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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 8 novembre 2022

ENTRETIEN « Le regard, la pensée et la parole s’articulent de façon organique »

par  Brigitte Perucca   07.11.2022

Spécialiste de philosophie grecque classique et tardive, Anca Vasiliu vient de recevoir le Grand Prix de philosophie de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre, dans laquelle elle explore les rapports entre image, langage et pensée à travers la relecture des textes anciens. 

Historienne de l’art en Roumanie, vous êtes devenue philosophe en France. Quel a été le cheminement qui vous a mené de l’art propre au christianisme byzantin, à la pensée de l’Antiquité classique et tardive ?


Anca Vasiliu1. En travaillant sur l’art médiéval byzantin, j’ai été amenée à travailler sur les sources, sur les éléments d’inspiration qui ont été ceux des artistes byzantins. Je me suis rendu compte qu’il me fallait acquérir une bonne connaissance des langues anciennes pour aborder les textes et pour saisir la pensée qui les sous-tend. Cela peut sembler inhabituel, mais c’est un chemin tout naturel. J’ai donc fait le choix de reprendre des études et de me plonger dans le grec.
 
Ma formation en histoire de l’art a néanmoins été déterminante et même fondamentale pour comprendre les textes. J’y ai acquis une manière rigoureuse de scruter les objets et les œuvres qui m’a été précieuse. En Roumanie, les études d’histoire de l’art incluaient une formation artistique. Dessin, peinture, modelage, nous devions mettre la main à la pâte, reproduire le geste antique. Non pas pour faire de nous des plasticiens ou des artisans. Mais pour acquérir une connaissance intime des œuvres. Car le regard sur une œuvre passe aussi par la main. La pratique artistique aide à comprendre comment un objet singulier devient une œuvre universelle. Cela m’a beaucoup aidée dans l’étude des textes et des œuvres. Savoir scruter la langue donne quelque chose de plus, transforme la lecture en attisant le regard et en nourrissant l’imagination ; elle permet aussi d’accorder une attention particulière à chaque détail.

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lundi 7 novembre 2022

Rétabli, le Rennais veut aider les autres : « La schizophrénie reste taboue »

 Agnès LE MORVAN.   Publié le 

Florent Babillote, 42 ans, a été diagnostiqué schizophrène à l’âge de 24 ans. Il partage son expérience, pour aider et donner espoir. Il sera à Rennes le 4 novembre 2022.

Florent Babillote.

Florent Babillote. | OUEST-FRANCE

Né dans la région parisienne, Florent Babillote se souvient d’une enfance heureuse, de jardinage, de cueillette avec ses parents. « C’est à l’adolescence que ça s’est compliqué. » Des problèmes de concentration l’empêchent de passer son bac. Il décroche une capacité en droit avec mention, poursuit en Deug. Mais à 24 ans, Florent Babillote est diagnostiqué schizophrène : « J’entendais des voix, souffrais d’hallucinations. J’ai eu un passage très difficile, avec une hospitalisation. »

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Prix de la contre-allée 2023. Première sélection.

 

prix de la contre-allée 2023

Première sélection (7 novembre 2022) Thomas Dodman Nostalgie. Histoire d’une émotion mortelle Seuil, 2022 François Hartog A la rencontre de Chronos CNRS Editions, 2022 Anne Colin Lebedev Jamais frères ? Ukraine et Russie : une tragédie postsoviétique Seuil, 2022 Hervé Le Bras Il n’y a pas de grand remplacement Grasset, 2022 Florian Louis Qu’est-ce que la géopolitique ? PUF, 2022 Philippe Sands La Dernière colonie Albin Michel, 2022 Amia Srinivasan Le Droit au sexe. Le féminisme au XXIè siècle PUF, 2022 Patrick Weil Le Président est-il devenu fou ? Le diplomate, le psychanalyste et le chef de l’Etat Grasset, 2022 Annette Wieviorka Tombeaux. Autobiographie de ma famille Seuil, 2022 La liste des trois finalistes sera publiée le 20 février 2023. Le lauréat sera proclamé le 13 mars 2023. Le Jury est composé de neuf membres : Elisabeth Roudinesco (présidente), Olivier Bétourné, Bernard Cerquiglini, Gilles Gressani, Vaiju Naravane, Anne-Christine Pécout, Gisèle Sapiro, Benjamin Stora, Georges Vigarello. Le Prix est doté de 5.000 euros.

