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mardi 25 mai 2021

Irresponsabilité pénale : coupables dormeurs du Moyen Âge

LE 25/05/2021

À retrouver dans l'émission

LE JOURNAL DE L'HISTOIRE

par Anaïs Kien

Au Moyen-Âge, après de nombreuses tergiversations, l’Église reconnaît finalement au dormeur une irresponsabilité. Comment ces réflexions doctrinales anciennes inspirent-elles encore le droit à l'heure du débat parlementaire sur l'irresponsabilité pénale ?

Le rêve de Jacob de Jusepe de Ribera (1639), exposée au Musée du Prado (Madrid).
Le rêve de Jacob de Jusepe de Ribera (1639), exposée au Musée du Prado (Madrid). Crédits :  Wikicommons

Cette semaine au Sénat, on s’attelle à l’irresponsabilité pénale avec en ligne de mire de "faire en sorte qu'on ne puisse pas exonérer un coupable lorsqu'il prend des stupéfiants, lorsqu'il s'enivre […] qu'il abolit en quelque sorte son discernement".    

La responsabilité du dormeur

Dans un article de la Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, Nicolas Laurent-Bonne retraçait en 2013, les origines de ce débat sur l’irresponsabilité pénale, une enquête qui l’a mené au VIe siècle lorsque théologiens et canonistes s’emparaient de la responsabilité du dormeur, en oubliant largement la dormeuse, et sur la possibilité d’incriminer le rêve sexuel et la pollution nocturne, voir le crime de sang du somnambule. À quel point celui qui dort est-il comptable du voyage qu’il entreprend au cours de son sommeil ?

Bien avant la théorisation de l’inconscient freudien, l’Église chrétienne tente de dompter les espaces qui échappent à son contrôle : à commencer par les rêves des moines qui se doivent de limiter au maximum leur fréquentation de la concupiscence et l’idée même de relations charnelles. 

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