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jeudi 29 juin 2023

Médecines non-conventionnelles : "ll y a un risque à l'utilisation sans frein, sans limites de ces pratiques", alerte un médecin généraliste

Publié 

Le docteur Pierre de Brémond alerte sur le danger de la croyance en matière de santé alors qu'un Comité d'appui se réunit mercredi au ministère de la Santé.

L'hynose "utilisée comme un concept global" pose "un problème parce que vous rentrez dans un système de croyances", dénonce le collectif NoFakeMed (photo d'illustration). (AURÉLIEN ACCART / RADIO FRANCE)

L'hynose "utilisée comme un concept global" pose "un problème parce que vous rentrez dans un système de croyances", dénonce le collectif NoFakeMed (photo d'illustration). (AURÉLIEN ACCART / RADIO FRANCE)

"Il y a un risque à l'utilisation sans frein, sans limites de ces pratiques", a alerté mercredi 28 juin sur franceinfo le docteur Pierre de Brémond, président du collectif NoFakeMed, un collectif engagé afin d’informer et d’alerter sur les "fake médecines". L’essor des médecines non-conventionnelles inquiète le ministère de la Santé. Leurs partisans préfèrent le terme de médecines douces, médecines alternatives, médecines naturelles ou encore médecine traditionnelle.

>> Soins non conventionnels : des dérives inquiétantes

Mercredi aura lieu la première réunion du Comité d'appui à l'encadrement de ces pratiques au ministère de la Santé avec des partisans et des opposants. Leur objectif commun dans les prochains mois, c'est de donner aux patients les clés pour s'y retrouver et éventuellement pointer les dangers et les dérives de certaines de ces pratiques. "L'essentiel, c'est de ne jamais arrêter un traitement sans avoir un avis médical", a expliqué Pierre de Brémond.

franceinfo : Il y avait urgence à se pencher sérieusement sur ces médecines non-conventionnelles ?

Pierre de Brémond : Quand on parle de médecines douces, on a l'impression que ça ne fait pas de mal. Or, la Miviludes, le ministère de la Santé et maintenant le Conseil national de l'Ordre des médecins en sont conscients. Il y a un risque à l'utilisation sans frein, sans limites de ces pratiques. Le rôle du collectif, c'est surtout d'alerter, d'informer les patients pour qu'ils puissent prendre leur décision en toute conscience avec une information claire, loyale et adaptée.

L’idée, c’est de pouvoir faire le tri entre toutes ces pratiques ?

L'idée, ce n'est pas de faire de tri entre les pratiques, mais plutôt de déceler dans les pratiques ce qui peut fonctionner.

"Les pratiques doivent être vues comme des outils et non pas comme des pratiques en elles-mêmes."

Docteur Pierre de Brémond, président du collectif No Fakemed 

à franceinfo

L'hypnose, par exemple, c'est un moyen de détourner l’attention. Quand on fait un vaccin, de vous faire changer les idées, le temps juste de faire la piqûre. C'est une forme d'hypnose. C'est un outil utilisé par les soignants. Avec l'hypnose, utilisée comme un concept global, et qui doit amener à une santé meilleure avec un hypnothérapeute, on a un problème parce que vous rentrez dans un système de croyances. Vous ne croyez plus quasiment qu'à l’hypnose, et là, il y a des dangers. On ne peut pas encadrer les pratiques qui sont, par nature, alternatives, floues et qui se mélangent entre elles. Mais par contre, on peut alerter les patients et éventuellement aller vers une meilleure adaptation de nos pratiques, moins prescrire, mieux prescrire, favoriser l'activité physique, favoriser une meilleure alimentation, sans pour autant tomber dans des croyances et des dérives thérapeutiques, l'arrêt des médicaments, voire des dérives sectaires, des phénomènes d'emprise mentale qui sont malheureusement ce que craint la Miviludes.

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Outre-mer, des chiffres préoccupants sur la santé périnatale

PUBLIÉ LE 27/06/2023

Les indicateurs concernant la santé périnatale pour la Guadeloupe, la Martinique et la Réunion sont globalement «plus défavorables que dans l'Hexagone», selon une étude de Santé publique France menée en partenariat avec les Agences régionales de santé (ARS). 

nourrisson, soignant, maternité

Les résultats de l'Enquête nationale périnatale 2021 dans ces trois départements et régions ultra-marins (ENP-DROM 2021), «montrent dans l'ensemble des indicateurs de santé et facteurs de risque moins favorables que dans l'Hexagone», dans un contexte de plus forte précarité. 

