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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 22 janvier 2024

Valenciennes : quand des patients en psychiatrie exposent leurs œuvres


Publié le 16 janv. 2024

Le Centre Hospitalier de Valenciennes, en collaboration avec l’H du Siège, Centre d’art contemporain de Valenciennes, ont l’honneur de vous convier au vernissage de l’exposition «des Mains et des Hommes» dans le hall d’accueil Jean-Bernard, le Vendredi 19 janvier à 12h !

Les oeuvres d’art, réalisées par les patients de psychiatrie dans le cadre des ateliers « Lumière Obscure » et « De mains et d’un autre jour« , seront exposées jusqu’au 02 février 2024. Entre sculptures et photographies, découvrez comment l’art se mêle aux soins en santé mentale. La création est synonyme d’imagination, la maladie n’empêche pas celle-ci, au contraire, elle amène à voir l’art autrement.” indique le Dr Thomazeau, chef de pôle de psychiatrie. L’exposition « des Mains et des Hommes » invite à porter un autre regard sur les troubles psychiques tout en valorisant le travail des artistes-patients.

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Pour une psychanalyse depuis le « reste du monde ». Entretien avec S. Mendelshon et L. Boni

 CONTRETEMPS

REVUE DE CRITIQUE COMMUNISTE





Depuis sa naissance dans la Mitteleuropa sous l’égide de Freud, la psychanalyse est un objet communément perçu comme occidental tant d’un point de vue géographique que politique et culturel. Loin de l’orthodoxie de cette discipline, l’ouvrage Psychanalyse du reste du monde. Géo-histoire d’une subversion (La Découverte, 2023) explore à rebours et hors de l’occident les nombreuses facettes que la psychanalyse a prises, la concevant à la fois comme une pensée critique et un outil d’émancipation. 

Se déployant sous de multiples formes subversives, la psychanalyse est ainsi replacée au cœur de la politique mais aussi des sciences humaines et sociales et de la littérature. Aux antipodes de l’idée de la disparition de cette discipline, on découvre alors un panorama historique très vivace de la psychanalyse, faisant largement écho aux recherches postcoloniales et aux questions raciales, enrichissant ainsi les débats politiques actuels. 

Dans cet entretien, Sophie Mendelshon et Livio Boni, coordinateur-trices de l’ouvrage, reviennent en détail sur les raisons qui ont motivé cette publication. Ils rendent compte de la diversité des approches à travers la trentaine de contributions qui forment le livre et invitent ainsi tout un chacun-e à se saisir de celui-ci comme autant de pistes à poursuivre intellectuellement et politiquement.

Contretemps – Pouvez-vous tout d’abord nous parler de la genèse de votre ouvrage ? Quels en sont les fils conducteurs et quels sont les liens avec le collectif de Pantin auquel vous participez ?

Sophie Mendelshon – Je voudrais situer le livre dans sa propre histoire, une histoire marginale puisque nous ne sommes pas ici au centre du champ psychanalytique mais plutôt dans ses marges. Ce livre a une double ascendance, d’abord celle dont je suis la plus proche, celle du collectif de Pantin. C’est une réflexion collective que nous avons commencé à mener il y a 6 ans autour des questions postcoloniales. D’abord à partir de ce que nous disaient les patients et patientes que nous recevons dans nos cabinets, qui sont eux-mêmes les héritiers directs ou indirects de l’histoire coloniale et postcoloniale, et qui sont travaillés par ces questions dans leurs paroles, sur le fauteuil ou sur le divan. Nous avions le souci de faire une place dans le champ psychanalytique, pas seulement à la question post-coloniale, ou à l’héritage colonial mais aussi à la question du racisme, qui dans l’espace francophone a eu très peu de poids dans la psychanalyse contrairement à la question de la classe qui avait été un enjeu de discorde dès les années 1920-1930. Le collectif de Pantin n’a donc pas produit directement ce livre puisque les contributeurs ne font pas partie du collectif, à quelques exceptions près, mais il a assurément bénéficié de l’élan que nous avons cherché à produire pour que ces questions en viennent à exister dans notre horizon clinique et théorique. L’autre ascendance de ce livre est plutôt du côté de Livio. Cela tient à son intérêt ancien pour une histoire décentrée de la psychanalyse en Inde, dans des espaces non occidentaux avec une histoire inattendue et précoce de la psychanalyse dans la zone pacifique, dans l’océan indien et à Madagascar, mais aussi au poids qu’a eu la première psychologie de la colonisation en 1950 produite par Octave Mannoni[1] qui n’était pas encore psychanalyste et sur lequel nous sommes revenus dans notre précédent livre La vie psychique du racisme[2]. Le livre est au croisement de ces deux axes. Nous avons aussi cherché à faire exister des choses que nous connaissions mal nous-mêmes en sollicitant des personnes qui n’étaient pas dans notre champ de vision jusque-là. Par exemple à Taïwan, en Afrique du Sud, dans des espaces qui ne sont pas ceux dans lesquels on attend la psychanalyse a priori et où la psychanalyse se trouve d’ailleurs modifiée et transformée par les questions, les problèmes, les situations qu’elle y rencontre.

Livio Boni – Sophie a bien retracé la double généalogie de ce livre qui a un titre ironique, qui renverse la formule nord-américaine « the west and the rest », comme si l’espace civilisationnel était l’espace de l’occident, le reste du monde étant renvoyé à une entité floue, imprécise et marginale. Le pari du livre consiste à prendre à l’envers cette perspective et à valoriser les séquences sporadiques et discontinues où la psychanalyse a été présente sur l’espace d’un siècle. Le livre commence au Mexique à la fin des années 1910 et en Inde au tout début des années 1920 et se poursuit jusqu’à l’époque contemporaine. Il couvre un siècle avec l’idée de ne pas produire une lecture déficitaire, comme c’est généralement le cas. On insiste toujours sur ce qui manquerait au monde non occidental pour pouvoir recevoir la psychanalyse, pour que la psychanalyse puisse trouver une acclimatation, alors que nous avons choisi plutôt de valoriser les séquences où elle s’est en particulier mêlée des questions de décolonisation ou de ses héritages, et dans notre livre cela concerne essentiellement les anciens espaces coloniaux.

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Edgar Morin : « Le progrès des connaissances a suscité une régression de la pensée »


 




Publié le 22 janvier 2024

Multiplication des guerres, réchauffement climatique, essor des régimes autoritaires : le monde court au désastre, mais il nous faut résister à la haine, estime, dans une tribune au « Monde », le sociologue et philosophe.

S’il est minuit dans le siècle : lorsque Victor Serge a publié le livre qui porte ce titre, en 1939, année du pacte germano-soviétique et du dépeçage de la Pologne, il était effectivement minuit et une nuit irrévocable allait s’épaissir et se prolonger pendant cinq ans.

N’est-il pas minuit dans notre siècle ? Deux guerres sont en cours. Celle d’Ukraine a déjà mobilisé l’aide économique et militaire d’une partie du monde, avec une radicalisation et un risque d’élargissement du conflit. La Russie n’est pas parvenue à annexer l’Ukraine, mais elle se maintient dans les régions antérieurement séparatistes russophones. Le blocus l’a partiellement affaiblie, mais il a aussi stimulé son développement scientifique et technique, notamment dans le domaine militaire. Cette guerre a déjà des conséquences considérables : l’autonomisation diversement avancée du Sud par rapport à l’Occident et le resserrement d’un bloc Russie-Chine.

Un nouveau foyer de guerre s’est allumé au Proche-Orient après le massacre commis par le Hamas le 7 octobre 2023, suivi par les bombardements meurtriers d’Israël sur Gaza. Ces carnages, accompagnés de persécutions en Cisjordanie et de déclarations annexionnistes, ont réveillé la question palestinienne endormie. Ils ont montré à la fois l’urgence, la nécessité et l’impossibilité d’une décolonisation de ce qui reste de la Palestine arabe et de la création d’un Etat palestinien.

« Le sexisme commence à la maison, continue à l’école et explose en ligne », s’inquiète le Haut Conseil à l’égalité dans un rapport

Par   Publié le 22 janvier 2024

L’organisme publie, lundi 22 janvier, son état des lieux annuel. « Chez les garçons, les tendances masculinistes s’affirment et chez les filles, on relève la même dynamique régressive », s’inquiète sa présidente, Sylvie Pierre-Brossolette.

