Le 19 mars 2020
Depuis lundi, les supermarchés sont pris d'assaut alors qu'il n'est pas question de pénurie en Suisse. Cette stratégie de l'écureuil réveille notre réflexe du bunker, explique le psychiatre Panteleimon Giannakopoulos qui appelle à plus de messages positifs.
Alors que les supermarchés assurent le suivi de leurs produits et que le Conseil fédéral dément toute menace de pénurie, certains rayons de grandes surfaces ont été pris d'assaut ces derniers jours, laissant l'image de champs de ruines après la bataille.
Que signifie ce besoin de faire des réserves? Que dit de nous cette stratégie de l'écureuil? "C'est une réaction profondément humaine, archaïque, qui ne concerne pas seulement les virus mais toute situation qui touche à nos fondamentaux. Quand notre vie est menacée, on a le réflexe du bunker pour assurer notre survie. Ce n'est pas rationnel mais révèle un sentiment de précarité, d'insécurité affective", explique Panteleimon Giannakopoulos, professeur de psychiatrie à l'Université de Genève.
Un besoin d'être rassuré
Même constat chez la psychologue et psychothérapeute Emna Ragama Pardos qui estime qu'il s'agit d'une réaction normale liée au besoin d'être rassuré. "Il ne faut pas encore blâmer ou culpabiliser ses gens, car ils sont anxieux", précise-t-elle. "Cette situation peut réactiver des traumas."
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