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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 3 octobre 2022

Alejandra Pizarnik : «Oh, j’ai embrassé tant de bites»

par Agnès Giard   publié le 24 septembre 2022

Disparue il y a 50 ans, la poétesse argentine était-elle vraiment une lesbienne suicidaire et «fêlée» comme le veut la légende ?

Née à Buenos Aires en 1936, fille d’immigrants juifs d’Europe centrale, Alejandra Pizarnik est souvent présentée comme une figure tragique de la poésie. Certaines biographies en ligne affirment qu’elle se serait suicidée, d’autres qu’elle serait morte dans un asile d’aliénés. Ses Œuvres complètes, publiées depuis 2013 aux éditions Ypsilon, accréditent l’image d’une femme en souffrance, obsédée par la nuit. Lorsqu’elle parle du présent, il est«sans mains pour dire jamais /sans mains pour offrir des papillons /aux enfants morts» (la Dernière innocence, 1956). Lorsqu’elle évoque l’enfance «et son odeur d’oiseau caressé» (les Aventures perdues, 1958), c’est pour pleurer son «état d’orpheline» «Ceux qui arrivent ne me trouvent pas /Ceux que j’attends n’existent pas» (les Travaux et les nuits, 1965). Ponctués par les mots «ombre», «silence» et «cris», ses textes suggèrent l’idée d’un mal-être chronique : «On te martèle d’oiseaux noirs» dit-elle dans Extraction de la pierre de folie (1968), un recueil dont le titre reprend celui d’un tableau de Jérôme Bosch, dépeignant une trépanation.

Renoncement aux soins : « Pour moi, un désert médical, c’était un village au fin fond d’une vallée, je ne me sentais pas concernée »

Par    Publié le 3 octobre 2022

Alors qu’est lancée, lundi, la « grande concertation » sur la santé censée identifier, à l’échelon local, des leviers pour relancer un système en crise, « Le Monde » donne la parole à des femmes et à des hommes qui expliquent comment ils s’en sortent sans accès à un médecin généraliste ou spécialiste.

Tous parlent d’« inquiétude », quelques-uns, de « colère », beaucoup, aussi, de « lassitude ». Qu’ils vivent dans l’Aveyron, dans l’Yonne, en région francilienne, dans la banlieue de Grenoble ou même à Paris, ils ont en commun d’avoir, selon l’expression convenue, « renoncé aux soins ». Un choix qui n’en est jamais un : c’est ce que mettent en avant la quasi-totalité des répondants – plus de cent trente, en quarante-huit heures – à l’appel à témoignages que nous avons lancé, sur Lemonde.fr, au sujet des déserts médicaux et des difficultés d’accès aux médecins.

Edgar Morin : « Pendant toute ma vie, j’ai rêvé de ma mère »

Par   Publié le 2 octobre 2022

A 101 ans, le théoricien de la complexité revient sur un siècle de vie, traversé par la guerre et la résistance, le communisme, la fraternité et l’amour, la recherche et l’écriture, mais aussi la mort, vécue enfant, d’une mère infiniment aimée.

Le sociologue et philosophe, Edgar Morin, directeur de recherche émérite au CNRS et docteur honoris causa dans de nombreuses universités de par le monde, vient de publier Réveillons-nous (Denoël, 80 pages, 12 euros). A 101 ans, le théoricien de la complexité revient sur un siècle de vie, traversé par la guerre et la résistance, le communisme, la fraternité et l’amour, la recherche et l’écriture, mais aussi la mort, vécue enfant, d’une mère infiniment aimée.

Je ne serais pas arrivé là si…

… ma mère, que j’adorais, n’était pas morte quand j’avais 10 ans. Son cœur s’est arrêté dans un train qui arrivait gare Saint-Lazare et on ne m’a rien dit. Mon oncle Joseph est venu me chercher à l’école en expliquant que mes parents étaient partis en cure. Le jour de l’enterrement, mon père est venu me voir, entièrement vêtu de noir. Quand je l’ai vu, j’ai compris. Il m’a répété que ma mère était partie en voyage. Je savais que c’était des mensonges et m’enfermais dans les cabinets pour pleurer. Puis, ma tante Corine, la sœur de ma mère, m’a dit : « A partir de maintenant, c’est moi ta maman. » Ce qui m’a semblé une usurpation. J’ai vécu non seulement la mort de ma mère, mais aussi la rupture avec des êtres que j’aimais, mon père et ma tante. C’était la solitude absolue.

