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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 27 mai 2021

Sciences : histoire des théories du cosmos

28/05/2021

De la querelle de l'héliocentrisme à la théorie du Big Bang, cette sélection d'émissions propose de découvrir les différents modèles cosmologiques utilisés par les scientifiques pour décrire l'Univers, son origine et son évolution, de l'Antiquité à nos jours.

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* Crédits :  akinbostanci - Getty

Depuis toujours, l'homme s'interroge sur sa place dans l'univers... et par conséquent tente de se le représenter. Du monde clos des Grecs de l'Antiquité jusqu'à l'horizon infini ouvert par la notion de multivers, comment nos représentations du cosmos ont-elles évolué ? Quelles connaissances scientifiques - et quelles conceptions philosophiques ou religieuses - sous-tendent ces théories successives ? Quels ont été les moments de bascule majeurs dans l’histoire de la cosmologie ? A quand remontent les premiers modèles et comment en est-on arrivé à celui qui prévaut aujourd'hui ? Cette sélection de 12 émissions propose de revisiter les différents modèles cosmologiques utilisés par les scientifiques pour décrire l'Univers, son origine et son évolution, de l'Antiquité à nos jours.

De l'Antiquité au Moyen Age, la Terre au centre de l'univers

Au IVe siècle avant J.-C., Aristote décrit précisément le monde et les règles qui le régissent, ici-bas, dans le monde infra lunaire, et là-haut, dans ce monde des astres que le philosophe grec voyait comme absolu et permanent, et désignait comme celui de la quintessence. Savant multiple, le plus célèbre des disciples de Platon est aussi celui qui a apporté les premières preuves observationnelles de la rotondité de la Terre. Cette émission propose de découvrir le géocentrisme d'Aristote, un système qui va dominer la conception de l'univers pendant des siècles en Occident.

Au IIe siècle de notre ère, Ptolémée, savant grec né en Egypte, reprend le modèle développé par Aristote et l’améliore grâce aux observations astronomiques qu'il réalise et qui le rendent incohérent. Son modèle permet de “sauver les phénomènes”, c'est à dire de garder une même théorie du cosmos par rapport aux faits observés. Le système de Ptolémée va faire autorité en Occident pendant 13 siècles ! Il va même réussir à traverser le Moyen Âge en raison de sa cohérence avec le dogme religieux dominant à l'époque : la représentation d'un monde immuable et parfait, siégeant au centre d’un ballet d’astres animés de mouvements circulaires réguliers s'inscrit parfaitement dans la vision prônée par l'Eglise.

La Renaissance et la révolution copernicienne

Jusqu'au XVIe siècle, la conception de l'univers communément admise montrait les astres fixés sur une sphère et la Terre immobile, au centre. Il faudra les efforts conjugués de plusieurs savants pour bousculer cette représentation erronée. Ce que les historiens nomment “révolution scientifique” ou “révolution copernicienne” n'est pourtant pas l’œuvre d’un seul homme : si l'histoire a retenu le nom de Nicolas Copernic, ce changement radical de paradigme tient aussi aux travaux et aux observations du philosophe italien Giordano Bruno, de l'astronome danois Tycho Brahé, de l'astronome bavarois Johannes Kepler, du mathématicien italien Galilée, et plus tard de l'Anglais Isaac Newton dont la physique mathématique va permettre une meilleure compréhension des lois de l’univers. 


Covid-19 : les scientifiques tentent de comprendre l’origine des rares échecs vaccinaux

Par   Publié le 26 mai 2021

Des vaccins moins efficaces, des variants plus insaisissables, des sujets plus fragiles ? Les contaminations sporadiques observées chez des personnes censées être immunisées semblent être une conjonction des trois.

L’article est passé presque inaperçu. Publié le 16 mai dans la revue Clinical Infectious Diseases, il analyse un des premiers clusters enregistrés en France dans une population largement vaccinée. Dans cet Ehpad du Jura, un patient de 92 ans se plaint, le 8 mars, de douleurs abdominales et de diarrhées. Il présente également de la fièvre. L’homme a déjà reçu ses deux doses de Pfizer-BioNTech, comme 80 % des 31 résidents de l’établissement. Mais un test PCR est réalisé. Le résultat est positif. Un séquençage révèle vite qu’il s’agit du variant B.1.351, originaire d’Afrique du Sud.

