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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 14 mars 2014

RTU du Baclofène : rien ne peut se faire sans l’expertise des usagers

Le Monde Blogs 
L’ANSM publie sur son site la RTU (Recommandation Temporaire d'Utilisation) accordée au Baclofène, prenant acte des études conduites sur son rôle dans le traitement de l’alcoolisme.
Nouvelle étape dans la vie de ce myorelaxant, décontractant musculaire, disponible depuis plus de 40 ans pour une indication qui n’avait rien à voir avec l’abus d’alcool.
Telle qu’elle est présentée, la RTU veut encadrer, et donc sécuriser les milliers de prescriptions hors (AMM) Autorisation de Mise sur le Marché qui accompagnaient la diffusion médiatique de la bonne nouvelle : il y a quelque chose nouveau dans la prise en charge de la dépendance à l'alcool.

Les détails techniques de l’autorisation actuelle ne manqueront pas d’être discutés, si l’on en croit les nombreux communiqués échangés ces dernières semaines : quel rôle pour le médecin généraliste ? Quelle place pour le pharmacien ? Faut – il être addictologue pour le prescrire ? Et quel type d’addictologue, en libéral, en institution, et dans quelle institution, un CSAPA, un hôpital….
Les raisons évoquées ne changent pas : la sécurité, éviter les accidents ; l’efficacité, organiser et garantir la prise en charge globale… A priori, la stratégie en étape semble intéressante.




100 millions de visites médicales virtuelles dans le monde

14.03.2014

Les médecins du monde entier réaliseront cette année cent millions de consultations par internet, soit une augmentation de 400% par rapport à il y a seulement deux ans, affirme une étude publiée jeudi au Panama dans sa version espagnole. Selon Francisco Martín, gérant du cabinet conseil Deloitte chargé de l'étude, cette augmentation est dûe aux «nécessités de réduire les coûts sanitaires dans de nombreux pays industrialisés et au meilleur accès de larges parties de la population aux nouveaux supports et technologies».

Violences faites aux femmes : vers un repérage pendant la grossesse

14.03.2014

La ministre des Droits des Femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a souhaité vendredi que l'entretien médical prévu au 4e mois de grossesse soit mis à profit pour améliorer le repérage des violences faites aux femmes. «Si l'on veut aider le plus tôt possible les femmes battues, c'est dans le système de soins que les solutions se trouvent et nulle part ailleurs», a souligné la ministre lors d'un colloque sur le sujet organisé à Paris par la chaire de Santé de Sciences Po, en partenariat avec la Mutualité Française et la MGEN.

Au Sénégal, des accouchements à domicile font le lit de "drames"

Publié le 14.03.2014

Une mère hospitalisée au centre de santé de Thies au Sénégal le 11 mars 2014

Une mère hospitalisée au centre de santé de Thies au Sénégal le 11 mars 2014 | Seyllou

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"Six de mes sept enfants sont nés à la maison", affirme Diakhère Ndong, une mère de famille d'une localité de la région de Thiès (ouest) où des accouchements à domicile et sans assistance médicale, souvent mortels, font le lit de "drames".
"Pour mon septième enfant, l' m'a internée quand je suis venue me soigner de paludisme. J'ai accouché deux heures après", dit cette femme menue de 40 ans enceinte de son huitième enfant, vivant à Ndiaganiao qui polarise 39 villages totalisant quelque 50. 000 habitants.
Mme Ndong est assise sur une banquette avec d'autres femmes enceintes devant une maternité - une case au toit de zinc -, dans une vaste cour balayée par un vent frisquet.
"Quand je commence à ressentir des maux de ventre, c'est souvent la nuit. Je n'ai pas toujours une charrette ou un autre véhicule pour aller" dans une structure de , poursuit-elle.
- Faute de transport, on accouche à la maison -

