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mardi 10 février 2015

Faire revivre Jean Oury au coeur de " Chimères "

Jean Oury, pionnier de la psychiatrie institutionnelle. - Jean Oury, pionnier de la psychiatrie institutionnelle. - (Photo archives NR)Jean Oury, pionnier de la psychiatrie institutionnelle. - (Photo archives NR)
Jean Oury, pionnier de la psychiatrie institutionnelle. - (Photo archives NR)
C’était bien le moins que la revue “ Chimères ” fondée par Félix Guattari et Gilles Deleuze se penche sur l’humanité de Jean Oury, décédé le 15 mai 2014.
Avec Jean Tosquelles, qu'il a côtoyé dès 1947 dans la mythique Saint-Alban, Jean Oury est regardé comme l'un des vrais pionniers de la psychothérapie institutionnelle. « C'est un type de psychothérapie en institution psychiatrique mettant l'accent sur la dynamique de groupe et la relation entre soignants et soignés. L'indistinction entre les soignants et les soignés est une caractéristique de ce mouvement. Les lieux emblématiques en France sont l'hôpital de Saint-Alban-sur-Limagnole (autour du docteur François Tosquelles), les cliniques de La Borde (docteur Jean Oury) et de La Chesnaie (docteur Claude Jeangirard). »
A la définition du dictionnaire, il convient de mettre de la chair, de l'humanité, du sentiment, puisque c'est aussi de cela qu'il s'agit.
« Depuis 1953, date de la création de ce haut lieu de la psychothérapie institutionnelle qu'est la Borde, Jean Oury n'a eu de cesse de combattre les illusions normatives, ségrégatives ou répressives… qui s'imposent pourtant de nouveau dans les programmes de " santé mentale " » analyse le psychanalyste Olivier Appril.
« Jean Oury n'a jamais cessé de l'affirmer : dans l'abord de la folie, le plus petit détail, un simple geste ou un sourire, peut avoir une valeur inestimable. Ce souci de l'ambiance, ces paroles qui soignent, cet humour, cette bienveillance, ces moments féconds au cours desquels une existence parfois bifurque, constituent l'arrière-fond sensible dont le numéro de Chimères se veut l'écho ». L'écho aussi d'une actualité pas forcément raccord.


Alpes de Haute-Provence : bras de fer entre syndicats et direction à l’hôpital



Alpes de Haute-Provence : bras de fer entre syndicats et direction à l’hôpital

Alpes de Haute-Provence - Les syndicats FO, CGT et CFDT dénoncent le contrat de retour à l’équilibre financier du centre hospitalier de Digne-les-Bains. L'hôpital avait été épinglé par la Cour des Comptes en mars dernier, face à un déficit cumulé de 22 millions d'euros, au 1er janvier 2012. Un déficit en cours de résorption, parfois au détriment de la qualité de la santé, selon les syndicats, réunis en assemblée général lundi après-midi. 

Ce plan de retour à l’équilibre financier de l’hôpital de Digne-les-Bains, est en cours d’élaboration. D’où l’importance, pour les syndicats, de dénoncer rapidement les éléments qu’ils jugent dangereux. « La première mesure, c’est la suppression de RTT. Deuxième point, c’est la suppression d’une équipe au bloc opératoire, à hauteur de trois infirmiers et un aide-soignant. Troisième point, c’est la suppression des gardes médicales en psychiatrie », explique sur Alpes 1 Florence Walgenwitz, secrétaire adjointe de la CGT. Autre point contesté, la mutualisation des Samu 04 et 05 sur le Centre hospitalier de Gap. Les syndicats refusent la mise en place du travail en 12h, dans les services de « réanimation, les urgences et l’équipe de brancardage ».


Troubles alimentaires : signer contre la maladie

 09/02/2015

Les médias aiment s’en emparer. Les victimes ne cessent d’augmenter. Et les médecins craignent de les soigner. De quoi s’agit-il ? Des troubles du comportement alimentaire (TCA). Un ensemble de pathologies potentiellement graves que les structures associatives tentent d’ériger au rang des problématiques nationales.
Une lettre au Président, assortie d’une pétition nationale*, circule depuis peu sur le net et sur les réseaux sociaux « pour la mise en place d’un plan national de diagnostic précoce et de développement des filières de soins des Troubles du Comportement Alimentaire ». Déjà signée par de grands noms, de l’anthropologue Edgar Morin au défenseur écologique Nicolas Hulot, en passant par le neurobiologiste Jean-Didier Vincent, la pétition espère recueillir au moins 10 000 signatures.

