blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 13 octobre 2014

Santé mentale : cessons la schizophrénie

TUNISIE

La santé n’est pas seulement l’absence de maladie ou d’infirmité, il s’agit d’un état de bien-être physique et psychique et de ce fait, elle comprend aussi la notion de bonne santé mentale. Afin de rappeler l’importance de la place de la santé mentale dans la vie de chacun, une journée est consacrée à ce thème tous les 10 octobre de chaque année. Quand certaines maladies telles que la dépression, l’anxiété ou l’addiction commencent à peine à être acceptées dans nos sociétés, d’autres troubles mentaux lourds, comme laschizophrénie, plus difficile à gérer par le patient et l’entourage, demeurent jusqu’à présent tabous, suscitant à la fois compassion et rejet de la société.

«Au chevet des hommes, avec la même écoute, rassurante»

13 OCTOBRE 2014

Est-ce l’air du temps ? Le médecin de campagne est à la mode, non pas dans les faits, mais dans les mots ou dans les photos. Un livre, une expo, un récit. Le médecin de campagne a toujours eu une place à part, celle de la bonne médecine, celle où l’écoute est essentielle, où le soin est somme toute secondaire. Il est là, il se déplace, c’est souvent un homme. Il a un grand cartable, n’est pas très bien habillé, rien à voir avec le nœud papillon du chirurgien hospitalier. Il a souvent, allez savoir, le regard triste ou fatigué. Il vient, puis repart. C’est ce que l’on appelle une visite. Cette médecine n’existe presque plus, une médecine isolée, individuelle, où tout se jouait alors dans la relation individuelle. Et au regard de ce passé, le médecin de campagne se raconte aujourd’hui sous le prisme d’une nostalgie.

Enfants nés par GPA : l’appel des grands-parents

12 OCTOBRE 2014
TRIBUNE
Nous, grands-parents, avons transmis à nos enfants ce que nous sommes. A leur tour, nos enfants ont choisi d’être des parents et nous en sommes fiers. Nous aimons nos petits-enfants comme notre propre chair. Nous sommes heureux de voir que nos enfants transmettent à leur tour tout l’amour que nous leur avons nous-mêmes transmis. Nous partageons ces moments de bonheur comme toutes les familles de France.
Nos petits-enfants sont nés par des techniques qui relèvent de la procréation médicalement assistée. Nous affirmons que chaque famille a sa propre histoire. Nos petits-enfants sont là et nous les chérissons. Le gouvernement voudrait remettre en cause l’identité de nos petits-enfants en raison de leur mode de conception. Nous avons peur de cela.

Grande-Bretagne Les salariés du NHS en grève du zèle jusqu’à la fin de la grève

13.10.2014

Infirmiers, sages-femmes, ambulanciers ou secrétaires médicales: des dizaines de milliers d'employés du service public de santé britannique (NHS) ont observé lundi un arrêt de travail de quatre heures pour réclamer une hausse de salaire. A l'origine de ce mouvement social, la décision du ministre de la Santé Jeremy Hunt de faire fi de la recommandation d'un organisme indépendant d'augmenter de 1% les salaires. "Nous devons faire ce qui est le plus raisonnable pour les patients et il serait irresponsable pour un ministre de la Santé d'accepter des hausses de salaire qui provoqueraient des suppressions de postes d'infirmiers", a déclaré lundi matin le ministre sur la BBC 4. "Si nous faisions ça, les directeurs d'hôpitaux devraient congédier 4.000 infirmiers cette année, et environ 10.000 l'année prochaine", a-t-il affirmé. Des arguments jugés peu convaincants par les syndicats face aux performances de l'économie britannique, attendue en croissance de plus de 3% en 2014

Ebola : «Les patients ne voient pas nos visages»

CORDÉLIA BONAL

Carte de situation Kailahun (Sierra Leone)
Le Britannique Will Turner est coordinateur chez Médecins sans frontières. Habitué des missions en Afrique, contre la maladie du sommeil notamment, il est arrivé il y a dix jours au centre de Kailahun, dans l’est de la Sierra Leone. Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé, l’épidémie d’Ebola a déjà fait près de 1 000 morts dans le pays. Dans ce seul centre médical, installé en juin, 494 cas ont été confirmés jusqu’à présent. Et parmi eux, un peu moins de la moitié (197) a guéri. En ce moment, 34 internationaux et 250 Sierra-Léonais y travaillent. Bébés, femmes enceintes, vieillards… les 72 lits accueillent des malades venus de tout le pays. 

