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jeudi 19 mars 2020

Schizophrénie : le rôle clé du cinéma dans la stigmatisation de la maladie



Par Raphaëlle de Tappie   Publié le 19.03.2020

L'ESSENTIEL
  • Le cinéma a véhiculé beaucoup de clichés négatifs sur la schizophrénie
  • Une association vient de réaliser une websérie sur la maladie
Psychose, Black Swan, Shutter Island… tous ces films traitent de la maladie mentale. Et aussi bons et divertissants soient-ils, ils donnent une image erronée de la schizophrénie, dont les personnages principaux sont censés souffrir. Ainsi, depuis des décennies, le cinéma contribue à véhiculer les pires clichés qui soient sur cette affliction, poussant de nombreux malades à refuser leur diagnostic. Un déni qui a bien souvent pour effet un retard de prise en charge, et par conséquent, un moins bon pronostic de rétablissement. 
“Depuis toujours, la schizophrénie fascine. Ce n’est pas comme avoir le diabète ou l’appendicite, c’est quelque chose qu’on n'arrive pas à palper”, analyse la docteure Marine Raimbaud, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne, experte des représentations de la schizophrénie au cinéma, interrogée par Pourquoi docteur. Bien souvent, les représentations sont mauvaises : “Dans Vol au-dessus d’un nid de coucou (Milos Forman), Jack Nicholson n’est absolument pas schizophrène : c’est un gentil petit psychopathe. Dans Psychose (Alfred Hitchcock), le diagnostic du psychiatre à la fin est complètement bidon, Norman Bates n’est absolument pas schizophrène, s’amuse la spécialiste. Les films véhiculent souvent l’image d’un malade dangereux, imprévisible… alors que les patients ne sont pas comme ça”.

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