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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 25 juin 2013

Autisme : "Le gouvernement doit prendre en compte d'autres méthodes"

Le Monde.fr | Par 
La Main à l'oreille est née en 2012, année consacrée à l'autisme grande cause nationale, pour porter une parole autre : nous refusons de réduire l'autisme à la seule dimension déficitaire et sa prise en charge à la seule approche rééducative, nous voulons promouvoir la place des personnes autistes dans la Cité, sans nous référer à une norme sociale ou comportementale.
Le gouvernement découvre alors l'autisme. Marie Arlette Carlotti, la ministre déléguée aux personnes handicapées se tourne maintenant vers d'autres aventures, mais nous laisse un 3ème Plan Autisme rapidement ficelé, accompagné de déclarations martiales : "En ouvrant ce dossier, j'ai trouvé une situation conflictuelle, un climat tendu, je n'en veux plus." Elle a, en effet, vécu des moments très chahutés. J'en ai été témoin lors d'un colloque au Sénat dédié à l'autisme, où un groupe de parents bien déterminés l'empêchait de parler. Le député Gwendal Rouillard qui a choisi de soutenir les plus virulents, était à la tribune, les yeux mi-clos et le sourire aux lèvres. Comme la ministre était toujours coincée sur le premier paragraphe de son discours, il a levé un bras et a demandé silence aux parents en les mettant en garde "ne prenez pas la ministre pour cible,n'oubliez pas que votre véritable ennemi, c'est la psychanalyse".

Visite au cœur du nouvel hôpital Purpan à 500 millions d'euros


Publié le 23/06/2013


L'hôpital Pierre-Paul Riquet ouvrira en mars 2014. D'une superficie de 85 000 m2, il a nécessité plus de 5 ans de travaux et 350 millions d'euros d'investissement dont 40 millions d'euros pour les équipements. Ce nouvel hôpital de 480 chambres est équipé de 26 blocs opératoires./Photo DDM Xavier de Fenoyl
L'hôpital Pierre-Paul Riquet ouvrira en mars 2014. D'une superficie de 85 000 m2, il a nécessité plus de 5 ans de travaux et 350 millions d'euros d'investissement dont 40 millions d'euros pour les équipements. Ce nouvel hôpital de 480 chambres est équipé de 26 blocs opératoires./Photo DDM Xavier de Fenoyl
DIAPORAMA -- Le nouveau Purpan prend forme. Autour du vaisseau principal, Pierre-Paul Riquet, l’hôpital déplace son activité vers la plaine et la ligne de tramway. Investissement : plus de 500 millions d’euros.
Le long de la ligne de tramway, le nouvel hôpital prend forme. Autour des façades de verre et de terre cuite, les grues et engins de chantier occupent la plaine. Premier bâtiment à entrer en fonction, la psychiatrie. Elle accueillera les patients au mois d’octobre. En face, le bâtiment Urgences Réanimation Médecines (URM) grandit de jour en jour. Il ouvrira en février 2015. Déjà, une passerelle qui doit le relier à son voisin, l’hôpital Pierre-Paul Riquet (PPR) s’élève. Ce dernier, impressionnant vaisseau de 85 000 m2, sera le cœur du nouveau Purpan. Depuis trois semaines, les lettres Hôpital Pierre-Paul Riquet brillent au-dessus du hall principal. La date d’entrée dans les lieux vient d’être choisie : PPR sera définitivement occupé le 17 mars 2014 après une période de déménagement de huit semaines. «Il a fallu repousser cette date pour tenir compte des fêtes de fin d’année et des vacances scolaires. L’organisation médicale est en cours. Déménager tout en maintenant une activité, c’est toujours compliqué, surtout avec un plateau technique aussi lourd » confie Hugues Ferrand, directeur du site de Purpan. Et les dimensions exceptionnelles de cet hôpital de 600 lits le confirment : des couloirs de 198 mètres, 7 000 portes, 26 blocs opératoires, 3 IRM, 2 scanners, 480 chambres…



dimanche 23 juin 2013

Duos sur le divan

19 juin 2013

Le couple psychanalysé

Ecrit par plusieurs psychanalystes et spécialistes des thérapies de couple de renom, introduit par Eric Smadja, psychiatre et anthropologue, ce livre a le grand mérite de traiter de l’entité couple en y incluant non seulement sa réalité psychique mais également sa réalité socioculturelle contemporaine. Il ne saurait mieux tomber à un moment où la France entière débat de la nature et de la définition du couple !
Comme le remarque Smadja, les couples contemporains sont devenus, depuis quelques années, «instables, fragiles, polymorphes et exigeants». Ils sont en ce sens des représentants exemplaires de notre société occidentale individualiste, traversée de courants paradoxaux.
Le Magazine Littéraire 

