blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 30 avril 2011


Fondation Fondamental : Aldous Huxley était-il un visionnaire ?

27 avril 2011
Par P.H.


La fondation Fondamental a été créée en juin 2007 par décret du Ministère de l’Enseignement et de la Recherche, dans le cadre des réseaux Thématiques de Recherche et de Soins. Son objet est de « faire reculer » les troubles psychiques, plus particulièrement la schizophrénie, les troubles bipolaires et l’autisme de haut niveau (syndrome d’Asperger). La vision et l’approche de Fondamental méritent réflexion pour mieux comprendre ce que l’avenir est censé réserver en termes de prise en charge des patients de la psychiatrie.
« Fondamental, fondation de coopération scientifique dédiée aux maladies mentales s’est donnée pour rôle de redonner espoir aux patients et à leurs proches », c’est ce que l’on peut lire sur leur site internet. Des scientifiques veulent « redonner espoir », préalable à toute entreprise moderne médicale crédible…L’espoir aurait-il été perdu par les patients et leurs proches ? Lequel ? A quel niveau ? Celui de guérir ? Oui, mais de quoi ?

« Aujourd’hui, les récentes avancées de la recherche permettent une nouvelle lecture des maladies mentales qui révolutionne leur approche… » poursuivent les rédacteurs du site web de Fondamental. « Ces travaux ouvrent non seulement des pistes en matière de diagnostic, de prévention et de traitements, mais peuvent – et doivent – accompagner l’émergence d’un nouveau regard sur ces pathologies. »

La fondation exprime donc que les « récentes avancées de la recherche » vont changer radicalement la donne, c’est à dire ne plus du tout envisager le patient de la même manière, et par conséquence ce qui l’affecte. Mais quelles sont ces avancées dans le domaine de la prise en charge au long cours des patients atteints de schizophrénie, d’autisme ou de troubles bipolaires ? Quel sera ce « nouveau regard » porté, non plus sur les patients, mais sur « ces pathologies » ?

Prenons la schizophrénie : Fondamental nous éclaire de façon précise sur son approche : « les recherches actuelles explorent l’interaction de différents facteurs à la fois génétiques, neurobiochimiques, neuro-développementaux, socio- environnementaux et psychologiques. »

Lire la suite ici

«L'aire de retrait, une mesure non appropriée»


Nancy Massicotte
Le Nouvelliste

(Shawinigan) La mesure consistant à placer un petit garçon dans une aire de retrait de sa classe n'était pas appropriée pour un enfant n'ayant aucun problème psychiatrique.

C'est ce qu'a déclaré, hier, le Dr Serge Gauthier, témoin expert en psychiatrie et pédopsychiatrie, lors du procès civil qui oppose les parents (la mère Louise Sinotte et l'ex-beau-père Jacques Turenne) à l'enseignante de l'école Saint-Paul et la Commission scolaire de l'Énergie.

Le spécialiste a en effet été appelé à témoigner à la demande de l'avocat des parents, Me Julius H. Grey. Selon lui, une telle mesure présentait un danger psychologique pour un enfant souffrant tout au plus de difficultés d'adaptation car il pouvait susciter de la colère, de la révolte, de l'anxiété, un sentiment d'exclusion, du rejet et de l'humiliation.

Dans les faits, le retrait derrière un paravent a entraîné un effet de perplexité chez le petit garçon de neuf ans. «Comme il avait une belle relation de confiance avec sa famille et qu'il était respectueux de l'autorité, il s'est retrouvé coincé et exclus. Il a même cru que cette mesure avait été mise en place parce qu'il n'avait pas d'amis», a expliqué le Dr Gauthier.

Lire la suite ici
 

Les Livres de Philosophie

La lutte initiale : quitter l'empire du nihilisme
Philippe Nassif

31
Avril 2011 - Denoël, Paris – Collection  Médiations – 25 €

Un formidable hiatus existe aujourd'hui entre l'abondance des ressources matérielles et culturelles et l'humeur noire qui anime les sociétés contemporaines. Les vieilles promesses de libération issues de la pop culture sont-elles dans l'impasse ? Puisant à différentes sources de pensée, occidentales et orientales, Philippe Nassif propose une lecture radicalement nouvelle de cette crise. Le centre de nos sociétés n'est plus constitué que par une médiasphère dont le message récurrent est la jouissance immédiate. Les grandes promesses d'une lutte finale pour l'émancipation de tous ont été avalées par l'image et la consommation. Que faire ? C'est à une lutte initiale que nous invitent les temps présents : une réforme de soi comme préalable à toute utopie politique.

Philippe Nassif nous engage donc à une démarche plus intérieure mais aussi plus concrète.

Lire la suite ici

mercredi 27 avril 2011

Une campagne choc qui va faire débat !