L’American Psychiatric Association exhorte les psychiatres à se concentrer sur la couleur de la peau et la race dans le travail clinique ⋆ .

27 MAI 2021

A l’occasion de l’anniversaire de la mort de George Floyd ce mardi, l’American Psychiatric Association (APA) a envoyé un courriel à tous les membres appelant les psychiatres à utiliser «l’antiracisme» dans leur profession, comme le rapporte le Daily Wire.

Les psychiatres ont été encouragés à mettre en œuvre des initiatives «antiracistes» et à s’engager à promouvoir «l’équité en santé mentale pour tous». L’e-mail faisait référence à un article de Psychiatry News intitulé «Comment intégrer l’antiracisme dans la pratique psychiatrique».

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mercredi 26 mai 2021

En marche forcée vers Uber Psy!

Merci à Benjamin Royer qui contribue par son analyse de la situation à nous permettre d'envisager un chemin vers des lendemains qui nous donnent du coeur à l'ouvrage. (Note du blogueur).

Le débat classique qui oppose des méthodes de soin, cache le vrai débat de la marchandisation des patients, de la destruction des services publics et de la précarisation des soignants par les réformes actuelles en psychiatrie. Cette monétarisation des soins par les plateformes offre un autre exemple de la place que les neurosciences jouent dans l’émergence de la forme actuelle du néolibéralisme.

    Pourquoi la psychiatrie va mal ? Le manque d’effectifs accentué par la crise du Covid ? Des services dévastés par des années d’un management dont la seule préoccupation était de rationaliser des politiques d’austérité budgétaire ? Les conditions de travail dégradées et la fragilisation des équipes qui en résultent ? La banalisation de conditions d’accueil inhumaines dans des locaux délabrés ? Des pratiques de contention, de mise en isolement qui ne respectent pas les droits fondamentaux des patients, et qui finissent par être, là encore, banalisées ? Non, rien de tout cela. En vérité, la psychiatrie va mal parce que les soignants n’utilisent pas les bonnes méthodes scientifiques de soin. Alors, pour tout arranger, il n’y a qu’à imposer ces méthodes. Ouf, nous voilà rassurés !

Toutes les dernières réformes annoncées dans le domaine du soin psychique, de la psychiatrie adulte et des soins psychiques aux enfants n’abondent que dans un sens, modifier les modes de financement de sorte à imposer des méthodes : réhabilitations psychosociales, et Thérapies Cognitivi-Comportementales. Ces derniers mois, c’est la profession de psychologue qui est particulièrement visée mais à travers elle, c’est tout le soin psychique et ce n’est qu’une déclinaison de la vague de fond qui s’attaque à nos métiers depuis de nombreuses années. Cette solution miracle qui arrive, est, par ailleurs promue par des groupes d’intérêts clairement identifiés qui ont fait passer dans les médias leurs éléments de langage, au travers de campagnes de communication savamment organisées et puissantes. Ce discours est porté par le gouvernement, la Fondation Fondamentale qui relaie les analyses de l’Institut Montaigne et des réseaux sociaux sur lesquels des membres d’associations recrutées par Fondamentale pour leurs campagnes se font le relai de ces discours fondamentalistes. Par exemple, la redéfinition du métier de psychologue à partir de l’uniformisation des pratiques autour des TCC telle qu’elle est imposée actuellement autour de plateformes de diagnostic et d’orientations des troubles neurodéveloppementaux est clairement définie par Angèle Malatre-lansac, Directrice déléguée à la santé de l’Institut Montaigne dans un rapport de 2020 [1] : « Favoriser l’accès aux psychothérapies adaptées à travers leur remboursement, une meilleure formation des professionnels, ainsi que le développement des outils numériques et de la télémédecine. »     

Ubérisation des soignants en psychiatrie © Benjamin RoyerUbérisation des soignants en psychiatrie © Benjamin Royer

De la psychologie confinée à la psychologie confisquée

 A bien des égards, ces orientations ont de quoi surprendre. Elles ne répondent pas aux exigences des professionnels de terrain qui réclament plus de moyens humains pour retrouver du sens au travail. Elles ne répondent pas non lus aux associations de familles qui dénoncent des conditions dégradées et elles ne prennent pas davantage en compte les nombreuses voix qui s’élèvent contre la généralisation des moyens de contention et d’isolement quand bien même ces protestations sont portées par des collectifs de personnes psychiatrisées par des voies juridiques.

mardi 25 mai 2021

Peut-on vivre en paix avec son inconscient ?