La Chambre aux échos

Roman écologique, neurologique, policier, et métaphoriquement politique, La Chambre aux échos du grand auteur américain Richard Powers entre en résonance avec notre époque. 
   Les voies de la traduction sont parfois impénétrables. Comment comprendre que le moindre premier roman new-yorkais à la mode débarque chez nous dans des délais record mais qu’il ait fallu vingt ans pour lire en français un livre de Richard Powers, l’un des meilleurs écrivains américains contemporains ? Auteur d’une dizaine de romans, cet ancien informaticien, converti à la littérature après des études de physique, s’est fait une spécialité des sujets scientifiques lourds, traités dans des récits qui impressionnent par leur souffle, leur documentation et leurs dimensions. Dans The Gold Bug Variations, il abordait le thème de la génétique ; dans Galatea 2.2, l’intelligence artificielle et la neurologie cognitive ; dans Gain, l’industrie chimique et les entreprises capitalistes, ce qui lui avait valu de flatteuses comparaisons avec William Gaddis et Thomas Pynchon ; dans Plowing the Dark, enfin, les technologies de réalité virtuelle. Autant de romans dont on attend impatiemment les traductions, après celles des monumentaux Trois fermiers s’en vont au bal son premier livre, publié en 1985 et Le temps où nous chantions qui vient de paraître en poche chez 10-18 – lesquels montraient également, chacun à leur manière, son inclination pour les sujets sociétaux et historiques. Couronné en 2006 par le « National Book Award », la plus prestigieuse distinction littéraire américaine, La chambre aux échos s’empare à son tour d’un problème scientifique complexe, habilement mêlé à une réflexion métaphorique sur le 11-septembre : le cerveau humain et ses dérèglements, lorsqu’un traumatisme en transforme le fonctionnement.


Pour la libération des Femen en Tunisie

Le Monde.fr | Par 


Amina Sbouï, le 5 juin dans un tribunal de Tunis.
Amina Sbouï, le 5 juin dans un tribunal de Tunis. | AFP/SALAH HABIBI

Dans quelques semaines, début juillet, François Hollande doit se rendre en Tunisie. Ce sera sa première visite officielle dans ce pays qui traverse une période de transition incroyablement complexe et difficile, partagée entre les espoirs soulevés par la révolution et l'angoisse de voir un régime autoritaire succéder à un autre. Au moment où il foulera le sol de Tunis, il aura en tête ce contexte, éminemment délicat, mais nous lui demandons de garder en tête quatre visages et prénoms. Amina, Pauline, Joséphine et Marguerite. Une Tunisienne, une Allemande et deux Françaises. Quatre Femen. Elles croupissent actuellement en prison à cause de sanctions totalement disproportionnées au regard de leurs actes et contraires aux normes attendues d'un Etat de droit.
Trois d'entre elles, dont deux activistes françaises, viennent d'écoper de quatre mois de prison ferme pour avoir manifesté seins nus devant le Palais de justice. Un acte considéré comme une "atteinte à la pudeur, aux bonnes mœurs et trouble à l'ordre public", alors qu'il s'agissait d'une protestation pacifique, demandant la libération d'Amina, la première Femen tunisienne, elle-même détenue de façon arbitraire depuis plusieurs semaines.

samedi 22 juin 2013

Gros conflit social à l’hôpital psychiatrique de Caen

C’est un plan de réduction des coûts qui a mis le feu aux poudres. L’hôpital psychiatrique de Caen, en proie à un mouvement social depuis une semaine, n’admet plus de nouveaux patients depuis lundi matin. Le personnel proteste contre toute une série de mesures d’économie (la suppression de jours de RTT par exemple).
Le bras de fer entre la direction, qui souhaite anticiper un déficit à venir, et l’intersyndicale CGT-CFDT-SUD, a connu un rebondissement ce mercredi matin. Selon l’intersyndicale, la direction de l’hôpital a décidé le retrait des mesures d’économie annoncées la semaine dernière. Le ralliement des médecins et de la CME aurait conduit l’administration à revenir sur ses arbitrages.
Une réunion tripartite est annoncée, regroupant les médecins, les syndicats de personnel et la direction, pour débattre collectivement de l’avenir de l’hôpital.
 19/06/2013