Paris, le 27 avril 2011 – À l’occasion de la Journée internationale contre les violences éducatives, samedi 30 avril 2011, la Fondation pour l’Enfance et l’agence Publicis Conseil lancent la première campagne TV et web de prévention des violences éducatives ordinaires.

A voir ici


Partant du constat que les parents qui battent ont souvent été des enfants battus, ce film choc de 30 secondes ne laissera aucun parent indifférent. " Il évoque très simplement un des facteurs les plus importants de la perpétuation de manifestations inappropriées envers les enfants " déclare Arnauld GRUSELLE directeur de la Fondation pour l’Enfance.
" C’est un film pour nous aider à réfléchir, à discuter et peut-être à changer. On ne peut rester insensible devant ce spot qui rappellera à nombre d’entre nous des événements avec lesquels nous n’avions pas fait le lien et qui sont directement responsables de nos violences éducatives avec nos enfants " déclare le Docteur Gilles LAZIMI, coordinateur de la campagne.
Conçue, réalisée et diffusée gracieusement, cette nouvelle campagne " cherche à susciter débat, réflexion, échange sur les pratiques éducatives envers les enfants, et notamment sur les punitions ou châtiments corporelles : claques, fessées, gifles, tapes… violences banalisées, encore justifiées et défendues par nombre de parents et tolérées par la société " souligne la Docteure Emmanuelle PIET coordinatrice de la campagne ; " Prés de 50% des parents d’enfants de moins de 2 ans déclarent avoir dans les douze derniers mois avoir eu recours à des punitions corporelles envers leurs enfants d’après une étude québécoise ", rapporte la Docteure Emmanuelle PIET.
" Les enfants d’âge préscolaire ne peuvent comprendre ces gestes, la seule chose qu’ils intègrent est la peur, la douleur, l’anxiété et l’apprentissage de la violence ! " déclare le Docteur Gilles LAZIMI.
Une campagne pour nous aider à nous remettre en question et changer nos pratiques héritées de notre enfance qui peuvent avoir des conséquences pour nos enfants et les adultes qu’ils deviendront.
La campagne sera visible à partir du 28 avril 2011 sur les chaînes télévisées ainsi que sur le web. Le film sera également disponible sur le site : www.fondation-enfance.org
Journée internationale contre les violences éducatives

Responsabilité infirmière : avoir conscience de sa pratique professionnelle

Isabelle Burbaud, avocate

Question de droit
26.04.11

La question de la responsabilité des infirmiers commence à s'imposer dans le paysage judiciaire. Pour éviter toute implication, la profession doit avoir conscience de cette responsabilité et prendre conscience des règles fixant l'exercice infirmier. Ce qu'explique Isabelle Burbaud.

Hospimedia : "Vous avez participé le mois dernier à deux réunions organisées par le Conseil départemental de l'ordre des infirmiers (CDOI) de Charente-Maritime sur la responsabilité infirmière. Qu'englobe cette notion de responsabilité pour la profession infirmière ?


Isabelle Burbaud :
La notion de responsabilité contient trois types de responsabilité différentes : la responsabilité pénale, la responsabilité civile ou administrative et la responsabilité disciplinaire. Ces trois responsabilités peuvent se cumuler ou exister indépendamment. La responsabilité pénale concerne le professionnel, l'infirmier personnellement et sa conséquence directe est d'obtenir une sanction pénale. Cependant, selon le principe de la légalité, il faut que l'acte ou que l'omission corresponde à une infraction punie par la loi, en vertu du code Pénal. L'infirmier risque alors une sanction pénale, une mention sur le casier judiciaire ou une peine d'emprisonnement, avec ou sans sursis, ou encore une interdiction d'exercer sa profession. Ensuite, il existe la responsabilité civile, pour les infirmiers exerçant dans le secteur privé, ou administrative, pour ceux exerçant dans le secteur public, qui a pour but d'accorder une indemnisation à la victime ou aux ayants droit dans le cas d'un décès. En règle générale, la responsabilité de l'indemnisation revient à l'employeur. Par exemple, dans le cas d'une erreur de médicament ayant entraîné un décès, le Parquet ouvrira une instruction. Généralement, l'indemnisation sera imputée à l'employeur même s'il s'agit d'un homicide involontaire car c'était dans l'exercice normal des fonctions de l'infirmier. On considère alors qu'il y a un défaut d'organisation ou de fonctionnement du service. La responsabilité revient alors à l'employeur, sauf avec la faute détachable, pour le secteur public, et la faute intentionnelle, pour le secteur privé qui s'applique quand un infirmier a commis une faute qui ne relève pas de l'exercice de sa profession, comme une agression sexuelle. Dans ce cas précis, ce n'est pas à l'employeur d'y répondre car les faits sont détachables du service. Par conséquent, l'établissement ne prendra pas en charge l'indemnisation mais celle-ci reviendra à l'agent.

