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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 30 mars 2014

Mieux diagnostiquer la schizophrénie

CNRS Le Journal 30.01.2014,


L’informatique pourrait bientôt aider à diagnostiquer la schizophrénie. C’est le but d’une étude menée par un psycholinguiste, un philosophe du langage et un informaticien.

Qu’est-ce que la schizophrénie ? La question fait débat à chaque mise à jour du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, le célèbre DSM publié par la Société américaine de psychiatrie. Car, si la schizophrénie se caractérise par des épisodes associant délire, hallucination et trouble du comportement, les spécialistes ne s’accordent guère sur les signes cliniques qui permettraient de diagnostiquer avec certitude ce trouble mental qui touche 0,7 % de la population mondiale et près de 600 000 personnes en France.

Pour en savoir plus, l’équipe du projet Slam (Schizophrénie et langage : analyse et modélisation), soutenue par la Maison des sciences de l’homme Lorraine et le CNRS, s’est intéressée aux incohérences qui apparaissent dans les conversations impliquant des patients schizophrènes. Seulement voilà, repérer et trouver le point commun entre ces différentes incohérences de langage, dans le but d’en faire des indices de diagnostic fiables, est extrêmement fastidieux. Aujourd’hui, la modélisation informatique de la parole proposée par Maxime Amblard, du Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications2, facilite cette analyse. Et ce projet a d’ores et déjà permis d’identifier une particularité de langage typique chez les schizophrènes paranoïdes3.

Dépression, stress, anxiété : la psychologie positive peut remplacer les antidépresseurs

Par 
Professeur de psychiatrie
le 24-03-2014

En France, la consommation moyenne d'antidépresseurs s’élève à 6,21 doses journalières. C'est ce que révèle une étude d'IMS Health, selon laquelle certaines régions seraient plus sujettes à la dépression. Et si on luttait contre ce mal-être autrement qu'avec des médicaments ? C'est ce que préconise le professeur de psychiatrie Antoine Pelissolo. 


Une enquête récente de l’institut IMS Health montre de manière éclatante que certaines formes de dépression pourraient être évitées en travaillant plus sur les liens sociaux, qui font de plus en plus défaut dans nombre de nos régions et de nos villes.

Cette étude met en évidence des écarts de consommation d’antidépresseurs très importants, du simple au double parfois, d’un département français à l’autre.

Les personnes vivant seules plus touchées par la dépression

Les taux les plus importants se retrouvent dans des régions rurales (Limousin, Auvergne), mais aussi à Paris même. Rien à voir avec le climat ou la géographie car, au contraire des Parisiens, les habitants de la banlieue parisienne consomment beaucoup moins d’antidépresseurs que la moyenne nationale.

En réalité, les deux déterminants principaux de la consommation de ces médicaments sont l’âge et le statut familial : les personnes âgées d’une part, et les personnes vivant seules d’autre part (célibataires et sans enfant) en prennent nettement plus que les autres. Et c’est dans les grandes villes et dans les campagnes qu’on retrouve le plus de ces caractéristiques démographiques.

Certes, interpréter les ventes d’antidépresseurs comme un reflet direct des taux de dépression dans une population est un peu abusif, car des paramètres intermédiaires comme l'accès aux soins et les habitudes de prescription sont à prendre en compte. Mais, malgré cela, cette méthode reste assez pertinente pour faire apparaître de grandes tendances, et celles qui ressortent de cette étude sont très nettes.

Les origines de la dépression sont multiples, on le sait, et certaines formes ont des bases très biologiques que l’environnement et les facteurs psychologiques ne modifient que partiellement. Mais beaucoup de dépressions sont également très influencées par des souffrances de vie, accumulées sous formes de stress, de frustrations et de pertes.



Du neuf pour le médecin traitant avec le parcours des vieux

21.03.2014


De nouveaux parcours de soins des personnes âgées sont en train de se mettre en place dans neuf régions. Et, dans tous les sites, les médecins traitants sont les chevilles ouvrières de ces PAERPA. Pour autant, la question se pose : cette révolution conceptuelle qui préfigure la future « Stratégie nationale de Santé » va-t-elle vraiment renforcer la place le généraliste au cœur du système de santé. Et, si oui, comment ? Et avec quels moyens ?
À quoi ressemblera la « médecine de parcours » qui est au cœur de la « stratégie de santé » de Marisol Touraine ? Très probablement à ça. Six lettres pour un acronyme – PAERPA – qui signifie « Personnes âgées en perte d’autonomie ». Un sigle qui ne vous dit sans doute pas grand chose mais qui pourrait, demain, changer votre façon d’exercer.

Le Dr Hugues Deballon, engagé dans l’un de ces parcours de santé en est convaincu. Le PAERPA concrétise en effet la fameuse « révolution du premier recours » prônée par la ministre de la Santé. « Ce système expérimental va au-delà des personnes âgées. C’est un laboratoire de tout ce qui va se passer pour les maladies chroniques, les cancers, les ALD… On est dans la modélisation d’un système général », affirme ce généraliste SML qui n’a pas peur des nouveautés.

Le poids lourd des troubles somatiques dans la maladie bipolaire



Dans le cadre de l’étude LiTMUS[1] visant à évaluer l’intérêt d’ajouter une dose modérée de lithium (de l’ordre de 600 mg/jour pendant deux mois) au traitement « optimisé » de la maladie bipolaire, une recherche conduite aux États-Unis a évalué le poids de ces problèmes somatiques associés sur le cours de la maladie bipolaire, pour confirmer leur impact sur une plus grande fréquence et une plus forte intensité des épisodes dépressifs et/ou maniaques.

96% des DRH appellent à redéfinir les modalités de réalisation des expertises par les CHSCT




À l'occasion des dernières Rencontres RH de la santé, organisées en septembre dernier (lire ci-contre), l'Association pour le développement des ressources humaines des établissements sanitaires et sociaux (Adrhess) a organisé une enquête "flash", dont les résultats sont livrés dans la dernière newsletter de l'Adrhess. Ainsi, 73% des directeurs des ressources humaines (DRH) interrogés plaident pour une optimisation de la gestion du temps de travail via la mise en place de nouvelles amplitudes horaires, tels des plannings en 12 heures. Un taux qui grimpe à 85% chez les non-DRH. De même, les DRH sont 91% à prôner un réexamen périodique des accords locaux RTT (non-DRH 85%) et 96% à souhaiter redéfinir les modalités de réalisation des expertises RH des Comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT, non-DRH 85%).


Par ailleurs, 91% des DRH insistent pour moderniser le dispositif des élections professionnelles par le biais, entre autres, d'un vote électronique (non-DRH 91%). La nécessité d'une représentation effective des cadres via un collège de cadres, de même que le maintien, voire le rétablissement des conseils de pôles, reçoivent l'assentiment respectif de 91 et 78% des DRH (non-DRH respectivement 100% et 85%). Les DRH insistent également à 91% pour harmoniser les pratiques RH entre les établissements (non-DRH 83%) et à 83% pour opérer des dispositifs de mutualisation inter-hospitaliers sur certaines fonctions RH (non-DRH 95%). Enfin, la mise en œuvre d'une délégation de gestion RH reçoit l'assentiment de 91% des DRH (non-DRH 93%).
Thomas Quéguiner 

Recruter et former

20/02/2014



En complétant l'offre de la filière de psychiatrie à Calais, l'enjeu est avant tout sanitaire, mais il est aussi économique. Car le projet va correspondre à des créations d'emplois. Pour faire fonctionner les Oyats, il faudra entre 50 et 60 personnes « hautement qualifiées ».