Les boissons énergisantes augmenteraient le risque de TDAH chez les collégiens

 09/02/2015





Crédit photo : PHANIE
La consommation quotidienne par des collégiens de boissons énergisantes augmenterait de 66 % de risque de développer des symptômes liés à un rouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), selon une étude parue aujourd’hui dans « Academic Pediatrics ».
Pour parvenir à cette conclusion, le Dr Deborah Schwartz, et ses collègues de l’alliance communautaire pour la recherche et l’engagement (CARE) de l’université de Yale, ont mené une enquête auprès de 1 649 élèves de 12 collèges issus d’une même région scolaire située dans le Connecticut. Les enfants devaient répondre à un questionnaire portant sur le nombre de boissons sucrées et/ou énergisantes qu’ils avaient consommé dans les dernières 24 heures, et répondre à des questions permettant de les situer sur une échelle d’évaluation des symptômes du TDAH.

lundi 9 février 2015

La future loi de santé à l’épreuve des quartiers

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 

Les nouveaux textes sur la politique de la ville les ont débaptisées, on ne doit plus les appeler zones urbaines sensibles (ZUS). Le premier ministre les a qualifiées de zones d’apartheid, ce qui fait polémique. Un constat, lui, ne fait pas débat : ces territoires cumulent les mauvais indicateurs de précarité. Proportion de populations d’origine étrangère, taux de chômage, taux de pauvreté, taux de familles monoparentales sans emploi, taux de population sans aucun diplôme et taux d’illettrisme y sont nettement plus dégradés que dans les autres quartiers urbains.

L’état de santé ressenti, les taux de couverture vaccinale, les taux d’obésité chez les enfants ou la prévalence de caries dentaires non soignées y sont également moins bons qu’ailleurs sur le territoire national. Pour prendre en charge ces problèmes de santé, le déséquilibre est patent concernant la médecine générale entre les ex-ZUS et les quartiers favorisés des principales agglomérations ; il est majeur si on s’intéresse à l’offre de soins dentaires.

Telle est l’illustration de ce qu’a spontanément produit notre système de santé, en partie rééquilibré, ça et là, par l’implantation de centres de santé soutenus par les élus locaux. Ne parlons pas des différences territoriales pour les gynécologues, les ophtalmos, les psychiatres… car alors les écarts sont bien pires. Pour ces derniers, seule la psychiatrie hospitalière, par les centres médico-psychologiques (CMP), assure une prise en charge spécialisée des pathologies mentales, dans des espaces urbains où les toxicomanies influencent lourdement les tableaux cliniques.

« Il faut donner sa chance au cannabis thérapeutique »

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO |  | Propos recueillis par 

Amine Benyamina est psychiatre au département de psychiatrie et d'addictologie de l'hôpital Paul Brousse à Villejuif.
L’addictologue Amine Benyamina plaide pour plus de recherche sur les cannabinoïdes en France et une évolution de la réglementation.

Un peu plus d’un an après son autorisation de mise sur le marché, le 8 janvier 2014, le Sativex, premier médicament à base de cannabis approuvé en France, devrait être disponible en pharmacie avant l’été. Déjà autorisé dans une vingtaine de pays, ce produit fabriqué par le laboratoire britannique GW Pharmaceuticals, sera commercialisé en France par une autre firme, Almirall. Spray associant deux cannabinoïdes, il ne pourra être prescrit que dans des conditions très strictes, et uniquement chez des patients souffrant de contractures liées à une sclérose en plaques (SEP).

Parallèlement, le Sénat a examiné, en séance publique le 4 février, une proposition de loi de la sénatrice écologiste Esther Benbassa visant à permettre un usage contrôlé, y compris non thérapeutique, du cannabis. L’ouverture de la France au cannabis thérapeutique va-t-elle rester limitée à ce cadre étroit ou s’étendre à d’autres indications médicales, déjà reconnues dans certains pays ? Où en sont ces recherches ? Le point avec le professeur Amine Benyamina, psychiatre et addictologue, responsable du centre d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse (Villejuif), et administrateur de la Fondation Action Addictions.

Vous êtes, en France, l’un des médecins qui défendent publiquement l’usage médical du cannabis. L’arrivée du Sativex, après des années d’interdit, marque-t-elle le début d’une nouvelle ère ?

Je suis effectivement favorable à un débat sur le cannabis thérapeutique, et même plus largement à une évolution du cadre réglementaire sur ce stupéfiant. Mais aujourd’hui, il n’y a pas de volonté politique ; nombre de politiciens ont une opinion tranchée, parfois polluée par des opinions domestiques, et ils ne veulent pas entendre le discours scientifique.

Enfants sourds, quand l'école s'adapte


Le Monde.fr | 09.02.2015


Interdite pendant un siècle, la langue des signes a été reconnue en France en 2005. Mais c'est seulement à partir de 2008 qu'elle fait son entrée dans l'enseignement primaire. Reportage dans une classe bilingue à Rennes.


Attentats de janvier : les lycéens en proie aux théories du complot


Le Monde.fr | 09.02.2015


Depuis les attentats contre Charlie Hebdo et l'HyperCasher de la porte de Vincennes, à Paris, les thèses complotistes circulent sur Internet. Comment distinguer le vrai du faux ? Le gouvernement a annoncé vouloir donner davantage de moyens à l'éducation nationale pour mieux former les jeunes aux médias. Une démarche dont certains enseignants ont déjà pris l'initiative avec leurs élèves, comme dans ce lycée de Saint-Denis, en région parisienne.