Virginie Fauroux 19 novembre 2020
INTERVIEW - Alors que Jérôme Salomon rapportait mardi que le nombre de personnes souffrant d'un état dépressif a doublé depuis le début de l'automne, les services de psychiatrie se font également l'écho de cette recrudescence, comme au CHU de Clermont-Ferrand où la demande est huit fois supérieure à la normale.
La crise actuelle n'est pas qu'épidémiologique, elle est également psychologique. Comme l'indiquait mardi Jérome Salomon lors de son point presse, "cette épidémie est stressante et anxiogène et peut générer une souffrance psychologique pour nombre d’entre nous". Et pour mieux affirmer son propos, le directeur général de la Santé a révélé que "la santé mentale des Français s'est dégradée entre fin septembre et début novembre". "On observe une augmentation importante des états dépressifs qui a doublé durant cette période", a-t-il dit, s'appuyant sur une étude de Santé publique France.
Pour autant, il n’existe pas de données chiffrées sur une certaine affluence vers les hôpitaux psychiatriques. Le délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie, Frank Bellivier, souhaite d'ailleurs rester vigilant tant que des chiffres n’étayent pas la situation. "Quelques régions sont aux prises à de fortes tensions, mais on ne peut pas parler de vague psychiatrique pour l’instant", nuance-t-il dans Marianne.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire