Le Monde avec AFP Publié le 14 septembre 2021
Pour y parvenir, le gouvernement annonce un nouvel investissement de 8 millions d’euros pour les équipements et les moyens humains des centres jusqu’en 2023.
Avec l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes, le gouvernement veut réduire les délais d’attente d’un an à six mois grâce à un nouvel investissement de 8 millions d’euros censé répondre à l’afflux de demandes attendu, a-t-il annoncé, mardi 14 septembre.
Le Parlement a voté à la fin de juin la PMA pour toutes les femmes, qu’elles soient hétérosexuelles, homosexuelles ou célibataires. Les décrets d’application de la loi sont attendus dans les prochains jours.
« Il y a un afflux considérable de demandes dans les centres », a expliqué mardi l’entourage du ministre de la santé, Olivier Véran. « On s’attendait à 1 000 demandes supplémentaires en 2021, on est déjà plutôt autour de 3 500 ». Or « le ministre a pris un engagement : porter le délai d’attente d’un an, en moyenne, à six mois pour tous les publics », a-t-on ajouté de même source.
Un comité de pilotage dès l’automne
Pour y parvenir, le gouvernement annonce un nouvel investissement de 8 millions d’euros pour les équipements et les moyens humains des centres jusqu’en 2023 : 4 millions dès cette année, dont 2 millions pour l’équipement et 2 pour le personnel, puis le reste en 2022 et 2023.
Les centres avaient bénéficié dès le premier semestre de 2021 de crédits d’amorçage (3,3 millions) pour augmenter leur capacité d’accueil, rappelle le ministère de la santé. Afin que les délais soient respectés, un comité de pilotage aura vocation, dès l’automne, à suivre la manière dont se passe la mise en application de la nouvelle loi, pour les professionnels comme pour les patients.
Le ministre de la santé réunissait mardi matin sur ce sujet l’ensemble des centres de PMA et les autorités régionales de santé. Dans l’après-midi, il devait recevoir, avec la ministre déléguée Elisabeth Moreno et le secrétaire d’Etat Adrien Taquet, des professionnels et des familles pour discuter de la réforme et de leurs attentes.
Face au risque de pénurie de sperme, qui inquiète certaines associations, une campagne de communication pour inciter au don devrait prochainement être lancée par le ministère de la santé.
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