Comme elle, de nombreuses femmes des zones rurales de cette région sont ainsi obligées, faute de moyens de déplacement notamment, d'accoucher à domicile, rapportent des sources sanitaires.
A Notto-Diobass, un village proche de Ndiaganiao, la structure de santé locale a enregistré en janvier "quinze" naissances, par quinze femmes dont "dix ont accouché à domicile", indique la sage-femme Adja Oumou Anne.
"Les drames proviennent de ces accouchements à domicile. Il est arrivé que des femmes meurent d'hémorragie. C'est un drame que nous ne souhaitons plus revivre", souligne Amadou Bèye, unique infirmier de Ndiaganiao, lors d'un forum sur la santé.
Ce forum s'est tenu en présence de responsables de l'Association pour la médecine et la recherche en Afrique (Amref), une ONG africaine de santé publique, et de la Fondation Espoir, basée en France.
L'Amref et la Fondation Sanofi Espoir ont organisé cette semaine un voyage de presse au Sénégal dans le cadre de leur programme de lutte contre la mortalité maternelle et infantile en Afrique.
Selon l'infirmier Bèye, sur 263 accouchements en 2013 à Ndiaganiao, 61 l'ont été à la maison, soit près de 25%. 
- 392 mères meurent pour 100.000 naissances -





Un café pour lever les tabous sur la santé mentale

Deux-Sèvres - Niort - Santé

15/03/2014

Pierre, étudiant infirmier, a été le premier à tester la bulle. « <i>On se sent vraiment isolé. On entend assez mal et le monde extérieur paraît flou. Ça fait bizarre </i>», raconte-t-il après y avoir passé vingt minutes. - Pierre, étudiant infirmier, a été le premier à tester la bulle. « <i>On se sent vraiment isolé. On entend assez mal et le monde extérieur paraît flou. Ça fait bizarre </i>», raconte-t-il après y avoir passé vingt minutes.Pierre, étudiant infirmier, a été le premier à tester la bulle. « <i>On se sent vraiment isolé. On entend assez mal et le monde extérieur paraît flou. Ça fait bizarre </i>», raconte-t-il après y avoir passé vingt minutes.
Pierre, étudiant infirmier, a été le premier à tester la bulle. « On se sent vraiment isolé. On entend assez mal et le monde extérieur paraît flou. Ça fait bizarre », raconte-t-il après y avoir passé vingt minutes.
Professionnels et associations ont organisé un café-rencontre, ouvert à tous, sur le thème “ la santé mentale, on en parle ” au Régent, hier après-midi.
La bulle dans laquelle était enfermé un homme devant le café Régent a surpris plus d'un passant au centre commercial Carrefour, hier après-midi. L'objectif : symboliser l'isolement dans lequel se retrouvent les personnes atteintes de troubles psychiques et donner plus de visibilité au café-rencontre que l'équipe mobile d'action psychiatrique pour la précarité (Emapp) et l'Union nationale des amis et familles de malades mentaux (Unafam) animaient à l'intérieur sur la santé mentale. Sophie Parent, médecin psychiatre à l'hôpital de Niort et membre de l'Emapp, explique la démarche. « Avec ces cafés-rencontres nous souhaitons inviter les gens à parler de la santé mentale pour dédramatiser la situation, déstigmatiser les maladies mentales. »

Par quelles infirmières voulons-nous être soignés ?

LE SOIR  


Le dossier de la formation infirmière est difficile et épineux.

« 
Une augmentation de la proportion d'infirmière bachelière à l'hôpital est associée à une réduction de 7% de la mortalité  ». Ce constat sans équivoque vient d'être publié dans la prestigieuse revue The Lancet le 26 février 2014. Cette étude a été réalisée dans 300 institutions hospitalières (environ 420.000 patients) de 9 pays européens dont la Belgique (59 hôpitaux concernés). Donc si vous avez plus de 50 ans et que vous devez subir une intervention chirurgicale vous aurez d'autant moins de chance de mourir dans les 30 jours postopératoires que la proportion d'infirmière bachelière sera élevée dans l'hôpital.

