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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 21 septembre 2015

Marisol Touraine donne son aval pour reconstruire la maternité des Lilas à Bagnolet

Pour la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, Marisol Touraine, le projet de reconstruction de la maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis) sur la commune voisine de Bagnolet auprès de la Clinique Floréal "présente à présent les critères de faisabilité qui doivent permettre sa réalisation". Pour le ministère, comme il l'a signifié à Hospimedia, le rapport d'étude fourni par l'établissement privé non lucratif, géré par l'association Naissance, confirme que la construction sur le site privé lucratif "permettrait (...) de garantir la poursuite de son projet médical et (...) de créer un cadre favorable à des coopérations". Par conséquent, l'ARS Île-de-France "soutiendra" la maternité dans cette période de finalisation de son projet d'implantation, "où seront définis le montage juridique qui associera les deux structures, la trajectoire de redressement financier de l'établissement, ainsi que les modalités de renforcement de la gestion de cette structure".

Les hommes plus déprimés que les femmes par le chômage

20.09.2015

Le chômage augmente le risque de dépression... et la dépression augmente aussi le risque de chômage. Une récente étude de la Dares établit cette double causalité. Un quart des hommes (24%) ayant vécu une période de chômage entre 2006 et 2010 ont signalé des épisodes dépressifs, alors que ceux qui ont été en emploi durant cette période n'étaient que 13% à connaître cet état, détaille l'enquête du service des statistiques du ministère du Travail, réalisée auprès de 11.000 personnes. Et plus la durée du chômage est longue, plus ils sont nombreux à présenter des symptômes de dépression: 36% de ceux qui n'ont pas travaillé pendant au moins un an, contre 18% quand le chômage est inférieur à 6 mois.

Alzheimer : un médecin contre les médicaments inefficaces

Par Eric Favereau — 

Depuis bientôt dix ans, le professeur Olivier Saint-Jean pointe l'absence de toute efficacité des médicaments utilisés contre la maladie.

Ce lundi, journée mondiale de la maladie d’Alzheimer, tout le monde va vanter les mérites de la recherche. Comme d’habitude… Sauf au moins un. Olivier Saint-Jean, chef de service de gériatrie à l’hôpital européen Georges-Pompidou, a souvent une position à part. Lui, l’universitaire pourtant féru d’études et d’analyses, détonne. Et dans la prise en charge de la maladie Alzheimer il a longtemps été isolé.
Olivier Saint-Jean, depuis près de dix ans, s’est en effet montré sceptique sur l’efficacité de ces médicaments (1) que l’on prescrit en masse à nos vieux malades atteints de cette maladie. «Je n’avais rien contre, au départ», lâche-t-il. Aujourd’hui, alors que toutes les études se sont accumulées pour montrer l’absence de toute efficacité thérapeutique, on continue pourtant de les prescrire. Et c’est de 60 à 80 000 vieux malades qui en prennent. «Pendant des années, ils ont été encore plus prescrits, cela coûtait à la collectivité près de 300 millions d’euros par an, alors que cela ne servait à rien. Pire, ils pouvaient même être toxiques», s’alarme ce médecin.

dimanche 20 septembre 2015

FEMMES, DE MAL EN PSY

Par Robert Maggiori 16 septembre 2015


Au congrès international de psychanalyse, à Weimar en 1911, avec, notamment, Lou Andreas-Salomé (au centre, avec la fourrure), et Emma Jung (assise deux places à droite). Entre elles, au second plan, Sigmund Freud. 
Au congrès international de psychanalyse, à Weimar en 1911, avec, notamment, Lou Andreas-Salomé (au centre, avec la fourrure), et Emma Jung (assise deux places à droite). Entre elles, au second plan, Sigmund Freud.  Photo DR
Dans la Disparition du complexe d’Œdipe, Sigmund Freud, après avoir parlé du jeune garçon, ajoute : «Comment le développement correspondant s’accomplit-il chez la petite fille ? Notre matériel devient ici, d’une manière incompréhensible, beaucoup plus obscur et plus lacunaire.» Propos maintes fois répété. Dès qu’il s’agit de la femme, de la féminité, le fondateur de la psychanalyse avoue son trouble, sinon sa nescience, parle d’ombres, de voiles, de mystères. Son biographe Ernest Jones rapporte les mots qu’il adresse à Marie Bonaparte : «La grande question restée sans réponse et à laquelle moi-même n’ai jamais pu répondre malgré mes trente années d’étude de l’âme féminine est la suivante : "Que veut la femme ?"»