Un syndicat d'infirmiers dénonce « l'omerta sur Ebola » en France

Le Monde.fr avec AFP 
Le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) a dénoncé lundi 13 octobre le silence des pouvoirs publics concernant Ebola alors que des personnels soignants ont contracté le virus en Espagne et aux Etats-Unis.
« Omerta sur Ebola ? Alors qu'elles sont en première ligne, en France les infirmières n'ont aucune information des autorités ! », fustige le SNPI-CFE-CGC dans un communiqué.

En France, les infirmiers « manquent cruellement d'informations » de la part du ministère, des agences régionales de santé (ARS), des hôpitaux. « Que faire quand un cas suspect se présente ? Dans les hôpitaux, nous avons du matériel d'isolement simple, mais pas adapté à un cas avéré d'Ebola. Où trouver le matériel, à qui s'adresser ? », s'interroge le syndicat.

Regarder autrement les schizophrènes

l'émission du jeudi 9 octobre 2014





La schizophrénie © MaxPPP/DPA/Klaus Rose - 2014
Dans  les pays anglo-saxons on les appelle les "Mads days", les jours des fous. La France a repris l’expression et vendredi 10 et samedi 11 octobre, c'est  l'occasion de porter un autre regard sur les maladies psychiques.
La psychose la plus répandue c'est la schizophrénie. En France 400 000 personnes souffrent de ce trouble qui apparait la plupart du temps à l'adolescence, avec des manifestations sur le langage, le comportement, un discours confus, des idées délirantes, isolement. Bref, la schizophrénie fait peur et le schizophrène aussi.

C'est pour ça que ces journées "Mad days" sont importantes pour Véronique car le mot, seul, fait fuir. Son fils Jonathan avait 20 ans quand ses premiers symptômes sont apparus, elle ne l'a pas caché mais en a rapidement vu les conséquences.

République de Maurice : Le ministre de la Santé craint une hausse des cas de maladies mentales

Pour Lormus Bundhoo, une stratégie nationale sur le long terme est indispensable pour faire face à l’augmentation inévitable des cas de maladies mentales.
Pour Lormus Bundhoo, une stratégie nationale sur le long terme est indispensable pour faire face à l’augmentation inévitable des cas de maladies mentales.
Développer une stratégie sur le long terme pour combattre les maladies mentales est «une obligation», selon Lormus Bundhoo. Le ministre de la Santé participait au lancement de plusieurs activités en marge de la Journée mondiale des maladies mentales, à l’hôpital Brown-Séquard, le mercredi 8 octobre.
«Dans quinze ans, 30 % de la population aura plus de 60 ans. Aujourd’hui, le taux est de 12 %», a fait valoir le ministre, tout en expliquant que les personnes âgées sont davantage sujettes aux problèmes mentaux. Il est donc indispensable, dit-il, d’armer au mieux et au plus vite le pays à y faire face.


Des «livres humains» pour parler de maladie mentale

QUEBEC Marie-Ève Bourgoing-Alarie  07 octobre 2014




Vanessa Landry, coordonnatrice du projet à la ROBSM, les «livres humains» 
Jack, Louis, Sébastien et Lyne, ainsi que Catherine Belzil, éducatrice spécialisée au Cégep de Trois-Rivières.
MALADIE MENTALE. Ils sont plusieurs à avoir emprunté l'un des six «livres humains» disponibles, aujourd'hui, à la bibliothèque du Cégep de Trois-Rivières, dans le cadre de la bibliothèque vivante.
Le concept: établir un contact avec une personne qui raconte un chapitre de sa vie en lien avec la maladie mentale dans le but de démystifier la santé mentale et de lutter contre les préjugés.
Pour l'occasion, ces personnes sont devenues des «livres» que les participants pouvaient emprunter pour une durée de 15 minutes.

Il vaut mieux être riche pour souffrir d’une maladie mentale

QUEBEC

Le nouveau plan d’action est attendu pour cet automne

11 octobre 2014 | Etienne Plamondon Emond 
La santé mentale ne semble pas être une priorité pour le gouvernement du Québec, alors que les services dans ce domaine présentent de nombreuses lacunes. État de la situation.

