santé.
Un peu de numérique, quelques objets connectés, des applis : tels sont les éléments associés à son développement. Mais à quoi correspond réellement cette nouvelle alchimie ? Si les dictionnaires ne comportent pas encore d’entrée pour ce mot, ce dernier dispose depuis peu d’une page sur Wikipédia, gage d’importance à l’ère du numérique. Et, premier constat plutôt rassurant pour les acteurs traditionnels du secteur, les tentatives de définition montrent qu'a priori la santé ne sera pas facile à « uberiser ».

Elisabeth Roudinesco : «La psychanalyse doit s’adapter aux souffrances contemporaines»

Par  — 

INTERVIEW

L’historienne et analyste s’est appuyée sur les films comme «Titanic» et «la Guerre des étoiles» pour expliquer l’inconscient à son petit-fils dans un ouvrage retraçant l’évolution du concept philosophique génialement reformulé par Freud.

L'Inconscient expliqué à mon petit-fils - Elisabeth Roudinesco

Des films d’Hitchcock à la Guerre des étoiles, sans doute le cinéma est-il le plus à même de montrer ce qui ne se voit pas. C’est le point de vue d’Elisabeth Roudinesco, historienne et psychanalyste, qui, pourl’Inconscient expliqué à mon petit-fils, a recours aux grandes épopées cinématographiques, tel Titanic. Revenir à l’origine de ce concept philosophique, c’est aussi se poser la question de la place actuelle de la psychanalyse dans le débat d’idées et dans les enjeux sociétaux (famille, éthique, etc.). Remise en cause notamment par Michel Onfray ou par les neurosciences, cette école de pensée peut-elle encore apporter des réponses à une société en perpétuelle évolution ? Réponse enflammée et engagée d’Elisabeth Roudinesco.

Inquiétudes autour d’une réorganisation de la psychiatrie

 20/11/2015

Le personnel s’est relayé à l’entrée du CHS hier matin.
Le personnel s’est relayé à l’entrée du CHS hier matin.

L’Agence régionale de santé a décidé, depuis déjà un moment, que le CHS du Valmont serait le gestionnaire unique pour la Drôme dans le domaine de la psychiatrie, entraînant dans son sillage le développement d’unités d’accueil alternatives.
Hier matin, une partie du personnel a installé un piquet de grève devant l’entrée du site avec distribution de tracts, car cette restructuration a fait naître plusieurs revendications. « Actuellement sur le Valmont et les hôpitaux Drôme nord, on comptabilise 316 lits. Après la recomposition de l’offre de soins, il devrait en rester 265 » expliquent les responsables, FO, du personnel André Hegeduess et Laurent Coulange, sachant que le secteur de Montélimar est également impacté. « L’accès à la psychiatrie sera ainsi plus compliqué. »