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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 17 juillet 2013

Poupons en colère

Les puéricultrices ont manifesté pour réclamer une finalisation de la réforme de leurs études, et pour que les actes exclusifs qu’elles pratiquent actuellement soient enfin reconnus par le Code de la santé publique 

MC DISS
MC DISS
Sirènes et cornets, poupons brandis, slogans chantés : « Marysol, si tu savais, la puer tout ce qu’elle fait ! ». Les puéricultrices ont fêté bruyamment, le 13 juillet, les trente ans de leur programme, devant le Ministère des Affaires sociales et de la Santé. « Nous manifestons pour essayer de nous faire entendre, mais aussi nous faire connaître,explique Gwendoline Bourdin, étudiante à l’école de Tours. Les gens ne savent pas qui nous sommes. Il y a même des professionnels de santé qui ne savent pas que la puéricultrice est une infirmière. ».

mardi 16 juillet 2013

Services sociaux : n’oubliez pas le médecin traitant !

, par Didier Ménard

La vie dans nos quartiers populaires n'est pas un long fleuve tranquille, faite de joie et de bonheur. Certaines familles rencontrent des difficultés qu'elles tentent de surmonter à leur façon. Parfois la difficulté conduit à exposer les enfants à des dangers : manque d'affection (rare), faux pas éducatifs, violences verbales, parfois physiques. Surtout, l'apparition d'un « laisser-faire éducatif » tant l'énergie est mobilisée pour faire face à tous les autres problèmes. Il est donc normal que les professionnels de la santé, du social, de l'éducation se préoccupent des risques de maltraitances que peuvent subir les enfants. Entre la maltraitance évidente et le difficile exercice de la parentalité, il y a autant de situations différentes qu'il y a de familles.

Je suis devenu le médecin traitant d'une famille, qui était en proie à des difficultés majeures : mésentente dans le couple, avec violences liées à l'alcoolisation, épuisement de la mère avec comme modalité éducative l'affrontement aux enfants et la violence verbale. Cela a conduit à une « dénonciation » téléphonique par le voisinage. Il en a résulté une intervention sociale puis judiciaire conduisant au placement des 4 enfants. Il ne s'agit pas ici de remettre en cause cette décision de justice : mais au regard de ce qui s'est passé à la suite de ce placement, d'essayer de comprendre pourquoi la famille a peu de chances de se reconstituer et pourquoi le médecin traitant qui est au cœur de la problématique médico-sociale est systématiquement exclu du processus thérapeutique pouvant aider cette famille à sortir de cette situation.

Les industriels du médicament contestent les recommandations de la Sécu

 Les industriels du Leem et ceux du Gemme n’ont pas apprécié le dernier rapport de l’Assurance Maladie qui préconise d’économiser jusqu’à 2,48 milliards d’euros. Le président du Leem, Hervé Gisserot, a déclaré que « la CNAMTS cède une nouvelle fois à un réflexe de facilité qui consiste, année après année, à faire peser sur le médicament l’essentiel des efforts de maîtrise, en différant à chaque fois les réformes de structure ». Même son de cloche du côté du Gemme qui critique les recommandations de la CNAM demandeuse de « nouvelles baisses de prix des médicaments génériques ». Les industriels du générique proposent plutôt d’« agir sur la prescription » afin que les médecins soient incités à prescrire en DCI des molécules qui disposent d’un générique.

Le vieillissement de la population joue pour peu dans l'augmentation de l'activité hospitalière

 12/07/13 
Régulièrement invoqué comme facteur majeur de la croissance des dépenses hospitalières, le rôle du vieillissement de la population, "phénomène exogène et inéluctable", est examiné dans le dernier rapport de l’assurance maladie sur les charges et produits 2014. Contre toute attente, les conclusions nuancent fortement ce diagnostic.
L’impact du vieillissement s’avère très limité : 0,5 à 0,7 point de croissance par an. Loin d’être "une déferlante", pour reprendre les mots du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM). Aussi, et alors que le volume d’activité hospitalière a augmenté de 5,6% entre 2009 et 2011, la caisse nationale a souhaité décrypter les réelles causes d’une telle hausse. Pour conduire cette analyse, elle s’appuie pour cela sur les données fournies par l’Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH - lire aussi nos sujets du 11/07/2013,09/07/2013).

