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jeudi 24 septembre 2015

Les soins non honorés en psychiatrie sont un motif de préoccupation pour les établissements de santé

Une enquête sur les soins non honorés en psychiatrie montre qu'ils sont un "réel sujet de préoccupation" pour les établissements de santé. Les résultats de cette enquête ont été présentés le 17 septembre, lors des 4es journées de l'information médicale et du contrôle de gestion en psychiatrie à Valence (Drôme), par des médecins en charge de départements de l'information médicale (Dim), le Dr Claude Marescaux au CH du Vinatier à Bron (Rhône) et le Dr Valérie Le Masson au CH Sainte-Anne à Paris. Ils ont notamment lancé cette enquête car, "plus souvent que dans les autres disciplines, la psychiatrie est confrontée au risque de non venue d’un patient à un rendez-vous programmé". Par ailleurs, le recueil d'information médicalisé en psychiatrie (Rim-P) interdit de recueillir les actes non réalisés. Cette problématique du non recueil a été abordée en comité technique psychiatrie, au sein de l'Agence nationale de l'information sur l'hospitalisation (Atih). 

Près de 72% des répondants (36 établissements) font un recueil des actes non honorés, partiellement, ou pour tout l'établissement. Une majorité d'établissements (18 structures, 51%) ont créé un acte spécifique pour ces soins non honorés, avec un acte détaillé (nature et/ou lieu de l'acte, détail sur excusé/non excusé) ou non. Pour ce recueil, 42% des structures créent seulement un acte spécifique, non exporté. Le recueil figure seulement dans l'outil de gestion des plannings dans 33% des réponses. Dans 8% des cas, le recueil est cumulé dans un acte spécifique et dans le planning. Dans 6% des cas, le recueil s'effectue seulement sur un registre papier. Concernant la motivation des équipes pour ce recueil, pour 27 établissements sur 36, il s'agit de "mesurer le temps perdu" et, pour 20 établissements, de "repérer la non compliance des patients". Cette enquête montre "un réel sujet de préoccupation" des structures, avec trois quarts des répondants préoccupés, ont souligné les auteurs. 19 structures exploitent ensuite ces données, dont 15 sous forme d'une "restitution aux équipes à la demande". Enfin, pour pallier ce problème, 4 établissements ont mis en place un dispositif de rappel des rendez-vous et 15 ont "un projet en cours", à travers, essentiellement, d'envois de SMS sur téléphone mobile.

Les médecins Dim ont bien souligné ne pas prétendre à une représentativité des établissements, étant donné que sur 54 répondants au questionnaire — élaboré par des membres du collège rhônalpin d'information médicale (Craim) — 13 n'ont répondu que partiellement et/ou ne sont pas allés au bout de l'enquête. Mais les enquêteurs saluent la "bonne répartition du statut des répondants", avec notamment 25 CH spécialisés (50% des répondants), 14 CH (28%) et 2% de cliniques, ainsi qu'une répartition dans la quasi-totalité des régions, avec une surreprésentation de Rhône-Alpes qui compte 16 répondants. 46 établissements déclarent un dossier patient informatisé (DPI). 
Caroline Cordier 
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