Le Vif publiait un article le même jour intitulé « Le niveau des études d'infirmiers est assez bas en Belgique ». Et le 27 février le Pôle Académique de Namur organisait une soirée débat sur le thème « Quelles infirmières pour quels besoins en santé en Fédération Wallonie-Bruxelles » où étaient invités Madame Tillieux et Messieurs Borsus, Hazée et Prévot. Ils s'accordent tous pour reconnaître que le dossier de la formation infirmière est difficile et épineux. Je ne suis pas certaine que le grand public mesure à quel point ce dossier est complexe mais il semble important qu'il soit informé et que les programmes des politiciens soient questionnés sur cette matière car il y va de notre santé et de notre argent.
Quelles infirmières en Belgique? Il existe DEUX filières de formation pour exercer UN seul métier. Une filière dans l'enseignement professionnel secondaire complémentaire (section soins infirmiers) accessible sans le certificat de l'enseignement secondaire supérieur (CESS) et aboutissant à l'obtention d'un brevet. Une autre filière de formation, dans l'enseignement supérieur, permettant d'obtenir un diplôme de bachelier en soins infirmiers. Donc, quel que soit le niveau, les exigences de formation et les acquis d'apprentissages visés, lorsque l'infirmière est engagée et qu'elle exerce le métier elle va devoir assumer les mêmes responsabilités, la même fonction, le même rôle. Madame Tillieux a suggéré qu'il fallait peut-être deux types d'infirmières différentes pour répondre d'une part, aux exigences techniques en salle d'opération par exemple, et d'autre part, plus relationnelles en maison de repos ou soins à domicile. Pourtant, l'Arrêté Royal n°78 du 10 novembre 1967 relatif à l'exercice des professions des soins de santé, modifié par la loi du 10 août 2001 en matière de santé, ne différencie pas la fonction ni les actes.

Une entreprise alsacienne engagée dans un projet européen sur la schizophrénie

Le 05/03/2014 Geneviève Daune-Anglard



Le projet Trimage vise à combiner trois technologies dans le diagnostic de la schizophrénie. Ici, on voit des images de souriceaux nouveau-nés combinant deux types d’imagerie, IRM et scanner aux rayons X, permettant de visualiser à la fois les tissus mous et le squelette. Photos Dominique Gutekunst
Le projet Trimage vise à combiner trois technologies dans le diagnostic de la schizophrénie. Ici, on voit des images de souriceaux nouveau-nés combinant deux types d’imagerie, IRM et scanner aux rayons X, permettant de visualiser à la fois les tissus mous et le squelette. Photos Dominique Gutekunst

La schizophrénie est une maladie psychiatrique difficile à diagnostiquer et à suivre dans le temps. Le projet européen Trimage, doté d’un budget de 6 millions d’euros sur quatre ans, vise à concevoir un outil d’imagerie combinant trois technologies. Trimage regroupe onze partenaires en Europe, dont une PME, RS²D, basée à Bischwiller.

La schizophrénie est une maladie qui fait peur et qui survient chez l’adulte jeune. C’est aussi une maladie fréquente, qui touche de 0,3 à 0,7 % de la population. Son diagnostic repose essentiellement sur un tableau de symptômes, mais s’avère souvent trop tardif, ce qui entraîne des délais dans la prise en charge. Le projet européen Trimage veut développer un outil permettant un diagnostic plus précoce sur des critères plus « objectifs », basés sur l’imagerie et l’électrophysiologie (voir encadré ci-contre).
Un seul appareil
« L’idée , explique Rémy Schimpf, président de RS²D, est de proposer et de valider des solutions diagnostiques intégrées dans un même appareil, faisant à la fois de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), de la tomoscintigraphie par émission de positons (TEP ou PET scan) et un électro-encéphalogramme. » Aujourd’hui, ces outils existent séparément dans différents lieux et obligent le patient à aller d’un service à l’autre et d’un rendez-vous à l’autre.
« L’autre objectif est d’établir une signature diagnostique tout en proposant une solution à faible coût par une machine dédiée à ce type d’examens pour cette pathologie » , reprend Rémy Schimpf.
Car s’il existe aujourd’hui une machine commercialisée par Siemens permettant de combiner TEP et IRM, elle a un inconvénient majeur : son prix est d’environ 5 millions d’euros, ce qui la rend inaccessible pour beaucoup d’hôpitaux.



Les Indiens d’Amérique, le plus fort taux de suicide des Etats-Unis

Par Barthélémy Gaillard
Publié le 11 mars 2014
STATISTIQUES - Dans leurs réserves, les Indiens ont un taux de suicide trois fois plus élevé que la moyenne nationale.
Cocktail mortel. Ce n’est pas un hasard si les "Native Americans", ces Américains descendant des Indiens, ont un taux de suicide trois fois plus élevé que la moyenne des Etats-Unis.Le Washington Post rapporte que pour la plupart, leur vie quotidienne est le produit d’un mélange détonnant : pauvreté, chômage, violence domestique, agressions sexuelle, alcoolisme et addiction aux drogues. A tel point qu’un des représentants de la communauté indienne affirme que l’un des enjeux majeurs pour la nation indienne dans les années à venir sera de "retrouver l’espoir".
Constat accablant. Theresa Pouley, membre de la Commission des lois indiennes, dresse un constat accablant. Un quart des enfants indiens vit dans la pauvreté, contre 13% aux Etats-Unis. Ils sont en moyenne 17% de moins que les Américains à être diplômés du lycée. Ils meurent en moyenne deux fois plus souvent avant leurs 24 ans que le reste de la population du pays.