« On pense souvent aux psychiatres dans les établissements de soins, et c'est logique, commente Thierry Zvara, le directeur de la clinique du Virval, une des deux composantes des Oyats. Mais il faut aussi penser aux infirmières par exemple, même si la clinique de post-cure sera moins médicalisée que les autres structures de prise en charge. Une infirmière qui exerce en psychiatrie a un profil très particuliers, des compétences indispensables que l'on ne va pas nécessairement retrouver dans mes autres activités paramédicales. » « En post-cure, complète le docteur Frédéric Lefebvre, il y aura beaucoup de formation des patients, d'éducation. je ne pense pas nécessairement à l'éducation thérapeutique, mais à l'éducation de base. 

Nous serons dans un contexte de réhabilitation psychosociale ou socioprofessionnelle, cela veut donc dire que nous allons accompagner ce patient vers des structures publiques, comme les services sociaux du Conseil général. La durée de séjour varie de six à huit mois, cela nous laisse le temps d'accompagner avec efficacité le patient, et cela lui permet aussi de se préparer à sa sortie de post-cure. »

La prise en charge en médecine générale des personnes âgées dépendantes vivant à domicile

Publié le 18 février 2014
La prise en charge en médecine générale des personnes âgées dépendantes vivant à domicile {PNG}





La prise en charge et le maintien à domicile des personnes âgées en situation de dépendance sont des problématiques auxquelles les médecins généralistes sont régulièrement confrontés : la quasi-totalité de ces praticiens déclarent suivre au moins une personne âgée dépendante vivant à domicile. Ce suivi nécessite le plus souvent un déplacement du médecin chez le patient et un temps de consultation relativement long.

Deux praticiens sur trois déclarent avoir participé activement à la mise en place d’une aide professionnelle à domicile pour les activités de la vie quotidienne de la dernière personne âgée dépendante qu’ils ont vue en consultation au cabinet ou en visite à domicile. L’aide à la toilette et les soins d’hygiène illustrent néanmoins la complexité des modes d’intervention auxquels les médecins peuvent faire appel : la diversité des professionnels impliqués, tout comme leur disponibilité très hétérogène selon les territoires, sont autant de difficultés rencontrées par le médecin généraliste dans ses missions de coordination des soins.

samedi 29 mars 2014

14èmes Rencontres nationales de la psychiatrie - Journées de formation 2 et 3 avril 2014 - Montreuil -

« Exigeons ensemble une loi d’orientation et de programmation pour la psychiatrie dans le cadre d’un grand service public de la santé et de l’action sociale »

Bourse Nationale du Travail
263 rue de Paris 93516 Montreuil 

Depuis plusieurs décennies, la psychiatrie de secteur est confrontée à des restructurations amenant à son démantèlement, par des réformes successives. Le fou et la folie ont été stigmatisés par des lois sécuritaires qui ont détérioré la prise en charge de la maladie mentale. Les moyens humains et financiers alloués ont été diminués, au point de faire disparaitre toute possibilité aux équipes pluridisciplinaires de poursuivre et de faire évoluer la psychiatrie de secteur et les thérapies institutionnelles. Or, celles-ci constituent des éléments déterminants pour une prise en charge de qualité. La formation professionnelle continue offre un cadre aux professionnels pour réfléchir à l’outil législatif pertinent au service des soignants, des malades et des familles : l’objectif est donc d’utiliser cette possibilité pour donner d’emblée un nouvel élan à la psychiatrie en France. Il est urgent de remettre l’humain au centre du débat. L’inquiétude de la disparition de la psychiatrie comme discipline médicale concerne l’ensemble des professionnels qui exercent en psychiatrie, dans le social et le médicosocial.



vendredi 28 mars 2014

La conscience a-t-elle une origine ? Des neurosciences à la pleine conscience : une nouvelle approche de l'esprit

Auteur Michel Bitbol

La conscience se réduit-elle à un processus neuronal ? Telle est la question massive qu’affronte le philosophe des sciences Michel Bitbol en mettant la philosophie et la neurobiologie face à face, dans un ambitieux voyage.

