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lundi 23 novembre 2020

«Beaucoup d’hommes ont du mal à fantasmer en dehors des schémas de domination masculine»




Sans titre, issu de la série «Pornographie», d’Edouard Levé, 2002.

Sans titre, issu de la série «Pornographie», d’Edouard Levé, 2002. 

Photo Courtesy Succession Edouard Levé et galerie Loevenbruck, Paris

Malgré l’extrême diversité des contenus pornographiques disponibles, gays comme hétéros continuent souvent à visionner des vidéos alimentant les fantasmes assez conventionnels d’exaltation de la virilité, explique le sociologue Florian Vörös.

Que se passe-t-il dans la tête d’un homme quand il choisit un film porno ? Quelles vont être ses préférences pour se donner du plaisir ? Le sociologue Florian Vörös, enseignant-chercheur à l’université de Lille, a interviewé une trentaine d’hommes et quelques femmes sur leurs fantasmes. Malgré l’hyperdiversité sexuelle mise en avant par les sites type Pornhub (cocu, éjac, coréen, léchage de chatte, etc.), les hommes interrogés par le jeune chercheur font preuve d’un imaginaire assez conventionnel et routinier.

Psychiatrie en Lot-et-Garonne : une grève en vue à la Maison d’accueil spécialisée

Par Anne Gresser

Psychiatrie en Lot-et-Garonne : une grève en vue à la Maison d’accueil spécialisée

Une soixantaine d'agents de l'hôpital départemental psychiatrique de La Candélie seront en grève à partir de lundi. © Crédit photo : A. Gr.

Les agents de la Maison d’accueil spécialisée (MAS), dépendant de la Candélie, ne sont pas concernés par les annonces du Ségur de la santé. Ils entament une de grève lundi 23 novembre. 

Un préavis de grève, pour les 60 agents, souvent contractuels, de la Maison d’accueil spécialisée de Ségurant, a été déposé dès le vendredi 13 novembre. 

Les premières négociations avec la direction de l’hôpital départemental de la Candélie, établissement psychiatrique du département, ont débuté le jeudi 19 novembre.  Une soixantaine de personnes, dont beaucoup de contractuels travaillent dans cette structure qui accueille 48 résidents handicapés psychiques, qui ne peuvent vivre seuls. 

"Cette maison appartient à la Candélie, et pourtant, son personnel est exclu du Ségur de la santé", s’indigne Force Ouvrière. Lors de son congrès, la CGT s’était également émue de cette absence de prise ne compte. 

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Les pieds au Groenland, la tête dans les étoiles

Deux jeunes architectes testent au Groenland, dans des conditions extrêmes, un habitat conçu pour la Lune ou pour Mars. Un journaliste danois les a rencontrés avant leur départ. 

Le 30 mai dernier, des millions de personnes ont assisté au départ, organisé par la société aérospatiale SpaceX [fondée par le milliardaire Elon Musk], de deux astronautes de la Nasa vers la Station spatiale internationale. Ce moment a marqué le début d’une ère nouvelle : ce sont désormais des entreprises privées et non des États qui envoient des individus dans l’espace.

Les deux architectes spatiaux Karl-Johan Sorensen et Sebastian Aristotelis [respectivement âgés de 24 et 26 ans] ont jubilé encore plus bruyamment que les autres lorsque la fusée a quitté la rampe de lancement et a traversé sans problème l’atmosphère. Avec leur studio d’architecture, SAGA Space Architects, ils se préparent en effet depuis longtemps à cette nouvelle ère où les astronautes commenceront à partager l’espace avec des civils partant en excursion dans l’univers – ou déménageant carrément vers d’autres planètes. “Si le lancement s’était mal passé, l’industrie spatiale se serait arrêtée pour de nombreuses années. Mais maintenant la voie est ouverte, et des individus vont pouvoir vivre sur la Lune, avant de pouvoir se rendre sur Mars ou d’autres planètes. Il est donc essentiel de rendre la vie dans l’espace plus agréable et moins monotone”, affirme Karl-Johan Sorensen.

Paris : ce pavillon va héberger les «naufragés» du bois de Vincennes

Par Benoit Hasse  Le 21 novembre 2020 

Un ancien pavillon désaffecté situé en bordure du bois de Vincennes (XIIe) a été transformé en centre d’hébergement d’urgence pour les sans-abri installés sous des tentes dans les alentours.

 Rue du Maréchal Leclerc, Saint-Maurice (Val-de-Marne). Situé en bordure du bois de Vincennes, sur le territoire du XIIe arrondissement, l'ancien bâtiment de fonction des garde-forestier, sert depuis quelques jours de centre d'hébergement d'urgence.
Rue du Maréchal Leclerc, Saint-Maurice (Val-de-Marne). Situé en bordure du bois de Vincennes, sur le territoire du XIIe arrondissement, l'ancien bâtiment de fonction des garde-forestier, sert depuis quelques jours de centre d'hébergement d'urgence. LP/B.H.