LE 24/05/2021

À retrouver dans l'émission

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE

par Adèle Van Reeth

Peut-on vivre en paix avec son inconscient ?

Peut-on vivre en paix avec son inconscient ? Crédits :  CSA Images - Getty

L'invité du jour : 

Mathieu Chauffray, professeur de philosophie au lycée de la Malgrange à Nancy

Formulation de la problématique par Mathieu Chauffray :

Relève-t-il d’une possibilité et d’un droit à revendiquer autant que d’un devoir à accomplir, pour les individus, les peuples ou l’humanité entière que de traverser l’existence en cheminant vers une absence de conflit avec ce qui les meut sans qu’ils en comprennent les mobiles ? 

Proposition de plan :

I - Faire la paix avec l’inconscient en l’étudiant

  • L’inconscient comme partie de ma vie perceptuelle (avec les références à Schopenhauer, _Sur la vue et les couleurs,_1816, et Helmholtz, Sur le voir,1855)
  • Se soigner inconsciemment : le cas de l’humour (référence à Freud, Le mot d’esprit et sa relation avec l’inconscient, 1905)
  • L’inconscient est un concept qui s’est immiscé dans notre rapport au monde

II - Faire la paix avec l’inconscient en l’acceptant

  • L’accepter comme une absence (référence à Epictète)
  • L’accepter comme une privation de sens (référence culturelle avec une chanson de Nick Cave et à Carl Gustav Jung)
  • L’accepter comme une négation de l’attachement fétichiste à la conscience (référence à Thomas Reid, Enquête sur l’entendement humain selon les principes du sens commun, VI, 24, 1764 et Essais sur les pouvoirs intellectuels, VI, 5, 1785)


Présence artistique à l’EPSM de Prémontré (janvier/février 2019) : créations musicales et sonores par les résidents.

Morceaux créés par les résidents des unités d'accueil spécialisées de l'établissement pour la santé mentale de l'Aisne à Prémontré, dans le cadre d'une résidence-mission pendant l'hiver 2019. 

Irresponsabilité pénale : coupables dormeurs du Moyen Âge

LE 25/05/2021

À retrouver dans l'émission

LE JOURNAL DE L'HISTOIRE

par Anaïs Kien

Au Moyen-Âge, après de nombreuses tergiversations, l’Église reconnaît finalement au dormeur une irresponsabilité. Comment ces réflexions doctrinales anciennes inspirent-elles encore le droit à l'heure du débat parlementaire sur l'irresponsabilité pénale ?

Le rêve de Jacob de Jusepe de Ribera (1639), exposée au Musée du Prado (Madrid).
Le rêve de Jacob de Jusepe de Ribera (1639), exposée au Musée du Prado (Madrid). Crédits :  Wikicommons

Cette semaine au Sénat, on s’attelle à l’irresponsabilité pénale avec en ligne de mire de "faire en sorte qu'on ne puisse pas exonérer un coupable lorsqu'il prend des stupéfiants, lorsqu'il s'enivre […] qu'il abolit en quelque sorte son discernement".    

La responsabilité du dormeur

Dans un article de la Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, Nicolas Laurent-Bonne retraçait en 2013, les origines de ce débat sur l’irresponsabilité pénale, une enquête qui l’a mené au VIe siècle lorsque théologiens et canonistes s’emparaient de la responsabilité du dormeur, en oubliant largement la dormeuse, et sur la possibilité d’incriminer le rêve sexuel et la pollution nocturne, voir le crime de sang du somnambule. À quel point celui qui dort est-il comptable du voyage qu’il entreprend au cours de son sommeil ?

Bien avant la théorisation de l’inconscient freudien, l’Église chrétienne tente de dompter les espaces qui échappent à son contrôle : à commencer par les rêves des moines qui se doivent de limiter au maximum leur fréquentation de la concupiscence et l’idée même de relations charnelles. 

