Au Centre de santé mentale de Sainte-Gemmes-sur-Loire, des dizaines d’agents en unité d’hospitalisation demandent davantage d’effectifs. Le but : favoriser l’accompagnement.
« Depuis un an et demi, on se dit que ça tourne mal. » Constat teinté de colère pour Élodie, infirmière depuis cinq ans au centre de santé mentale angevin (Cesame), à Sainte-Gemmes-sur-Loire, près d’Angers. « Nous, on demande plus de moyens pour renforcer notre capacité d’accueil. Nos équipes ne sont plus assez disponibles pour les patients hospitalisés ici. Personnellement, il y en a que je ne vois plus qu’aux repas ou pour les traitements. »
Décomposé en sept secteurs de psychiatrie adulte et deux en psychiatrie infanto-juvénile, l’établissement comporte des unités d’hospitalisation. À celle du secteur Maine B, Élodie et ses collègues se sont donc réunies, mardi matin, pour faire le point. À l’issue d’un débrayage, plusieurs dizaines d’entre elles ont décidé de faire le tour des services pour appeler à la grève. Ce mercredi après-midi, un rassemblement est même prévu devant les bâtiments de la direction.
« On se bat aussi pour faire entendre une voix qu’on entend jamais. Celle de nos patients, poursuit Élodie. C’est une population vulnérable, qui ne revendique rien. » Mais celle-ci, à entendre l’équipe de blouses blanches, subit les conséquences de la baisse du nombre de lits dans l’unité, accepte sans rien dire la surcharge de travail des aides-soignants et infirmiers. « Certains nous disent : on n’ose pas vous déranger quand on vous voit courir à droite à gauche ! Alors que les écouter, les accompagner, c’est le cœur de notre métier. C’est la raison même de notre engagement. »
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