Reportage Devoirs à la maison : «Plus l’école externalise, moins elle joue son rôle démocratique»

par Lucie Beaugé   publié le 2 octobre 2022

Tous les élèves ne sont pas égaux pour réaliser leurs devoirs, entre manque de lieu calme et difficultés des parents à venir en aide. L’association Zup de Co permet aux collégiens en difficulté de travailler au sein de l’établissement et de manière encadrée.

«Allez allez, on se met au boulot là !» Au collège Magellan à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), dans une salle où les tables en bois et pieds verts en métal rappellent les pupitres d’antan, quatorze élèves de 5e sortent leurs tablettes numériques. Ce lundi après-midi, après les cours, ils rechignent à faire leurs devoirs listés dans Pronote, le logiciel d’emploi du temps et de suivi des notes. Six garçons, un brin chahuteurs, fringues de sport estampillées de la célèbre marque à virgule, planchent sur les grands principes du conte. «On a une évaluation demain», grimace l’un d’eux. Face à eux, Amandine, 21 ans, encadre la séance aux côtés de Christophe Pottier, prof de maths, et jongle entre encouragements et conseils. «Le but n’est pas d’apprendre par cœur, mais de savoir en quoi un conte est un conte», rappelle la jeune femme. Amandine n’est ni prof, ni surveillante. En service civique pour l’association Zup de Co, qui lutte contre le décrochage scolaire à travers la France, elle endosse le rôle de tutrice auprès d’élèves en difficulté de cet établissement, dans le cadre du dispositif Devoirs faits.

Interview Cinquante ans après le rapport Meadows sur la croissance: «Nous pensions que l’humanité écouterait…»

par Coralie Schaub  publié le 2 octobre 2022

En 1972, le rapport intitulé «les Limites à la croissance» ébranle le monde en expliquant que l’augmentation continue de la production n’est pas soutenable pour la planète. L’un des co-auteurs de ce document fondamental, Jorgen Randers, décrit les scénarios désormais possibles.

En 1972, quatre jeunes scientifiques du Massachusetts Institute of Technology (MIT) rédigent à la demande du club de Rome (un groupe de réflexion mêlant scientifiques, industriels de 52 pays) un rapport intitulé The Limits to Growth («Les limites à la croissance»). Celui-ci ébranle le monde et alimente les discussions de la première Conférence des Nations Unies sur l’environnement qui se tient la même année à Stockholm, en Suède. Pour la première fois, l’analyse des chercheurs établit les conséquences dramatiques sur le plan écologique d’une croissance physique exponentielle dans un monde fini. Leur analyse repose sur le modèle informatique «World3», qui permet d’identifier différents scénarios possibles en simulant les interactions entre cinq indicateurs (population, production de nourriture par habitant, production industrielle par habitant, niveau de pollution persistante et extraction de ressources non renouvelables).

Une espèce animale revient à la vie après 24 000 ans dans le permafrost

L'animal microscopique, nommé rotifère bdelloïde a survécu dans le permafrost sibérien durant 24 000 ans avant de reprendre une vie normale.

Le scénario de cette cryogénisation est digne d'un film de science-fiction. Une équipe de scientifique membres du Soil Cryology Laboratory en Russie ont étudié une espèce animale microscopique, le bdelloïde, ayant survécu dans le permafrost en Sibérie durant 24 000 ans, révèle une étude parue le 7 juin 2021 dans la revue scientifique américaine de biologie cellulaire Current Biology.

Une espèce capable de mettre son métabolisme en pause durant plusieurs milliers d'années

Prélevés à 3,6 mètres en dessous de la surface à proximité du fleuve Alazeïa dans le nord-est de la Sibérie, les bdelloïdes ont été remontés à la surface afin d'être observés.

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Covid-19 : et voilà la huitième vague !

Paris, le mardi 20 septembre 2022 

Le nombre de contaminations par SARS-CoV2 repart légèrement à la hausse ces derniers jours, laissant présager une huitième vague de Covid.

