La conscience se réduit-elle à un processus neuronal ? Telle est la question massive qu’affronte le philosophe des sciences Michel Bitbol en mettant la philosophie et la neurobiologie face à face, dans un ambitieux voyage.
D’entrée, le lecteur est invité à « se rendre réceptif au fait sans pareil de cette totalité » qu’est « l’expérience consciente ». Dans les pas de la phénoménologie, la conscience est ici conçue comme un ensemble de vécus ne pouvant se décrire qu’à la première personne, à travers la conscience que j’en ai. Aux côtés de Husserl, Descartes et Locke, la méditation bouddhiste ou les états de conscience modifiés par les drogues servent à dégager un problème fondamental posé par la conscience : « l’auto-référentialité maximale ». La conscience fait en permanence référence à elle-même, car c’est toujours ma conscience qui s’intéresse à la conscience : il n’existe« aucun espace d’échappée vis-à-vis de la conscience »,et elle n’a pas non plus de dehors objectivement observable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire