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vendredi 23 avril 2021

Quel risque (juridique) à vacciner une personne de moins de 55 ans avec l’AstraZeneca ?

Paris, le samedi 24 avril 2021 - C’est une question embarrassante posée au ministre de la Santé à l’occasion de la conférence de presse du 22 avril : serait-il possible d’envisager, lors d’une séance de vaccination, d’injecter des doses du vaccin AstraZeneca à des personnes de moins de 55 ans, une fois la population plus âgée vaccinée. La réponse « de Gascon » est assumée : « si les autorités de santé disent que l’on peut désormais l’utiliser chez les personnes plus jeunes, on suivra les recommandations ».

En bottant en touche, le ministre de Santé évite (publiquement) d’apporter des éléments de réponse aux médecins et pharmaciens qui affrontent, parfois, le même dilemme en fin de journée : est-il autorisé de proposer à des personnes de moins de 55 ans les quelques doses de vaccins qui restent entre les mains des praticiens plutôt que de jeter un bien si précieux (que la France a éprouvé et éprouve encore le plus grand mal à obtenir) ? En filigrane, c’est bien la question de la responsabilité du professionnel de santé qui se pose.

Une réparation assurée par l’ONIAM

Quelques jours plus tôt, interrogé par BFMTV sur le sort à réserver aux flacons comprenant encore une ou plusieurs doses de vaccins, le ministre de la santé avait indiqué que le médecin disposait d’une « liberté de prescription » et soulignait que si « la règle est de vacciner dans la cible (définie par la HAS), la règle circonstancielle, c’est d’éviter que la moindre dose soit gâchée ».

Ainsi, il serait possible pour le médecin de vacciner une personne « hors-cible », le cadre défini par la HAS n’étant que des « recommandations ».

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