Tout le monde ou presque l’avait annoncée parmi les responsables sanitaires et la voilà qui semble arriver. Après huit semaines de décrue de l’épidémie de Covid-19, une huitième vague semble sur le point de s’amorcer. Le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes est passé de 16 100 le 6 septembre à 28 400 ce lundi. La hausse peut paraitre faible, surtout comparé aux chiffres observés durant la septième vague de juillet (130 000 cas par jour), mais il ne faut pas oublier que le dépistage est bien moins intense qu’auparavant (140 000 tests par jour actuellement contre 420 000 début juillet). La hausse du taux de positivité semble donc être un indicateur plus pertinent et elle n’est pas négligeable : 18,3 % des tests Covid-19 sont positifs, contre 15,3 % il y a deux semaines.


« L’Ordre des médecins se comporte comme un Clergé, nous voulons sa dissolution »


 


Publié le 23/09/2022

Des médecins des Pays de la Loire refusent de s'acquitter de leurs cotisations. Un acte de contestation par rapport aux orientations politiques et financières du Conseil de l'Ordre. Le procès devait avoir lieu vendredi 16 septembre et a été reporté au 15 novembre, afin que les six médecins soient entendus. Marie Kayser et Guillaume Getz, Deux des médecins rebelles nous expliquent leur combat.

« L’ordre ne remplit pas les missions de service public qu’il devrait remplir. » Leur avis est clair et implacable, fondé sur le rapport plutôt accablant de la Cour des Comptes de 2019. « Le fonctionnement de l’Ordre est opaque, il prend des positions politiques sur le système de santé, avec lesquelles nous sommes en désaccord, alors que ce n’est pas son rôle. Il ne défend pas les patients et ses jugements sont en contradiction avec la juridiction ordinaire. » explique Marie Kayser, médecin généraliste retraitée.

Guillaume Getz, médecin généraliste à Saint-Herblain, renchérit « ils sont complices d’actes criminels, beaucoup de scandales ont émaillé l’Ordre. Il n’enregistre pas les plaintes des patients abusés sexuellement ou les classe sans suite et n’interdit pas aux médecins d’exercer, comme cela a été le cas dans l’affaire de Joël le Scouarnec. »

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samedi 1 octobre 2022

Première édition du Festival “Pop et Psy” de la santé mentale

La Fondation FALRET

Publié par Harisoa RIJA le 12 septembre 2022











La Fondation FALRET est partenaire du Festival “Pop & Psy” , premier Festival pop consacré à la santé mentale, qui se tiendra du 7 au 9 octobre 2022 au Ground Control.

Ouvert à tous, cet événement gratuit et à but non lucratif, créé par le Dr Jean-Victor Blanc, médecin-psychiatre, Florence Trédez, journaliste, le festival «Pop & Psy» en partenariat avec la Fondation FALRET a plusieurs ambitions: dépoussiérer les idées reçues sur la psychiatrie, favoriser les échanges entre experts, personnes concernées et artistes, mettre en lumière les solutions innovantes qui existent. Le tout dans une atmosphère ludique, festive et inclusive.

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Poser un nouveau regard sur le milieu psychiatrique grâce aux musées hospitaliers

Mercredi 21 septembre 2022

Provenant du podcast

Affaire en cours

Variation de paysage, attribué à Gilbert Legube (1901-1987). Aquarelle sur papier - © Dominique Baliko

Résumé

Qu'est-ce qu'un musée hospitalier ? Anne-Marie Dubois, psychiatre et responsable scientifique de la collection Sainte-Anne nous explique les enjeux particuliers de ces musées au cœur des hôpitaux.


En savoir plus

Une collection muséale entre les murs d'un hôpital

Si le musée hospitalier de Sainte-Anne existe depuis longtemps, il a été traversé par nombre d'épisodes de construction et de déconstruction, jusqu'à recevoir en 2016 la protection de l'Etat et devenir Musée de France. La collection est dorénavant inaliénable et non plus sujette à la dispersion de ses œuvres. Une décision qui est chère à Anne-Marie Dubois, chargée de cette collection depuis plus de vingt ans.

"L'inaliénabilité est une chose fondamentale pour moi.Anne-Marie Dubois

Croquis de Folles (Salpêtrière) de Paul Ferdinand Gachet 1828 - 1909) Crayon et gouache sur papier

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« FAIRE LE MÉNAGE ENSEMBLE, C’EST LA BASE »

jef klak - Critique sociale & expériences littéraires

20 mai 2018

Le travail au ras des pâquerettes – 1er épisode

Par 

Sous le pseudonyme de Marie-Louise Michel, de 2007 à 2014, Lise Gaignard a écrit pour Alternative libertaire des « Chroniques du travail aliéné », réunies et publiées par les Éditions d’une. Psychanalyste en ville et en campagne contre la servitude passionnelle, elle nous fait partager ses tribulations institutionnelles, passant de l’analyse des processus psychiques mobilisés par le réel du travail à la psychothérapie institutionnelle, pratique thérapeutique marchant sur deux jambes (Karl Marx et Sigmund Freud) pour tenir ensemble aliénation psychopathologique et aliénation sociale. 