Des psychiatres dénoncent de mauvaises conditions de travail

Par Sophie Davaris. 19.06.2013
Neuf médecins mettent en cause la manière de diriger du responsable du Département de psychiatrie des HUG.
Le Département de santé mentale et de psychiatrie des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) est-il en crise? Trente chefs de clinique sur 89 sont partis en un an, apprenait-on il y a six mois. Neuf de ses médecins viennent d’écrire une lettre au chef du Département, le professeur Panteleimon Giannakopoulos pour lui dire les «réelles raisons de leur départ» et mettre en cause sa «manière de diriger».
«Il est clairement apparu que nos conditions de travail [se sont] dégradées», écrivent les médecins, dont certains sont partis alors qu’ils avaient envisagé de s’investir dans une carrière académique. «Nous avons tous observé que votre manière de diriger le Département a occasionné une augmentation importante de notre charge de travail qui rapidement s’est transformée en surcharge, alors qu’en parallèle nos conditions générales de travail, la communication au sein du Département et la manière dont nous nous sentions traités et entendus se dégradaient.»

Purpan : premier jour de grève en psychiatrie

Les grévistes se sont rassemblés hier à Casselardit./DDM, Michel Labonne
Les grévistes se sont rassemblés hier à Casselardit./DDM, Michel Labonne
Ils se disent en souffrance, inquiets. Une dizaine d’agents de la psychiatrie adulte de Purpan étaient rassemblés hier après-midi pour marquer le début de leur mouvement de grève à l’appel des syndicats CGT et Sud. Face au vieux bâtiment de Casselardit qu’ils quitteront au mois d’octobre pour des locaux neufs de 6 000 m2, ils se déclarent en grève illimitée. «Nous sommes très heureux d’aller travailler dans ces nouveaux locaux mais ce bâtiment sera deux fois plus grand et il n’est pas prévu plus de personnel » souligne une infirmière. «Des couloirs de 80 mètres, c’est trop long pour deux infirmières la nuit. Et s’il y a plus de chambres d’isolement, il faut plus de personnel », complète une de ses collègues. Les syndicats ont estimé les besoins à 8 aides-soignants et 8 infirmiers supplémentaires.
À la direction du centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse, c’est l’incompréhension. «Nous allons avoir un outil de soins formidable, des locaux magnifiques. Il est prévu un renforcement des effectifs avec quatre ou cinq postes de plus. On ne comprend pas ce mouvement qui concerne une dizaine de personnes sur un pôle de 360 » souligne Bénédicte Motte, secrétaire générale du CHU.
Le nouveau bâtiment de psychiatrie a nécessité un investissement de 25 millions d’euros.
Publié le 19/06/2013



Vincent van Gogh / Antonin Artaud. Le suicidé de la société - Musée d'Orsay

Vincent van Gogh / Antonin Artaud. Le suicide de la societe - Musee d'OrsayDu 11 mars au 15 juin 2014

Quelques jours avant l'ouverture d'une rétrospective Van Gogh à Paris en 1947, le galeriste Pierre Loeb suggéra à Antonin Artaud (1896-1948) d'écrire un texte sur le peintre.

Prenant le contrepied de la thèse de l'aliénation, Artaud s'attacha à démontrer comment la lucidité supérieure de Van Gogh gênait les consciences ordinaires. En voulant l'empêcher d'émettre « d'insupportables vérités », ceux que sa peinture dérangeait le poussèrent au suicide.

En s'appuyant sur les catégories ou les désignations singulières mises en avant par Artaud dans Van Gogh « le suicidé de la société », le parcours de l'exposition se déroule à travers une trentaine de tableaux, un choix de dessins et de lettres de Van Gogh ainsi qu'une sélection d'oeuvres graphiques du poète-dessinateur.