«Corps révolté»

Freud était pourtant entouré de femmes. Parmi elles, nombreuses sont celles qui, à commencer par sa propre fille Anna, sont devenues analystes. L’ont-elles aidé à faire quelque lumière sur ce «continent noir» qu’était pour lui la féminité ? La question n’est pas simple, mais elle permet au moins de diriger l’attention sur ce cercle de femmes, parfois oubliées, qui, participant dès l’aube viennoise à l’aventure tourmentée du freudisme, apporteront un «autre regard» sur le désir féminin, la sexualité, l’amour, la maternité, l’enfant… C’est ce à quoi invite l’ouvrage d’Isabelle Mons, Femmes de l’âme, les pionnières de la psychanalyse, qui dresse les portraits croisés de quatorze «défricheuses» des terres de l’inconscient : «les égéries russes»,Lou Andreas-Salomé, Sabina Spielrein et Tatiana Rosenthal, «les partisanes en lutte», Emma Eckstein et Margarethe Hilferding,«les femmes "d’à côté" indispensables à l’homme qu’elles ont accompagné, qu’il fût père ou époux», à savoir Anna Freud et Emma Jung, «les avocates des voix de l’enfant», Hermine von Hug-Hellmuth, Sophie Morgenstern, Melanie Klein et Françoise Dolto, et enfin «les conquérantes», Eugénie Sokolnicka, Marie Bonaparte et Helene Deutsch.
Femmes-de-l-ame

samedi 19 septembre 2015

Les maux de la psychanalyse





Les Nouveaux chemins de la connaissance

Syndiquer le contenupar Adèle Van ReethLe site de l'émission
Emission Les Nouveaux chemins de la connaissance
du lundi au vendredi de 10h à 10h54 Durée moyenne : 53 minutes




(1/4): La culture nous rend-elle méchants ? 

A écouter le 21.09.2015

Invité(s) :
Paul-Laurent Assoun, psychanalyste, professeur à l'université de Paris VII, et membre de l'UMR CNRS psychanalyse et pratiques sociales.
Dorian Astor, philosophe et germaniste, spécialiste de Nietzsche

(2/4): La femme existe-t-elle ?

A écouter le 22.09.2015
Invité(s) :
Clotilde Leguil, philosophe et psychologue
Colette Soler, philosophe et docteur en psychologie

(3/4): Qu'est-ce qu'un bon psy ?

A écouter le 23.09.2015

Invité(s) :
Serge Tisseron, psychiatre, docteur en psychologie 
Laurence Kahn, psychanalyste et membre de l'Association psychanalytique de France.



(4/4): La psychiatrie sur le divan

A écouter le 23.09.2015

Invité(s) :
Roland Gori, professeur émérite de psychopathologie clinique à l'université d'Aix-Marseille et psychanalyste
Steeves Demazeux, maître de conférences au Département de philosophie, de l’Université Bordeaux Montaigne.



vendredi 18 septembre 2015

DSM-5 et CIM-11 : Rivales ou complémentaires ?

18/09/2015

Alors que le DSM-5 (réalisé sous l’égide de l’American Psychiatric Association) est déjà disponible, l’autre grande classification de référence, la CIM-11 (émanant de l’Organisation Mondiale de la Santé) sera normalement finalisée avant 2016, pour être soumise à l’approbation de l’Assemblée Générale de l’OMS ultérieurement, et publiée vers 2017. Le processus de révision de la CIM-10 est «coordonné par un groupe international d’experts d’une douzaine de pays différents », explique Charles Pull, un professeur de psychiatrie exerçant au Luxembourg et membre fondateur de l’Association Européenne de Psychiatrie [1]. Notons que quatre sites de psychiatres francophones collaborent à cette révision : Casablanca (Maroc), Genève (Suisse), Lille (France) et Montréal (Canada), ce qui doit être salué à une époque où la place des écrits psychiatriques (et plus généralement de la culture) en langue française dans le monde ont régressé. L’auteur évoque les analogies et les différences entre ces deux classifications (rivales ou complémentaires ?) et estime évidemment « prématuré de vouloir les comparer tant que la CIM-11 n’est pas publiée. »

BALADE MATRIMONIALE SUR LA PISTE DES FEMMES DU TREIZIÈME

Par Emmanuèle Peyret 18 septembre 2015

Dans le cadre des Journées du patrimoine qui se déroulent ce week-end, visite guidée de l'héritage féminin de la capitale en un arrondissement, le XIIIe.