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mercredi 28 juin 2023

Conditions de détention dans les prisons : Dominique Simonnot tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme

Par François-Xavier Roux   Publié le 








Comme tous les ans, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté a présenté aux sénateurs son rapport 2022. Cette année encore, Dominique Simonnot dresse un tableau accablant des conditions de détention, mais aussi des conditions de travail des agents pénitentiaires.

« Est-ce que ça peut continuer comme ça ? Je ne crois pas ». Les conditions de vie en prison semblent avoir atteint leur limite. A chaque visite de centre de détention ou de centre de rétention administrative, Dominique Simonnot s’interroge : « A-t-on touché le fond ?  Mais non, le fond est toujours plus loin ». Les sénateurs et la contrôleure générale se rejoignent sur les conditions inhumaines en prison. Récemment, une quarantaine d’associations et de syndicats pénitentiaires, mais aussi d’avocats et de magistrats se sont réunis dans les locaux de la contrôleure générale pour réfléchir aux solutions possibles. Mais alors pourquoi aucune mesure significative n’est prise ? Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, en prend pour son grade. Dominique Simonnot l’accuse d’avoir une vision trop « simpliste » de la question.

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L'état du système de santé britannique «sérieusement inquiétant», selon un rapport

Par Le Figaro avec AFP  le 26 juin 2023

Le pays figure à l'avant-dernière place en ce qui concerne la mortalité pour des maladies qualifiées de curables.

Les dirigeants britanniques devraient «sérieusement s'inquiéter» de l'état du système de santé du Royaume-Uni, avertit un rapport publié lundi, qui compare ce pays à 19 autres et alerte notamment sur la mortalité élevée pour des maladies curables. Le NHS, le système public de santé britannique, qui fête début juillet ses 75 ans, traverse une profonde crise, affaibli par des politiques d'austérité et les conséquences de la pandémie.

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Cette nouvelle forme de dépression explique pourquoi les antidépresseurs ne sont pas toujours efficaces

Par Maëlle Roudaut  26/06/2023

Des scientifiques ont identifié une nouvelle catégorie de dépression qui concernerait un quart des patients. Leurs recherches donnent des indications pour améliorer les traitements.

La dépression cognitive pourrait toucher près d’un quart des personnes dépressives.

Si le diagnostic n’est pas bon, le traitement ne peut être efficace. C’est l’alerte donnée par un groupe de scientifiques de l’Université de Stanford qui travaille depuis plusieurs années sur la dépression. Dans leur dernière étude publiée mi-juin dans le Journal of the American Medical Association, ils ont identifié un nouveau type de dépression, qui vient s’ajouter aux catégories existantes, comme la dépression bipolaire ou le postpartum : la dépression cognitive.

Problème, celle-ci ne peut pas être guérie par un traitement classique d’antidépresseurs. Les résultats de l’étude suggèrent pourtant qu’une large partie de la population pourrait être concernée par cette pathologie. Sur un échantillon de 1 000 patients dépressifs mobilisés pour l’étude, plus d’un quart était concerné par cette forme spécifique de dépression.

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Des inédits de Sanfourche à la galerie Vincent Pécaud à Limoges

Publié le 25/06/2023

Des inédits de Sanfourche à la galerie Vincent Pécaud à Limoges

Un photomontage inédit de Sanfourche.

La galerie Vincent Pécaud invite à découvrir des œuvres de Sanfourche, pour la plupart inédites et originales.

Evènement à la galerie Pecaud à Limoges, qui présente des peintures, photos et photomontages de Jean-Joseph Sanfourche (1929-2010) inédits et… secrets !
Ces œuvres sont authentifiées par Jean-Luc Thuillier, expert du peintre et son légataire universel. "Au cours des années 70, Sanfourche, un des trois grands de l’Art Brut/Art Singulier avec Chaissac et Dubuffet, s’adonne à des compositions minimalistes sur os ou fragments d’os préhistoriques, au centre desquelles culmine un crâne humain dont il fait une œuvre d’art en fixant, dans les cavités oculaires, deux sphères sur lesquelles sont peints des yeux", explique le spécialiste.