Photo du jury du rix de la Contrte-Allée 1.jpg

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« Deux ados armés de sauce tomate nous inquiètent plus que les bombes à retardement climatiques enclenchées par les multinationales »

Publié le 6 novembre 2022

Stéphane Foucart

Les défenseurs de l’environnement se divisent sur l’efficacité des actions les plus radicales. Certains alertent sur les risques de polarisation de la société, d’autres s’étonnent que le mouvement reste pacifique, rappelle Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.

Le 14 octobre, deux membres du collectif Just Stop Oil parvenaient à susciter une colère mondiale après avoir projeté le contenu d’un pot de soupe à la tomate sur Les Tournesols, de Van Gogh. Le tableau était exposé à la National Gallery, à Londres. Ces derniers mois, et singulièrement ces dernières semaines, des actions semblables ont été menées en Australie, en Ecosse, en Italie, en Allemagne. Il fait peu de doute qu’elles se multiplieront, en dépit des fractures qu’elles ouvrent au sein même du mouvement environnementaliste et de ses sympathisants.

Violences conjugales : comment mieux prendre en compte les suicides forcés ?

Morgane Heuclin-Reffait   Publié 

Si les féminicides sont davantage évoqués, appréhendés et suivis au quotidien, l'impact psychologique des violences conjugales reste insuffisamment pris en compte, selon les associations féministes. La question des suicides qui en découlent reste difficile à évaluer.

Une manifestante du collectif Nous Toutes à Paris, le 9 octobre 2022. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Combien de femmes meurent-elles à la suite de violences de leur conjoint ou ex conjoint chaque année en France ? 109, depuis début 2022, selon le collectif Nous Toutes, qui manifestait samedi 5 novembre devant le Centre Pompidou, à Paris. Mais il y a aussi celles qui n'en peuvent plus et s'ôtent la vie.

Ce phénomène doit pousser à redéfinir ce qu'est un féminicide, selon Diane Richard, une des coordinatrices de Nous Toutes : "La question du suicide forcé, c'est une question qu'on se pose beaucoup", explique-t-elle. Comment est-ce qu'on compte ce type de féminicide ? C'est extrêmement compliqué et à l'avenir, on espère aller vers une meilleure définition, une meilleure prise en compte de ça."

Manifestation du collectif Nous Toutes devant le Centre Pompidou, à Paris, le 5 novembre 2022. (MORGANE HEUCLIN-REFFAIT / RADIO FRANCE)

Cela passe par de l'information sur ce sujet "pas assez connu", selon Delphine Colin, autre militante."Je pense qu'on a vraiment un travail de sensibilisation à faire, ce n'est pas possible de continuer comme ça, d'invisibiliser cette souffrance."

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Nicolas Henckes et Benoit Majerus, Maladies mentales et sociétés. XIXe-XXIe siècle

 OpenEdition

Journals

Alex Maignan

Maladies mentales et sociétés

Comment les sociétés occidentales contemporaines ont-elles appréhendé le phénomène des maladies mentales depuis le XIXe siècle ? Et comment les sciences humaines et sociales ont-elles, depuis les années 1970, analysé et interprété ce rapport de nos sociétés aux maladies mentales ? Cest à partir de ces deux questionnements que le sociologue Nicolas Henckes et lhistorien Benoit Majerus ont construit leur synthèse historiographique de « lhistoire des maladies mentales et de leur traitement social à l’époque contemporaine » (p. 3), la première du genre. Pour ce faire, les auteurs ont choisi de structurer louvrage en quatre chapitres correspondant aux quatre principales dimensions du rapport que nos sociétés entretiennent avec les maladies mentales : « espaces », « savoirs », « pratiques » et « expériences ».

