18 novembre 2015
La psychanalyse est une conversation, Max Kohn de livre en livre, n’en démord pas. C’est une conversation entre les vivants et les morts, une conversation des langues entre elles. Max Kohn n’hésite pas à penser même qu’il y a dans tout cela du vampirique. Et le yiddish, le jargon comme disaient Freud et la plupart des assimilés, est cette langue créolisée qui fut une des langues qui entoura Freud et qui, s’il devait parfois se la faire traduire en allemand, l’imprégna évidement. Le Mot d’esprit, le Witz, en yiddish, le vits, n’est pas qu’une bonne blague, qui peut être un moment un peu convenu de la conversation entre juifs, il est une des chevilles ouvrières du yiddish. Il fait d’un coup éclater l’habitude en aval et en amont, levant d’un coup la solitude du locuteur. Tout un peuple se masse autour du vrai bon mot, qui est ce petit câlin symbolique que par une langue on peut se donner à soi-même quand, pour se consoler de l’inconsolable, seul un sourire peut d’un coup arracher l’être au tragique. Max Kohn dans ce livre évoque du reste plusieurs théories du mot d’esprit, celle de quelques autres et la sienne.
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