Le 16 septembre 2021
Servane Heudiard, autrice et traductrice, souffre dans sa vie personnelle d’un trouble méconnu : la bigorexie. Cette dépendance au sport n’est pas sans conséquences. Elle nous raconte comment elle a retrouvé le plaisir de l’exercice (presque) sans les excès.
« Je fais au moins 110 kilomètres à vélo par jour, cinq jours par semaine, par presque tous les temps. Le week-end, c’est aviron et marche. Le sport m’occupe environ cinq heures par jour à raison de deux ou trois séances intercalées entre des périodes de travail. Mes journées commencent à 3 heures du matin. Je travaille jusqu’à 6 heures, puis je fais une première sortie à VTT de deux ou trois heures. Le sport m’apporte à la fois la sensation de régénérer mes neurones dans le cadre d’une activité intellectuelle (je suis traductrice), et une aide psychologique. Je doute de moi en permanence, sauf quand je fais du sport… C’est aussi une manière de gommer ma féminité. Je ne me sens pas femme et je ne pratique qu’avec des hommes car j’aime les conversations techniques qu’on partage. J’apprécie aussi d’avoir un corps très musclé et qu’on me le dise. Et sous le casque de vélo, on me prend pour un homme.
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