Vincent van Gogh / Antonin Artaud. Le suicidé de la société
Du 11 mars au 15 juin 2014 
Du mardi au dimanche de 9h30 à 18h30 
Tous les jeudis de 9h30 à 21h45
Tarif plein : 9€
Tarif réduit : 6,50€ // Pour plus d'informations cliquez ici

Musée d'Orsay 
5, Quai Anatole France 
75007 Paris 
M°Assemblée Nationale

www.musee-orsay.fr

Personnes âgées : enquête ministérielle sur la « Silver Économie »

Le ministre du Redressement productifArnaud Montebourg et la ministre déléguée aux Personnes âgées et à l’Autonomie MichèleDelaunay ont lancé une enquête prospective sur laSilver Économie. De quoi s’agit-il ? La filière qui regroupe toutes les entreprises et services pour et avec les personnes âgées : services personnalisés, technologies pour l’autonomie, téléassistance, dispositifs de prévention...
Aux États-Unis, ce secteur économique et industriel affiche un taux de croissance de 12 % par an. La France compte 15 millions de personnes âgées – le monde, 900 millions. « Les initiatives sont nombreuses pour répondre aux nouvelles attentes quant à l’amélioration du confort de vie. C’est une opportunité à ne pas manquer pour l’industrie française »,assurent les deux ministères.
L’enquête vise à recenser l’ensemble des entreprises de la Silver Économie et à apprécier leur poids économique. Elle doit aussi permettre de mieux cerner les freins et leviers de développement du secteur.
Des perspectives à 5 ans devraient être élaborées. Un rapport sur laSilver Économie est en cours de finalisation.
› C. G.
 21/06/2013

La Belgique s’apprête à dépénaliser l’euthanasie pour les mineurs

Dix ans après la loi dépénalisant partiellement l’euthanasie, le Sénat belge examine depuis le 12 juin une proposition de loi visant à étendre cette possibilité aux mineurs disposant de la« capacité de discernement ». Une majorité politique semble s’être dégagée en faveur de la proposition malgré l’opposition des deux partis d’inspiration chrétienne membres de la coalition gouvernementale.
Quatre sénateurs – deux socialistes et deux libéraux, francophones et néerlandophones – ont présenté 4 propositions de loi visant à modifier la loi de 2002 qui avait légalisé l’euthanasie pour les adultes sous certaines conditions. Ces textes, fruits de quatre mois de débats au Parlement qui n’ont pas ému l’opinion. Deux partis de la majorité, le parti chrétien-démocrate flamand CD & V et la formation centriste francophone d’inspiration chrétienne CDH devraient s’y opposer.

vendredi 21 juin 2013

Psyzanie à Saint-Germain-des-Prés

LE MONDE | Par 
La psychanalyste iranienne Mitra Kadavar, le 12 juin, à Paris.
La psychanalyste iranienne Mitra Kadavar, le 12 juin, à Paris. | ENRICO DAGNINO POUR "LE MONDE"
Elle porte les cheveux bouclés sur les épaules et jette sur Paris, ou plutôt sur Saint-Germain-des-Prés, les mêmes yeux noirs que les Persans de Montesquieu. Faussement naïfs, pas tout à fait dupes. Personne, dans le 6e arrondissement de la capitale où elle a choisi son hôtel, ne reconnaît l'Iranienne. Personne ne la cherche, ni ses soutiens d'hier ni même la presse. Internée pendant deux mois dans un hôpital psychiatrique de Téhéran, Mitra Kadivar a pourtant réuni sur son nom – et un site, Mitra2013 –, début février, quelque 4 500 signatures du tout-Paris intellectuel et médiatique réclamant sa libération. "Les artistes, les politiques, les scientifiques, tout le monde a signé ! Maintenant encore je n'en reviens pas. Car, au fond, il ne s'agit que de l'erreur d'un médecin, suite à une triviale querelle de voisinage, dit-elle. Mon internement n'était pas politique."
Rien sans doute n'aurait existé si Mitra Kadivar, médecin et psychanalyste iranienne "analysée" lors de son séjour à Paris, entre 1983 et 1993, n'avait eu l'idée d'ouvrir, en 2012, un centre pour toxicomanes, au 1er étage de son appartement, dans le quartier d'Hesarak, au nord-ouest de Téhéran. Et surtout – "par politesse", assure-t-elle – si elle n'avait prévenu ses voisins des trois étages supérieurs.



De quoi se moque-t-on ?