Le droit de vote des résidants en EHPAD ne fait toujours pas l'objet de mesures spécifiques

2014 sera une année électorale : élections municipales, européennes. Favoriser l'accès au vote pour les résidants des EHPAD s'avère être un enjeu tant pour l'exercice de leur citoyenneté que pour leur implication envers les choix de société.
En réponse à la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie, Michèle Delaunay, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) a remis le 27 juin dernier un avis sur l'effectivité des droits des personnes âgées (lire aussi notre sujet du 03/07/2013). La CNCDH a notamment mis en évidence l'absence de dispositifs spécifiques, en France, concernant le droit de vote des résidants en EHPAD. "Dans certaines municipalités et EHPAD, des initiatives ont été menées pour faciliter le vote des seniors", précise l'avis. Développer ces dispositifs, tel que le vote par procuration, est donc fortement recommandé par la CNCDH.

La HAS veut renforcer le service rendu de la certification pour en favoriser l'adhésion

 12/07/13
S'appuyant sur une enquête Ipsos à paraître cet été, la HAS a confirmé les évolutions de la certification dans sa 4e itération. Au programme : efficacité et valeur ajoutée. Et de faire ainsi de la V2014, un dispositif du quotidien au travers du programme d'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins.
En amont de la publication cet été d'une étude Ipsos* sur la perception et les attentes des professionnels et des représentants des usagers vis-à-vis de la certification, la Haute autorité de santé (HAS) livre quelques éléments dans sa lettre Certification & Actualités n°10 (juillet-septembre 2013). L'agence indique avoir conduit cette enquête qualitative et quantitative pour faire évoluer la certification, partant du postulat qu'"une certification répondant aux attentes des professionnels et corrigeant les faiblesses identifiées dans la perception aura un impact plus important par renforcement de son appropriation et de son utilité pour la démarche d'amélioration des établissements". 

Le gouvernement révise le statut des fonctionnaires sous une forme souple et protectrice

Dans le projet de loi relatif à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires qui sera présenté au Conseil des ministres le 17 juillet, dès l'article premier, les fondamentaux seront rappelés : neutralité, impartialité, laïcité et probité. Marylise Lebranchu a annoncé la couleur.
Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique présentera le projet de loi relatif à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires au Conseil des ministres du 17 juillet prochain, dans un contexte où la loi statutaire fondamentale fêtera ses trente ans. À l'occasion ce 11 juillet du colloque consacré à ce trentième anniversaire de la loi "Le Pors" du 13 juillet 1983, dans un discours de clôture transmis à Hospimedia, la ministre a dévoilé l'esprit et les grandes lignes de ce texte. Globalement, la loi n'a que peu changé et les valeurs qu'elle porte demeurent toujours d'actualité, malgré de nombreuses évolutions de la société. Cependant, d'après Marylise Lebranchu, "la fonction publique de carrière n'a d'avenir que dans la conciliation permanente entre l'adaptation aux besoins du service et la prise en compte des aspirations des agents". D'où l'adaptation de ce statut sous une forme "suffisamment souple et protectrice", a-t-elle indiqué.

Des hommes brisent le silence

 CANADA
Santé mentale

Malgré les nombreuses campagnes de promotion sur la santé mentale, plusieurs tabous et préjugés existent encore dans notre société. Trois hommes ayant bénéficié des services du Centre Le Phare ont choisi de briser le silence en témoignant de leur situation de vie. Craignant toutefois certaines réactions de la société, et de leur entourage, c'est sous le couvert de l'anonymat qu'ils ont choisi de se livrer à cœur ouvert.

Georges (prénom fictif), Stéphane et Dany vivent quotidiennement avec leur maladie respective. Ils ont appris à apprivoiser leur trouble en santé mentale. Mais de là à parler ouvertement de leur maladie, il y a un pas difficile à franchir.


«Le problème, c'est qu'aujourd'hui plusieurs médias sensationnalistes mettent l'emphase sur le lien possible entre un événement dramatique comme une tuerie et les problèmes de son auteur. Mais, il ne faut surtout pas relier obligatoirement maladie mentale et violence. Ça amène une stigmatisation des personnes atteintes », expliquent les trois hommes âgés respectivement de 53, 42 et 32 ans.

De petites et grandes guérisons sur la rue de l’Éclair


L’Actuel a visité, en collaboration avec Group’Action Val-Bélair, différents organismes desservant le territoire de la Haute-Saint-Charles notamment Val-Bélair. Au courant de l’été, six services sont présentés afin de les faire découvrir ou redécouvrir à la population.

Dans une résidence de couleur pastel sur la rue de l’Éclair à Val-Bélair, de petites et grandes guérisons se produisent quotidiennement. Chaque année, une cinquantaine d’adultes vivant avec une maladie mentale y entrent à bout de souffle. À la suite d’un répit d’une durée de 12 semaines jumelé à des ateliers psychoéducatifs et de suivis individuels, ils quittent l’esprit plus léger.