Paris, le 19 septembre 2021 - Vendredi 10 septembre, le Tribunal correctionnel de Paris se penchait sur le cas de Miguel B., naturopathe poursuivi pour « exercice illégal de la médecine » et « usurpation de la qualité de médecin ». Comme souvent en la matière, les faits ayant amené au lancement des poursuites sont particulièrement tragiques. En 2019, un patient atteint d’un cancer des testicules se présente devant le naturopathe qui indique sur son site internet être un « biochimiste » et « docteur en médecine moléculaire spécialisé dans la recherche sur les cellules souches cancéreuses du cerveau (sic)».
Le « praticien » lui conseille alors la mise en route d’un jeûne, de purges à l’huile de ricin, l’utilisation d’huiles essentielles et la consommation d’infusions. Après la progression inexorable de son cancer, le patient n’a pu bénéficier d’un traitement approprié qu’à un stade très avancé de la maladie, soit trois mois avant son décès. A l’audience, les débats ont permis de revenir sur les correspondances échangées par SMS entre le patient et le naturopathe. Ce dernier, qui prétend avoir fait « quatorze ans d’études » et être titulaire « d’un post doctorat à l’école de médecine de Harvard » avait affirmé au patient que « les cocktails d'huiles essentielles valaient tous les antibiotiques du monde » et que « les métastases sont des blocages lymphatiques, le seul moyen d’y pallier, c'est la purge ».
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