Par AFP le 09.05.2020
"On a tenu bon et on n'a perdu aucune patient de vue", souffle Pedro Serra, responsable d'une unité psychiatrique en région parisienne, à l'issue d'un confinement redoutable entre absence de moyens, patients touchés par le Covid-19 et la privation de visites et sorties pour tous les hospitalisés
Dans cette petite unité de ville, à Bondy (Seine-Saint-Denis), vingt patients sont restés enfermés, alors qu'ils sont habitués pour la plupart à entrer et sortir librement. Ce sont des patients au long cours ou des personnes en crise qui font des séjours plus courts.
A partir de la mi-mars, ils n'ont plus eu de contacts avec leurs familles, sauf au téléphone, "une souffrance pour beaucoup". Il a fallu changer les habitudes, "nous sommes devenus un service beaucoup plus disciplinaire", raconte à l'AFP le Dr Serra. "Les malades sont habitués à toucher les soignants et le personnel peut parfois prendre un patient dans les bras. Ces contacts ont été bannis. Il a fallu expliquer, répéter, surveiller".
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