BÉJA Alice et CHARRIN Ève
  Ironie partout, critique nulle part. Introduction (en accès libre)
CHARRIN Ève
  Rire pour se protéger du monde
MEDDEB Hind
  « Dégage ! » Quand les Tunisiens persiflent le pouvoir
BŒSPFLUG François
  La moquerie par l'image : un retour du blasphème ? (entretien)
PEETERS Benoît
  L'acharnement ironique (entretien)
LINK Perry
  Mo Yan : se moquer sans faire de vagues
FŒSSEL Michaël
  Hegel, Kierkegaard et l'ironie contemporaine

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QualitéLa HAS lance un programme expérimental de valorisation de la dynamique d'équipe



Avec un peu de retard par rapport à ce qui avait été annoncé à l'automne 2012 (lire notre sujet du 19/09/2012), la Haute autorité de santé (HAS) vient de lancer un Programme expérimental d'amélioration continue du travail en équipe (PACTE). "La notion d'équipe aussi naturelle puisse-t-elle paraître en milieu de soins, est un facteur de qualité et de sécurité des soins encore mal exploité", estime l'agence dans un communiqué, qui constate à ce jour essentiellement "une juxtaposition d'expertises", insuffisamment articulée "autour d'une culture et d'un objectif commun". 


La HAS sélectionnera durant l'été 2013 une quinzaine d'équipes pluriprofessionnelles volontaires sur l'ensemble du territoire et avec la meilleure représentativité des établissements et des secteurs d'activité, informe Laetitia May-Michelangeli, responsable de la Mission sécurité du patient au sein de l'agence. Leur engagement ainsi que celui de l'établissement, l'appui local voire régional disponible et l'état d'avancement dans un projet collectif interviendront dans le choix de ces candidats, précise-t-elle, soulignant qu'un cahier des charges sera disponible à la fin de l'automne. L'expérimentation débuterait alors en 2014. 
Vidéo IMAGES IN VIVO

Autisme : soignants divisés, parents déboussolés

19 juin 2013
Pendant un an, Libération.fr a suivi la bataille qui oppose deux courants pour soigner l'autisme : les méthodes comportementales d'un côté, les approches psychanalytiques de l'autre.
Ce documentaire d'une vingtaine de minutes, Autisme: soignants divisés, parents déboussolés, propose des images rares d'une séance de «packing», à l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois (93), sous la direction de la psychiatre Anne Juteau. Aujourd’hui, cette méthode psychanalytique d'enveloppement de l'enfant dans des linges froids n’est autorisée que dans un cadre expérimental, avec l’autorisation des parents.
En juillet 2012, Libération a filmé également à FuturoSchool, où l'ABA («Applied Behavior Analysis» : Analyse appliquée du comportement) est mise en place. Une méthode comportementale qui permet aux enfants d'apprendre à lire, écrire et compter en valorisant très fort l'enfant autiste et en lui proposant une récompense à chaque effort fourni (jeux vidéo, chips, balle...).
Marie-Arlette Carlotti, la ministre déléguée aux Personnes handicapées, favorise, dans son «plan autisme», les méthodes comportementales, défendues par la plupart des associations de parents d'enfants autistes, au détriment des approches psychanalytiques. Elle suit ainsi les recommandations de la Haute Autorité de santé, qui font pourtant polémique.
Libération décortique les enjeux de cette bataille avec Brigitte Chamak, sociologue à l'Inserm.
Vidéo à voir ici

Pour les directeurs, la planification des soins tient davantage du "Gosplan" que de la négociation

20/06/13 La cote des ARS n'est pas prête à remonter dans le cœur des directeurs d'établissement. À entendre les intervenants aux Journées nationales du SYNCASS-CFDT, leur planification des soins frise encore trop souvent le centralisme "soviétique", au risque d'annihiler toute approche (infra-)territoriale, aussi bien pour le secteur sanitaire que médicosocial.

Les sages-femmes françaises reçoivent un soutien européen pour lutter contre les discriminations

20/06/13 Sous le nom symbolique d'appel du 18 juin des sages-femmes françaises à Bruxelles, une délégation d'associations et de syndicats* ont porté leur doléances devant les parlementaires européens. Elles demandent notamment à être traitées avec les mêmes égards que les autres professions médicales et que soient reconnues l'autonomie et l'indépendance de leur exercice. "Après le droit de vote, l'autonomie financière et le droit à l'IVG, les sages-femmes invitent les femmes à se libérer du joug patriarcal pesant sur leur santé génésique", lit-on dans leur appel.