Le Royaume-Uni va voter sur une légalisation du suicide assisté

12/3/14



Un projet de loi autorisant le suicide assisté va être soumis au vote des députés britanniques avant l’été.

La légalisation du suicide assisté par l’Angleterre et le pays de Galles n’est peut-être plus qu’une question de mois. Un projet de loi sur cette question sera en effet soumis au vote des députés britanniques avant l’été. Ils se prononceront selon le principe du « free vote », c’est-à-dire qu’il n’y aura pas de consignes de vote, chaque élu décidant en son âme et conscience d’approuver ou de rejeter la légalisation du suicide assisté.

ÊTRE EN PLEINE POSSESSION DE LEURS CAPACITÉS MENTALES


Le projet de loi est promu par l’ancien ministre travailliste, Charles Falconer, membre de la chambre des Lords et président de la Commission indépendante sur la mort assistée. Il ne concerne que les patients ayant moins de six mois à vivre. Ceux-ci devront être en possession de toutes leurs capacités mentales afin d’être capable de faire « un choix volontaire et informé », sans être influencé par d’autres, et d’avoir « l’intention établie » de mourir.

Bangui : que dire de la prise en charge des traumatisés de la crise

JournaldeBangui.com 
Par Hippolyte Donossio - RJDH - 12/03/2014

Plus d’une centaine de cas en 2014 aurait été enregistrés au service de psychiatrie de l’hôpital général de Bangui 

Les cas de traumatismes sont en hausse ces deux dernières années en Centrafrique. Selon le service de la psychiatrie, la majorité de ces cas est liée aux derniers événements dans le pays. Cependant, il se pose un sérieux problème de prise en charge. Assis sur une natte devant la psychiatrie de Bangui, Anicet est au chevet de sa sœur, qui a été violée par des hommes armés, apparentés aux ex-Séléka, en janvier dernier à Bangui. Depuis lors, Anaëlle ne s’est toujours pas rétablie psychologiquement des conséquences de cet événement. «Un soir, des hommes armés ont fait irruption dans la maison de ma sœur. Ils parlaient l’arabe et connaissaient très peu le Sango, la langue nationale. Après avoir pillé la maison, ils l’ont violé et ont tué son mari et son fils, qui voulaient s’opposer à ce viol. Après cet acte, ma sœur a perdu connaissance et n’est plus ce qu’elle était. On l’a amené à la psychiatrie et on nous a fait savoir qu’elle souffre d’un traumatisme, lié à cet événement», a témoigné Anicet.

 
© www.msf.ch 
Un blessé à l'hôpital de Bangui avec un personnel de MSF
Déjà plus d’une centaine de cas en 2014
Des cas comme celui d’Anaëlle, on en trouve par centaines à la psychiatrie de Bangui. «Ce sont des traumatismes. C’est un état dépressif réactionnel, lié aux faits vécus, tels que des assassinats, viols, braquages et plusieurs autres cas», a mentionné Samuel Konamna, Assistant social principal du service de psychiatrie de l’hôpital général de Bangui. Pour ce spécialiste, «ces cas, on les retrouve régulièrement et on les hospitalise en même temps. En 2013, on en avait enregistré un millier, et déjà début 2014, on a une centaine de patients, qui continuent d’être traités. Certains ont été guéris». Dans les quartiers, plusieurs personnes souffrent aussi de ces problèmes, mais hésitent toujours à se rendre dans les hôpitaux, afin de se faire soigner. Une journaliste, dans un organe de presse de Bangui a également été victime. 

CHU de Donka : le seul service de psychiatrie du pays laissé pour compte

 Posté Par   12 Mars 2014





Le service de psychiatrie de l’hôpital national Donka est en phase  de dégradation très poussée. C'est du moins la remarque qu'on peut faire à l'intérieur de la cour ainsi que dans les salles de soins.
VC1Dans un entretien exclusif qu’il nous a accordés, Pr Morifodé Doukouré, maitre de conférences, agrégé psychiatre-pédopsychiatre, chef de service psychiatrie de l’hôpital national Donka, a levé un coin de voile sur les difficultés qu’il rencontre tant sur le plan d’infrastructure que celui du personnel.  
Dès l’entame, il a indiqué que le service de psychiatrie est un service médico-social. « Imaginez-vous que dans toute la République de Guinée, c’est le seul service de psychiatrie. Et, nous sommes à peu près dix millions d’habitants », a-t-il déploré. 