Sept mois qu'il n'avait plus dormi sous un vrai toit, dans un vrai lit ! Depuis quelques jours, Abdelhamid peut enfin se poser et souffler un peu dans une des chambres fraichement repeintees du «Pavillon de la Terrasse» aux confins du XIIe arrondissement. Longtemps laissée à l'abandon et squattée, cette batisse du 19e siècle située en bordure sud du bois de Vincennes, côté Saint-Maurice, vient d'être réhabilitée en urgence par la mairie de Paris, propriétaire.

Elle a été confiée à l'association Emmaüs-solidarité. L'opérateur social, déjà en charge des maraudes dans le bois de Vincennes, y a ouvert cette semaine un centre d'hébergement destiné aux dizaines des sans-abri qui vivent en permanence dans le bois. A terme, le pavillon proposera 22 places d'hébergement ainsi qu'une halte de nuit qui permettra aux «naufragés » du bois de Vincennes de venir s'y abriter sans forcément y rester.

Depuis quelques jours, Abdelhamid peut dormir dans un lit. LP/B.H.
Depuis quelques jours, Abdelhamid peut dormir dans un lit. LP/B.H.  

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Covid-19 : la majorité des hôpitaux français en quête de soignants

En dépit des recrutements effectués cet été, la tension est forte sur les effectifs paramédicaux.

Par  et  Publié le 21 novembre 2020


Transfert d’un patient de chirurgie vers le service de réanimation, à l’hôpital Bichat, à Paris, le 22 octobre.

Si le pic de la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 semble avoir été franchi en France, avec 32 300 patients hospitalisés selon les chiffres publiés jeudi 19 novembre, les hôpitaux n’en ont pas terminé avec leurs difficultés de recrutement de personnels soignants. Pour eux, tenir les prochains mois est un défi au moins aussi exigeant que celui posé par la brutale déferlante de mars.

« On sait qu’il va falloir tenir à un niveau très tendu jusqu’au printemps au moins, entre le Covid-19, la très forte probabilité d’une troisième vague, et aussi les infections hivernales qui arrivent… », explique Djillali Annane, chef du service réanimation à l’hôpital Raymond-Poincaré, à Garches (Hauts-de-Seine), en se disant « résigné » sur le fait qu’« il n’y aura pas plus de renforts ».

Investissements majeurs en santé mentale : la présence des psychologues reconnue par le ministre Carmant

Fichier:Logo de La Voix de l'Est.svg — Wikipédia

25 novembre 2020

QUEBEC

D’entrée de jeu, nous tenons à souligner les aspects positifs de cette annonce du ministre qui permettra certainement un important ajout de ressources pour les services en santé mentale dans plusieurs secteurs. Le programme de sentinelles présenté par le ministre Carmant apparaît fort pertinent pour aller au-devant de la population en ce qui concerne les impacts psychologiques de la pandémie. Mais pour ce qui est de prévenir des drames humains comme celui qui s’est produit dans la Ville de Québec, il faut davantage songer à renflouer les services publics de type «Suivi intensif dans le milieu» ou de «Suivi d’intensité variable». Ces programmes ont été implantés dans certains CLSC et ils sont plutôt axés sur des services d’accompagnement et de soutien pour les clientèles souffrant de troubles mentaux sévères. Ces services exigent l’expertise particulière des psychologues. La question se pose à savoir si ces ressources sont suffisantes pour relever ce défi. Et la réponse selon nous est non si l’on en juge par les réactions de la population et l’aggravation du phénomène de la porte tournante.

Alors que nous avions l’impression, au cours des dernières semaines, que le ministre Carmant considérait l’intervention des psychologues comme étant facultative et que ces derniers pouvaient être remplacés par d’autres professionnels de la santé mentale, les propos du ministre lors d’une entrevue à l’émission radiophonique de Paul Arcand, le 3 novembre dernier, nous ont rassurés. Le ministre a affirmé clairement son désir d’attirer les psychologues vers le réseau public et de leur fournir l’autonomie professionnelle requise pour juger du traitement adéquat pour leurs clients. Le ministre Carmant est, de par sa propre expérience, convaincu de l’importance du travail interdisciplinaire au sein des établissements, lequel est nécessaire avec une certaine partie de la clientèle en santé mentale au profil plus complexe. Le ministre a également exprimé être conscient des enjeux salariaux en cause.

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dimanche 22 novembre 2020

Karine Lacombe, infectiologue : « Mon métier me porte, me nourrit, m’enthousiasme, m’envahit »


La crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19 a bouleversé le quotidien de Karine Lacombe, infectiologue et chef de service à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris. Elle le raconte dans une BD autobiographique, La Médecin (dont on trouvera la critique ici), qui nous entraîne dans les coulisses d’un hôpital pris dans une incroyable tempête.