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Festival de la communication : quand il ne suffit plus simplement d’être vu…

Deauville, le 28 juin 2023 

Qu’ont en commun un établissement de santé à la recherche de nouveaux praticiens et infirmiers, la présentation d’un NFT et un film percutant baptisé « Perturbations » ? Il s’agit de trois campagnes de sensibilisation, dont la pertinence, tant sur la forme que sur le fond, a été saluée lors du Festival de la Communication qui s’est tenu à Deauville les 30 et les 31 mars dernier. Un grand nombre d’acteurs engagés dans la transmission de l’information en santé, qu’ils soient journalistes, industriels, professionnels de santé ou proches d’associations de patients, ont pendant ces deux jours pu découvrir plus d’une centaine de campagnes destinées à des publics divers et portés par différents types de support.

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Suicide d’une jeune Inuk : déplacée 78 fois par la DPJ



Publié le 26 juin 2023

CANADA

La coroner dénonce les failles du système dans son rapport sur la mort tragique de Maggie Kimattuuti Padlayat à l'âge de 18 ans.

Avant de mettre fin à ses jours, Maggie Kimattuuti Padlayat a été déplacée 78 fois par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Ces va-et-vient auraient contribué à aggraver la situation émotionnelle de la jeune Inuk de 18 ans et révèlent d’importantes failles institutionnelles, selon la coroner Pascale Boulay.

En août 2019, Maggie Kimattuuti Padlayat a été retrouvée inconsciente dans sa résidence d’accueil à Inukjuak, un village du Nunavik. Après avoir été transportée au Centre de santé d’Inuulitsivik, elle a été transférée à l’Hôpital général de Montréal (CUSM). Elle était dans un état neurovégétatif lorsqu’elle a été admise aux soins intensifs.

Après huit jours d’hospitalisation, le service hospitalier a convenu avec les proches de la jeune femme de cesser les traitements actifs.

Son décès est constaté le 10 août 2019 par un médecin du CUSM [...], indique le rapport de la coroner, rendu public le 22 juin dernier.

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Paris : Des malades mentaux retenus sans cadre légal dans des commissariats

 ACTU17

Le lundi 26 juin 2023

EXCLUSIF ACTU17. L’hôpital psychiatrique de la préfecture de police a réduit, depuis peu, sa capacité d’accueil. Conséquences : des personnes nécessitant une prise en charge psychiatrique sont maintenues, hors de tout cadre légal, dans les commissariats parisiens, en attendant qu’une place se libère dans cet établissement.

C’est une situation ubuesque qui inquiète et interroge sur la prise en charge des aliénés à Paris. Selon les informations d'Actu17, des dizaines de personnes, qui sont orientées, sur avis médical, vers l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (IPPP ou I3P) de Paris attendent leur admission - faute de place dans ce service - dans des commissariats parisiens. Et cela peut durer des dizaines d'heures. Une situation particulièrement inquiétante et en-dehors de tout cadre légal…

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Myologie : la science montre ses muscles !

Mardi 27 juin 2023

Provenant du podcast

La Science, CQFD

La myologie, du grec ancien “muos”, est l’étude scientifique et médicale du muscle. ©Getty - Jena Ardell

Du 1er au 7 juin 2023 se tenaient les premières assises consacrées aux muscles. Qu'est-ce qu’un muscle ? Quelles sont les maladies qui y sont liées ? Pourquoi considère-t-on que c’est un enjeu de santé publique majeur ?


Avec

  • Martine Duclos Endocrinologue physiologiste, cheffe du service de médecine du sport et des explorations fonctionnelles au CHU de Clermont-Ferrand, et présidente de l’Observatoire national activité physique et sédentarité (ONAPS).

  • France Pietri-Rouxel Directrice de recherche au CNRS au centre de recherche de myologie, à Sorbonne Université.

Les premières assises des muscles ce sont déroulé début juin. Pas question de "summer body" ici, mais de myologie, la science qui les étudie.

Quel est le rôle du muscle dans la santé ? Si nous disons muscle, vous penserez peut-être : biceps, abdos, fessiers. Mais peut-être pas aux quatorze muscles pour bouger les yeux, ou ceux pour entendre, parler, déglutir, et faire circuler le sang.

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Le musée de la Halle Saint-Pierre à Montmartre en danger ?

Par    le 27 juin 2023

Avec ses expositions, son restaurant et sa librairie spécialisée, la Halle Saint-Pierre est un lieu de rencontre très ancré dans le quartier.