2Le premier chapitre, consacré aux espaces de la psychiatrie, rappelle à quel point la prise en charge et lexpérience de la maladie mentale sont étroitement liés aux agencements spatiaux et institutionnels dans lesquelles elles sinscrivent. Au XIXe siècle, le lieu emblématique du traitement de la folie est lasile. Sappuyant sur la théorie de lisolement, selon laquelle linstitution asilaire fonctionne comme un moyen de traitement et de guérison, et sur une vision optimiste de lamélioration des individus par l’éducation inspirée de la philosophie des Lumières, lenfermement devient progressivement une pratique dominante dans la prise en charge des maladies mentales au XIXe siècle. Les historiens ont largement investigué le fonctionnement interne de ces institutions, entre discipline, thérapie et vie quotidienne, pour mettre en évidence sa fonction panoptique, le rôle de larchitecture dans le classement des individus, limportance de la matérialité et des objets dans lexpérience de la folie, etc. On voit néanmoins saffirmer un premier moment « antipsychiatrique » dans le dernier tiers du XIXe siècle qui témoigne dune nouvelle géographie psychiatrique incarnée par trois espaces : le jardin, la ville et les colonies. De nouveaux acteurs, de nouvelles catégories médicales et psychologiques et de nouvelles institutions se développent et brouillent le mandat asilaire en sappuyant notamment sur le thème des pathologies de la civilisation (liées à la vie urbaine, à la vie quotidienne, etc.). À partir des années 1950, la géographie psychiatrique se complexifie : le traitement institutionnel est remis en cause et de nombreuses expérimentations (telle la psychothérapie institutionnelle) voient le jour. Simpose ainsi progressivement lidée dune « désinstitutionalisation » qui témoigne en réalité dune transformation des espaces et des modalités de prises en charge des individus : lhospitalisation devient un moment dans la vie des personnes et les lieux de la psychiatrie se diluent, conduisant les auteurs à parler davantage de « déshospitalisation » ou de « transinstitutionalisation ».

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Côte-d’Or : Jugé coupable, un homme schizophrène reconnu irresponsable pénalement

Publié le 31/10/22 

SANTE MENTALE  Le mis en cause avait affirmé avoir agi après avoir entendu des voix

Le tribunal de Dijon (Côte-d’Or) a déclaré un jeune homme coupable de l’agression au couteau d’une employée d’un foyer de jeunes travailleurs de la ville en septembre 2020. Le mis en cause, schizophrène, a cependant été reconnu irresponsable pénalement par la justice ; rapporte Le Bien Public.


Comment les « charlatans de la santé » et les masculinistes poussent les « multinationales sectaires » à s'adapter

Octave Odola  Publié le 03/11/22

SECTE  « Les agissements à caractère sectaires » ont fortement augmenté en 2021, selon la Miviludes

L'enseigne de l'Eglise de scientologie, le 8 décembre 2015 à Bruxelles

L'enseigne de l'Eglise de scientologie, le 8 décembre 2015 à Bruxelles — JOHN THYS AFP

  • La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) dénonce un « accroissement inédit des agissements sectaires » en 2021, avec une hausse des signalements.
  • Mouvements masculinistes, charlatans de la santé, achat et vente d'actifs sur les marchés financiers… Les « gourous 2.0 » inventent de nouvelles formes de sectarisme. Les « grandes multinationales » sectaires se réinventent pour conserver leurs fidèles et étendre leur influence.
  • Retour sur le rapport annuel publié mercredi par la Miviludes, avec Marie Drilhon, vice-présidente de l’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes (Unadfi).

A ce niveau-là, relever que les chiffres sont préoccupants tient de l’euphémisme. Dans son rapport annuel publié mercredi, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) note un « accroissement inéditdes agissements à caractère sectaire » en 2021. Près de 34 % de hausse des signalements par rapport à 2020. Sur le moyen terme, la tendance interpelle : avec 4.020 saisines en 2021, l’augmentation constatée monte à près de 50 %.