A 14 heures, ce mardi de septembre, rendez-vous était pris sous la statue de Philippe Pinel, devant la Pitié-Salpêtrière, point de départ d’un parcours «matrimoine» dans le XIIIearrondissement de Paris, consistant à débusquer entre les murs, bâtiments, et statues du XIIIe des femmes, des féministes, du féminisme. Bref à procéder à une autre lecture des rues de Paris qu’en admirant un patrimoine burné. L’une des balades à faire et à suivre ce week-end dans la capitale.
Matrimoine ? Voilà une idée astucieuse, initiée par le collectifOsez le féminisme, et l’association HF Ile-de-France. Avec, pour nous guider tambour battant, Edith Vallée, docteure en psychologie, auteure, entre autres, d’ouvrages sur le choix de ne pas avoir d’enfants. Mais pourquoi diable la statue de Pinel (1749-1826) ? «Parce que c’est lui qui a libéré les aliénées de la Salpêtrière, en ôtant leurs chaînes», explique Edith Vallée, courant dans les allées de l’hôpital, après un petit point de présentation dans le square Marie-Curie (la femme qui a le plus de rues à son nom en France). La Salpêtrière, haut-lieu d’enfermement des femmes au XVIIe siècle – et longtemps après –, marginales, prostituées, cartomanciennes, faiseuses d’ange, mendiantes. Tout était alors prétexte à enfermer et aliéner les femmes, parfois même à les tatouer et les déporter pour peupler les nouvelles colonies, comme le Québec ou la Louisiane. Ce samedi, Edith et deux camarades seront «en grande robe blanche» pour donner à entendre les textes sur ces«aliénées», hystériques de Charcot par exemple.

Gorille qu’on chatouille

Dans la cour de la Salpêtrière, on croise aussi l’ombre un peu triste de Madeleine Pelletier, première femme psychiatre au début du XXe siècle, socialiste libertaire tendance anar, issue d’un milieu pauvre, d’où elle parvint à s’extraire par ses propres moyens pour conquérir de haute lutte un métier masculin. 

Michel Foucault en 1979 : «Les hommes réprimés par la dictature choisiront d’échapper à l’enfer»

INTERVIEW Par Michel Foucault — 

Photo non datée prise à Paris, du philosophe Michel Foucault.
Photo non datée prise à Paris, du philosophe Michel Foucault. Photo AFP 

Interviewé en 1979 par un journal japonais à propos des réfugiés vietnamiens, le philosophe développait une analyse étrangement actuelle de la question des exilés. L’article était alors titré : «Le problème des réfugiés est un présage de la grande migration du XXIe siècle.»

