Depuis bientôt dix ans, le professeur Olivier Saint-Jean pointe l'absence de toute efficacité des médicaments utilisés contre la maladie.
Ce lundi, journée mondiale de la maladie d’Alzheimer, tout le monde va vanter les mérites de la recherche. Comme d’habitude… Sauf au moins un. Olivier Saint-Jean, chef de service de gériatrie à l’hôpital européen Georges-Pompidou, a souvent une position à part. Lui, l’universitaire pourtant féru d’études et d’analyses, détonne. Et dans la prise en charge de la maladie Alzheimer il a longtemps été isolé.
Olivier Saint-Jean, depuis près de dix ans, s’est en effet montré sceptique sur l’efficacité de ces médicaments (1) que l’on prescrit en masse à nos vieux malades atteints de cette maladie. «Je n’avais rien contre, au départ», lâche-t-il. Aujourd’hui, alors que toutes les études se sont accumulées pour montrer l’absence de toute efficacité thérapeutique, on continue pourtant de les prescrire. Et c’est de 60 à 80 000 vieux malades qui en prennent. «Pendant des années, ils ont été encore plus prescrits, cela coûtait à la collectivité près de 300 millions d’euros par an, alors que cela ne servait à rien. Pire, ils pouvaient même être toxiques», s’alarme ce médecin.
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