« L’état de notre société, la pandémie et les réseaux sociaux ont accéléré le processus », avance Marie Drilhon, vice-présidente de l’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes (Unadfi), partenaire de la Miviludes.

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LA FAMILLE: CE QUE LE RAPPORT DE LA MIVILUDES NOUS APPREND SUR LA COMMUNAUTÉ SECRÈTE PARISIENNE

Le 06/11/2022

Dans son dernier rapport portant sur l'année 2021, la Miviludes révèle avoir reçu 23 saisines concernant La Famille, cette communauté secrète vieille de deux siècles et vivant à Paris.

Depuis 2015, La Famille, cette communauté secrète vieille de deux siècles qui vit en plein coeur de Paris, a fait l'objet de 23 saisines auprès de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), écrit-elle dans son dernier rapport de 2021 publié mercredi. Parmi ces saisines, deux sont des témoignages de membres ayant quitté le groupe, six de particuliers interpellés par le sujet et quatre constituent des échanges institutionnels.

"Un cadre dogmatique fort"

Dans son rapport, la Miviludes revient sur l'organisation de cette communauté "sans existence légale et pourtant licite", expliquant que La Famille "n'a jamais cherché à obtenir le statut d’association cultuelle, puisqu’elle cherchait à tout prix à rester cachée de la 'gentilité'". Elle fonctionne "grâce à un cadre dogmatique fort", notamment l'obligation qui consisterait pour les membres à se marier uniquement au sein de la communauté.

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CHU de Montpellier / Bipolarité : le psychiatre Raoul Belzeaux, prix Marcel Dassault

Par Gil Martin  Publié le 

La recherche montpelliéraine est à l’honneur avec les prix attribués à Bertin Nahum et Raoul Belzeaux. Zoom sur le prix Marcel Dassault du médecin psychiatre du CHU.

Raoul Belzeaux, psychiatre au CHU et spécialiste en biologie moléculaire, a reçu le prix Marcel Dassault

Raoul Belzeaux, psychiatre au CHU et spécialiste en biologie moléculaire, a reçu le prix Marcel Dassault (©UM)

À cheval entre la psychiatrie et la biologie moléculaireRaoul Belzeaux du CHU de Montpellier s’intéresse aux biomarqueurs des troubles psychiques. Le chercheur, qui a choisi au cours de son internat en psychiatrie d’effectuer également un master en biologie moléculaire, vient de recevoir le prix Marcel Dassault pour son projet de test rapide des troubles bipolaires à partir… d’une prise de sang !

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Dans le Michigan, des gynécologues montent au front pour protéger le droit à l’avortement

Par   Publié le 7 novembre 2022

Depuis la décision de la Cour suprême américaine d’abolir le droit fédéral à l’avortement, le Michigan accueille de plus en plus de femmes venues de loin pour avoir recours à une interruption volontaire de grossesse. Les gynécologues et obstétriciens se mobilisent afin de sanctuariser cet acquis fragile.

Shari Maxwell, gynécologue depuis trente-quatre ans, engagée dans la défense du droit à l’avortement. Ici dans son cabinet, à Dearborn (Michigan), le 21 octobre 2022.

Shari Maxwell a trente-quatre ans de gynécologie et d’obstétrique ­derrière elle. L’écouter dérouler ses souvenirs, c’est voir défiler des femmes et leurs souffrances dans son cabinet de l’hôpital Beaumont, à Dearborn, dans le Michigan.