Avec ses expositions, son restaurant et sa librairie spécialisée, la Halle Saint-Pierre est un lieu de rencontre très ancré dans le quartier.  Wikicommons

Face aux coupes budgétaires, les salariés du musée d'art brut de la butte du 18e arrondissement lancent «un véritable appel au secours». L'édifice de la rue Ronsard fera l'objet d'une discussion lors du conseil de Paris début juillet.

Au pied de la butte Montmartre, la Halle Saint-Pierre se meurt. Le bâtiment style Baltard -construit en 1868- s'est réinventé tout au long de l'histoire parisienne. Marché d'abord, école ensuite, garage, service municipal de la propreté, la halle est devenue en 1995 un petit musée consacré à l'art brut. Le seul de Paris. Mais son avenir est incertain. Entre les coupes budgétaires, des salaires bas et des travaux qui se font attendre, l'édifice de la rue Ronsard, propriété de la ville dont la gestion a été confiée à une association, sera au cœur de discussion lors du conseil de Paris prévu en juillet.

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Megalopolis, visions brutes et sophistiquées de Sebastian Ferreira

27 JUIN 2023

Sebastián Ferreira,

Sebastián Ferreira, sans titre, 2009, graphite sur papier, 32,8 x 21,7 cm @Galerie Christian Berst

« Megalopolis », chez Christian Berst* – spécialiste d’Art Brut Contemporain, est une exposition de l’artiste d’Asunción (Paraguay) : Sebastian Ferreira. Découverte d’un univers citadin où délirer le monde dialogue avec une persistance surréaliste. Chronique de l’Avant-Garde.

Délirer le (son) monde

Le travail quotidien de Sebastián Ferreira consiste à représenter des cités à forte densité urbaine traversées par de multiples rues, avenues et places. Toutes ces mégalopoles imaginaires sont dessinées à partir de différentes sources ; cartes postales, livres, revues, journaux et dérives sur internet, en constituent le vivier. 

La construction même des documents graphiques nous incite à penser que Sebastián Ferreira délire le monde comme l’exprimaient Deleuze & Guattari dans leur célèbre « Capitalisme et schizophrénie 1. L’Anti-Œdipe » (1972-3, Les éditions de Minuit). Serait-ce possible de ne pas évoquer le concept de « Machines désirantes » propre aux philosophes du désir ? Assurément non ! En premier lieu, rappelons que les deux compères s’opposent à réduire le désir à la « sainte famille » (mère – père – enfant) car la « production désirante » s’applique à tout un univers. « Nous délirons le monde », disent-ils encore.

Art brut
Sebastián Ferreira, sans titre, graphite sur papier, 21.6 x 32.8 cm, 2009 @Galerie Christian Berst

Plongeons-nous dans les œuvres de cet artiste paraguayen à la lumière de cette approche. Que voyons-nous devant tant de traits saturant tout l’espace de la page ? A première vue, nous sommes face aux rêves démiurgiques d’un architecte en train d’imaginer les futures capitales de pays aux mains de dignitaires autoritaires et libéraux économiquement. La monumentalité des bâtiments « officiels » (Palais gouvernementaux, Palais de justice, etc.) de style néo-classique, les avenues à trois ou quatre voies renvoient à toutes les grandes capitales d’Amérique-du-Sud encore sous influence européenne au XIXe siècle.

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Atténuer le fardeau de la démence en 2040 : quels leviers d’action ?

Agnès Lara   4 mai 2023

À retenir

  • À partir d’un modèle de micro-simulation prenant en compte la mortalité, une équipe marseillaise montre qu’une intervention ciblant les 3 principaux facteurs de risque vasculaires, hypertension, diabète et inactivité physique, pourrait abaisser de façon significative le fardeau de la démence à l’horizon 2040.
  • Parmi ces 3 facteurs de risque modifiables, une intervention ciblée sur l’hypertension est de loin celle qui aurait le plus d’impact.
  • Pour les auteurs, ces résultats de modélisation, bien qu’optimistes puisque faisant l’hypothèse d’une disparition complète, montre que des interventions ciblées sur ces facteurs pourraient être efficaces pour réduire le fardeau de la démence à l’avenir.


Où sont cachés les pères ?

