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vendredi 23 avril 2021

Toutes les bonnes raisons du monde

Paris, le samedi 24 avril 2021 – C’est bien moins vrai aujourd’hui, mais dans les premières heures de la pandémie, beaucoup de médias avaient voulu mettre en exergue, face aux affres suscitées par la situation sanitaire, les élans de solidarité qui traversaient la société. Par ailleurs, une quasi mythologie s’était créée autour du dévouement des médecins et professionnels de santé (applaudis tous les soirs ce qui a été largement oublié), mais aussi de l’ensemble de ceux dits en « première ligne ». Cette ambiance ainsi façonnée a pu chez certains créer une forme de culpabilité ou de frustration de ne pas pouvoir prendre part de façon active à cette épreuve collective. Pour ces derniers, la possibilité de se porter volontaire pour participer aux essais cliniques d’évaluation de vaccins ou de médicaments a été une réponse à leur désir d’agir.

Des vaccins et des hommes

« Je ne suis ni médecin, ni chercheur. La seule manière que j’ai d’aider mes prochains et surtout mes enfants, c’est de participer à ce type de tests », expliquait ainsi en octobre dernier à 20 minutes Patrick, âgé de 46 ans, un des 50 000 Français qui se soient inscrits sur la plateforme Covireivac, lancée par l’INSERM. Ce sont très majoritairement des hommes (75 %), ce qui est un reflet de ce qui s’observe actuellement en ce qui concerne le recrutement de volontaires. « C'est assez classique dans les essais cliniques et cela ne fausse pas les résultats » relevait dans Sciences et Avenir le coordinateur de Covireivac Frédéric de Araujo. Il note qu’aux causes habituelles expliquant la sous représentation des femmes (impossibilité de participer en cas de projet de grossesse, prise de médicaments parfois incompatibles avec l’essai…) s’ajoute concernant la Covid « le fait que les médias ont beaucoup insisté sur le fait que le Covid-19 touche plus les hommes que les femmes. Ils se sentent donc particulièrement concerné ».

Les plus vulnérables répondent à l’appel

Les facteurs de risque, outre le sexe, font de fait partie des motivations des volontaires, qui souvent permettent de dépasser les appréhensions. « J'en parlai à des amis et des proches. Tous m'aidèrent à conclure que le risque d'un potentiel effet secondaire d'un vaccin pour une asthmatique comme moi serait moindre que le risque que je tombe malade du virus. Et je décidai de participer » a ainsi expliqué la journaliste Leila Macor auprès de l’AFP. Claude 81 ans note pour sa part « il est normal que des personnes âgées participent » répondant ainsi aux sollicitations de l’INSERM, soulignant l’importance de recruter des sujets de plus de 60 ans.

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