H. : Pourquoi avoir choisi de traiter ce sujet ? S'agit-il d'un sujet récurrent ou qui pose problème à la profession ?


I.B. :
Il s'agit en effet d'un sujet important car la responsabilité pénale ne peut pas être occultée. L'erreur humaine existe. À titre d'exemple, dans le cas d'une erreur dans le dosage d'un médicament ayant entraîné le décès d'un patient, l'ouverture de l'instruction par le procureur peut conduire à la mise en cause de la responsabilité pénale de l'infirmier et ce, en dépit d'une absence de plainte par la famille car il s'agit d'un homicide involontaire.

La responsabilité pénale infirmière existe et la profession a tendance à l'oublier, la mettre de côté, pour ne retenir généralement que la responsabilité civile ou administrative. Pourtant, il existe des cas dans la jurisprudence qui, même s'ils ne sont pas nombreux, restent fréquents. Souvent, ces cas concernent la mise en danger d'autrui, un défaut de sécurité, des blessures involontaires... Par ailleurs, cette question de la responsabilité infirmière est un sujet qui est de plus en plus souvent mis en avant. D'une part, on peut considérer que les personnes n'hésitent plus à porter plainte et à demander une indemnisation. La poursuite judiciaire s'instaure de plus en plus dans les mœurs et s'accentue. D'autre part, on peut considérer que la situation actuelle de la profession infirmière (surmenage, charge de travail, organisation des tâches...) peut avoir des répercussions sur la qualité du travail. À l'avenir, la délégation de tâches pourrait conduire à des contentieux si cette pratique est mal encadrée.

H. : Au quotidien, qu'est-ce que cela implique pour la pratique de la profession infirmière ? Quels sont les moyens pour la profession de se prémunir ? Existe-t-il des outils ?


I.B.:
Il s'agit d'une problématique primordiale donc la prise de conscience de la part de la profession est extrêmement importante. Au quotidien, cela implique une prise de conscience du respect des règles d'exercice de la profession, prévues dans le code de la Santé publique et dans le code déontologique de l'Ordre infirmier, bientôt soumis à l'approbation. Cela implique aussi le respect des protocoles de soins, des règles de continuité des soins ou encore de l'information du patient. Il faut au maximum respecter toutes ces règles. De plus, il faut noter que les nouvelles pratiques induites, par exemple, par les nouvelles technologies, amènent de nouvelles responsabilités. La protection des données, la confidentialité des informations, l'utilisation de ces nouvelles technologies sont autant de paramètres supplémentaires à prendre en considération. Et ces sujets pourront être à l'origine éventuellement d'une responsabilité accrue pour les infirmiers.

Par ailleurs, avec la responsabilité professionnelle, même si l'employeur est responsable de l'indemnisation, une procédure disciplinaire sera également engagée à l'encontre de l'infirmier concerné. Cette procédure disciplinaire peut aller jusqu'à la démission, voire l'interdiction d'exercer. Un point qu'il ne faut pas non plus négliger. À noter également que les responsabilités peuvent se cumuler. Pour ce qui est des moyens, le code de déontologie infirmier peut s'imposer comme un outil à destination des infirmiers pour les aider dans leur exercice professionnel car le code devrait reprendre les règles d'exercice de la profession. Un élément important pour apprécier les règles de la profession et qui permet la prise de conscience."

Propos recueillis par Géraldine Tribault
Isabelle Burbaud
Docteur en droit, Isabelle Burbaud a comme activité dominante le droit de la santé. Elle est avocate au barreau de la Rochelle et intervient régulièrement devant toutes les juridictions et les Commissions régionales d'indemnisation et de conciliation (CRIC).
G.T.

La révolution sur le divan des psychiatres : Le Roi est mort, il n’y a plus de Roi

Parole, écoute et liens avec la démocratie : tel est le thème des 9èmes journées nationales de psychiatrie privée qui se tiendront à Sousse les 29 et 30 avril, à l’initiative de l’ATPEP. Le programme des communications, bien que, à fortes doses scientifiques et médicales, est bien attractif. Le Pr Esseddik Jeddi, en introduction, parlera de : «A l'écoute de "ce que disent les gens" et de "la Parole" des gouvernés concernant leur gouverneur : Réflexions à partir d'un texte d'Abû Hayyân al-Tawhîdi.» L’éminent Pr Paul Lacaze (Lyon) enchaînera sur «La psychiatrie en démocratie: de quoi est-elle l’outil ?». Me Fathi Mimouni, évoquera le point de vue du juriste sur «Parole, Ecoute et liens avec la Démocratie : Point de vue d’un juriste», «Autorité en Question : de la dictature à la Démocratie», sera traité par le Dr Houssem Louiz, alors le Dr Fouad Benchekroun, dissertera sur le thème de : «Quand la Démocratie s’arrête aux portes de nos frontières». Pour sa communication, le Dr Sofiane Zribi a choisi un titre bien alléchant : «Le Roi est mort, il n’y a plus de Roi». Heureux de retrouver sa Sousse natale, le Dr Hervé Bokhobza parlera de «Démocratie et pouvoir de soins».

