Les foyers pour mineurs accusent le coup de la crise sanitaire. Au nom des 60 000 enfants qui leur sont confiés, les professionnels du secteur refusent qu’on les oublie.
C’est l’un des services essentiels de la République les plus durement touchés par les conséquences de l’épidémie de Covid-19. L’Aide sociale à l’enfance, avec ses pouponnières, ses foyers gérés par des associations, ses familles d’accueil, ses éducateurs et assistantes sociales se déplaçant chez les familles, voit son travail quotidien lourdement entravé par les mesures de confinement en vigueur depuis mardi 17 mars.
Face à la crise sanitaire, ce service public qui accueille quelque 175 000 enfants et jeunes majeurs – plus de 60 000 sont placés sur décision d’un juge ou par volonté de leurs parents dans des foyers gérés par des associations, les autres dans des familles d’accueil agréées – refuse de se retrouver dans l’angle mort des politiques publiques.
L’épidémie de Covid-19 a d’ores et déjà entraîné l’aménagement à distance des services de visite à domicile. Elle menace également le cœur du système : confinés, les foyers accusent le coup. Depuis la fermeture des écoles, lundi, des milliers d’enfants qui passent habituellement leur journée en classe se retrouvent enfermés jour et nuit dans des bâtiments plus ou moins spacieux, avec ou sans espace extérieur où se défouler.
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