D’entrée, le lecteur est invité à « se rendre réceptif au fait sans pareil de cette totalité » qu’est « l’expérience consciente ». Dans les pas de la phénoménologie, la conscience est ici conçue comme un ensemble de vécus ne pouvant se décrire qu’à la première personne, à travers la conscience que j’en ai. Aux côtés de Husserl, Descartes et Locke, la méditation bouddhiste ou les états de conscience modifiés par les drogues servent à dégager un problème fondamental posé par la conscience : « l’auto-référentialité maximale ». La conscience fait en permanence référence à elle-même, car c’est toujours ma conscience qui s’intéresse à la conscience : il n’existe« aucun espace d’échappée vis-à-vis de la conscience »,et elle n’a pas non plus de dehors objectivement observable.


Daniel Zagury, psychiatre des hôpitaux à Paris et expert auprès de la cour d'appel

RTS.ch   SUISSE 28 mars 2014

Les drames de Marie et d'Adeline, des affaires qui ont jeté une lumière crue sur les tensions entre psychiatrie et politique en Suisse. Toute cette semaine, la RTS a exploré la prison, un thème à la fois social et politique. Verrouillage ou ouverture, quel choix de société voulons-nous? Le point avec Daniel Zagury, psychiatre des hôpitaux à Paris, aussi expert auprès de la cour d'appel.

jeudi 27 mars 2014

USA : un enfant sur 68 est autiste, soit 30% de plus qu’en 2012

28.03.2014


Alors qu’une étude publiée mercredi dans le New England Journal of Medecine suggère que l’autisme pourrait résulter d’anomalies dans le développement de certaines structures cérébrales du fœtus, les autorités sanitaires américaines révèlent qu’un enfant sur 68 est autiste aux Etats-Unis. Un chiffre édifiant car il correspond à une hausse de 30% depuis 2012, selon une estimation des autorités sanitaires publiée jeudi. Les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont précisé qu’ils n’ont pas été en mesure d'expliquer cette forte augmentation alors qu’ils avaient recouru à la même méthode statistique.

La répartition géographique du nombre d'enfants autistes est irrégulière allant d'un enfant sur 175 en Alabama, dans le sud des Etats-Unis, à 1 sur 45 dans le New Jersey, dans le nord-est. Ces chiffres continuent à montrer que l'autisme est près de cinq fois plus fréquent chez les garçons que chez les filles avec 1 garçon sur 42 contre 1 fille sur 189. Il y a également plus d'enfants blancs que de Noirs ou d'Hispaniques atteints d'autisme, indique les CDC.

Une nouvelle piste pour expliquer l’autisme

27.03.2014

Encore une nouvelle piste pour expliquer l'autisme. Selon des chercheurs américains, cette affection résulterait d'anomalies dans le développement de certaines structures cérébrales du foetus. L'étude de ces neurologues montre une désorganisation de l'architecture cérébrale chez des enfants autistes. Si elle est confirmée par d'autres recherches, "on pourra en déduire que cela reflète un processus qui se produit longtemps avant la naissance", explique le Dr Thomas Insel, directeur de l'Institut américain de la santé mentale (NIMH) qui a financé ces travaux publiés dans la revue New England Journal of Medicine.

Les infirmières des urgences de l’hôpital de Neuilly sont en grève

26/03/2014

Une vingtaine d’infirmières du centre hospitalier Courbevoie-Neuilly-Puteaux ont entamé une grève illimitée ce mercredi matin, après la suppression d’un poste infirmier de nuit au sein des urgences du site de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), situé à un kilomètre du célèbre hôpital (privé) américain.
La dizaine d’infirmières de ce service s’indigne de cette réorganisation nocturne, effective après l’ouverture fin 2012 d’un nouveau service d’urgences pédiatriques. Quatre infirmières gèrent ces cinq nouveaux box pédiatriques en plus des urgences adultes et d’une unité d’hospitalisation de courte durée (cinq lits).
Lundi, la direction de l’hôpital a décidé de réduire les équipes de nuit de quatre à trois équivalents temps plein après 22 heures (suppression du poste infirmier du service pédiatrique). La fin de la période hivernale et de son lot d’épidémies pédiatriques justifie cette décision, déjà prise l’an passé, à la même époque.