Manifestation lors de la Journée internationale des droits des femmes, à Toulouse, le 8 mars 2023. 

C’est sur un constat peu réjouissant que s’ouvre l’état des lieux annuel du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE), publié lundi 22 janvier. « Loin de reculer, le sexisme s’ancre, voire progresse » en 2023, prévient d’emblée l’organisation consultative indépendante, qui a pour mission d’orienter les politiques publiques en matière d’égalité. Elle s’appuie sur les résultats d’un baromètre Viavoice, réalisé auprès de 3 500 personnes en novembre 2023.

La lecture de certains résultats renvoie un parfum des années 1960. Ainsi, 60 % des femmes (toutes générations confondues) pensent qu’elles doivent être discrètes pour correspondre à ce que la société attend d’elles (45 % des hommes sont d’accord) et 66 % qu’elles doivent être douces et sensibles (rejointes par 67 % des hommes).

A Montréal, le chef de la police fait de la prévention l’axe principal de sa mission

Par  (Montréal, correspondante)  Publié le 17 janvier 2024

A son poste depuis un an, Fady Dagher défend l’idée d’une police de « concertation », travaillant en coopération avec les services sociaux, dans le but de prévenir l’essentiel des phénomènes de violences.

Le chef de la police de Montréal, Fady Dagher, sur le plateau de la CBC/Radio-Canada, le 14 juin 2023. 

Le chef de la police de Montréal, Fady Dagher, n’est pas peu fier. Le 12 décembre 2023, le directeur général de la gendarmerie nationale française, le général d’armée Christian Rodriguez, en visite au Canada, l’a accompagné dans un poste de police de sa juridiction. Il souhaitait comprendre, au plus proche du terrain, la petite révolution que son collègue québécois était en train d’entreprendre dans sa ville, en prônant une police « d’hyperproximité »« Il a pris des notes, beaucoup de notes », se félicite le volubile patron de la police montréalaise, sans préjuger de ce que son homologue tirera de sa brève immersion comme enseignements concrets à appliquer en France.

Dans son bureau du centre-ville de Montréal, Fady Dagher, 55 ans, reçoit en tee-shirt et chaussures de sport. Sur la table d’un petit salon au style méditerranéen trônent des bocaux remplis des billes de verre avec lesquelles il jouait dans les cours d’école d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, où il est né et a passé toute son enfance ; au mur, une carte du Liban, le pays d’origine de ses parents, où il retourne régulièrement en vacances. Le premier chef de la police de la ville issu de l’immigration raconte avec passion comment il entend modifier en profondeur la mission de ses troupes. Il défend l’idée d’une police « de concertation », travaillant en coopération avec les services sociaux, dans le but de prévenir l’essentiel des phénomènes de violences.

"Essorés", "épuisés", "inquiets" : des personnels de psychiatrie en grève illimitée pour dénoncer leurs conditions de travail

Écrit par June Raclet   Publié le 

Les soignants et soignantes de l’unité psychiatrique de l’hôpital de Purpan à Toulouse viennent de débuter un mouvement de grève pour dénoncer leurs conditions de travail. La direction du CHU assure que des moyens sont engagés pour améliorer la situation

« Essorés », « épuisés », « inquiets » … C’est ainsi que se qualifient les personnels psychiatriques du CHU de Purpan à Toulouse. Ils se sont rassemblés devant le bâtiment de psychiatrie de l’hôpital mardi 16 janvier 2024 en début d’après-midi pour alerter la direction.

Les équipes dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail et de la prise en charge des patients. Elles s’inquiètent également de devoir effectuer plus de travail de nuit.

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« Dans un monde idéal, il devrait y avoir un Centre ressource régional de psychiatrie du sujet âgé par région ! »

Publié le 









« Créons des centres régionaux pour structurer et rendre lisible l’offre de soins psychiatriques pour les personnes âgées » Cécile Hanon, psychiatre au Centre ressource régional de psychiatrie du sujet âgé (CRRpsa) d’Ile-de-France, répond aux questions du Groupement de coopération sanitaire pour la recherche et la formation en santé mentale (GCS). Une interview à retrouver dans la newsletter de janvier 2024

Pouvez-vous nous présenter le CRRpsa ?

« Le Centre Ressource Régional de Psychiatrie du sujet âgé (CRRpsa) a été créé en 2014, année de sa labellisation par l’ARS d’Ile-de-France. Il est situé à l’Hôpital Corentin-Celton à Issy-les-Moulineaux, dans le service du Pr Frédéric Limosin. C’est un pôle de compétence et d’expertise pour toute la région. Il diffuse des ressources d’information pour les professionnels*, facilite l’orientation et propose un parcours de soins complet pour les personnes âgées de 65 ans et plus. L’offre de soins du CRRpsa comprend une consultation pluri-professionnelle d’expertise pour les cas complexes, une unité d’hospitalisation de 10 lits et une équipe mobile intersectorielle de psychiatrie du sujet âgé (EMPSA 92 Sud).

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CHU de Saint-Etienne : une unité d'urgences psychiatriques en projet

L'essor
Noémie COQUET  le 

En 2024, le CHU de Saint-Etienne porte la création de 800 places de parking supplémentaires sur le site de Saint-Priest-en-Jarez tout comme l'ouverture d'une unité d'urgences psychiatriques.

CHU de Saint-Etienne : une unité d'urgences psychiatriques en projet

©Noémie Coquet - Olivier Bossard, directeur du CHU de Saint-Etienne, a rappelé les projets de l'établissement en 2024 lors de la cérémonie des voeux.

Après le rappel des projets réalisés en 2023, Olivier Bossard directeur du CHU de Saint-Etienne au côté de Philippe Berthelot, doyen de la faculté de médecine, de Thierry Thomas, président de la CME (Commission médicale d'établissement) et du maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau, a présenté le 12 janvier lors de la traditionnelle cérémonie des voeux aux personnels et aux élus, les challenges de l'année 2024.

Mieux comprendre la syllogomanie, le fait de ne rien jeter

mis en ligne le : 

Vous ou l’un de vos proches avez tendance à accumuler de nombreux objets ? Vous rencontrez des difficultés à vous en séparer ? Si ce comportement pèse sur votre quotidien, il s’agit peut-être de syllogomanie.

Des montagnes de magazines posés dans un coin du salon, des vêtements jamais portés entassés dans la chambre ou des modes d’emploi de vieux appareils électroménagers qui s’entassent dans la cuisine… voici quelques exemples de symptômes visibles de syllogomanie, le fait de ne jamais rien jeter.

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Appel à projets « Troubles psychiques : participation sociale et citoyenne »

Publié le 

La Fondation des Amis de l’Atelier qui accompagne 4 000 personnes en situation de handicap depuis plus de 60 ans s’engage dans la recherche en santé mentale via le co-financement d’un appel à projets « Troubles psychiques : participation sociale et citoyenne » avec la Fondation Falret et sous l’égide de la Fondation internationale de la recherche appliquée sur le handicap (FIRAH).


Un père tue sa fille handicapée de 28 ans puis se suicide près de Nantes

Le 16 janvier 2024

L’homme, durement éprouvé par le décès récent de son épouse, aurait expliqué dans une lettre ne pas vouloir laisser la charge de sa fille handicapée mentale à ses autres enfants.

Terrible découverte près de Nantes lundi soir. Les corps d’un homme de 64 ans et de sa fille handicapée de 28 ans ont été trouvés dans le garage de leur maison de Saint-Herblain (Loire-Atlantique). Le père aurait étranglé sa fille avant de se donner la mort, selon la presse quotidienne régionale.

C’est la sœur de la victime qui a prévenu les secours lorsqu’elle a fait la découverte des deux corps en rentrant au domicile familial, relate Ouest-France.

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Pour un moratoire international sur les implants cérébraux

Serge Cannasse    16 janv. 2024

Une intense activité scientifique s’est développée depuis quelques années pour traiter ou soulager des malades atteints de pathologies neurologiques au moyen de dispositifs assurant une interface cerveau-machine (plus de mille publications en 2021). Ces derniers permettent, par exemple, de commander un fauteuil roulant, un bras robotisé ou un exosquelette, grâce à des microélectrodes implantées dans le cerveau ou placées à sa surface. Dans un communiqué publié au sujet de ces implants, l’Académie de médecine s’inquiète de l’évolution possible de ces recherches.