La FNAQPA propose de rebaptiser les EHPAD du nom de "Maisons des Âges"

20/06/13 Il y a des acronymes qui ne passent pas. Et pour la Fédération nationale avenir et qualité de vie des personnes âgées,  (FNAQPA), celui d'EHPAD doit sortir du registre de langage du secteur médico-social. Bien plus qu'une démarche cosmétique ou un simple ravalement de facade, la FNAQPA entend porter par cette demande de changement de nom, l'idée que les établissements doivent être des lieux de soins, certes, mais avant tout des lieux de vie (lire notre interview du 19/06/2013). Une manière pour la fédération de faire entendre sa position face aux zélateurs de la "sanitarisation" des EHPAD. 

Deux tiers des infirmiers refusent une orientation par dépit vers leur formation

20/06/13 Près de 65% des infirmières interrogées du 28 mai au 18 juin par le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI CFE-CGC, sur un total de 20 213) se sont déclarées hostiles à une première année commune aux formations paramédicales, indique dans un communiqué le syndicat. Ce dernier ajoute qu'il ne souhaite pas que dans le cadre de réorientations d'étudiants de filières médicales certains se retrouvent dans les filières paramédicales "par dépit au vu de leurs résultats scolaires" et que tout particulièrement l'engagement dans les professions infirmières "doit se faire par choix". 

Dominique Baudis va proposer une réforme sur les droits des patients soignés sans consentement

20/06/13

Dans son rapport annuel, le Défenseur des droits, Dominique Baudis, annonce des propositions de réforme sur le respect des droits des malades soignés en psychiatrie sans consentement. Il témoigne aussi de ses préoccupations sur la situation des personnes vulnérables dans le secteur médico-social.

La DGOS dévoile le programme de travail qui attend la psychiatrie et la santé mentale

Lors d'une audition à l'Assemblée, la DGOS a assuré de la prise en compte de la psychiatrie et de la santé mentale dans le cadre des réflexions sur le service public territorial et la Stratégie nationale de santé, en voie de finalisation. Le programme de travail de l'ANAP et de la HAS ont également été détaillés.
Dans le cadre des travaux de la mission d'information sur l'avenir de la psychiatrie et de la santé mentale menée par le député socialiste du Loir-et-Cher Denys Robiliard (lire notre sujet du31/05/2013) ont été notamment auditionnées le 20 juin Natacha Lemaire, sous-directrice de la régulation de l'offre de soins à la DGOS et Christine Bronnec, chargée des prises en charge post aigües, pathologies chroniques et santé mentale au sein de cette sous-direction à la DGOS.

jeudi 20 juin 2013

Les jeunes médecins veulent mieux concilier vie professionnelle et vie privée

Le Monde.fr | Par 
Enchaîner les gardes sur plusieurs jours, faire passer sa vie professionnelle avant sa vie de famille... les nouveaux médecins n'en veulent plus. Rien à voir avec la génération précédente. C'est ce que révèle une étude publiée jeudi 20 juin par le Syndicat des internes des hôpitaux de Paris (SIHP) et la Sofres.
Medscape  

Régulation des urgences psychiatriques : comment mener l'entretien ?

Auteur : Stéphanie Lavaud
19 juin 2013
ParisFrance — Avoir à gérer des urgences psychiatriques au téléphone n'est pas aisé mais c'est néanmoins une situation relativement fréquente. Lors du congrès Urgences 2013, le DIgor Ouss, urgentiste, (Avicenne, Bobigny) a donné quelques conseils pour mener à bien l'entretien lors de la régulation [1].

La relation avec l'appelant est fondamentale

« Dans le cas des urgences psychiatriques, il y a un aspect émotionnel chez le malade et chez l'entourage qui fait que l'on a du mal à entrer dans l'analyse sémiologique » a expliqué le Dr Ouss. « Pourtant, la psychiatrie n'est pas une science ésotérique, bien que l'on puisse le considérer de temps en temps par manque d'habitude, ou quand on est perturbé par le côté émotionnel. C'est bien une médecine comme une autre, avec de la sémiologie. Sauf que les items pour prendre une décision en urgence sont limités ».