Le 17 août 1979, le magazine japonais Shûkan Posuto publie une interview du philosophe Michel Foucault sur le sort des réfugiés vietnamiens. Par dizaines de milliers, ils fuient leur pays et son régime communiste. Des intellectuels français se mobilisent pour que la France accueille les boat people : Sartre et Aron rencontrent le président Giscard d’Estaing, Michel Foucault soutient le comité Un bateau pour le Vietnam monté par Bernard Kouchner. Cette interview sera publiée plus tard en France dans les Dits et Ecrits (Gallimard, 2001). Libération a décidé de la republier.
Nombreux sont ceux qui ressentent cette contradiction : naguère, il fallait soutenir l’unification du Vietnam et, maintenant, il faut faire face au problème des réfugiés, qui en est la conséquence.
L’Etat ne doit pas exercer de droit inconditionnel de vie et de mort, tant sur son peuple que sur celui d’un autre pays. Refuser à l’Etat ce droit de vie et de mort revenait à s’opposer aux bombardements du Vietnam par les Etats-Unis et, de nos jours, cela revient à aider les réfugiés.
Il semble que le problème des réfugiés cambodgiens ne présente pas le même caractère que celui des réfugiés vietnamiens. Qu’en pensez-vous ?
Ce qui s’est passé au Cambodge est tout à fait insolite dans l’histoire moderne : le gouvernement a massacré son peuple à une échelle jusqu’ici jamais atteinte. Et le reste de la population qui a survécu a, certes, été sauvé, mais se trouve sous la domination d’une armée qui use d’un pouvoir destructif et violent. La situation est donc différente de celle du Vietnam. Ce qui est en revanche important est le fait que, dans les mouvements solidaires qui s’organisent partout dans le monde en faveur des réfugiés d’Asie du Sud-Est, on ne tient pas compte de la différence des situations historiques et politiques. Cela ne veut pas dire qu’on puisse rester indifférent aux analyses historiques et politiques du problème des réfugiés, mais ce qu’il faut faire d’urgence, c’est sauver des personnes en danger. Car, en ce moment, 40 000 Vietnamiens dérivent au large de l’Indochine ou bien échouent sur des îles, au seuil de la mort. 40 000 Cambodgiens ont été refoulés de Thaïlande, en danger de mort. Pas moins de 80 000 hommes côtoient la mort, jour après jour. Aucune discussion sur l’équilibre général des pays du monde, ou aucun argument sur les difficultés politiques et économiques qui accompagnent l’aide des réfugiés, ne peut justifier que les Etats abandonnent ces êtres humains aux portes de la mort. En 1938 et 1939, des Juifs ont fui l’Allemagne et l’Europe centrale, mais comme personne ne les a accueillis, certains en sont morts.

Première française : des spermatozoïdes humains obtenus in vitro

17.09.2015

Une révolution dans le champ de la PMA : il va être possible d’obtenir des spermatozoïdes humains complets in vitro à partir de prélèvements de cellules souches germinales effectués chez des hommes infertiles. C’est la découverte effectuée par la société Kallistem, start-up issue de l’institut de génomique fonctionnelle de Lyon (CNRS/Inra/Ecole normale supérieure de Lyon/ Université Claude Bernard Lyon 1). La technologie a été présentée lors d’une conférence de presse le 17 septembre 2015 à Lyon.

Les sénateurs maintiennent l'expérimentation des "salles de shoot" mais en établissement de santé

Dans la loi de Santé, au chapitre de la prévention et de la promotion, les sénateurs maintiennent l'expérimentation des salles de consommations à moindre risque mais les intègrent aux établissements de santé. Ils élargissent aussi la prise en charge des accidents d'exposition sanguine ou sexuelle dans les lieux non hospitaliers.

La création du DMP sera automatiquement proposée à tous par l'Assurance maladie à l'automne 2016

La Cnamts a présenté son plan d'actions pour remettre en selle le projet dossier médical personnel (DMP). Mi-novembre 2016, il sera proposé à tous les affiliés de la Sécurité sociale de consentir à la création d'un tel dossier. Il sera ensuite spécifié sur leur carte vitale. Un intéressement à l'alimentation devrait être aussi proposé aux médecins.
Tous les affiliés à la Sécurité sociale auront la possibilité de créer leur dossier médical personnel (DMP) d'ici fin 2016 sans forcément passer par leur médecin traitant. C'est l'annonce fracassante et pour le moins inattendue qu'a faite ce 17 septembre Yvon Merlière, directeur du projet DMP à la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts), à la 5e conférence santé connectée organisée par Les Échos. L'idée est que, via l'espace personnel sur Ameli.fr, l'Assurance maladie propose de manière automatique la possibilité de disposer d'un DMP. Sous réserve que les usagers signent le consentement et uniquement sous cette condition, a insisté le directeur du projet. Le but est que les patients "soient maîtres" de cette création, a-t-il indiqué à Hospimedia. Il s'agit d'une demande de la part des usagers, et notamment du Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), formulée lors des concertations conduites depuis janvier dernier. Si la possibilité de créer ces dossiers est aussi laissée aux médecins, l'Assurance maladie a changé de cible en visant le patient avec en toile de fond l'espérance que le sujet reprenne mais surtout prenne.