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Dépénalisation Carl Hart, l’universitaire américain qui veut changer notre perception des drogues

 




John Leland  10/04/2021.

THE NEW YORK TIMES (NEW YORK)

Héroïnomane assumé, Carl L. Hart, professeur à l’université Columbia, entend démystifier l’usage des stupéfiants et n’hésite pas à jouer les cobayes. Rencontre.

Début avril, Carl L. Hart, neuroscientifique et professeur à l’université Columbia à New York, répondait à nos questions au sujet de son dernier livre Drug Use for Grown-Ups : Chasing Liberty in the Land of Fear [“La consommation de drogues chez l’adulte : une quête de liberté dans un monde de peur”, inédit en français], qui défend une position à contre-courant sur la consommation de drogues.

Dr Hart, avez-vous pris quelque chose avant cette interview?

“Non, je suis en période de promotionPourquoi gaspiller de la drogue pour une interview? Je dois rester concentré.”

Pour gérer le stress ou l’ennui, par exemple?

S’il avait dû assister à une réception académique, peut-être aurait-il “pris quelque chose pour [l’] aider à tenir jusqu’à la fin, admet-il, une faible dose d’opioïdes et de stimulants par exemple, ou quelque chose comme ça”.

Parler pour ne pas rechuter : dans le Val-d’Oise, une structure thérapeutique lutte contre l’addiction

Par    Publié le 25 mai 2021




Une boule antistress dans une main, une cigarette électronique dans l’autre, Anaïs fume sous la pluie de Montmagny (Val-d’Oise). Son large pull à capuche noir laisse découvrir un tatouage calligraphié sur son avant-bras : « C’est peut-être ça, être vivant : traquer des instants qui meurent. » Ses cheveux bruns sont courts et tressés, son accent toulousain. A 23 ans, Anaïs se lance facilement dans ce « récit de vie » chiffré que font les anciens usagers de drogues, qui déroulent des CV de consommateurs où les traumatismes percutent les substances.

Née déjà droguée − sa mère était toxicomane, elle a dû être sevrée à la maternité −, puis placée en pouponnière, puis récupérée par sa mère, puis par l’Aide sociale à l’enfance, elle n’a « fait que chercher des mains auxquelles [s]’accrocher ». A 9 ans, elle commence le Risperdal, puis à 11 ans l’alcool, à 13 ans la cocaïne, en colonie de vacances, avec un « pote plus âgé ». A 16 ans arrivent les tentatives de suicide, les hôpitaux psychiatriques et les violences sexuelles : « Je ne passais plus une journée sans consommer. »

Lutte sociale Femmes de chambres de l’Ibis Batignolles : la victoire après vingt-deux mois de combat

par Frantz Durupt  publié le 24 mai 2021

Au terme de près de deux ans de mobilisation, dont huit mois de grève, une vingtaine de femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles, à Paris, ont obtenu des revalorisations salariales et de meilleures conditions de travail. Leur lutte était devenue un symbole.

Toutes les victoires sociales sont bonnes à prendre, mais certaines se dégustent avec plus de plaisir que d’autres. Quand elles ont eu près de deux ans pour mijoter, forcément, la saveur finale n’en est que décuplée. Il en va ainsi de la lutte au long cours d’une vingtaine de femmes de chambre de l’hôtel Ibis des Batignolles (Paris, XVIIe arrondissement), qui restera dans les mémoires avant tout pour sa durée : vingt-deux mois. Vingt-deux mois au terme desquels un accord doit être signé, ce mardi matin, dans les murs de cet établissement géré par AccorInvest, filiale du groupe Accor, dont elles nettoient et préparent les chambres à la chaîne. Vingt-deux mois au terme desquels elles ont arraché les revalorisations salariales et les meilleures conditions de travail qu’elles réclamaient. Autour de la table doivent siéger leurs représentantes et leur employeur, la société STN, à qui Accor sous-traite l’entretien des chambres de l’Ibis Batignolles, mais aussi la CGT-HPE (hôtels de prestige et économiques), syndicat qui les accompagne depuis le départ. Sollicité par Libération, AccorInvest confirme qu’un accord est sur le point d’être signé.

Sommes-nous seuls dans l’univers ?