 

" Il faut déstigmatiser les malades mentaux "

Loir-et-Cher - Romorantin-Lanthenay 14/03/2014

Le directeur de l'hôpital, Pierre Best, le docteur Adel, la présidente de l'Unafam et Monique Dizy, cadre supérieure du service de psychiatrie. - Le directeur de l'hôpital, Pierre Best, le docteur Adel, la présidente de l'Unafam et Monique Dizy, cadre supérieure du service de psychiatrie.Le directeur de l'hôpital, Pierre Best, le docteur Adel, la présidente de l'Unafam et Monique Dizy, cadre supérieure du service de psychiatrie.
Le directeur de l'hôpital, Pierre Best, le docteur Adel, la présidente de l'Unafam et Monique Dizy, cadre supérieure du service de psychiatrie.
Participant à la semaine d’information sur la santé mentale, le docteur Adel lance un appel pour coordonner au mieux l’accompagnement les malades.
Dans le cadre de la semaine d'information sur la santé mentale, une projection-débat était organisée, ce mercredi, à l'hôpital de Romorantin. L'occasion pour le docteur Messaoud Adel, l'un des médecins du service de psychiatrie adulte, de souligner : « Il est important de déstigmatiser et d'accepter les malades mentaux. »

Acouphènes : des pistes d’avenir

14.03.2014

De nouveaux traitements sont en cours de développement pour prendre en charge les acouphènes qui touchent près de 20% des Français. 

« Environ douze millions de Français sont atteints d’acouphènes », souligne le Dr Michel Paolino, directeur de l’IMERTA (Institut méditerranéen de recherche et de traitement des acouphènes à Marseille), interrogé à l’occasion de la Journée nationale de l’audition du 13 mars. « La prise en charge de cette pathologie est en pleine évolution », ajoute-t-il.
Pour les acouphènes les plus fréquents, on utilise majoritairement les thérapies soniques. L’acouphène s’apparente, en effet, à une épilepsie neuronale au niveau du cortex auditif primaire où les neurones qui ont en charge les fréquences mal perçues au niveau de l’oreille interne acquièrent très rapidement une hyper-excitabilité par manque d’informations. Le but du traitement est d’enrichir le message auditif en apportant les sons qui manquent, par le biais de lecteurs MP3 ou de prothèses auditives qui injectent un bruit caractéristique, différent pour chaque patient.

La santé mentale en débat

14/03/2014




La conférence a réuni un public nombreux à Cap Cinéma d'Agen. / Photo Morad Cherchari.
La conférence a réuni un public nombreux à Cap Cinéma d'Agen. / Photo Morad Cherchari.
La maladie mentale est souvent stigmatisée par la société. Ses différentes problématiques ont été traitées hier lors d’un colloque à Agen entre hospitalisations sous contrainte et psychiatrie en milieu ouvert.
Une conférence-débat a eu lieu hier après-midi à Cap’Cinéma d’Agen dans le cadre de la semaine d’information sur la santé mentale. Pilotée par le pôle d’Agen-Albret du centre hospitalier départemental de la Candélie, placé sous la responsabilité du médecin psychiatre Fabien Aubat avec l’appui des structures interhospitalières «Van-Gogh» et «Antonin-Artaud» et de psychologues, cette manifestation a rassemblé trois cents personnes dont des patients évoluant en milieu ouvert, leurs familles, des professionnels de santé et des associations.
Une communication qui avait pour thème central : «Psychiatrie : entre stigmatisation et réalité». Un vaste sujet étayé par des témoignages de patients, d’infirmières… «L’enfermement est différent aujourd’hui et on ne les appelle plus les fous. Mais on reste enfermé aussi dans un regard, un comportement», a fait valoir une dame dans le public. Parmi les déclinaisons de ce colloque : la présentation des structures du CHD ; l’histoire de la stigmatisation en psychiatrie depuis l’antiquité ; la schizophrénie et la bipolarité ; la gestion de l’état de crise ; le repérage des personnes en souffrance ; la réhabilitation psychosociale et la psycho éducation outil visant à déstigmatiser la maladie psychiatrique.

jeudi 13 mars 2014

"L'absurdité des diagnostics infirmiers..."