Lire la suite ici
Psychanalyse et psychologie
Paris - Londres - Buenos Aires
Psychanalyse et psychologie
Dagfal, Alejandro
préface d'Élisabeth Roudinesco
Campagne première , Paris
collection Recherche
Parution :  avril 2011

Résumé

De Ribot à Janet, en passant par Piéron et Lagache, cet ouvrage présente l'influence de la psychologie française, ainsi que son rôle dans le développement de la psychanalyse en France et dans la constitution des discours psychologiques en Argentine entre 1942 et 1966.

Quatrième de couverture

Cet ouvrage analyse une double histoire. Celle de la naissance, en France, dans la première moitié du XXe siècle, d'une tradition psychologique qui s'exprimait en termes comportementaux, mais qui ne devait rien au béhaviorisme nord-américain. Ensuite, celle de la constitution de trois disciplines - psychologie, psychiatrie et psychanalyse -, en Argentine, entre 1942 et 1966. D'après Alejandro Dagfal, dans ce pays, c'est la réception de la psychologie française (de Ribot à Janet et surtout de Politzer à Lagache) qui a permis l'élaboration d'un projet humaniste, issu des sciences sociales et de la philosophie, ainsi qu'une relecture singulière de la psychanalyse (d'abord kleinienne, puis lacanienne) par des personnalités telles que Enrique Pichon-Rivière, José Bleger et Oscar Masotta. De ce fait, c'est une véritable révolution intellectuelle qui a eu lieu dans les années 1950 et 1960, où les idées freudiennes se sont implantées dans les systèmes de santé et à l'université. Et alors que les théories cognitivo-comportementales semblent s'imposer en Amérique du Nord et en Europe, l'Argentine, comme la France, échappent partiellement à ce mouvement, en gardant une approche différente de l'étude de la subjectivité.

Les bricolages de la filiation
Par MYRIAM SZEJER Pédopsychiatre et psychanalyste


La France serait-elle le pays des secrets ? Accouchement sous X, anonymat des donneurs de gamètes et d’embryons, mères porteuses clandestines ou étrangères : ces pratiques ont pour effet de pouvoir barrer à ceux qui en sont issus l’accès à leur origine et à leur histoire. Il est pourtant question de changer les choses, mais il semble que ce ne sont que feux de paille qui préoccupent les médias quelque temps, sans aboutir à une réforme. A l’occasion de la révision des lois de bioéthique le débat est relancé. L’enfant à qui on a caché une partie de ses origines ne serait-il pas de ce fait la victime bâillonnée de manipulations de la filiation, rendues possibles par la loi et la médecine moderne ?

En France, les dons sont anonymes, et les abandons ont lieu sous X. Les couples candidats à l’assistance médicale à la procréation avec tiers donneurs n’ont pas accès à l’identité de ces derniers, les mères porteuses inséminées à l’étranger accouchent sous X, ici, puis disparaissent… La clinique montre que l’anonymat engendre le silence dans les familles dont l’histoire s’y prête. Il n’est de secret établi que lorsque cela convient aux adultes. Mais c’est la loi qui le permet. L’enfant se trouve alors confronté à un double secret : secret parental quand les parents ont choisi de se taire, secret sociétal lié à l’anonymat obligatoire, qui ne se présente à lui qu’après la levée du secret parental. Le secret de famille alimente habituellement la névrose ordinaire. Ici, les secrets de famille devenus secrets d’Etat confrontent ceux qui les subissent à un mur infranchissable et souvent persécutant.

Si la société est - et a toujours été - intolérante à la stérilité, la médecine est cependant sensible à la souffrance qu’elle engendre. C’est la raison pour laquelle une si grande créativité a été déployée pour tenter de l’éradiquer. Mais quel est le prix de ces progrès - et pas seulement au plan financier - pour les enfants, les parents, les tiers donneurs, géniteurs ou mères porteuses, mais aussi pour les générations futures et, finalement, pour la société dans son ensemble ?

Structurée sur l’interdit de l’inceste, la société risque d’être mise à mal en cautionnant des interruptions de la filiation qui dissocient le corps et l’esprit. Lorsqu’un don de gamètes ou d’embryon est réalisé, on prend soin de faire en sorte que le donneur ressemble aux parents stériles (couleur de la peau, des yeux, cheveux). C’est la raison pour laquelle, à la naissance, on trouve si souvent que le bébé ressemble à ses parents, alors qu’il ressemble aux donneurs. Ainsi, par l’anonymat redoublé de cet appariement, on masque l’origine génétique de façon efficace. Dans certains pays, les mères porteuses sont recrutées après une sélection minutieuse de leur apparence et de leur état de santé physique et mentale. On établit une forme d’exclusion de l’inconnu, de l’étranger, donc de l’Autre. C’est une situation menaçante pour le maintien social et l’équilibre des individus. Elle revient à soutenir la fabrication de fantômes qui viendront hanter parfois douloureusement l’enchevêtrement des généalogies, car l’ombre des donneurs de gamètes, d’embryons ou de bébés reste accrochée aux enfants.

Il est difficile de présumer de la réactivation de ces silences et des modalités de leur expression tout au long de la vie, voire de sa transmission à leur descendance. Sommes-nous en droit d’exploiter ainsi l’amnésie infantile, la plasticité et la résilience de l’enfant ? Les perceptions fœtales et périnatales sont emmagasinées sous forme sensorielle, puis organisées après la naissance sous l’influence de la parole et du développement cognitif. Ne pas tenir compte de ces souvenirs oubliés est une forme d’exploitation de l’immaturité phylogénétique de l’humain à sa naissance. C’est aussi une forme de négationnisme. On demande à ces enfants de penser qu’ils sont quelqu’un d’autre : un enfant conçu biologiquement par ses parents. Par ces pratiques, les parents sont contraints d’assujettir l’enfant aux exigences de leur souffrance personnelle et lui demandent de se construire un personnage à l’image de leurs fantasmes, en lui déniant tout passé.

Les couples qui ont choisi de parler à leur enfant disent que cela a été un soulagement. L’humain a besoin des mots posés sur son passé pour vivre, s’autoriser à se penser. Sinon, dans les moments de remaniement inconscient de la filiation, comme les naissances, les deuils ou l’adolescence, une souffrance risque d’émerger. Mais elle sera alors le plus souvent ininterprétable. Certes, l’humain n’est pas réductible à ses liens biologiques, et nombreux sont ceux qui semblent aller bien. C’est parfois au prix de multiples dénis qui, s’ils permettent de s’adapter aux exigences des proches ou de la société, ne peuvent empêcher l’inconscient de se manifester qu’en construisant sur du faux, du non-dit ou du tronqué; l’édifice risque à tout moment de vaciller, voire de s’effondrer.

On a commencé d’envisager la levée de l’anonymat par une première proposition de loi, mais elle a été brutalement modifiée lors du changement de ministre de la Santé. Les pays qui ont supprimé cet anonymat ne souffrent pas d’une chute des dons lorsque ces réformes sont accompagnées de campagnes d’information adaptées. Dans leur majorité, ces pays pratiquent aussi l’adoption ouverte. Le maintien de l’anonymat en France, choix institutionnel, cherche-t-il à protéger les donneurs, les enfants, les parents, ou la société elle-même ? Et de quoi ? La posture parentale qu’exprime ce choix imposé relève-t-elle d’une usurpation ou d’un étayage de l’autorité parentale ? En d’autres termes, face aux enjeux existentiels de la question de l’origine, quel est le refoulement l’œuvre dans la société française au travers d’un choix qui se fige dans le temps ?

Auteure de : «Si les bébés pouvaient parler», Bayard, 2009.

Myriam Szejer
Pédopsychiatre et psychanalyste, maternité Antoine-Béclère à Clamart, fondatrice de l’association la Cause des bébés

«La Pecora nera» : L’être timbré
Par OLIVIER SÉGURET

Critique20 avril 2011

L’Italien Ascanio Celestini explore les visions fantasques d’un jeune homme interné.
DR

A quoi servent les fous ? Et d’abord qui sont-ils ? A ces questions posées de toute éternité, les réponses ont varié selon le prisme qu’offraient les époques, les situations et les sociétés. Les variations sont d’ailleurs si amples parmi ces réponses que l’on a pris l’habitude de les tenir pour des informations plus fiables sur les sociétés elles-mêmes et l’état de leurs mentalités que sur les fous qui les suscitent.


Maintes fois reproduite depuis Michel Foucault, cette démonstration s’exprime avec une force nouvelle et une forme fraîche dans la Pecora nera («le mouton noir»), troisième long métrage du méconnu touche-à-tout italien Ascanio Celestini. Mouton noir, brebis galeuse, vilain canard : la Pecora nera nourrit dans son titre une ambiguïté constitutive et profitable. Une métaphore animale pour dire un rejet humain. Le film suit la vie enfermée, psychiatrisée, ostracisée et pourtant lumineuse comme un miracle, d’un petit Nicola fort troublé, depuis son enfance jusqu’à un âge très adulte, bien que cette catégorisation, dans son cas, soit de peu d’intérêt. Mais la dureté réelle de cette vie, la crise affective grave qu’elle produit sont amorties en permanence par l’enfant lui-même, plus tard l’homme, et par son verbe abondant et suprême, son humour et la narration qu’il donne, off et in, de son existence.