Sommes-nous seuls dans l'univers ?

4 ÉPISODES (4 DISPONIBLES)

À PROPOS DE LA SÉRIE

Pourquoi vouloir à tout prix rencontrer les extraterrestres ? De Platon à Kant, qu'ont écrit les philosophes sur les êtres qui peuplent l'univers ? Quel rôle a joué Hubert Reeves dans la découverte du cosmos ?

- Aliens, l’hypothèse d’une rencontre (im)probable ? avec Gabriel Chardin
- La philosophie à l’épreuve de la pluralité des mondes, avec Thibaut Gress
- Kant chez les extraterrestres, avec Peter Szendy
- Rencontre avec Hubert Reeves 

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Nationalisme autoritaire : le danger à droite de l’Etat, Anne Applebaum est l’invitée des Matins

LE 24/05/2021

À retrouver dans l'émission

L'INVITÉ(E) DES MATINS

par Guillaume Erner

En 2004, elle a remporté le prix Pulitzer pour son enquête sur le goulag et elle a poursuivi avec Rideau de fer, L'Europe de l'Est écrasée 1944-1956, puis Famine rouge. La guerre de Staline en Ukraine. À présent, elle se penche sur la crise des États de droit avec “Démocraties en déclin” (Grasset).

Anne Applebaum (2021)
Anne Applebaum (2021) Crédits :  Getty

Orban et maintenant Kaczynski, président du parti polonais Droit et Justice… le vieux continent est confronté à une crise de l’Etat de droit, dont les ressors s’étendent, dans des proportions différentes, à de nombreux pays. A l’autre bout du continent. Comment expliquer la dérive de la droite occidentale ?  Ces nationalismes autoritaires sont-ils une parenthèse ou ont-ils suffisamment transformé la vie politique pour y prendre une place durable, dangereuse mais légitime ? 

Anne Applebaum est journaliste, membre de la rédaction du magazine The Atlantic, lauréate du prix Pulitzer, historienne et auteur de La démocratie en déclin, aux éditions Grasset.

Une radicalisation des partis de droite 

A l'origine de l'ouvrage Démocraties en déclin, il y a un constat personnel d'Anne Applebaum : alors qu'elle évoluait dans les années 90 au sein d'un cercle d'intellectuels de centre droit attachés à l'Etat de droit et aux institutions démocratiques, elle a dû rompre avec un certain nombre de ses connaissances en raison de leur radicalisation politique. Elle décrit la pensée d'extrême droite, qui s'est imposée au pouvoir en Pologne : 

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"Dépêche-toi, esclave" : victime de racisme, ce livreur témoigne

Publié 






Après avoir reçu un message raciste de sa cliente, Yaya a porté plainte. Il raconte.

"J'étais sur la route pour délivrer son repas, et à ce moment-là, j'ai reçu un message d'insulte de la part de la cliente : 'Dépêche-toi, esclave. Je vais te donner un centime parce que c'est ce que tu mérites.'"

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Désirer, oui mais quoi ?

CHRONIQUE

Maïa Mazaurette

Que voulons-nous sexuellement ? Pour répondre au mieux à cette question, la chroniqueuse de « La Matinale », Maïa Mazaurette, conseille de se débarrasser du réel et de faire un détour par l’utopie.


LE SEXE SELON MAÏA

Que veulent les hommes – au lit ? Si vous comptez sur moi pour vous répondre, ce dimanche va être terriblement décevant – quels hommes ? Le vôtre, le mien ? Ne vaudrait-il mieux pas leur demander individuellement ? Qu’allons-nous faire quand les hommes répondront que vraiment, en toute honnêteté, au lit, ils veulent des viennoiseries ?

Pour les femmes, c’est encore plus nébuleux. Au point que la fameuse formule « que veulent les femmes ? » fait aujourd’hui figure de plaisanterie… malgré des conséquences clairement néfastes. En 2019, une étude Ipsos/Mémoire Traumatique montrait ainsi qu’un quart des Français pensent qu’au lit, les femmes savent moins bien ce qu’elles veulent que les hommes. Même chose chez nos voisins : une enquête commandée par Amnesty International a montré qu’un Belge sur cinq estime que les femmes ne savent pas ce qu’elles veulent dans le domaine sexuel.