PAR
DR IRÈNE DROGOU -
PUBLIÉ LE 04/05/2020
Crédit photo : PHANIE
La Haute Autorité de santé réactualise les fiches de début avril sur le suivi des femmes enceintes en contexte épidémique Covid.
Pour l'agence sanitaire, les femmes dans leur 3ème trimestre de grossesse étant à risque de développer une forme sévère de Covid-19 « doivent impérativement respecter les mesures de confinement », mais également « qu’il faut envisager de garder les consultations du 7ème et du 8ème mois si la grossesse est à risque ».
Veiller à la sécurité psychologique et émotionnelle
Les conditions de l’accompagnement de la femme enceinte, en salle de naissance et les jours autour de l’accouchement sont également précisées : la présence de l’accompagnant est possible à condition que celui-ci accepte les règles strictes de confinement dans la chambre et que l’établissement dispose de matériel de protection et d’une équipe en nombre suffisant pour veiller à l’application de ces règles sans impacter le bon fonctionnement de la maternité.
De plus, la Haute Autorité insiste sur l'importance de veiller à la sécurité psychologique et émotionnelle lors du suivi des femmes enceintes. « Les consultations de suivi, l’entretien prénatal précoce et les séances de préparation à la naissance doivent y contribuer, qu’ils soient assurés en présentiel ou à distance », est-il indiqué.
Surveillance à domicile du risque d'ictère
Dans le suivi postnatal, la principale nouveauté apportée concerne le risque d’ictère (jaunisse) de l’enfant qui peut survenir à domicile du fait de la sortie précoce, indique l'agence. Ce risque doit faire l’objet d’une attention particulière et d’une organisation anticipée : surveillance à domicile et retour à la maternité en cas d'ictère confirmé.
Aussi, la HAS précise-t-elle que la réalisation de l’examen du nouveau-né 48h après la sortie de maternité relève de la sage-femme (le pédiatre étant tenu d’examiner l’enfant entre le 6ème et 10ème jour). Tout nouveau-né de femme atteinte de Covid-19 doit être considéré comme porteur du virus et un test de diagnostic ne se justifie alors pas. Des précautions sont néanmoins à prendre : l’isolement de la mère et de l’enfant pendant 14 jours est recommandé au domicile mais sans séparer la mère et l’enfant, est-il précisé.
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