Logorrhée.
En accoutrant le réel de ses propres fables, l’enfant Nicola en donne une version codée,
construite autour de refrains obsessionnels : il connaît les Martiens, cultive une fibre scato enfantine, offre une personnalité attachante où se mêlent l’espièglerie et l’émotion. Si c’était à nous de juger, on ne le décréterait pas plus fou qu’un autre. Singulier, oui. Et certainement blessé. Mais qui ne l’est pas ? Le metteur en scène joue lui-même le personnage de Nicola dans son état adulte et c’est donc sa voix qui fait le travail off de longue haleine par lequel se déroule le ruban étourdissant du langage de la Pecora nera. Rien de bavard, ni de hasardeux dans cette logorrhée, au contraire.


Formé à l’enquête ethnologique, puis sociologique, Celestini est un missionnaire de l’oralité. Sa méthode de prédilection, qu’il s’agisse de ses créations théâtrales (la Pecora était à l’origine une pièce) ou de ses documentaires, est en soi une profession de foi : l’entretien. Il recueille, enregistre, documente et construit à partir de ces matériaux un récit qui est une sorte de montage en forme d’horlogerie des discours et dont lui seul a la clé. C’est donc à la fois beaucoup de contraintes et beaucoup de liberté que s’impose et s’octroie Celestini, dont le contact humain est à peu près aussi étrange que son film : chaleureux et distant, fantasque et rigoureux. Il cultive une barbichette à la russe, longue mais de consistance ondoyante et duveteuse, qu’il tripote assidûment pour réfléchir, choisir ses mots, en éviter d’autres. Par exemple, il prend soin de ne se référer à aucune chapelle de la riche église cinéphile d’Italie. A peine concède-t-il son attachement au Pinocchio de Comencini, un respect pour Mario Martone et la très forte impression faite sur sa jeunesse par les films des frères Taviani, notamment la Nuit de San Lorenzo.


Ce choix hors de la mode et néanmoins soigneux n’en dit peut-être pas très long sur les goûts de Celestini, mais il éclaire un aspect crucial de son idéal artiste. Le cinéma des Taviani restera peut-être comme une tentative d’ethnographie sensible et reconstituée d’une certaine Italie. Il y a chez ces frères cinéastes comme une volonté de fixer une histoire culturelle nationale, historique, là aussi en partie fondée sur l’oralité et la transmission. Cependant, jamais Celestini ne verse dans la fresque épique, et la Pecora nera ne se soucie que de l’histoire récente. Encore que… De moins en moins récente.


Les années 60 sont en effet la matrice inattendue de ce film. Des années que le jeune héros rebaptise génériquement comme étant «les fabuleuses années 60». Ceux qui auront eu la folie de naître dans cette décennie disposeront peut-être des antennes utiles à une harmonie préalable avec la matière particulière du film, son irrédentisme foncier, sa formule utopique agissante, son imaginaire en actes.


«Da bambino, volevo fare regista»
(«Enfant, je voulais être cinéaste») : Ascanio Celestini ne cherche aucune explication au fait que, avant de devenir en effet réalisateur de films, il soit passé par l’écriture et la mise en scène de pièces de théâtre, par la rédaction de livres, par la musique et la télévision aussi, ou par des études qui n’ont a priori rien à voir avec le cinéma. Dans la mesure où l’enquête incarnée, l’interview, le récolement documentaire sont la racine commune à ses divers travaux, il s’agit toujours pour lui de faire valoir «par des moyens différents des langages communs». Lui chercher un modèle, une extraction, une ascendance serait peine perdue. Mais quelque chose en Celestini rappellera sans doute Nanni Moretti à certains : la manière homme-orchestre qui écrit, met en scène et interprète une douleur sociale, voire politique, aussi italienne qu’universelle.


Créatures.
L’histoire très particulière de la psychiatrie et de l’antipsychiatrie en Italie (dont l’événement pivot reste la fermeture de tous les asiles dans les années 70) donne naturellement à la Pecora nera sa spécificité culturelle. Mais le background historique n’a nul besoin d’être déjà assimilé pour que le spectateur fusionne dès les premiers plans avec cette histoire d’enfance, de folie et de cinéma, et c’est évidemment le plus troublant dans cette construction : son plain-pied avec ce que nous savons déjà mais que l’on nous conditionne à oublier. Un savoir lumineux, rarissime et profond est en effet au cœur du film. Un savoir que nous partageons tous mais que l’œuvre refait surgir à notre entendement assourdi, et qui nous dit que l’humanité est un rêve réaliste, que l’homme est à la fois multidimensionnel et unique, que nous sommes des créatures folles, des passagers poétiques, des mortels libres et pourtant des animaux sociaux. Celestini s’impose ainsi facilement cette saison comme l’un des plus insolites (et menacés) spécimens de l’espèce cinéaste.

La Pecora Nera
d’Ascanio Celestini avec Ascanio Celestini, Giorgio Tirabassi, Maya Sansa, Luisa de Santis, Nicola Rignanese… 1 h 33.

Dans son ultime bilan, la défenseure des enfants critique la politique du gouvernement

LEMONDE.FR avec AFP
25.04.11
Dominique Versini, défenseure des enfants, ancienne secrétaire d'Etat chargée de la précarité et de l'exclusion, le 7 novembre 2007 à Paris.
Dominique Versini, défenseure des enfants,
ancienne secrétaire d’État chargée
le 7 novembre 2007 à Paris.


AFP/HERMINIE PHILIPPE

La défenseure des enfants, Dominique Versini, dont la mission relèvera désormais du futur défenseur des droits, déplore dans son dernier bilan d'activité "les reculs" et "insuffisances" de la politique de protection de l'enfance du gouvernement.
25 000 AFFAIRES TRAITÉES EN ONZE ANS

Mme Versini, en poste depuis 2006 après avoir succédé à Claire Brisset (2000-2006), a vainement lutté ces derniers mois pour que cette institution, qui a traité les cas de 25 000 enfants en onze ans, reste indépendante. Dans son ultime rapport, elle déplore que, malgré certaines avancées, un bon nombre de ses recommandations n'aient pas été prises en compte.

Son bilan, qu'elle va exposer mardi 26 avril en même temps qu'un rapport thématique sur les enfants atteints de cancers, pointe "les reculs et les insuffisances" de la politique suivie ces dernières années, "au regard de la convention internationale des droits de l'enfant [CIDE]", ratifiée par la France en 1990. Il met en lumière des évolutions contraires à l’esprit de la CIDE de l'ONU, notamment en matière de justice des mineurs ou de traitement des enfants étrangers isolés, des enfants roms ou des enfants placés avec leur famille en centre de rétention.

LE TRAITEMENT DES ENFANTS ÉTRANGERS EN LIGNE DE MIRE

"Les difficultés des enfants étrangers"
, qu'ils soient isolés ou en famille, en situation régulière ou irrégulière, "sont d'autant plus d'actualité que le discours politique et la politique d'immigration se durcissent", observe Mme Versini dans son rapport. Pour les enfants français, elle critique les "reculs successifs de la justice des mineurs" depuis cinq ans, conduisant à une sévérité accrue "alors que tant le Conseil constitutionnel que la CIDE imposent que prime l'éducatif sur la réponse répressive".

"Force est de constater
, dit-elle dans un communiqué, que les pouvoirs publics ont rejeté toutes les recommandations de la défenseure des enfants qui pouvaient être un frein aux objectifs de réformes restrictives dans les domaines régaliens (immigration, justice des mineurs)."

Sur le plan social, le bilan souligne l’aggravation de la pauvreté qui concerne plus de deux millions d’enfants en France, dont 600 000 mal logés. "Aucune suite n'a été donnée", note la défenseure des enfants, au rapport de 2009 sur "la précarité et les atteintes aux droits des enfants", alors que le gouvernement "avait un objectif de réduction de la pauvreté d'ici 2012". "La loi sur la protection de l'enfance de mars 2007 ne produit pas les effets attendus en termes de prévention et d'accompagnement, ce qui augmente les risques de placements d'enfants à l'aide sociale à l'enfance pour cause de précarité", poursuit-elle.

Autre constat amer : "La scolarité des enfants handicapés reste un parcours du combattant dans le milieu scolaire ordinaire ou dans les structures adaptées."

PEU DE "BONS POINTS"

Parmi les rares satisfecit décernés au gouvernement, l'institution évoque le développement des maisons des adolescents (MDA), dont le nombre est passé de 18 à 68 (+ 20 antennes) et la mise en place, mais à titre expérimental, d'un "dispositif complet de médiation familiale" avant une saisine de la justice.

La proposition de donner un statut aux "tiers" ayant perdu tout droit de revoir un enfant après rupture d'un couple (ex-beau-pères, "deuxième maman" de couples d'homosexuelles…) avait été reprise par l'exécutif mais a été "bloquée" au Parlement.

A compter du 1er mai, une institution unique, le défenseur des droits – qui n'a toujours pas été nommé –, regroupera le défenseur des enfants, le médiateur de la République, la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité et la commission nationale de la déontologie de la sécurité.

A Paris, trois cents parents désemparés et un psy pour leur répondre

25.04.11


Lundi 4 avril, 20 h 20. Lycée privé Saint-Michel de Picpus, à Paris. Des dizaines de parents ont investi le hall. Les réseaux sociaux sont sur toutes les lèvres. "Mes filles de 12 et 15 ans sont sur Facebook. J'ai l'impression qu'elles s'exposent trop, témoigne Valérie. Je ne maîtrise pas ce réseau, d'où ma présence ce soir." Avant même d'avoir démarré, la réunion "Les réseaux sociaux, 6 milliards d'amis chez vous" organisée par l'Association parents d'élèves de l'enseignement libre (APEL) est un succès d'audience : à 20 h 30 pétantes, près de 300 parents investissent le grand amphi. "Facebook est arrivé dans la vie des familles en deux ans, explique l'organisatrice Brigitte Thierry. En tant que parents, nous sommes un peu désemparés."
Puis débutent les interventions. Thomas Rohmer, président de l'agence Calysto, spécialisée dans les usages du Web, aligne des chiffres dans un silence religieux : à peine 3 enfants sur 10 discutent avec leurs parents de ce qu'ils font sur Internet et 75 % des plus de 13 ans ont un compte sur Facebook.