13.03.14

De temps à autres, on reçoit spontanément à la rédaction des réactions d'infirmiers que l'on a envie de partager, de soumettre à l'avis de la communauté... Alors à la lecture de ce "coup de gueule" que pensez-vous des diagnostics infirmiers ? Un vieux débat !

Petit rappel : le principe du diagnostic infirmier sous forme de Données/Actions/Résultats (DAR) est inspiré du modèle américain : un patient est aussi un client, à qui le plan de soins infirmier est « vendu » comme produit de consommation. L'atteinte du résultat s'évalue aussi comme une satisfaction-client du produit vendu.
Le diagnostic infirmier est censé répondre à un besoin de la profession infirmière d'acquérir plus d'autonomie, de reconnaissance et de qualité de soins pour la personne soignée. Or, c'est l'effet inverse qui se produit, il faut que le patient entre dans une case. C'est donc l'opposé d'une "démarche diagnostic". Résultat : on enlève toute réflexion à l'infirmière.


Quelle liberté dans les hôpitaux psychiatriques ?

Paris, le jeudi 13 mars 2014 – Créé en 2007, le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), a, par le biais de son représentant, Jean-Marie Delarue, choisi d’étendre sa mission bien au-delà des seules prisons. C’est ainsi, qu’année après année, les rapports de cette institution se penchent sur les conditions de vie en des lieux où la privation de liberté n’est pas nécessairement le résultat d’une décision de justice. Les établissements de santé où sont accueillis les patients hospitalisés sous contrainte suscitent notamment une attention soutenue de la part du CGLPL. 

Intervention du juge des libertés : une pratique « perfectible »

Son dernier rapport annuel rendu public mardi 11 mars ne fait pas exception. Dans la droite ligne du rapport établi par le député socialiste Denys Robiliard, le CGLPL constate tout d’abord que le nombre d’hospitalisations sans consentement a fortement progressé entre 2006 et 2011, de 44 % en ce qui concerne les admissions à la demande d’un tiers et de 41,5 % pour celles sur décision d’un représentant de l’Etat. Face à cet afflux, la préservation des droits fondamentaux des patients est plus que jamais une priorité. On le sait, depuis la loi du 5 juillet 2011 modifiée par celle du 27 septembre 2013, le juge des libertés doit désormais obligatoirement intervenir dans les douze jours suivant le placement du malade, afin d’examiner sa situation, ainsi que tous les six mois. Cette présence du juge a suscité bien des remous dans les établissements psychiatriques : outre les difficultés pratiques qu’elle engendre (notamment en ce qui concerne le déplacement des malades au tribunal de grande instance), elle est également vécue comme une suspicion à leur encontre par les personnels soignants qui ont par ailleurs du mal à accepter que le juge puisse avoir un droit de regard raisonné sur des situations cliniques dont ils estiment qu’il ne peut prendre la mesure de la complexité. Le CGLPL reconnaît ces difficultés et ajoute que « le juge renvoie à une image répressive » souvent source d’angoisse pour les malades. Il remarque par ailleurs que « la défense des personnes admises en soins sous contrainte est embryonnaire ». D’une manière générale, l’intervention du juge des libertés est considérée comme « perfectible ».


mardi 11 mars 2014

Julia Kristeva : "La mère libre n'est pas encore née"

La philosophe, psychanalyste et féministe est la rédactrice en chef d'un jour de l'Humanité à paraître ce vendredi.