La santé mentale est-elle une priorité pour le gouvernement ? La protectrice du citoyen, Raymonde Saint-Germain, a posé franchement la question dans son dernier rapport annuel, déposé le 18 septembre dernier à l’Assemblée nationale. Un nouveau Plan d’action en santé mentale devrait être déposé cet automne par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Mais le précédent est échu depuis quatre ans. En entrevue téléphonique, Mme Saint-Germain déplore la lenteur de Québec pour pondre une nouvelle mouture.« En dépit des constats de nos rapports annuels sur l’importance de reconduire ce plan, mais aussi de resserrer les orientations et le contrôle du travail des établissements dans ce domaine, le ministère ne l’a pas mis suffisamment haut dans sa liste de priorités », dit-elle.

dimanche 12 octobre 2014

Les psychologues plaident pour un meilleur remboursement des psychothérapies

BELGIQUE 02 octobre 2014
«Il est crucial que le prochain gouvernement fédéral permette l’accès aux interventions psychologiques», a réagi jeudi la Fédération belge des Psychologues (FBP) à la suite de la publication d’une étude menée par le Centre fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE).
L’étude préconise de combiner médicaments et psychothérapie pour mieux traiter la dépression.
«C’est la première fois que nous avons pu participer activement à ces études et que les résultats des interventions psychologiques sont pris en considération. Et cela s’avère plus efficace qu’un traitement pharmacologique uniquement», confirme Koen Lowet, administrateur délégué de la FBP.
Le problème, selon la fédération, est que les interventions psychologiques ne sont pas accessibles à la majorité de la population. Elle demande dès lors que le nouveau gouvernement fédéral mette rapidement en œuvre le remboursement des interventions psychologiques.

Jean Oury, un homme libre avant tout

Loir-et-Cher 12/10/2014

Pour les témoins de l'œuvre de Jean Oury, il aurait pu être un homme de pouvoir. Mais il a préféré La Borde. - Pour les témoins de l'œuvre de Jean Oury, il aurait pu être un homme de pouvoir. Mais il a préféré La Borde.Pour les témoins de l'œuvre de Jean Oury, il aurait pu être un homme de pouvoir. Mais il a préféré La Borde.
Pour les témoins de l'œuvre de Jean Oury, il aurait pu être un homme de pouvoir. Mais il a préféré La Borde.
Pour rendre hommage à Jean Oury, figure de la psychiatrie internationale, mais aussi de la clinique de La Borde, à Cheverny, disparu en mai dernier, quatre spécialistes ont pris place, hier, autour de Lucien Martin, animateur de la Gazette à Blois. Et proposé quatre lectures de ce personnage. Chacun avec ses anecdotes, ses souvenirs, mais se retrouvant tous au moment de définir les grandes caractéristiques de Jean Oury.
Un humaniste avant tout, qui a toujours placé l'humain au cœur du travail de la psychiatrie. « La folie est une création comme la vie, rien n'est donc figé », a-t-il déclaré. « Cela paraît banal, mais ça ne l'est pas », explique un psychiatre. « La psychiatrie institutionnelle est à l'opposé du discours actuel basé sur la seule voie biologique ou neurologique, qui renvoie à un gène défectueux. »

vendredi 10 octobre 2014

Fable folle

M le magazine du Monde | Par 
Nés en 1976 à Sao Paulo,  les frères jumeaux Fabio Moon et Gabriel Ba écrivent, dessinent et colorisent à quatre mains, ou chacun de son côté, des romans graphiques qui leur valent une pluie d'éloges et de prix. Leur dernière livraison en français est une adaptation d'un roman de Joaquim Maria Machado de Assis (1839-1908),L'Aliéniste (1882), terme qui désigne, au XIXe siècle, un médecin spécialisé dans l'étude des maladies mentales.
De retour du Portugal, le Dr Simon Bacamarte a ouvert dans une petite ville du Brésil, Itaguai, un institut spécialisé dans le traitement des démences et autres déviances de l'esprit. Un premier habitant est interné, puis un deuxième qui semble pourtant aussi sain que le précédent. Puis bientôt quantité d'autres, issus des rangs de la rébellion qui s'est organisée au sein de la commune. « Passionnés d'énigmes »« auteurs de charades et d'anagrammes »« médisants »« curieux de la vie d'autrui »
Nul n'échappera au zèle de ce savant – fou ou pas, telle est la question de cette fable qui interroge avec ironie la définition de la normalité et fustige les vertiges du pouvoir. Tout en bistre et sépia, le graphisme nimbe de mystère le récit. 
"L'Aliéniste", par Fabio Moon et Gabriel Ba.