Le 1er épisode de ces nouvelles chroniques publiées par Jef Klak nous emmène au Boissier, local du club thérapeutique de la clinique psychiatrique de La Chesnaie (Loir-et-Cher). Ici, les habitant⋅es s’attellent au jour le jour à la fragile et précieuse tâche de vivre au milieu des autres, très loin des fantasmes orthopédiques des « conseillers en insertion ».

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« L’or olympique », 4e édition des Jeux de l’UMD du CH le Rouvray

Publié le 

Le Centre Hospitalier du Rouvray organise le jeudi 22 septembre les jeux de l’UMD en présence de grands sportifs régionaux. Objectifs de la manifestation : allier sport adapté et sport santé, réhabilitation des patients et destigmatisation de la maladie mentale. 18 patients participeront à 5 ateliers sportifs.

Depuis 2018 se tiennent les jeux de l’Unité pour malades difficiles (UMD) au Centre Hospitalier du Rouvray. Ils ont pris la forme d’ateliers sportifs dans lesquels les patients cherchent à dépasser leurs limites. Ces ateliers sont encadrés par le personnel de l’UMD ainsi que des partenaires des différentes spécialités accueillies.
Cette 4e édition s’intitule « L’Or olympique » en référence aux jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

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Interview Serge Tisseron: «Le déni est un bras de fer avec la réalité»

par Anastasia Vécrin et Samuel Lagrue  publié le 30 septembre 2022

Face à un deuil, au Covid-19, au dérèglement climatique, ce syndrome de l’autruche peut permettre de survivre mais il nous empêche aussi d’affronter les crises. Le psychiatre évoque des pistes pour mieux appréhender et gérer ces situations qui peuvent mener au complotisme.

Détourner le regard, faire comme si de rien n’était, faire l’autruche pour se protéger d’une réalité trop difficile à vivre. C’est ce qu’on appelle le «déni», syndrome invisible et largement répandu, notamment avec la pandémie de Covid-19. Mécanisme de protection normal à l’échelle de l’individu, que dire quand le déni s’installe au niveau d’une société ? Une étude de l’OCDE a montré récemment que 14% des Français étaient encore climatosceptiques. Pourquoi l’aveuglement persiste-t-il face au changement climatique ou aux violences sexistes et sexuelles ? Avec son dernier essai le Déni ou la Fabrique de l’aveuglement (Albin Michel, septembre 2022), le psychiatre Serge Tisseron se penche sur ce phénomène qui nous empêche d’agir individuellement et collectivement, et préconise des pistes pour sortir de cette logique d’enfermement, qui amène parfois au complotisme, voire à la reproduction de la violence intrafamiliale.

Servir les riches


 


Alizée Delpierre

ActuaLitté

Derrière les façades de luxueux immeubles parisiens, les immenses grilles de châteaux, les baies vitrées de vastes villas de la Côte d'Azur, se cache un personnel invisible mais présent quotidiennement au service des grandes fortunes. Gouvernantes, majordomes, femmes de chambre et de ménage, lingères, nannies, cuisiniers ou chauffeurs travaillent du matin au soir, et souvent la nuit, pour satisfaire les besoins et désirs des millionnaires qui les emploient à leur domicile. En s'appuyant sur une enquête immersive de plusieurs années, ce livre lève le voile sur les relations quotidiennes entre ceux qui servent et ceux qui sont servis. Ce faisant, il éclaire les ressorts d'une cohabitation socialement improbable, faite de domination et de résistances. 

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Gard / Clinique psy de Quissac : l'Agence régionale de santé a enquêté pendant trois jours


 



Par Jean-Marc Aubert  Publié le 

Les 19, 20 et 21 septembre, des inspecteurs de l'Agence régionale de santé -ARS- de Montpellier ont réalisé des contrôles à la clinique neuro-psychiatrique de Quissac.

La clinique psychiatrique de Quissac.

Une aile de la clinique neuro-psychiatrique de Quissac (D.R.)