27 % de passages en plus en six ans

Mais depuis lundi, l’équipe infirmière ne décolère pas.

On se suicide (beaucoup) plus qu’il y a 50 ans

Par Barthélémy Gaillard
Publié le 26 mars 2014
TENDANCE - Selon l’OMS, le taux de suicide mondial a explosé de 60% en un demi-siècle.
Déprime mondiale. L’OMS estime que le taux de suicide mondial a augmenté de près de 60% au cours des cinquante dernières années. Avec de fortes disparités géographiques bien sûr, qui révèlent d’ailleurs que les pays en développement sont plus touchés. Autre projection réjouissante rapportée par une anthropologue américaine dans le New York Times, la dépression devrait devenir la deuxième pathologie mondiale à l’horizon 2020.

Où la psychiatrie espère beaucoup des progrès de la neuro-imagerie

Publié le 26/03/2014

La finalité de la médecine consiste à améliorer la santé des malades, grâce à des efforts constants pour traduire les avancées de la recherche dans la pratique clinique. Malheureusement, malgré des progrès considérables dans le domaine des neurosciences et de la neuro-imagerie, force est de constater que la psychiatrie n’a guère bénéficié jusqu’à présent des retombées de ces découvertes.
Restant globalement identique à celle du passé, la démarche diagnostique repose toujours sur l’observation et l’interprétation (plus ou moins subjective) de symptômes, sans pouvoir s’appuyer sur le recueil de données objectives que pourraient apporter des examens complémentaires, en particulier les informations de plus en plus précises venues de la neuro-imagerie. De même, les médicaments disponibles en psychiatrie ne représentent pas encore une traduction pratique des avancées théoriques, car les mécanismes physiopathologiques des maladies mentales demeurent largement méconnus, d’où les difficultés pour transposer in concreto des progrès dans leur compréhension.

L'Ordre des psychologues du Québec demande aux partis politiques de se prononcer sur l'accessibilité à la psychothérapie

MONTRÉAL, le 25 mars 2014 /CNW Telbec/ - En cette campagne électorale, l'Ordre des psychologues du Québec demande aux partis politiques de prendre position sur les suites qu'ils comptent donner à la recommandation du Commissaire à la santé et au bien-être qui était de garantir un accès équitable à des services de psychothérapie. Rappelons qu'en ce moment au Québec, il est difficile pour les personnes à faible revenu d'accéder à la psychothérapie, créant ainsi un système à deux vitesses. Lequel des partis s'engagera à ce que toutes les personnes en détresse psychologique, peu importe leur revenu, puissent obtenir des services de psychothérapie?

80 tentatives de suicide ont lieu chaque jour au Québec. Selon l'OMS, la dépression sera la 2e cause d'invalidité d'ici 2020. Les troubles de santé mentale sont la première cause d'absentéisme au travail au Canada. « Les politiciens parlent beaucoup d'économie. Quand on parle de santé, on parle presqu'exclusivement de santé physique. Il serait temps que l'on s'intéresse aussi à la santé mentale! », affirme la présidente de l'Ordre, Mme Rose-Marie Charest.


Une association pour développer les consultations infirmières

26/03/2014
Une vingtaine d'infirmier(es) libéraux de Poitou-Charentes viennent de créer une association régionale. Leur objectif: développer la consultation infirmière.
Ils sont indispensables au fonctionnement de notre système de santé. Mais de leur propre aveu, les infirmières et infirmiers libéraux sont trop discrets, ils hésitent à communiquer. Pourtant leur métier ne se résume pas à piquer, à perfuser, à panser, dialyser. A l'heure où l'idée de prise en charge du patient dans sa globalité a déjà fait du chemin, où la chirurgie ambulatoire se développe et s'impose comme une alternative au court séjour, la profession dans l'exercice libéral entend assurer sa mission d'acteur dans le domaine de l'éducation thérapeutique à travers les consultations infirmières. 