C'est au tour du psychiatre et psychanalyste Serge Tisseron d'intervenir. Il énumère les trois messages fondamentaux à transmettre aux enfants : sur Internet, tout peut tomber dans le domaine public, rien ne s'oublie et tout est sujet à caution. Pères et mères, trop heureux d'avoir une information concrète, copient soigneusement ces maximes.

Thomas Rohmer invite les parents à lire à leurs enfants les conditions d'utilisation de Facebook. On y apprend que le réseau mondial exploite les données personnelles à des fins publicitaires. Un père prend la parole : "Quels sont les recours pour enlever des photos personnelles mises par d'autres personnes ?" La question restera sans réponse. "J'utilise Facebook comme mes enfants, explique un autre. Je suis allé voir une page sur La Vache qui rit et l'on m'a demandé d'être ami avec elle. Je ne comprends pas pourquoi Facebook me pose de telles questions."

"Je n'y comprends rien"

Anne-Sophie Bordry, directrice des affaires publiques de Facebook, rectifie : "On ne vous a pas demandé d'être "ami", mais "fan"." Elle conteste l'utilisation abusive des données personnelles et explique que, à l'inverse des programmes de fidélité des grands magasins qui savent tout de nous, Facebook utilise un "agrégateur anonyme de données", et les publicités y sont ciblées. Dans l'assemblée, une dame murmure : "Je n'y comprends rien." Serge Tisseron réintervient. "On peut tout de même se poser la question : les services que m'apporte Facebook valent-ils la peine de donner des informations intimes me concernant ? Il n'y a pas à accepter d'être pisté." Salve d'applaudissements.

Les questions s'enchaînent. "Quels sont les rapports de Facebook avec la CNIL ?""Combien de comptes sont fermés chaque année en France ?" Anne-Sophie Bordy ignore cette information. Le père insiste. "La transparence serait de pouvoir quantifier cela." Une question fuse : "Ma fille accède à Facebook par son téléphone portable. Doit-on vivre avec ces 150 amis dans la poche, à table ?" Rires.

Il est 23 h 30. La réunion se termine et plusieurs mains sont encore levées. Dehors, la mère d'une élève de 12 ans est dépitée. "On est passé à côté du sujet, estime-t-elle. Je ne suis pas une mère sévère, mais il faut tout de même donner des limites. Si l'on ne veut pas que les enfants s'éternisent sur l'ordinateur, on n'en met pas un à disposition tout le temps. Et on limite le téléphone. J'ai eu l'impression de voir une assemblée de parents dépassés."

Le seront-ils moins avec la campagne lancée par la Ville de Paris ? Des professionnels vont débattre avec les parents de la place des écrans dans la vie de leurs enfants et "accompagner les familles dans une réflexion sur les positionnements éducatifs les plus adaptés".
Laure Belot




25 avril 2011

POST-FUKUSHIMA - Le Japon redoute une augmentation du nombre de suicides
fukushima.1303735177.jpg

DR REUTERS/CARLOS BARRIA

Un agriculteur s’est pendu, devant une récolte perdue à cause d’un taux de radioactivité trop haut ; un père s’est tué après avoir cherché le corps de son enfant en vain. Les cas de suicides, évoqués par le LA Times, pourraient se multiplier au moment où le Japon entre dans l’après-Fukushima.

Le Japon enregistre déjà l’un des taux de suicide les plus importants des pays développés explique le LA Times. Toutes les quinze minutes, un habitant met fin à ses jours, dans un pays où le suicide n’est pas stigmatisé. La région affectée par le tsunami et la catastrophe de Fukushima, le Nord-Est, est d’ailleurs caractérisée par un taux de suicide particulièrement haut, explique le quotidien.
“Dans les mois à venir, les personnes déplacées chercheront à revenir à leur vie d’avant et beaucoup seront frappées par la véritable ampleur de la catastrophe, affirment les autorités, les organisations de santé et les travailleurs sociaux.”
Des “conseillers” ont été envoyés sur le terrain, les fonds pour les programmes thérapeutiques renfloués et des numéros d’appel spéciaux créés pour faire face à l’éventuelle augmentation du taux de suicide explique le LA Times.

Aucun chiffre précis n’est disponible mais le journal rappelle que le Japon avait connu une augmention du nombre de suicides après le tremblement de terre de Kobe en 1995.