La clinique neuro-psychiatrique de Quissac, au lieu-dit Le Cros, entre Sommières et Alès dans le Gard est en pleine tourmente, avec des contrôles des autorités qui s’enchaînent. Ainsi, après l’Inspection du travail au printemps dernier, ce sont des inspecteurs de l’Agence régionale de santé -ARS- Occitanie dépêchés de Montpellier, qui ont débarqué récemment.

[...]  Chambres dégradées

Selon nos informations, l’ARS a pu constater l’état très dégradé de certaines chambres et d’un bâtiment qui se sont en partie effondrés, il y a quelques années suite à une fuite d’eau  sans que l’aile entière ne soit condamnée, mais seulement les deux ou trois chambres, les poutres maîtresses étant maintenues par des étais  provisoires. Un état des lieux dangereux pour les patients, les soignants et les visiteurs consigné, photos à l’appui, dans le rapport de l’ARS adressé en préfecture.

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vendredi 30 septembre 2022

Activité de psychiatrie : des changements au 1er janvier 2023

Publié le 

Deux décrets importants concernant l’activité de psychiatrie sont publiés ce 29 septembre 2022. Le premier concerne les conditions d’implantation de l’activité de psychiatrie, le second, les conditions techniques de son fonctionnement ; deux textes qui entreront en vigueur le 1er janvier 2023. Valériane Dujardin-Lascaux, juriste, pointe « de manière non exhaustive », les changements annoncés.

Décret n° 2022-1263 du 28 septembre 2022 relatif aux conditions d’implantation de l’activité de psychiatrie

La dénomination « psychiatrie de l’adulte » vient se substituer à celle de « psychiatrie générale ».

La dénomination « psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent » vient se substituer à celle de « psychiatrie infanto-juvénile » avec la précision d’une prise en charge des personnes jusque 18 ans.

  • Distinction claire entre la prise en charge des mineurs et des majeurs

« Art. R. 6123-175. – L’activité de psychiatrie est exercée suivant les mentions suivantes :
« 1° Mention « psychiatrie de l’adulte » assurant les prises en charge de l’adulte ;
« 2° Mention « psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent » assurant les prises en charge de l’enfant et de l’adolescent de la naissance à l’âge de dix-huit ans ;
« 3° Mention « psychiatrie périnatale » organisant les soins conjoints parents-bébés, dès l’antéconceptionnel et le prénatal ;
« 4° Mention « soins sans consentement » assurant les prises en charge visées aux chapitres II et III du titre I du livre II de la troisième partie du présent code.

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En 2021, le nombre de lits de psychiatrie continue de reculer (-0,9 %)

Publié le 

La Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (Drees) livre les premiers résultats de sa statistique annuelle des établissements de santé (SAE 2021).

Au 31 décembre 2021, 1 342 hôpitaux publics, 661 établissements privés à but non lucratif et 981 cliniques privées composent le paysage hospitalier français. Au total, le nombre de sites géographiques répertoriés continue lentement de diminuer. Les capacités d’accueil de ces 2 984 établissements de santé se répartissent entre hospitalisation complète (383 000 lits) et partielle (83 000 places). En 2021, le nombre de lits en état d’accueillir des patients continue de reculer (-1,1 %), à un rythme un peu plus élevé qu’au cours des années d’avant-crise. En revanche, le nombre de places accélère (+3,4 %) et retrouve la tendance des années précédant la crise sanitaire, effaçant les effets du ralentissement observé en 2020 (+1,7 %). La progression reste plus importante en moyen séjour (+6,9 %) qu’en court séjour (+4,0 %) et en psychiatre (+1,0 %). En 2021, les capacités de prise en charge en hospitalisation à domicile progressent de 6,8 % (après 10,5 % en 2020). Elles représentent ainsi 7,6 % des capacités de l’hospitalisation complète en court et moyen séjours (hors psychiatrie), contre 2,1 % en 2006. Le nombre de lits de soins critiques (réanimation, soins intensifs et surveillance continue) diminue de 1,2 % en 2021, après la forte augmentation de 3,6 % observée en 2020 en réaction à la crise sanitaire. En particulier, la capacité d’accueil en réanimation diminue de 3,8 % (+14,5 % en 2020) mais reste supérieure de 10,2 % à ce qu’elle était fin 2019. 