Elle note qu’actuellement « leur objectif principal est d’augmenter considérablement le nombre de neurones reliés par autant de fibres à un microprocesseur afin d’enregistrer et de stimuler l’activité cérébrale pour traiter des maladies neurologiques, comme la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson ou l’épilepsie, ou étudier l’activité neuronale à des fins de recherche. » Certains travaux évoquent même la possibilité d’enregistrer l’activité électrique de milliers de neurones différents simultanément dans plusieurs régions du cerveau.

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Les benzodiazépines associées à un surrisque de fausse-couche

Agnès Lara   15 janv. 2024

À retenir

  • Une étude de registre taïwanaise, menée sur plus de 3 millions de grossesses rapporte un surrisque de fausse couche d’environ 70 % en cas d’usage de benzodiazépines au cours des premiers mois de grossesse.
  • Selon les auteurs, ces résultats incitent à la prudence quant à la prescription de ces molécules durant la grossesse, « leur prescription ne devant être considérée qu’après avoir mûrement pesé les bénéfices et les risques de la mère et de l’enfant ». 

Les benzodiazépines (BZD) peuvent traverser la barrière placentaire et s’accumuler chez le fœtus. Un risque de symptôme de sevrage néonatal a été décrit chez le nouveau-né en cas d’usage de ces molécules durant la grossesse. Et plusieurs études ont également suggéré un risque accru de fausse couche, mais avec un faible niveau de certitude. Dans ses recommandations de 2015, la Haute Autorité de Santé (HAS) déconseille leur utilisation durant la grossesse. Celle-ci reste toutefois possible pour des indications précises, et de façon limitée dans le temps. Une équipe taïwanaise s’est attelée à quantifier le risque de fausse-couche associé à l’utilisation de ces molécules durant la grossesse.


Fin de vie : questions et débats autour du projet de loi

PUBLIÉ LE 17/01/2024

Sujet « difficile », « vertigineux », le débat sur la fin de vie, et sur une possible aide active à mourir, l’est effectivement. Le projet de loi devrait être bientôt présenté aux députés et aux Français. Mais, depuis que la Convention citoyenne a rendu ses conclusions, la question divise. Et notamment chez les soignants, nombreux à s’opposer à la légalisation de l’aide à mourir et qui militent bien plus pour un renforcement de l’offre palliative.

SOMMAIRE

Mercredi pages jeunes Le deuil raconté aux enfants : «La grand-mère est le lien entre tous»


 


par Charline Guerton-Delieuvin   publié le 17 janvier 2024

Chaque semaine «Libération» passe en revue l’actualité du livre jeunesse. Aujourd’hui, rencontre avec Niels Thorez et Odile Santi qui content, à l’aide d’illustrations réalistes, l’absence aux enfants.

Depuis le décès de la grand-mère, la mère de la narratrice «a vraiment la tête ailleurs». Elle s’enfonce «dans les bois», vagabonde «sur les sentiers» et s’assoit «longuement sur la plage». La fillette voudrait l’aborder mais renonce car il y a là quelque chose de plus grand qu’elle : le deuil. Niels Thorez raconte avec Odile Santi, l’illustratrice, cet apprentissage dans la Maison sur la dune. Entretien.

Quel est le point de départ ?

Niels Thorez : Mes souvenirs. Cette histoire n’est pas la mienne mais elle est nourrie par mes étés passés sur la Côte d’Opale. Je me souviens de cette maison aux volets mauves et verts, de ces jeux de billes dans le sable et de ces réunions familiales dans cette villa. Et le sable, il y a peu, a appelé mon écriture sur le thème de la disparition. Puis Odile s’est approprié cette matière personnelle.

Génération sandwich : les aidants

Vendredi 12 janvier 2024

Provenant du podcast

Les Pieds sur terre

Trois générations de femmes se serrent la main ©Getty - Coneyl Jay

Prises en étau entre les besoins de leurs jeunes enfants et ceux de leurs parents dépendants, ces femmes courent de l’école au travail, à l’hôpital ou à la maison de retraite. Carla se sent submergée. Anne est allée jusqu’à l’épuisement. Par Anna Benjamin.

