Par Emma Donada 19 mars 2020
En France, on parle dans le langage courant du Covid-19, contrairement à l'OMS qui se réfère à «la Covid-19».
Question posée le 19 mars 2020
Virus de la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19). Photo Getty Images
Bonjour,
Vous nous demandez s’il faut employer le masculin ou le féminin lorsqu’on emploie le mot «Covid-19». Dans le langage courant en France, cette maladie est évoquée au masculin. On retrouve ainsi «le» Covid-19 sur le site de l’Agence Santé publique France mais aussi sur celui de l’Institut Pasteur et dans la plupart des médias, dont Libération.
L’OMS emploie le féminin
Cependant l’Organisation mondiale de la Santé parle de «la» Covid-19. On retrouve aussi cette formulation sur le site de l’Education nationale Eduscol, et il est employé par certains spécialistes, comme dans cet article publié dans le Quotidien du médecin : «"La Covid-19 est un réel danger !", deux scientifiques font le point sur le coronavirus SARS-CoV-2». A noter qu’on retrouve dans ce média spécialisé les deux usages.
Pour rappel, le mot Covid-19 est l’appellation officielle de la maladie transmise par le virus SARS-CoV-2. C’est la contraction de l’expression anglaise «Coronavirus disease 19» (pour 2019), nommée dans un premier temps «nouveau coronavirus 2019» (ou 2019-nCoV). «Le "d" de Covid est l’initiale de disease, "la" maladie. Donc, pour moi, et ce n’est que mon avis : la Covid-19», estime Laurent Lagrost, directeur de recherche à̀ l’Inserm. C’est aussi l’explication avancée par l’OMS. «On utilise le féminin pour le terme Covid-19 car c’est la maladie. Cependant, Covid-19 virus = virus de la Covid-19, est masculin», nous a-t-on expliqué.
Au Canada, l’emploi du féminin est systématiquement utilisé par le gouvernement. «Il est en effet plus logique d’employer le terme au féminin, car le nom complet est maladie à coronavirus 2019. Par conséquent, on dira et on écrira "la Covid-19" (sous-entendu «maladie à coronavirus 2019»), plutôt que "le Covid 19", pour se conformer à la décision de l’OMS», peut-on lire aussi sur Radio-Canada.
Cordialement
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