SUISSE
A l’heure où on se questionne beaucoup durant cette crise sur l’avenir de l’école et ses transformations, la Finlande et son système éducatif refont la une de l’actualité. Mythe ou réalité quant à sa valeur, la Finlande a su en tous cas développer un système cohérent et vendre son image internationale de pays performant et intégratif sur le plan éducatif. L’ouvrage de Pasi Sahlberg Finnish Lessons – What Can the World Learn from Educational sur le sujet reste une référence en la matière. Morceaux choisis et regards critiques.
Un système plutôt unique
C’est peut-être dans sa géopolitique qu’il faut chercher les origines de son système. Historiquement la Finlande a toujours été prise dans un étau entre la Suède et la Russie. Challengée par ses voisins et obligée d’afficher une certaine singularité, la Finlande a développé un système complètement nouveau, en basant ses réformes sur des principes humanistes, individuels et sociaux. La décentralisation y est d’abord vue comme un moteur de fonctionnement, faisant en sorte que les cités et les municipalités s’occupent elles-mêmes de l’éducation des finlandais. Le système est ensuite construit sur un certain « bon sens » qui pousse les élèves à se découvrir, à effectuer eux-mêmes et assez tôt des choix pour les préparer à s’insérer dans la société et entrer sur le marché du travail. Sur le terrain cela donne une éducation qui ne repose pas sur la recherche absolue de niveaux élevés de connaissances (bachotage), mais qui est fondée sur une forte confiance mutuelle, de telle façon que les enseignant-e-s se sentent valorisé-s et, à leur tour, les élèves en sécurité et respectés.
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