« Je pense à une jeune fille violée par un gang. Je pense à ces femmes pauvres à la santé fragile, dont la grossesse va considérablement aggraver le diabète ou les problèmes cardiaques. Je pense à une femme atteinte d’un cancer très agressif, on sait que la chimio et les radiations sont néfastes pour le fœtus, doit-elle attendre neuf mois ces soins urgents en prenant le risque de mettre au monde son enfant et de mourir ? Je dois leur donner l’option de l’avor­tement. Ce sont des décisions ­difficiles. Les femmes pleurent, ici. J’en ai vu qui m’ont dit qu’elles préféraient prier plutôt qu’avorter. C’est leur choix et rien d’autre, mais au moins nous en avons discuté. Ce qui se passe ici, c’est entre elles et moi, et je ne veux personne d’autre qu’elles et moi, je ne veux aucun politicien dans mon cabinet. »

Déprimés ou énervés par l’actualité, ces Français qui ont arrêté de s’informer

Par    Publié le 05 novembre 2022

L’afflux toujours plus touffu de nouvelles anxiogènes les déprime. Qu’ils trouvent les informations trop compliquées, trop négatives ou pas assez fiables, ils font le même constat : ça va mieux depuis qu’ils ont arrêté.

Photo mise en scène de Ben Zank.

Sanae Zerghani, 25 ans, a « compris que quelque chose partait en cacahuète » après avoir passé plusieurs soirées les yeux écarquillés, dans le lit de son appartement bruxellois, à se demander comment elle réagirait si la guerre arrivait jusque chez elle. Et que pourrait-elle faire face à une catastrophe climatique, des inondations comme au Pakistan, ou des incendies comme cet été dans le sud de la France ? « Le matin, je me réveillais et me rendais sur Google Actualités avant même d’avoir bu mon café. Même mon petit frère de 15 ans a entendu parler de la guerre en Ukraine sur TikTok. On n’est pas censés vivre dans le stress constant provoqué par Poutine et le réchauffement climatique. J’ai compris que les actualités me bouffaient et qu’il fallait que je me protège », rembobine l’étudiante en relations internationales.

L'inconscient Par Juan-David Nasio

© Christophe Abramowitz, Radio France

Le Docteur Nasio analyse des cas psychanalytiques et répond aux questions des auditeurs laissées sur le répondeur 01 56 40 64 04 ou par note vocale via l’application ou le site de France Inter.


Dans le cabinet du psychanalyste et docteur Nasio, la parole se libère et l’inconscient se met à parler. Dans chaque épisode, Juan David Nasio raconte des expériences et des histoires de vie et de souffrances que ses anciens patients ont vécues. Quelle est la voix de l’inconscient ? Comment l’écouter, la déchiffrer, la comprendre et l'apaiser ?


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Un urgentiste à domicile pour désengorger les urgences ?

 ALLO DOC+TEURS

Charlotte Rothéa   04 11 2022







En Alsace, un urgentiste se déplace au domicile des patients avec sa camionnette pour répondre à des urgences non vitales. Cette initiative étonnante est peut-être un moyen de soulager les urgences surchargées.

À bord de cette camionnette tout à fait banale vue de l'extérieur, se trouve un binôme avec un médecin et un infirmier. Tous deux ont travaillé aux urgences plusieurs années. Désormais, ils sillonnent le nord de l’Alsace pour se rendre au chevet des malades.   

Des conditions de travail identiques à l'hôpital

Cette dame de 89 ans s’est fracturé la cheville il y a déjà plusieurs jours. Thibaut Haag, infirmier, se met rapidement au travail pour l’immobiliser. "On a une formation aux urgences pour faire les plâtres, les résines. Globalement, on travaille dans les mêmes conditions qu'à l'hôpital. Ils sont allongés sur le brancard, on a le coussin comme à l'hôpital, c’est le même matériel", explique-t-il.

Après une petite demi-heure, la visite touche déjà à sa fin. Mais une nouvelle urgence s'annonce en direction de l’Ehpad. En moyenne, l’équipe répond à six urgences par jour dans un rayon de 30 kilomètres. Elle peut être appelée par des médecins généralistes, des Ehpad, ou encore SOS médecins.

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PUBLICATION DU LIVRE EN THÉRAPIE, LA PSYCHANALYSE EN SÉRIE.

 LE BLOG

TVNEWS

By Pascal  1 NOVEMBRE 2022

Publication du livre En Thérapie, la psychanalyse en série.