Le cas particulier de la psychiatrie
En psychiatrie, les capacités d’accueil en hospitalisation partielle sont plus développées, car le recours à l’hospitalisation partielle est nettement plus modeste depuis les années 2000. En 2021, le nombre de places augmente de 1,0 % après une légère diminution en 2020 (-0,2 %) et le nombre de lits de psychiatrie continue de reculer (-0,9 %), de manière un peu moins marquée qu’en 2020 (-1,2 %). Les unités de soins de longue durée, quant à elles, n’offrent que des lits d’hospitalisation complète. Leur nombre diminue depuis 2013 et cette baisse se poursuit en 2021 (-1,2 %), à un rythme proche de celui de 2020.

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Une IA analyse vos ondes cérébrales et « lit » ce que vous entendez…

 

Mercredi, 28/09/2022

Une IA analyse vos ondes cérébrales et « lit » ce que vous entendez…

Certains systèmes intracrâniens parviennent à décoder efficacement des caractéristiques interprétables (par exemple, des lettres, des mots, des spectrogrammes). Ces dispositifs sont toutefois plutôt invasifs, et ne sont généralement pas adaptés à la parole naturelle.

Jean-Rémi King et ses collègues de Meta ont donc développé une IA capable de traduire des enregistrements de magnéto- et électro-encéphalographie (qui sont des techniques non-invasives) en mots. La technologie n’en est qu’à ses balbutiements, mais les premiers résultats sont encourageants : pour chaque enregistrement, l’IA a prédit une liste de 10 mots, et 73 % du temps cette liste comprenait le mot correct ; dans 44 % des cas, le premier mot prédit était le bon. La prochaine étape pourrait être d’essayer d’interpréter les pensées d’une personne.

Pour entraîner leur IA, King et ses collaborateurs ont utilisé des ensembles de données publiques d’ondes cérébrales provenant de 169 volontaires, collectées alors qu’ils écoutaient des enregistrements de personnes s’exprimant de façon naturelle. Ces données d’ondes, enregistrées par magnéto- ou électro-encéphalographie (M/EEG), ont été segmentées en blocs de trois secondes ; ces derniers ont été soumis à l’IA, accompagnés des fichiers sonores correspondants — l’objectif étant que le logiciel les compare pour identifier des modèles.

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Covid-19 : les personnes vaccinées infectées par Omicron sont mieux protégées contre les nouveaux variants

Mardi, 27/09/2022

Une infection à Omicron doublée d’une vaccination contre le Covid-19 serait la meilleure combinaison contre une potentielle infection par les sous-variants circulant actuellement, soit BA.5 et éventuellement BA.4. C’est le constat formulé par une étude de l’Institut de médecine moléculaire basé au Portugal. « Les personnes vaccinées qui ont été infectées par les sous-variants Omicron BA.1 et BA.2 ont une protection contre l’infection par le sous-variant BA.5, en circulation depuis juin, environ quatre fois supérieure à celle des personnes vaccinées qui n’ont été infectées à aucun moment », explique Luis Graça, co-responsable de l’étude.

Une protection également offerte par les variants de souche du Covid-19, soit Alpha et Delta. « Les infections en 2020 et 2021 qui se sont produites par infection des variants antérieurs du virus SARS-CoV-2 confèrent également une protection contre l’infection par le variant Omicron plus récent, bien que cette protection ne soit pas aussi élevée que celle des individus infectés par les variants BA.1 et BA.2 début 2022 », continue-t-il.

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Effectifs : l’OMS demande aux États de mieux prendre soin des soignants



29/09/2022

Une analyse des données des 53 pays de la zone Europe met en évidence l’urgence de consolider les effectifs soignants, notamment en rendant les métiers plus attractifs et en orientant mieux les décisions stratégiques.

Dans un rapport paru le 14 septembre sur les effectifs des personnels soignants en Europe, l’OMS relève de façon méthodique les difficultés qui se posent au secteur, et propose dix pistes d’actions pour rendre aux métiers du soin leur attractivité, en assurant de meilleures conditions de travail aux professionnels. « La pression sur les professionnels du soin, essentiellement des femmes, reste élevée. Le rattrapage de l’activité décalée (pendant le Covid) pèse sur les services et sur les employés, décrit en guise d’introduction Hans P. Henri Kluge, le directeur de la zone Europe de l’OMS. Cela s’ajoute à la charge classique que représente la prise en charge de populations vieillissantes, qui présentent de plus en plus fréquemment des pathologies chroniques. »


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