La "génération sandwich" : c’est l’expression forgée par la chercheuse américaine Dorothy Miller pour désigner ces quadragénaires et quinquagénaires, majoritairement des femmes, contraints de prendre soin d’un parent à la santé dégradée, alors qu’ils ont encore de jeunes enfants à charge. Des actifs qui partagent leur temps entre leur travail, le soin de leurs aînés et de leurs enfants, sans en garder pour eux.

Vieillissement de la population, report de l’âge où l’on fait des enfants et où ils quittent le foyer : plusieurs facteurs contribuent au développement de cette nouvelle catégorie d’aidants.

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1, 2, 3, sommeil ! Dis-moi comment tu dors, je te dirai qui tu es

Provenant de l'émission

LSD, la série documentaire

Jeune homme comptant des moutons. ©Getty - C.J. Burton

À propos de la série

Pour LSD, Jérôme Sandlarz nous plonge dans les bras de Morphée. Il tend le micro à ses proches et confie ses propres difficultés. Si bien dormir est un enjeu de santé publique, un Français sur deux souffre de troubles du sommeil. Pourquoi, comment et où dormons-nous depuis la nuit des temps ?

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Histoires à dormir debout

Mercredi 7 août 2019

Provenant du podcast

Les Pieds sur terre

Insomnie  ©Getty -  Martin Dimitrov

Clémentine connaît des insomnies depuis son mariage, Olivier est atteint de narcolepsie et s’endort sans prévenir dans des endroits inappropriés, Patricia a subi des paralysies du sommeil… Aujourd'hui dans les Pieds sur terre trois histoires de sommeil problématique.

Avec

Elise Andrieu

Emmanuel Geoffroy Réalisateur

L’histoire des habitants de Kalachi, une petite bourgade située au milieu des steppes, dans le nord du Kazakhstan, a fasciné la planète. Depuis 2010, des centaines de villageois s'endorment de manière soudaine...

Aujourd'hui dans "Les Pieds sur terre", trois histoires de sommeil, insomnie, hypersomnie, et autres réjouissances de nos nuits blanches et de nos jours sans fin. 

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À la recherche du sommeil perdu

Lundi 30 janvier 2017

Manque de sommeil -  Indi Samarajiva / Flickr

Comment marche le sommeil ? Les troubles du sommeil sont-ils un enjeu de santé publique ?

Avec

Isabelle Arnulf Neurologue, directrice de l'unité des pathologies du sommeil de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière et chercheuse à l'Institut du cerveau et de la moelle épinière

Claude Gronfier Docteur en neurosciences, chronobiologiste spécialiste des rythmes biologiques, chercheur au Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, et président de la société française de chronobiologie, et de l’Institut national du sommeil et de la vigilance.

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Rupture Nos smartphones ont-ils tué la conversation ?

par Adrien Naselli   publié le 17 janvier 2024

En vingt ans, les portables se sont imposés comme des extensions de nos cerveaux et la prolifération des réseaux sociaux encourage les prises de position définitives au point de faire du débat une pratique à haut risque. Depuis le début de la guerre Hamas-Israël, des titulaires de comptes en ligne influents appellent à lever les yeux des écrans.

Sur les Champs-Elysées, le 31 décembre, un océan d’écrans filme le passage à 2024 et pas grand-monde ne cause à son voisin. «Des zombies», commentent des internautes tout en rendant la photo virale. En une vingtaine d’années, les smartphones sont devenus des extensions de nos corps et de nos esprits. Et la propagation des réseaux sociaux a conduit à une polarisation des positions. La conjugaison de ces deux phénomènes produit une rupture encore impensée dans l’histoire de l’humanité pour l’anthropologue David Le Breton, qui voit dans ces outils de communication «la fin de la conversation» – conversation au sens d’«attention à l’autre, de disponibilité à sa parole, à son visage».

Nos discussions sont désormais interrompues «par des interlocuteurs qui ont gardé leur téléphone en main et le consultent sans arrêt, ou le tirent de leur poche à la moindre notification. Cela revient à mettre sur pause l’existence de ceux qui nous entourent», observe-t-il. Au point que certains restaurants font des ristournes à ceux qui acceptent de mettre leur téléphone dans une boîte le temps d’un repas.