Internement psychiatrique

Internement psychiatrique
 
AFP/Jean-Philippe Ksiazek

Certains patients sont hospitalisés dans des unités fermées, ils ne peuvent circuler librement, sont parfois même détenus dans des chambres isolées, sanglés sur leur lit pendant de longues périodes. Une situation inquiétante qui va en s’aggravant, avec des dérapages dans certains endroits, comme le montrent plusieurs rapports. L’enfermement des patients est-il nécessaire et efficace ? Est-ce cohérent dans le processus thérapeutique ? Comment travailler autrement ?
•    Dr Thierry Najman, praticien hospitalier et chef de pôle de Psychiatrie générale à l’Hôpital Roger Prévot à Moisselles (France), auteur de « Lieu d’asile, manifeste pour une autre psychiatrie », éditions Odile Jacob.

Psychiatrie. Pierre de Lune inaugurée

Le Télégramme 18 septembre 2015

De gauche à droite : Patrick Leclerc (président du conseil de surveillance de...
De gauche à droite : Patrick Leclerc (président du conseil de surveillance de l'hôpital de Landerneau), le Dr Muriel Fleuret (chef de service hôpital de jour), le Dr Jean-Michel de Chaisemartin (chef du servce pyschiatrie secteur 13) et Philippe El Saïr (directeur du CHRU) ont tous souligné la qualité du nouveau bâtiment

L'unité psychiatrique de jour Pierre de Lune a été officiellement inaugurée, hier, au Champ-de-Foire. Place à la population, aujourd'hui, lors de portes ouvertes. L'occasion de découvrir un service patients qui a toute sa place en centre-ville. 


Il était une fois en psychiatrie

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Christophe, infirmier en psychiatrie, est l'auteur d'une série de nouvelles. Des histoires tristes et sombres, parfois plus légères. Nous publions une de ces nouvelles : "un pyjama vert".
Le risque de fugue était écarté car le service des hospitalisations sous contrainte était fermé à clef mais nous craignions grandement qu'il puisse se faire du mal.Le vieil homme nous avait suffisamment inquiété pour que nous décidions pour sa sécurité de le transférer ce soir là dans la chambre d'isolement.
Il nous y avait suivi sans difficulté, comprenait nos inquiétudes même s'il semblait révolté.
Nous lui expliquions ce qui allait se passer, et il s'apprêtait calmement à passer la soirée dans cette pièce sordide.

Curieusement, c'est quand nous lui avions demandé de retirer ses vêtements pour mettre le pyjama vert de l'hôpital qu'il s'était soudainement effondré en larmes, nous suppliant de ne pas lui infliger cette humiliation.

Les quatre murs sales de la petite pièce fermée lui étaient étonnamment plus acceptables que le pyjama que nous devions lui faire porter.
Dans le service, le protocole, à moins que ce ne soit l'habitude, nous imposait certaines règles dans la prise en charge des patients en chambre d'isolement. Par exemple, le patient devait être fouillé lorsqu'il intégrait ce lieu de soin pour éviter qu'il n'y introduise des objets dangereux. Les repas y étaient servis avec des couverts en carton ou en plastique, les soignants devaient intervenir toujours à deux, les briquets et autres objets dangereux étaient soustraits. Toutes ces règles de sécurité nous obligeaient à une discipline sans faille.

Et il fallait porter le pyjama vert.

On pourrait détecter le suicide collectif des civilisations extraterrestres

  16 septembre 2015

Découvrir des civilisations extraterrestres n'est pas chose simple. Il faut en effet que les civilisations en question émettent des signaux que nous puissions capter, donc qui correspondent à l'idée que nous nous faisons d'une activité intelligente. Outre les ondes radio, la pollution pourrait être un signal d'une activité intelligente, comme l'avait suggéré une étude publiée l'an dernier.

Mais aujourd'hui, c'est une idée beaucoup plus radicale qui est soutenue dans une étude qui doit être publiée dans l'International Journal of Astrobiology : on pourrait détecter les civilisations disparues, et plus précisément celles qui se seraient "suicidées collectivement", en provoquant leur propre destruction. Pour cela, une équipe d'astrobiologistes américains et écossais a examiné les différents scénarios qui pourraient conduire notre propre civilisation à l'anéantissement, et les traces qui pourraient alors être observées de l'espace.