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mardi 17 mars 2020

Coronavirus, qui faut-il encore tester ?

| 16.03.2020


Dépistage
GARO/PHANIE

Alors que l’épidémie de COVID-19 est désormais au stade 3, la confirmation biologique systématique du diagnostic n’est plus de mise. Elle serait d’ailleurs irréaliste alors que les capacités de test sont déjà presque saturées. Actuellement, « environ 2 000 tests sont réalisables et réalisés chaque jour », a ainsi déclaré Olivier Véran ce dimanche sur France 2.
En ambulatoire, parmi les personnes présentant des symptômes évocateurs, les patients à tester en priorité sont essentiellement ceux présentant des signes de gravité et ceux à risque de formes graves du fait de leur âge ou de leur comorbidité (voir encadré ci-dessous) ainsi que les femmes enceintes symptomatiques quel que soit le terme de la grossesse.

Pour les autres patients symptomatiques, l’examen clinique devient prépondérant. Les tests ne sont plus préconisés pour les formes paucisymptomatiques. De même, la réalisation de test pour confirmer la guérison n’est plus d’actualité.
En revanche, la PCR reste recommandée de façon systématique, pour tous les professionnels de santé, dès l’apparition des symptômes évocateurs de Covid-19 et pour l’exploration d’un foyer de cas possibles dans les structures collectives hébergeant des personnes fragiles comme les EHPAD (tests à réaliser uniquement chez les trois premiers résidants symptomatiques).
Les patients hospitalisés présentant un tableau clinique évocateur de Covid-19  doivent aussi être testés en priorité.
Enfin, les donneurs d’organes, tissus ou cellules souches hématopoïétiques font aussi partie de la liste. 
« Pour les patient hospitalisés ou avec signes de gravité, ces test seront réalisés dans les hôpitaux », indique la DGS sur son site. Pour les autres patients éligibles au dépistage, il est possible d'être testé dans les laboratoires de villes sur prescription médicale. les prélèvements seront réalisés à domicile. « Les patients ne doivent en aucun cas se rendre dans les laboratoires de biologie mais les appeler au préalable »
Le cas échéant, « il faut indiquer sur l’ordonnance, en plus du test à réaliser, les facteurs de risque et les signes cliniques associés du patient », précisent par ailleurs les recommandations pour la prise en charge en ville des patients symptomatiques en phase épidémique de COVID-19 qui viennent d'être diffusées par la DGS.  
Personnes à risque développer une forme grave d’infection à SARS-CoV-2 selon le HCSP

→ Selon les données de la littérature :
• personnes âgées de 70 ans et plus (même si les patients entre 50 ans et 70 ans doivent être surveillés de façon plus rapprochée) ;
• les patients aux antécédents (ATCD) cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée, ATCD d’accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;
• les diabétiques insulinodépendants non équilibrés ou présentant des complications secondaires à leur pathologie ;
• les personnes présentant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale ;
• patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée ;
• malades atteints de cancer sous traitement.
→ Malgré l’absence de données dans la littérature mais en raison d’un risque présumé compte tenu des données disponibles sur les autres infections respiratoires :
• les personnes avec une immunodépression congénitale ou acquise :
   - médicamenteuse : chimiothérapie anti cancéreuse, immunosuppresseur, biothérapie et/ou une corticothérapie à dose immunosuppressive,
   - infection à VIH non contrôlé ou avec des CD4 < 200/mm3,
   - consécutive à une greffe d'organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques,
   - liée à une hémopathie maligne en cours de traitement,
• les malades atteints de cirrhose au stade B de la classification de Child-Pugh au moins ;
• les personnes présentant une obésité morbide (indice de masse corporelle > 40 kg/m2) par analogie avec la grippe A(H1N1).
• les femmes enceintes par analogies avec les séries publiées sur le MERS-CoV et le SRAS en dépit d'une petite série de 18 cas d'infection à SARS-CoV-2 ne montrant pas de surrisque ni pour la mère ni pour l'enfant. 

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