Barthes l’Indien

LE MONDE | Par 
Le site Internet de l’Institut national de l’audiovisuel réserve des pépites insoupçonnées. Ainsi suis-je tombé, via Twitter, sur un entretien mené par Pierre Desgraupes avec Roland Barthes au moment que paraissait son fameux recueil d’essais, Mythologies(1957).
En visionnant ce document (www.ina.fr/video), ma première surprise a été de voir et d’entendre l’écrivain en mouvement – alors que j’en connaissais surtout des portraits photographiques ou des enregistrements radiophoniques – et à un encore jeune âge.
A l’époque (29 mai 1957) de cette émission (« Lectures pour tous »), Barthes a 42 ans, ce teint mat d’homme du Sud-Ouest qu’il sembla perdre avec l’âge et à mesure que le fond de déprime flottante qui semblait toujours l’accompagner prenait le dessus. A vrai dire, sur ces images en noir et blanc restaurées, Barthes a presque l’air d’un Indien au teint olivâtre. Et sa séduction est d’autant plus frappante que rien, dans son ton et son attitude, ne cherche à séduire.
Il y a dans l’expression et l’intonation de l’écrivain une neutralité feutrée qui semble l’envers paradoxal de la virtuosité brillante et maniériste dont témoigne si souvent son écriture. On peut y entendre la « patine » que Barthes admirait dans l’art « sans intention » du baryton Charles Panzéra (avec qui il étudia le chant et qu’il évoque dans un chapitre de Mythologies) et qui manque à sa langue livresque.

Peut-on tolérer l’isolement contraint ?

03/03/2014
Malgré une décision de la Cour suprême des États-Unis déclarant (dès 1890 !) l’isolement dans les prisons « inconstitutionnel », le recours à ce procédé est, « plus de cent ans plus tard, loin d’être illégal », dans ce pays comme dans d’autres. Au contraire, l’isolement est souvent « largement pratiqué » par les autorités pénitentiaires du monde entier, sans parler des médecins prescrivant une chambre d’isolement dans les hôpitaux psychiatriques pour « malades difficiles. »
Si elle présentait un caractère exceptionnel, cette situation serait encore acceptable, faute d’autre solution concrète. Mais appliquée couramment, et à une grande échelle, elle suscite un malaise dans des pays à prétention humaniste et démocratique. Par exemple, « les États-Unis détiennent le plus grand nombre de prisonniers à l’isolement, avec des estimations allant de 20 000 à 80 000 détenus à un moment donné. » On a même reproché au système carcéral des États-Unis de constituer de facto « le plus grand établissement psychiatrique » du pays, car il est « démontré que l’isolement induit psychoses, dépressions, anxiété, voire un risque aigu de suicide. »

Des coups sur la tête, retour de bâton

Les études explorant les relations entres les traumatismes crâniens et des troubles psychiatriques ultérieurs souffrent souvent de faiblesses méthodologiques et montrent des résultats contradictoires.
Dans une nouvelle recherche, la plus vaste étude réalisée à ce jour sur ce thème, les auteurs ont exploité les registres statistiques du Danemark pour évaluer l’incidence des psychoses apparentées à la schizophrénie, des troubles unipolaires, bipolaires, ou d’origine organique chez plus de 110 000 personnes avec un antécédent de traumatisme crânien. Les données ont été ajustées en fonction du sexe, de l’âge, de l’histoire psychiatrique de la famille, des antécédents éventuels de comitialité, du contexte infectieux ou auto-immun, et des fractures n’impliquant pas le crâne ni le rachis.

Le DSM, un frein à la recherche pour deux générations ?

Les « échecs » du DSM devraient constituer un « appel » incitant les psychiatres européens à « se réveiller » pour réinvestir leur fructueux héritage de psychopathologie, estime un praticien (exerçant à Boston, États-Unis) dans Acta Psychiatrica Scandinavica. Selon l’auteur, deux courants principaux se dégagent, dans les critiques formulées contre le DSM-5.

Quel avenir pour la psychiatrie ?

05/03/2014 
Médecin-résident au département de psychiatrie de l’Université d’Ontario (Canada), le Dr. Barinder Singh évoque l’état critique de cette discipline : « Le nombre des étudiants en médecine s’orientant vers la psychiatrie a diminué de plus de 50 % depuis 2009 et le nombre de psychiatres a baissé de 26 % en dix ans » alors que, durant la même période, « l’effectif global des médecins a augmenté de plus de 31 %. »
Ce constat concerne le Royaume-Uni, mais la situation en France est aussi préoccupante. Et aux États-Unis, en 2012, moins de 4 % des nouveaux diplômés ont choisi de se spécialiser en psychiatrie. Pourtant, le tableau n’est pas si sombre. Certains de ces jeunes médecins auraient pu avoir accès à n’importe quelle spécialité, mais ils ont choisi de se diriger vers la psychiatrie, avec parfois l’ambition de devenir des pionniers écrivant une page d’histoire, car la psychiatrie se trouve probablement à un tournant où peut s’opérer « sa mutation vers une neuroscience clinique. »