EmeVia, réseau national des mutuelles étudiantes de proximité, en partenariat avec l’institut d’études et de conseil CSA, publie ce mardi 23 septembre, les résultats d’une étude/sondage sur la santé des étudiants. Pour cette enquête, publiée tous les deux ans depuis 1999, 8 078 des 44 269 étudiants affiliés au réseau EmeVia ont été interrogés via un auto-questionnaire.
Ainsi 15,6 % des étudiants déclarent avoir renoncé à des soins pour des raisons financières au cours des 6 derniers mois, contre 17,4 % en 2013. Ce taux est encore trop important, selon EmeVia.
Les difficultés financières seraient évoquées par près d’un étudiant sur deux (le nombre d’étudiants boursiers a augmenté de + 3 % en deux ans). Au cours des 12 derniers mois, seulement 79,2 % des étudiants ont consulté un professionnel de santé, contre 83,1 % en 2013.
Concernant la consultation gynécologique, seulement 44,88 % des étudiantes y ont eu recours, contre 48 % en 2013. D’ailleurs, les femmes sont près de 19,8 % à renoncer aux soins contre 10,8 % chez leurs homologues masculins. La moitié des étudiants consultent un médecin traitant et ils sont autant à recourir à l’automédication et même 54,1 % à attendre que « cela passe »…
Les étudiants, dans leur grande majorité, se déclarent en bonne santé. « Les difficultés d’accès aux soins justifient le maintien d’un régime spécifique de sécurité sociale étudiante afin d’apporter des réponses adaptées à des besoins spécifiques », soutient Ahmed Hegazy, président d’EmeVia qui milite en faveur d’un chèque santé et d’une consultation gynécologique gratuite pour les jeunes femmes de 18 à 25 ans.
Diane Damon
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