Joffrey Ricome, Sophie Gindensperger, Émilie Gavoille, Guillaume Launay sont les auteurs d'un livre vendu dès jeudi : En Thérapie, la psychanalyse en série.

La série à succès d'Arte décryptée sous le prisme de la psychanalyse, annoncent les éditions Gründ.

"En Thérapie, la série créée par Éric Toledano et Olivier Nakache pour Arte, a entrouvert la porte habituellement close d’un cabinet de psychanalyse. Au gré des rencontres, le psy Philippe Dayan nous emmène dans l’intimité de ses patients et la sienne, pétrie d’humanité mais aussi de doutes. 

Adaptée de la série israélienne Be Tipul d’Hagai Levi, En Thérapie rencontre rapidement un succès critique et d’audience. Elle suscite aussi un vif intérêt au sein de la communauté des psychanalystes français, qui la voient comme un moyen de faire connaître leur métier, souvent mal compris. 

Ce livre analyse et décrypte la série grâce aux regards critiques de psychanalystes et lève le voile sur un domaine médical objet de nombreux préjugés. Qu’est-ce qu’un psychanalyste ? Un psychiatre ? Quelles sont leurs méthodes ? Comment se passe le transfert ?

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Nostalgie, quand tu nous tiens...

Samedi 5 novembre 2022

Provenant du podcast

Concordance des temps

Aujourd'hui regret des temps passés, la nostalgie fut à l’origine et longtemps ce que l’on appelait le « mal du pays », un mal tragique responsable de nombreux décès. Thomas Dodman revient sur la longue histoire de cette émotion mortelle devenue bénigne. 


Avec
  • Thomas Dodman historien, maître de conférences à Columbia University (New York)

Simone Signoret, l’actrice immortelle de Casque d’Or et d’autres chefs-d’œuvre du cinéma, nous en avait prévenu, en choisissant un beau titre pour ses Mémoires, en 1976 : La nostalgie n’est plus ce qu’elle était. Quand on la lisait à l’époque, on comprenait, évidemment, qu’elle parlait d’abord pour elle-même. Et pourtant on se sent tout à fait autorisé à invoquer la formule qu’elle avait forgée afin d’en élargir le propos. La nostalgie n’est plus ce qu’elle était…

L’expression s’applique à merveille, dans un autre sens, à un ouvrage tout neuf, qui s’intitule tout simplement Nostalgie, mais dont le sous-titre est brutal : « histoire d’une émotion mortelle ». Une « émotion mortelle » ? Cela peut nous surprendre d’abord, nous autres contemporains qui tendons à voir là un sentiment presque doux, enveloppé en tout cas du voile d’un chagrin dominé et parfois même caressé avec quelque complaisance.

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De la linguistique avec Roman Jakobson

© Aucun(e)

À propos de la série


Comment l’influence du plus important linguiste du 20e siècle, Roman Jakobson, s’est-elle exercée bien au-delà de sa discipline ? C’est ce que rappellent aux auditeurs les archives de ce programme proposé par Albane Penaranda.


Que ceux que le mot linguistique laisserait perplexes ne se laissent pas arrêter. La série d'émissions que nous programmons est à la portée des oreilles les moins exercées en la matière. Outre Roman Jakobson lui-même, nous entendrons témoigner, dans cette série, de son œuvre et de sa personnalité par Jean-Claude MilnerTzvetan TodorovRoger-Pol DroitJean-Pierre FayeRoland BarthesHenri LaboritJacques LacanMitsou RonatLéon Robel et Claude Nougaro. Les analyses sont illustrées par de nombreuses lectures de textes et poèmes de MallarméRonsardBaudelaireDu BellayValéry et beaucoup d'autres poètes, car ce linguiste, plus que quiconque, se passionna pour la poésie. "Sans la fonction poétique le langage est mort", disait Roman Jakobson dans l'hommage qui lui était rendu de son vivant par cette série orchestrée avec passion et allégresse par Robert Georgin. Également au programme, un enregistrement inédit de Roman Jakobson au micro de Jean-Pierre Faye, enregistré le 23 juillet 1970 à Boston.


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