Je ne serais pas arrivée là si…

… si je n’étais pas issue d’une famille très modeste marquée par la migration : le voyage, le mouvement, la volonté d’aller de l’avant, de ne pas s’arrêter, d’avancer coûte que coûte. Côté maternel, c’est la figure de mon grand-père qui a été prégnante : républicain espagnol, il s’est battu pendant la guerre civile, puis a traversé à pied toute l’Espagne pour fuir le franquisme et gagner la France, a été interné de longs mois dans le camp d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) avant de remonter, toujours à pied, vers la Normandie et d’y trouver du travail, en 1940, comme commis agricole puisque les hommes français étaient partis à la guerre. Il n’a jamais revu ses parents vivants et n’était que douleur.

Je le revois au bout de la table, baragouinant le français et s’emportant parce que personne ne le comprenait. Ni ma grand-mère, ancienne bonne à tout faire, placée à 14 ans ; ni ses six enfants à qui il avait interdit d’apprendre l’espagnol. En aucune façon ils ne devaient avoir des réflexes d’immigrés dans leur pays de naissance, même si on les qualifiait d’« espingouins » à l’école.

samedi 21 novembre 2020

Assassinat de Samuel Paty : pour Edgar Morin, « le plus dangereux est que deux France se dissocient et s’opposent »


Par Nicolas Truong  Publié le 20 novembre 2020 

ENTRETIEN« Cette affaire amplifie le développement de la pensée manichéenne, unilatérale, réductrice », déplore le sociologue et philosophe, dans un entretien au « Monde ». Analysant le raidissement des antagonismes entre deux France – l’une humaniste, l’autre identitaire –, il explique comment y résister.

Le sociologue Edgar Morin, à Montpellier, le 13 mars 2019.

Directeur de recherche émérite au CNRS, récompensé par trente-huit doctorats honoris causa dans le monde entier, le sociologue et philosophe Edgar Morin, né en 1921, a notamment écrit La Méthode (Seuil, 1977-2004) et Mes souvenirs viennent à ma rencontre (Fayard, 2019). Son dernier ouvrage, Changeons de voie. Les leçons du coronavirus (avec la collaboration de Sabah Abouessalam, Denoël, 160 p., 14,90 euros), donne des clés pour le « monde d’après ». Dans l’entretien qu’il accorde au Monde, il analyse les nouvelles fractures idéologiques qui traversent notre pays.

Dans la France de 2020, cinq ans après « Charlie Hebdo » et le Bataclan, on tue encore au nom d’un dieu. L’assassinat de Samuel Paty et la tuerie de Nice sont-ils le signe que l’histoire est en train de se répéter ?

Tout d’abord, il me semble important de me situer avant de considérer ces tragiques événements et de dire, comme il fut autrefois exigé, « d’où parle » l’auteur de cet entretien. En ce qui concerne les religions, je pense que les esprits humains créent les dieux qu’ils adorent et auxquels ils obéissent. Je suis, comme on dit, agnostique. Ou, plutôt, je crois que l’univers comporte un mystère qui échappe aux capacités de nos esprits. Je considère la Bible, fondement des trois religions juive, chrétienne et musulmane, comme un tissu de légendes et de mythes ; mi-légendaires mi-historiques sont également les Evangiles et le Coran. J’admire Jésus sans croire en sa résurrection.

Quand les religions sont toutes-puissantes, comme aujourd’hui en Iran ou en Arabie saoudite, j’exècre leur haine des impies, des croyants autres, des non-croyants. J’exècre les interdits qu’elles imposent, notamment aux femmes. Ce fut le cas du judaïsme dans le passé et ça l’est encore pour ses orthodoxes. Ce fut le cas du christianisme pendant des siècles. C’est encore le cas en de nombreux pays de l’islam.

Néandertal : le mystère de la grotte de Bruniquel

 Arte déprogramme un documentaire sur l'antisémitisme et se défend de toute  censure

 Néandertal : le mystère de la grotte de Bruniquel - ARTE BoutiqueGrotte de Bruniquel — Wikipédia

54 min

Disponible du 14/11/2020 au 19/01/2021

Prochaine diffusion le dimanche 29 novembre

Sur le sol de la grotte découverte en 1990 près du village de Bruniquel, des centaines de stalagmites brisées, comportant, pour certaines, des traces de feu, ont été agencées en cercles par l’homme de Néandertal. Quel en est le sens ? De quand datent-ils précisément ? Enquête sur une découverte archéologique majeure en cours de recherche qui bouleverse notre vision de l’homme de Néandertal.

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