Infirmiers : lever les freins aux nouvelles compétences

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Avec pour thème, « Préparer l’exercice de demain », la 3e édition des états généraux infirmiers, organisée le 25 mars par le Sniil, le Snies, et le SNPI[1], a été l’occasion d’évoquer les freins à l’évolution des compétences infirmières.
« Il faut toujours s’interroger sur les raisons qui poussent à développer les compétences, a rapporté Michèle Lenoir-Salfati, directrice adjointe de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), en guise d’introduction. Cela répond généralement à une évolution des besoins de santé. »
Actuellement, ces besoins sont liés au vieillissement de la population, au développement des maladies chroniques et au besoin d’accompagnement. Il existe néanmoins des freins au développement des compétences.
« Il y a tout d’abord un frein à continuer une formation qui ne soit pas tournée vers l’exercice d’un métier car cela ne donne pas nécessairement des compétences, estime-t-elle. Le mouvement d’universitarisation offre une possibilité d’avoir des compétences adossées à la recherche. »


mercredi 26 mars 2014

Russie : Mikhaïl Kosenko, manifestant de Bolotnaia, sera interné en institution psychiatrique

28/03/2014





Russie : Mikhaïl Kosenko © Dmitry Borko
Mikhaïl Kosenko © Dmitry Borko
[28/03/2014]
La condamnation du manifestant pacifique Mikhaïl Kosenko à l’internement psychiatrique a été confirmée par le tribunal municipal de Moscou. Cette décision rappelle les pires méthodes de l’ère soviétique pour écraser la dissidence.

Le tribunal municipal de Moscou a confirmé le 25 mars la condamnation du manifestant pacifique Mikhaïl Kosenko. Cette décision, qualifiée par Amnesty Internatioal de perversion de la justice, va le conduire à être interné dans une institution psychiatrique, pour une durée probablement indéterminée, afin qu’il reçoive des « traitements » dont il n’a pas besoin et qu’il refuse.


Sclérose en plaques : « Une kinésithérapie mentale » sur ordinateur

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 
Elle se glisse dans la pièce d’un pas léger, comme en lévitation. Fine, fragile, effarouchée. Comme si elle voulait faire oublier sa présence. « On m’a annoncé ma sclérose en plaques un peu brutalement il y a dix ans, murmure Marine.Cette maladie, je ne l’accepterai jamais ! Mon corps m’a laissé tomber, je ne l’aime pas. Et le corps et l’esprit restent liés », poursuit cette jolie jeune femme de 28 ans.
La neurologue qui la suit depuis peu, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, en est restée étonnée : « On dirait que vous avez appris ce diagnostic il y a quinze jours ! » Elle a orienté Marine – comme encore en état de sidération – vers le service de psychiatrie de cet hôpital. Depuis deux mois, celle-ci s’y rend chaque semaine pour suivre une séance de remédiation cognitive assistée par ordinateur : « J’ai des problèmes de concentration et de mémorisation. » Elle n’a aucun symptôme moteur, mais dit être « fatiguée, ralentie, dépressive ».
« Après le choc de l’annonce du diagnostic, le patient entre souvent dans une phase de dépression. Puis, il fait face à une anxiété chronique, liée au caractère imprévisible de cette maladie, explique le professeur Roland Jouvent, qui dirige ce service. Celui ou celle qui a fait une première poussée vit dans la menace permanente d’une rechute. Cette incertitude est très délétère au plan psychique. » La sclérose en plaques (ou ses traitements) génère ainsi des troubles anxio-dépressifs, souvent intriqués avec des altérations cognitives.