    «Etre une bonne mère ne suppose pas forcément d'allaiter»

    MARIE PIQUEMAL
    39% des nourrissons français sont allaités jusqu'à leur trois mois, dont 10% de façon exclusive.
    39% des nourrissons français sont allaités jusqu'à leur trois mois, dont 10% de façon exclusive. (Photo Mathieu Belanger. Reuters)

    INTERVIEW

    Sylviane Giampino, psychanalyste et spécialiste de la petite enfance, prend un peu de hauteur sur la question de l'allaitement alors que plusieurs études récentes pointent «le retard» des Françaises.

    Les Françaises allaitent moins que leurs voisines européennes, et moins longtemps. En début de semaine, deux études, menées par l’Inra et l’INVS, sont venues alimenter ce vieux débat, en apportant des chiffres. Aujourd’hui, les deux tiers des nouveau-nés sont nourris au sein à la maternité (dont 59% exclusivement). Au bout de trois mois, 39% des bébés tètent encore (dont 10% de manière exclusive), contre 66% des Italiens et 43% des Anglais.

    Dans la manière dont sont présentés les résultats de ces enquêtes, la France est présentée comme étant «en retard», car trop loin de la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui prône«l’allaitement exclusif jusqu’à 6 mois, et avec diversification jusqu’à 2 ans». Une recommandation reprise par les autorités françaises, et inscrite dans le Programme national nutrition santé. N’y a-t-il pas un décalage trop important et difficile à concilier entre cette recommandation et la vie des femmes aujourd’hui ? Sylviane Giampino, psychanalyste et psychologue de la petite enfance (1), replace les éléments dans leur contexte.

    Pensez-vous que les Françaises n’allaitent pas assez ?

    Dans un pays où la santé des bébés n’est pas menacée par l’alimentation au biberon, les pouvoirs publics n’ont pas à se mêler de ce qui relève d’un jugement intime et relationnel.

    L'ART A 40.000 AUSSI EN ASIE


    La Une de NatureAussi vieux que la grotte Chauvet. Mais en Indonésie. La nouvelle datation d’une grotte ornée indonésienne, publiée ce matin par une équipe australienne, dans la revue Nature, porte le coup de grâce à une théorie, celle de l’invention brusque de l’art et d’une «révolution culturelle», dite aurignacienne, qui serait survenue en Europe, avec l’arrivée de l’Homme anatomiquement moderne (Cro-Magnon), il y a environ 40.000 ans.
    La Une de NatureLes peintures rupestres, les silhouettes de main réalisées avec la technique du pochoir (l’homme souffle des pigments sur sa main posée sur la paroi de la grotte), de la grotte de Maros, île de Sulawesi, en Indonésie, étaient connues depuis les années 1950. Mais avaient été datées d’il y a 10.000 ans. Très longtemps après, donc, les grottes ornées d’Europe, dont l’une des plus anciennes est la Grotte Chauvet, en Ardèche, dont les peintures remontent à 37.000 ans.

    Lire la suite ...

    Sexualité des handicapés mentaux : «On a peur des grossesses mais pas du sida»

    QUENTIN GIRARD

    Lucie Nayak, docteure en sociologie, a publié dans le dernier numéro de la revue scientifique Hermès un papier sur le «paradoxe et conflits autour de la sexualité des personnes "handicapées mentales" en institution spécialisée». Elle revient sur les difficultés qu’elles ont à pouvoir vivre une sexualité la plus libre possible.
    Pourquoi la sexualité des personnes handicapées mentales a longtemps été interdite dans les établissements spécialisés ?
    Il y a une réponse rapide liée à la peur panique des grossesses, mais c’est plus subtil que ça. Il faut se reporter aux travaux d’Alain Giami et de son équipe qui faisaient le constat, dans les années 1980, qu’il existe deux piliers dans la manière de voir la personne avec un handicap mental : l’ange et la bête, représentations encore parfois observables aujourd’hui.
    L’ange est asexué, fragile, à protéger. Il est surtout la représentation des parents et désigne les femmes, mais pas toujours. La bête, à l’inverse, a une sexualité irrépressible et dangereuse. C’est plutôt la vision des éducateurs, souvent au sujet des hommes, mais pas uniquement. Au final, les deux types de représentation aboutissaient au même résultat, c’est-à-dire l’absence de sexualité, soit pour protéger l’ange, soit pour empêcher la bête de nuire. 

    Mad Days : poser un autre regard sur les maladies mentales