Darons daronnes 

Hier, je lisais le compte rendu d’une étude sur la parentalité et le travail qui vient de paraître, lorsqu’un chiffre m’a sauté aux yeux. En parallèle du sondage mené par YouGov pour cette étude, la société de conseil The Boson Project, qui a coordonné ces travaux, avait proposé à ses abonnés sur les réseaux de répondre aux mêmes questions. Sur les 365 répondants, 77,8 % étaient des femmes. Pourtant, l’enquête ne s’adresse pas spécifiquement à elles. Il s’agit d’interrogations sur l’articulation entre vie familiale et vie professionnelle. Pourquoi davantage de femmes que d’hommes ont-elles pris le temps de réfléchir à ces sujets ? Pourquoi se sont-elles spontanément senties concernées, et eux moins ?

Cela m’a ramenée aux tout débuts de cette newsletter « Darons daronnes », en décembre 2022. Depuis la première semaine, je vous propose de me faire part de vos réflexions et interrogations sur la vie de parent. Et dès les premières semaines, vous m’avez écrit… ou plutôt, une partie d’entre vous. Pendant un bon moment, j’ai reçu exclusivement des mails de mères. J’ai d’ailleurs signalé au « premier père » son statut, ce qui l’a amusé : « Je suis ravi d’être le premier “daron” à se manifester, et par ailleurs pas malheureux de contribuer à partager, à mon niveau, la charge qui trop souvent pèse sur les “daronnes” », m’avait écrit Hichem.

Pourquoi les pères sont-ils si peu présents dans le champ de la parentalité ? J’ai téléphoné à Benoît Hachet, sociologue à l’EHESS, qui a fait le même constat dans son propre travail. « Dans toutes les enquêtes post-confinement sur la vie de famille, c’était à 90 % des mères qui répondaient », me dit-il. Les pères ne sont pas représentés dans ce domaine. La grande majorité des spécialistes de la parentalité sont des femmes, tout comme les responsables en petite enfance. « Le jour où il y aura des hommes dans les crèches, on aura déjà avancé. »

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Hôpital Urgences débordées par les malades psychiatriques : «Devoir les contentionner durant des jours, c’est intolérable»

par Nathalie Raulin   publié le 28 juin 2023

Dans un courrier à l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France que «Libé» s’est procuré, les urgentistes franciliens menacent de transférer d’office au bout de quarante-huit heures les patients psy sévères vers les hôpitaux psychiatriques de leur secteur.

Un avis de ras-le-bol doublé d’une lourde menace. Dans un courrier envoyé mi-juin à l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, que Libération s’est procuré, la collégiale des structures d’urgences de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris et les Samu franciliens s’alarment de voir de plus en plus de malades psychiatriques sévères laissés pour compte dans leurs services. «Nos structures se retrouvent fréquemment avec des patients en attente d’hospitalisation, souvent sur des brancards de contention, sans solution proposée par les établissements dont ils dépendent, et ce, malgré des délais pouvant atteindre sept à dix jours», s’insurgent-ils, dénonçant des «situations d’attente prolongée» qui «s’aggravent chaque week-end et à chaque période de congé».

Comment protéger les enfants face à un contenu traumatogène ?

Stéphanie Lavaud   23 juin 2023

Paris, France – Enfants et adolescents peuvent être exposés à un contenu violent sur internet ou en regardant les informations, comme lorsqu’il se produit un drame très médiatisé, à l’image de l’explosion de l’immeuble situé dans le 5èmearrondissement de Paris avant-hier ou de l’agression perpétrée à Annecy le 11 juin. Comment discuter de cet évènement traumatisant avec eux ? Les conseils du centre national ressources et résilience (cn2r) [1].

Ne pas entrer dans les détails mais dire la vérité

Lors d’un fait divers ou d’une actualité violente, les enfants en sont souvent informés, que ce soit via les médias, les réseaux sociaux pour les plus grands, les camarades à l’école ou au collège, ou en surprenant une conversation entre adultes. « Mieux vaut alors anticiper et lui proposer d’en parler en s’adaptant à son niveau de compréhension et de langage », suggère le cn2r dans une fiche. Il est possible d’amorcer la discussion par des questions ouvertes, par exemple : « Qu’est-ce que tu as entendu ? Qu’est-ce que tu as compris ? Comment te sens-tu depuis que tu as entendu cela ? Qu’est-ce qui te fait peur ? Est-ce que tu as des questions qui te tracasse ? ».

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